RÉPARIL® gel
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p 100 g | |
Aescine | 1 g |
Salicylate de diéthylamine | 5 g |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
Posologie :
1 application, 1 à 3 fois par jour.
- Durée du traitement :
- La durée du traitement est limitée à 5 jours.
Mode d'administration :
Appliquer le gel en couche fine, par un massage doux et prolongé, sur la région douloureuse ou inflammatoire.
Bien se laver les mains après chaque utilisation.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité à l'un des constituants.
- Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :
- antécédent d'allergie ou d'asthme déclenché par la prise de substances d'activité proche telles que salicylés, autres AINS ;
- peau lésée, quelque soit la lésion : dermatoses suintantes, eczéma, lésion infectée, brûlure ou plaie ;
- grossesse à partir du début du 6e mois (cf Grossesse/Allaitement).
- antécédent d'allergie ou d'asthme déclenché par la prise de substances d'activité proche telles que salicylés, autres AINS ;
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
- En l'absence d'études spécifiques d'innocuité menées chez l'enfant, ce médicament est réservé à l'adulte.
- Ne pas appliquer au voisinage immédiat des yeux, sur les muqueuses, les plaies, les lésions infectées ou sur les dermatoses suintantes.
- Ce médicament est à appliquer uniquement au niveau de la région douloureuse.
- Ce médicament ne doit pas être utilisé sous pansement occlusif.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
L'inhibition de la synthèse des prostaglandines peut affecter le déroulement de la grossesse et/ou le développement de l'embryon ou du foetus. Les données des études épidémiologiques suggèrent une augmentation du risque de fausse couche, de malformations cardiaques et de gastroschisis, après traitement par un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début de grossesse. Le risque absolu de malformation cardiovasculaire est passé de moins de 1 %, à approximativement 1,5 %. Le risque paraît augmenter en fonction de la dose et de la durée du traitement. Chez l'animal, il a été montré que l'administration d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines provoquait une perte pré et postimplantatoire accrue et une augmentation de la létalité embryofoetale. De plus, une incidence supérieure de certaines malformations, y compris cardiovasculaires, a été rapportée chez des animaux ayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de la phase d'organogenèse de la gestation. Sauf nécessité absolue, Réparil gel ne doit donc pas être prescrit au cours des 24 premières semaines d'aménorrhée (5 mois de grossesse révolus). Si Réparil gel est administré chez une femme souhaitant être enceinte ou enceinte de moins de six mois (ou au choix de 5 mois révolus), la dose devra être la plus faible possible et la durée du traitement la plus courte possible.
Au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois révolus), tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent exposer le foetus à :- une toxicité cardiopulmonaire (fermeture prématurée du canal artériel et hypertension artérielle pulmonaire) ;
- un dysfonctionnement rénal pouvant évoluer vers une insuffisance rénale associée à un oligoamnios.
- un allongement du temps de saignement du fait d'une action antiagrégante pouvant survenir même après administration de très faibles doses de médicament ;
- une inhibition des contractions utérines entraînant un retard de terme ou un accouchement prolongé.
En conséquence, Réparil gel est contre-indiqué au cours du troisième trimestre de la grossesse au delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois révolus).
Allaitement :
Les AINS passant dans le lait maternel, par mesure de précaution, il convient d'éviter de les administrer chez la femme qui allaite.
En cas d'allaitement, le gel ne doit en aucun cas être appliqué sur la poitrine.
EFFETS INDÉSIRABLES |
Les effets indésirables ci-dessous sont classés par organe et par fréquence :
- Très fréquent : plus d'un patient sur 10.
- Fréquent : moins d'un patient sur 10, mais plus d'un patient sur 100.
- Peu fréquent : moins d'un patient sur 100, mais plus d'un patient sur 1000.
- Rare : moins d'un patient sur 1000, mais plus d'un patient sur 10 000.
- Très rare : moins d'un patient sur 10 000, incluant des cas isolés.
SURDOSAGE |
En cas de surdosage, rincer abondamment à l'eau.
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : Anti-inflammatoire non stéroïdien à usage topique, contenant un dérivé de l'acide salicylique (code ATC : M02AC).
L'application locale d'aescine a montré une diminution de la sensibilité et de la douleur liées aux blessures sportives, telles que les entorses et les luxations.
