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Chute chez la personne âgée
Spécialité : traumatologie /
Points importants
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Définition personne âgée :
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en théorie, seuil de 65 ans
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en pratique, > 75 ans et présentant un état de fragilité :
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état médico-psycho-social instable (troubles cognitifs, comportementaux ou sensoriels)
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polypathologie
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polymédication
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augmentation du besoin d’aide dans la vie quotidienne
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En France, les personnes âgées > 75 ans représentaient 8% de la population métropolitaine en 2002. Ils seront, selon l’INSEE, 9,6% en 2020 et 16,1% en 2040
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Population à forte morbidité = 85% des personnes âgées de plus de 75 ans sont atteintes d’au moins une affection chronique
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12 à 14% de la totalité des passages dans les SAU :
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motifs d’admission :
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d’ordre médical dans plus de 80% des cas
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les traumatismes (16%) sont souvent consécutifs à des chutes
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Prévalence des chutes = 10 à 25% chez les personnes de plus de 65 ans
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Chute répétée = 2 chutes au moins sur une période de 12 mois
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Les chutes répétées sont à l’origine d’une forte morbi-mortalité :
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accélération de la perte d’indépendance et de l’autonomie
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taux élevé d’institutionnalisation secondaire (jusqu’à 40% des personnes âgées)
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La décision d’hospitalisation repose sur des données :
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médicales (étiologie et conséquences de la chute associées aux co-morbidités)
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sociales (autonomie préalable et secondaire à la chute, lieu de vie, structures d’aide en place, entourage)
Présentation clinique / CIMU
SIGNES FONCTIONNELS
- en théorie, seuil de 65 ans
-
en pratique, > 75 ans et présentant un état de fragilité :
- état médico-psycho-social instable (troubles cognitifs, comportementaux ou sensoriels)
- polypathologie
- polymédication
- augmentation du besoin d’aide dans la vie quotidienne
-
motifs d’admission :
- d’ordre médical dans plus de 80% des cas
- les traumatismes (16%) sont souvent consécutifs à des chutes
- accélération de la perte d’indépendance et de l’autonomie
- taux élevé d’institutionnalisation secondaire (jusqu’à 40% des personnes âgées)
- médicales (étiologie et conséquences de la chute associées aux co-morbidités)
- sociales (autonomie préalable et secondaire à la chute, lieu de vie, structures d’aide en place, entourage)
Présentation clinique / CIMU
SIGNES FONCTIONNELS
Signes de gravité
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Liés directement à la chute :
- alitement prolongé – séjour au sol > 1h
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Liés à la maladie aiguë responsable de la chute :
- malaise / syncope / palpitations / douleur thoracique
- troubles de la conscience / coma / déficit neurologique constitué ou transitoire
- dyspnée
Signes spécifiques
- Douleur
- Impotence fonctionnelle
CONTEXTE
Terrain
- Lieu de vie du patient
- Intervenants (famille, personne de confiance, IDE, médecin traitant) du suivi habituel (avec leurs coordonnées)
- Dépendance (score ADL)
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Vérification du statut vaccinal :
- en cas de plaie = vaccination anti-tétanique
- en cas d’infection respiratoire = vaccination grippe saisonnière
Traitement usuel
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Au long cours :
- psychotropes (benzodiazépines, hypnotiques, antidépresseurs, neuroleptiques)
- médicaments cardio-vasculaires (diurétiques, digoxine, anti-arythmiques, hypotenseurs)
- hypoglycémiants
- anticoagulants
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Instauration récente :
- importance de la date d’introduction et des indications
- Voir Règles de bon usage des médicaments chez la personne âgée
