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Kyste de l'ovaire
Spécialité : gynecologie /
Points importants
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Motif fréquent de consultation
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KO fonctionnel le plus fréquent
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Cancer de l'ovaire est peu fréquent, mais de mauvais pronostic
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Leur découverte est fortuite le plus souvent
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Le principal examen est l'échographie endovaginale
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Tout KO persistant au bout de 3 mois doit être analysé
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La coelioscopie est le traitement chirurgical de référence
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La principale complication est la torsion d'annexe qui nécessite une intervention chirurgicale en urgence
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Devant une masse annexielle, il faut donc :
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préciser le caractère ovarien
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affirmer le caractère organique
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éliminer un cancer de l'ovaire
Présentation clinique / CIMU
SIGNES FONCTIONNELS
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Dans plus de 50% des cas, le KO est latent (découverte fortuite lors d'un examen clinique ou d'une échographie réalisée pour une autre raison)
-
Douleur pelvienne unilatérale ou pesanteur pelvienne
-
Augmentation de la circonférence abdominale (masse abdomino-pelvienne, ascite)
-
Métrorragies
-
Signes urinaires (pollakiurie) ou digestifs (ballonnement, constipation) par compression
CONTEXTE
- préciser le caractère ovarien
- affirmer le caractère organique
- éliminer un cancer de l'ovaire
Présentation clinique / CIMU
SIGNES FONCTIONNELS
- Dans plus de 50% des cas, le KO est latent (découverte fortuite lors d'un examen clinique ou d'une échographie réalisée pour une autre raison)
- Douleur pelvienne unilatérale ou pesanteur pelvienne
- Augmentation de la circonférence abdominale (masse abdomino-pelvienne, ascite)
- Métrorragies
- Signes urinaires (pollakiurie) ou digestifs (ballonnement, constipation) par compression
CONTEXTE
Terrain
- Préciser la DDR ou de la ménopause
Antécédents
- ATCD personnels ou familiaux de cancer du sein ou de l'ovaire
Facteurs de risque
- Contraception orale microdosée
- Microprogestatifs
- Grossesse
- Stimulation ovarienne
- SOPK (syndrome des ovaires polykystiques)
EXAMEN CLINIQUE
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Palpation abdominale :
- pas d'anomalies le plus souvent
- recherche d'une masse abdominopelvienne, d'une ascite
- Examen au spéculum : normal
- TV : peut retrouver une masse latéro-utérine, indépendante du corps utérin à la mobilisation utérine, parfois prolabée dans le Douglas
EXAMENS PARACLINIQUES SIMPLES
- Hémoglobine capillaire si présence de métrorragie
- Bandelette urinaire si présence de signes fonctionnels urinaires
Signes paracliniques
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Ils sont indispensables pour orienter le diagnostic final qui devra être confirmé par une étude anatomopathologique de toutes les tumeurs organiques
BIOLOGIQUE
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ßHCG au moindre doute
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CA 125 : aide à la distinction bénin/malin :
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< 35 : en faveur d'un KO fonctionnel ou bénin
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> 35 : en faveur d'une lésion organique et d'autant plus suspect qu'il est élevé
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Autres marqueurs moins intéressants : CA 19-9 ( si tumeur mucineuse), ACE
IMAGERIE
- < 35 : en faveur d'un KO fonctionnel ou bénin
- > 35 : en faveur d'une lésion organique et d'autant plus suspect qu'il est élevé
Echographie pelvienne avec étude Doppler
- Par voie abdominale et endovaginale