- médicaments potentiellement hypotenseurs (collyre béta-bloquant, α-bloquants, anti-parkinsoniens…)
Antécédents
- Neurologiques, cardio-vasculaires, respiratoires
- Diabète
- Ostéoporose
- Fractures en rapport ou non avec terrain ostéoporotique (en général, traumatisme de faible cinétique)
- Allergie médicamenteuse vraie (en particulier antibiotiques tels que pénicilline) ou intolérance (antalgiques pallier II ou III)
Facteurs de risque = Facteurs prédisposant
- Age ≥ 80 ans
- Sexe féminin
- ATCD de fracture traumatique
- Polymédication (> 4 médicaments)
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Présence d’un trouble de la marche et/ou de l’équilibre par 2 tests cliniques (Station unipodale et Timed up & go test) :
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station unipodale (évalue la capacité de la personne âgée à rester debout sur 1 pied au choix, pendant plus de 5 secondes) :
- déclencher le chronomètre dès que le pied décolle du sol, l’examinateur se tenant derrière le patient, les bras légèrement écartés pour le sécuriser
- normal si la personne est capable de tenir 5 secondes sur 1 jambe
- anormale si < 5 sec
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timed up & go test :
- évalue la marche et l’équilibre postural dynamique de la personne âgée
- consiste à mesurer le temps (en sec.) mis pour se lever d’une chaise avec accoudoirs, marcher 3 mètres, faire demi-tour et revenir s’asseoir
- interprétation : test ≥ 20 secondes = facteur prédictif de risque de récidive de chute
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NB : Il existe aussi un homologue non chronométré de ce test = Get Up and Go Test
- est identique dans sa réalisation au Time up & Go Test
- résultats exprimés en fonction d'une échelle cotée de 1 à 5
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station unipodale (évalue la capacité de la personne âgée à rester debout sur 1 pied au choix, pendant plus de 5 secondes) :
- Diminution de la force et/ou de la puissance musculaire des membres inférieurs
- Arthrose des membres et/ou du rachis
- Anomalie des pieds (déformations des orteils et présence de durillons)
- Troubles de la sensibilité des membres inférieurs
- Baisse de l’acuité visuelle
- Syndrome dépressif
- Déclin cognitif - score ISAR
Circonstances de survenue = Interrogatoire du patient et/ou de l’entourage (famille ou personne de confiance), permettant la recherche de la pathologie responsable de la chute.
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Y a-t-il eu :
- un malaise et/ou une perte de connaissance ?
- un déficit neurologique sensitivomoteur constitué ou transitoire ?
- un trouble de la conscience ? un vertige ?
- un état fébrile, une pathologie infectieuse précédant la chute?
- une prise de médicament hypoglycémiant ?
EXAMEN CLINIQUE
Examen général
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Etat nutritionnel global :
- calcul IMC (valeur < 21 = critère de dénutrition)
- perte de poids récente (perte de poids ≥ 5% en 1 mois ou ≥ 10% en 6 mois, indique une dénutrition)
- fonte musculaire (en particulier racines des cuisses)
- Fonctions supérieures (NB : recommandations de bonne pratique = prévoir bracelet d'identification du patient en cas de présence de troubles cognitifs)
- Hygiène
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Signes de gravité :
- troubles de la conscience / confusion
- défaillance hémodynamique
- détresse respiratoire
- hypo/hyperthermie sévère
- polytraumatisme
Examen spécifique
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Signes cliniques liés aux conséquences de la chute :
- douleur aiguë à la palpation ostéo-articulaire
- déformation d’un membre
- lésions cutanées / plaies / hématomes (anciens/récents)
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Signes cliniques liés à la pathologie responsable de la chute :
-
auscultation cardio-pulmonaire :
- arythmie
- tachy-bradycardie
- présence de souffle cardio-vasculaire en particulier fémoral, carotidien, abdominal, cardiaque, asymétrie auscultatoire
- signes cliniques aigus d’insuffisance cardiaque droite et/ou gauche
- signes de thrombose veineuse profonde
- recherche d’un déficit sensitivomoteur, d’un syndrome pyramidal, d’une ataxie, d’un vertige (latéro-déviation, test de Romberg)
- recherche d’un point d’appel infectieux
- signes cliniques d’hypoglycémie
-
auscultation cardio-pulmonaire :
-
Signes de complications :
- déshydratation extra et/ou intra-cellulaire
- hypothermie
- points de compression cutanée
- escarres au niveau des zones de pression (talons, sacrum)
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Signes étiologiques :
- baisse de l’acuité visuelle, hémianopsie latérale homonyme
- syndrome dépressif (mini GDS)
- déclin cognitif (MMSE)
- diminution de la force et/ou de la puissance musculaire des membres inférieurs (NIHSS)
- arthrose des membres et/ou du rachis
- anomalie des pieds (déformations des orteils et présence de durillons)
- troubles de la sensibilité des membres inférieurs
- hypotension orthostatique
EXAMENS PARACLINIQUES SIMPLES
Systématiques
- Paramètres vitaux (PA, FC, SpO2, FR, Température) et score de Glasgow
- NB : Attention, faible élévation de température chez la personne âgée
- Evaluation de la douleur par EVA ou EN
A visée étiologique et/ou en cas de
- Malaise et/ou perte de connaissance : ECG standard 12 dérivations (troubles du rythme, de conduction, anomalies de la repolarisation)
- Patient diabétique : glycémie capillaire (hypoglycémie)
- Signes cliniques directs ou indirects de saignement abondant : hémoglobine capillaire
CIMU
Situations cliniques
- Situation A = gravité de la pathologie responsable de la chute (facteur décompensant médical) > conséquence (traumatisme)
- Situation B = gravité de la conséquence de la chute (traumatisme) > pathologie
- Situation C = absence de gravité pathologie et conséquence
Signes paracliniques
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Situation A = gravité de la pathologie responsable de la chute (facteur décompensant médical) > conséquence (traumatisme)
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Situation B = gravité de la conséquence de la chute (traumatisme) > pathologie
-
Situation C = absence de gravité pathologie et conséquence
BIOLOGIQUES
Systématique
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Situation A :
- ionogramme sanguin, urée, créatinine (insuffisance rénale aiguë, dysnatrémie, dyskaliémie)
Selon les circonstances
-
Situation A :
- si diabétique : glycémie sanguine (hypoglycémie)
- en cas de signe d’appel d’anémie : numération formule sanguine (anémie normochrome régénérative si caractère aigu)
- selon l’examen clinique et la plainte responsable de la chute : bilan orienté
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Situations A et B :
- si séjour au sol > 1h : ionogramme sanguin, urée, créatinine, CPK (rhabdomyolyse), pH urinaire sur bandelette urinaire (acidose urinaire)
IMAGERIE
Situations A, B et C
- Si impotence ou douleur à la palpation osseuse : radiographie osseuse de la zone douloureuse
- Si traumatisme crânien : TDM cérébral selon recommandations
Situations A et B
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Uniquement en fonction de l’évaluation clinique :
- EEG, Holter, ECG, écho-doppler TSA, échographie cardiaque, imagerie cérébrale
Traitement
-
Situation A = gravité de la pathologie responsable de la chute (facteur décompensant médical) > conséquence (traumatisme)
-
Situation B = gravité de la conséquence de la chute (traumatisme) > pathologie
-
Situation C = absence de gravité pathologie et conséquence
TRAITEMENT PREHOSPITALIER / INTRAHOSPITALIER
Stabilisation initiale
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Prise en charge des signes de gravité = Situation A :
- intubation – ventilation si troubles de la conscience, coma
- VVP et remplissage au NaCl 0,9% si défaillance hémodynamique
- oxygénothérapie voir intubation si détresse respiratoire
- réchauffement si hypothermie sévère
-
Prise en charge spécifique :
-
situations A, B et C :
- traitement antalgique (per os, IV, loco-régional) adapté à EVA ou EN
- réduction de luxation
- traitement d’une plaie (agraphe, colle biologique, stéristrip)
- mise à jour du statut vaccinal
- discuter l’indication d’une couverture antibiotique (en particulier, fracture ouverte)
- traitement orthopédique
- traitement chirurgical (admission, transfert)
-
situations A et B : traitement adapté à la situation clinique
- rhadomyolyse
- hypoglycémie
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situations A, B et C :
Surveillance
-
Situation A = gravité de la pathologie responsable de la chute (facteur décompensant médical) > conséquence (traumatisme)
-
Situation B = gravité de la conséquence de la chute (traumatisme) > pathologie
-
Situation C = absence de gravité pathologie et conséquence
CLINIQUE
Situation A
- Paramètres vitaux (PA, FC, FR, SpO2, T°) et score de Glasgow
Situations A et B
- Surveillance clinique selon la cause et les conséquences de la chute
Situations A, B et C
- EVA ou EN
PARACLINIQUE
Suivant la cause et les conséquences de la chute
- ECG
- Ionogramme sanguin – créatinine, CPK
- Glycémie capillaire
- Radiographie contrôle post réduction / immobilisation
Devenir / orientation
-
Situation A = gravité de la pathologie responsable de la chute (facteur décompensant médical) > conséquence (traumatisme)
-