- Description du kyste = côté, taille, échogénicité, paroi, présence de cloison ou de végétation
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Echogénicité :
- soit anéchogène = kyste séreux
- soit échogène = kyste dermoïde
- soit moyennement échogène = kyste endométriosique
- soit solide = fibrome de l'ovaire
- Ovaire controlatéral
- Epanchement du Douglas, ascite
- Etude Doppler
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Principaux aspects échographiques bénins :
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KO fonctionnel :
- anéchogène, paroi fine
- contenu parfois tramé, correspondant à un sédiment ou à un caillot intra-kystique
- l'échographie ne permet pas d'affirmer la nature fonctionnelle ; il faut confirmer sa disparition lors d'une échographie de contrôle
- 70% des KO fonctionnels régressent en 6 semaines et 90% en 3 mois
- l'intérêt des traitements hormonaux freinateurs est discuté
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KO bénin mucineux :
- kyste uniloculaire, de taille variable, à paroi fine, contenu citrin huileux
- cloisons peu vascularisées
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KO bénin séreux :
- uni ou biloculaire, de taille variable, à paroi fine, à contenu "eau de roche"
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kyste dermoïde :
- volume variable, à contenu solide et échogène ± contingent liquidien huileux
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kyste endométriosique :
- kyste à paroi épaisse et à contenu moyennement échogène (vieux sang marron ou noirâtre)
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KO fonctionnel :
IRM ++ avec injection de Gadolinium, (TDM uniquement si IRM non disponible, intéressant pour caractériser les kystes dermoïdes)
- Indispensable en cas de kyste volumineux (> 5 cm)
- Analyse sémiologique superposable à l'échographie
- Recherche aussi une ascite, une carcinose péritonéale, des adénopathies pelviennes ou lombo-aortiques
- Bilan d'extension
COMPLICATIONS DES KO
Torsion d'annexe
- Surtout pour les kystes lourds (dermoïdes, mucineux)
- Douleur abdomino-pelvienne brutale, ne cédant pas aux antalgiques, associée à des nausées et vomissements
- Défense abdomino-pelvienne, cul de sac extrêmement douloureux au TV
- Pas de signes d'infection
- L'échographie montre un KO avec au Doppler l'absence de vascularisation ovarienne
- Indication d'une coelioscopie en urgence pour détorsion car risque de nécrose ovarienne au bout de 24 h
Sub-torsion d'annexe
- Diagnostic plus difficile
- Compromet uniquement la vascularisation veineuse
- Episodes douloureux avec accalmies (détorsion spontanée)
- L'échographie montre un KO globuleux sans anomalies Doppler
- Peut se transformer à tout moment en torsion complète
- Indication de coelioscopie en urgence
Hémorragie intra-kystique
- Survient souvent sur des KO fonctionnels
- Asymptomatique, ou douleur pelvienne brutale, avec parfois même une défense
- L'échographie retrouve un kyste finement échogène, avec un changement de l'aspect échographique si l'on répète les examens
- Nécessite une coelioscopie en cas de défense ou de douleurs persistantes, en raison du risque de torsion associée ou de rupture
Rupture de kyste
- Survient souvent sur des KO fonctionnels
- Douleur pelvienne brutale rapidement résolutif
- L'échographie montre un épanchement péritonéal, et la disparition éventuelle d'un KO d'aspect fonctionnel connu
Abcès ovarien
- Soit primitif (maladie sexuellement transmissible) ou secondaire (ponction ovarienne dans le cadre d'une fécondation in vitro, hystérosalpingographie)
- Syndrome infectieux
- Coelioscopie, drainage
- Triple antibiothérapie : céphalosporine, aminoside, imidazolé
Compression pelvienne
- Vésicale : pollakiurie
- Rectale : syndrome rectal avec des faux besoins
- Veineuse : phlébite
- Urétérale
Complications obstétricales
- Nécessité d'exploration coelioscopique de tout KO persistant après 16 SA
Diagnostic étiologique
Principaux arguments en faveur de la malignité
- Patient âgé, post-ménopause
- ATCD familiaux
- Ascite
- Présence de végétations
- Taille > 10 cm
- Lésions bilatérales
- CA 125 augmenté (> 2N)
Diagnostic différentiel
Diagnostics différentiels à évoquer devant une masse latéro-utérine ou une image kystique
- Il s'agit le plus souvent de diagnostics différentiels cliniques car l'échographie permet souvent d'affirmer la nature ovarienne ou non d'une formation pelvienne
- Cependant, la coelioscopie corrige parfois certains diagnostics
Kyste vestigial
- Reliquat du canal de Wolff, le plus souvent appendu au pavillon tubaire
- Ces kystes ne se compliquent pas, et ne sont donc pas non plus des indications opératoires
- Leur distinction à l'échographie est souvent difficile (kyste distinct de l'ovaire, mobilisable indépendamment de lui)
Vessie en réplétion
Hydrosalpinx
- Dilatation tubaire séquellaire d'infection
- Formation kystique à parois épaisses avec des cloisons tronquées, située entre l'utérus et l'ovaire
GEU
- ßHCG +
Myome sous-séreux pédiculé
- Echogénicité semblable au myomètre, pédicule vasculaire provenant de l'utérus
Faux kyste péritonéal
- Correspond à un cloisonnement péritonéal par des adhérences
- Secondaire à des ATCD de chirurgie pelvienne ou d'infection
Traitement
CONDUITE A TENIR APRES ECHOGRAPHIE ENDOVAGINALE + CA 125
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Il existe des arguments en faveur de la malignité :
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prescrire une IRM TAP
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consultation spécialisée en gynécologique
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Il n'existe pas d'argument immédiat de malignité :
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contrôle du kyste par EEV dans 3 mois ± traitement freinateur
-
si persistance, IRM + chirurgie
PRISE EN CHARGE CHIRURGICALE
- prescrire une IRM TAP
- consultation spécialisée en gynécologique
- contrôle du kyste par EEV dans 3 mois ± traitement freinateur
- si persistance, IRM + chirurgie
En cas de kyste supposé bénin
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Indications opératoires :
- KO persistant au bout de 3 mois avec une taille > 5 cm exposant à des risques de rupture
- critères de KO organique
- suspicion de torsion
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Coelioscopie :
- exploration complète de la cavité abdomino-pelvienne
- cytologie péritonéale
- kystectomie si non ménopausée, sinon annexectomie bilatérale
- extraction protégée à l'aide d'un sac
- au moindre doute, analyse extemporané du kyste
- en cas de tumeur maligne, nécessité de laparotomie médiane
En cas de kyste supposé malin
- Exploration coelioscopique pour confirmer la nature maligne et déterminer la résécabilité de la tumeur
- En cas de KO volumineux > 10 cm, il est préférable de débuter par une laparotomie pour éviter une contamination abdominale en cas de rupture du kyste
- Si tumeur opérable (absence de carcinose péritonéale) : Laparotomie médiane avec hystérectomie, annexectomie bilatérale, curages ganglionnaires pelviens et lombo-aortique et omentectomie
- Si tumeur non opérable : chimiothérapie d'induction par carboplatine + taxol en première ligne
Mécanisme / description
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On distingue les KO fonctionnels et les KO organiques
KO fonctionnel
- Correspond à un follicule > 3 cm pré ou anovulatoire
- Ou à un kyste du corps jaune
- Régression spontanée dans 90% cas, en quelques semaines
- Ce sont les KO les plus fréquents (prévalence de 20% chez la femme en période d'activité génitale)
- Peuvent aussi se retrouver après la ménopause (reprise transitoire de l'activité ovarienne)
On distingue les KO organiques bénins, borderlines et malins
- Parmi les KO organiques, les formes bénignes sont les plus fréquentes
- 5% des KO organiques sont malins avant la ménopause versus 15% après la ménopause
- Les KO malins sont de mauvais pronostic
- Les KO peuvent se développer à partir de l'épithélium, du stroma spécialisé (tumeur des cordons sexuels) ou des cellules germinales
- Les tumeurs épithéliales séreuses représentent 90% de l'ensemble des KO organiques
Auteur(s) : Olivier TARIEL