Situation B = gravité de la conséquence de la chute (traumatisme) > pathologie
-
Situation C = absence de gravité pathologie et conséquence
CRITERES D’ADMISSION
En service de soins continus- situation A
-
Considérer :
- les facteurs physiologiques (conditionné par la gravité d’une pathologie intercurrente)
- l’état fonctionnel
- une défaillance antérieure d’organe
- les facteurs liés au terrain (co-morbidités)
- le score de dépendance (score ADL)
-
Discussion collégiale (médecin urgentiste et médecin de service de soins continus) intégrant également :
- le souhait du patient et/ou de l’entourage (famille ou personne de confiance)
- le bénéfice attendu
- le risque de dépendance définitive aux techniques de suppléance
En service d’hospitalisation
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Situation A :
- selon le score de dépendance (score ADL)
- service de spécialité selon l’étiologie (cardiologie, neurologie, médecine interne, gériatrie aiguë …)
- courte durée prévisible (en fonction des procédures locales) : UHCD. A défaut, services de médecine interne, de gériatrie aiguë
-
Situation B :
- si indication chirurgicale, service de spécialité (chirurgie orthopédique ou autres)
-
si absence d’indication chirurgicale, considérer l’impact du traumatisme sur la vie quotidienne en fonction :
- des co-morbidités
- du score de dépendance (score ISAR et score ADL)
- des considérations sociales – structure « réceptrice » : lieu de résidence (domicile, institution) / aides en place, à mettre en œuvre (assistante sociale), existence d’un « réseau familial ou amical »)
-
possibilités :
- longue durée prévisible = service type gériatrie moyen et/ou long séjour
- courte durée prévisible = soins de suite, rééducation, UHCD
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Situation C :
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hospitalisation dépendante des données sociales = structure « réceptrice » / lieu de vie :
- adaptée
- à renforcer (évaluation nécessaire par assistance sociale)
- impossible = service type gériatrie et/ou demande de long séjour
-
orientations envisageables :
- hospitalisation longue durée prévisible : situations B et C = service type gériatrie et/ou demande de long séjour / situation B = service de soins de suite, rééducation
- hospitalisation courte durée prévisible : situations A et B = service de spécialité (médicale ou chirurgicale) / situation A = services médecine interne, gériatrie aiguë ou unité d’hospitalisation de courte durée UHCD
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hospitalisation dépendante des données sociales = structure « réceptrice » / lieu de vie :
CRITERES DE SORTIE
Situations A, B et C
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D’un point de vue médical :
- situations A et B = amélioration du facteur médical précipitant après séjour en UHCD
- situation B = conséquence de la chute ayant un impact mineur sur la vie quotidienne
- marche possible et absence de syndrome post-chute : évaluation par la station unipodale et le score Timed up & Go test (situations A et B)
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D’un point de vue social (situations A, B et C) :
- avis du malade ou de son entourage (famille ou personne de confiance) en cas de troubles cognitifs (situations A, B et C) ou état médical justifié (situation A)
- absence de structure au domicile mais non justifié au décours de l’hospitalisation ou entourage présent et demandeur
- existence de structure au domicile nécessitant renforcement (évaluation par assistante sociale)
- coopération du médecin généraliste pour l’organisation du suivi au domicile
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alternative à l’hospitalisation :
- retour à domicile organisé (RADO) dans les cas « limites » de retour à domicile, en raison d’une co-morbidité moyenne, d’un environnement défaillant. Intervention de l’assistance sociale pour organiser les aides nécessaires
- activation du réseau gérontologique = collaboration avec l’équipe gériatrique médico-sociale (patient à score ISAR positif) pour faciliter l’hospitalisation dans les structures de la filière gériatrique (circuit court), optimiser les soins de la personne âgée, prévenir la dépendance
- hospitalisation à domicile
ORDONNANCE DE SORTIE
Situations A, B et C = Eviter la iatrogénie (2 causes principales = mauvaise observance et toxicité médicamenteuse) (Règles de bon usage des médicaments chez la personne âgée)
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Réévaluation et mise à jour du traitement de fond – maintien des prescriptions antérieures à condition :
- qu’il n’y ait pas d’interférence avec le traitement de la pathologie aiguë
- que les médicaments(s) ne soient pas responsables d’effet indésirable
- que les doses aient été vérifiées et adaptées à la fonction rénale et état d’hydratation du patient
- qu’une attention soit portée sur les classes thérapeutiques spécifiques (anti-HTA, anticoagulants, psychotropes, hypoglycémiants)
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Nouvelles prescriptions selon les grands principes :
- choix de médicaments à pharmacocinétique courte, à faible fixation protéique et à élimination mixte
- Traitement antalgique adapté à la douleur ressentie (EVA) (situations B +/- A et C)
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Traitement spécifique selon :
- l’étiologie du facteur médical précipitant (situations A +/- B et C)
- les conséquences de la chute (ex : immobilisations, attelles, anticoagulation…) (situations B +/- C)
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Renforcement osseux (situations A, B et C) :
- apport calcique alimentaire (entre 1 et 1,5 gr/j)
- supplémentation d’une carence en vitamine D (au moins 800UI/j)
- traitement anti-ostéoporotique en cas d’ostéoporose avérée
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Séances de kiné en cas de syndrome post-chute et d’échec aux 2 tests (Time Up & Go Test et station unipodale) (situations B +/- A et C)
- travail de l’équilibre postural statique et dynamique
- +/- stimulation des afférences sensorielles ou apprentissage du relevé du sol
- en fonction de l’examen clinique, renforcement de la force et de la puissance musculaire des membres inférieurs
- Correction de l’état nutritionnel (situations A, B et C)
RECOMMANDATIONS DE SORTIE- situations A, B et C
- Eviter les erreurs et risque de iatrogénie : prévoir pilulier, délivrance par IDE
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A discuter avec la famille et/ou la personne de confiance :
- améliorer l’environnement : éclairage suffisant et approprié
- port de chaussures à talons larges et bas (2 à 3 cm), à semelles fines et fermes, avec une tige remontant haut
- Utilisation d’aide technique à la marche adaptée au trouble moteur identifié
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A recommander au patient (en absence d’atteinte des fonctions cognitives et autonomie conservée) :
- activité physique régulière (marche)
- poursuite des exercices de kiné en auto-rééducation entre et après les séances
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Devenir :
- situation A = réévaluation par le médecin traitant, délai selon étiologie, facteur précipitant
- situation B = réévaluation clinique, délai en fonction du traumatisme et selon les moyens locaux organisationnels (service post-urgences, consultation en chirurgie orthopédique)
- situation C = réévaluation clinique à une semaine auprès d’une structure appropriée (gériatre – médecin traitant)
Mécanisme / description
Conséquences du vieillissement sur l’action des médicaments
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Réduction de la fonction rénale :
- la posologie des médicaments à élimination rénale doit être adaptée au débit de filtration glomérulaire
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Hypoprotidémie et hémoconcentration chez les patients dénutris :
- risque potentiel de surdosage de médicaments fortement fixés aux protéines plasmatiques
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Perte ostéo-musculaire et gain adipeux :
- modification de la distribution et du volume de distribution entre les masses grasse/maigre. Tendance des médicaments lipophiles à être stockés puis relargués
- Modification de la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique = plus grande sensibilité aux médicaments agissant au niveau du système nerveux central (notamment effet sédatif)
- En revanche, pas de traduction clinique patente du métabolisme hépatique
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Le vieillissement peut avoir des conséquences sur l’action des médicaments :
- vieillissement du cœur (en particulier, perte du contingent de cellules nodales) = plus grande sensibilité à certains médicaments (troubles voire blocs conductifs)
Bibliographie
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Evaluation et prise en charge des personnes âgées faisant des chutes répétées – recommandations de bonnes pratiques professionnelles – société française de gériatrie et gérontologie, en partenariat avec la Haute Autorité de Santé - Avril 2009
-
10e conférence de consensus – Prise en charge de la personne âgée de plus de 75 ans aux urgences – SFMU 5 décembre 2003
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Mise au point – Prévenir la iatrogénie médicamenteuse chez le sujet âgé- AFSSAPS Juin 2005
Auteur(s) : Albéric GAYET, Hana HASSOUNA