L'aescine empêche l'exsudation en réduisant l'épanchement de liquide dans les espaces tissulaires, et accélère la résorption de l'oedème existant. Le mécanisme d'action est basé sur une modification de la perméabilité capillaire. De plus, l'aescine favorise la résistance capillaire, inhibe les processus inflammatoires et améliore la microcirculation.
Le salicylate de diéthylamine (DEAS) a un effet antalgique prononcé. Il pénètre facilement à travers la peau et exerce son action en profondeur. L'action antiphlogistique du salicylate de diéthylamine accroît l'effet anti-inflammatoire de l'aescine et agit ainsi sur l'étiologie de la blessure.
Dans 3 études de pharmacologie humaine randomisées en double aveugle contre placebo, utilisant le modèle d'un hématome induit expérimentalement, il a été possible de démontrer l'effet de Réparil gel qui diminue la sensibilité et augmente la résorption de l'hématome.
Au cours des 24 premières heures de traitement, et également après une période de 19 jours, une diminution significative de la sévérité de la sensibilité a été observée, par rapport au placebo et également par rapport aux substances prises séparément, l'aescine et le salicylate de diéthylamine. L'effet de chacune des substances actives a été significativement meilleur que celui du placebo. Par rapport au produit de référence à base de diclofénac et au placebo, la supériorité des deux principes actifs a été démontrée.
La comparaison entre Réparil gel et le diclofénac a montré une légère supériorité d'efficacité pour Réparil gel.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Pour étudier son absorption cutanée, de la 3H-aescine a été appliquée sur la peau du dos ou du ventre de souris, rats, cobayes et cochons. Un bandage occlusif a été utilisé pour couvrir la zone traitée. La concentration (mesurée par chromatographie sur couche mince) a été déterminée sur différents tissus et organes, à des temps différents après l'application.
Les excrétions biliaire et urinaire ont été mesurées tout au long de l'étude.
Le taux d'absorption (estimé par l'excrétion sur 1 à 2 jours) était faible pour toutes les espèces ; moins de 2 % de la dose appliquée. Cependant, des taux relativement élevés d'aescine ont été retrouvés dans les tissus, juste sous la zone d'application, et même dans les tissus profonds des muscles au repos.
24 heures après application cutanée chez le cochon, la concentration mesurée dans les tissus sous-cutanés et musculaires, sous la zone d'application, était environ 50 fois supérieure à la concentration plasmatique. De faibles niveaux d'activité dans le derme et le tissu sous-cutané étaient déjà retrouvés 6 heures après l'application.
Au cours de l'étude, la concentration dans le derme et le tissu sous-cutané a diminué, en raison de l'augmentation de diffusion. Par contre, elle a augmenté dans les tissus musculaires. La chromatographie sur couche mince a montré qu'environ 50 % de la concentration était celle de l'aescine. Les résultats montrent clairement que l'aescine est absorbée par la peau, et qu'elle pénètre dans les couches minces inférieures.
Des taux élevés d'aescine sont ainsi obtenus localement au niveau de la zone d'application dans les tissus musculaires sous-jacents, sans aucun passage systémique significatif.
Afin de déterminer l'absorption percutanée des composants antalgiques de Réparil gel, du salicylate de diéthylamine marqué au carbone 14 a été appliqué sur la peau du dos de rats Wistar mâles. Le taux d'absorption a été estimé à partir des quantités de carbone 14 excrétées dans la bile et l'urine.
De nouvelles mesures ont pris en compte les concentrations dans le sang et dans différents organes et tissus, ainsi qu'une étude du métabolisme du 14C-salicylate de diéthylamine. Le taux moyen absorbé (mesuré en terme de quantité excrétée après 48 heures) était de 14 %. Des niveaux élevés de radioactivité ont été relevés dans la zone de peau traitée, alors que les quantités de carbone 14 dans les organes et les tissus à différents temps après l'application étaient faibles.
Une investigation clinico-pharmacologique a été conduite pour déterminer l'absorption de l'aescine après application topique. L'étude a été menée comme une étude ouverte. Le panel était constitué de 20 patients nécessitant une intervention en proctologie. Une crème à base de 2 % d'aescine a été appliquée pendant une période de 7 jours avant l'opération.
La détermination de la concentration en aescine sur des échantillons de peau prélevés sur la zone opérée a montré des concentrations en aescine significativement différentes de zéro (p <= 0,001), dans le derme et les tissus sous-cutanés. De plus, une différence significative a été notée au niveau des concentrations en aescine d'échantillons de tissu pris entre le derme et le tissu sous-cutané et dans le tissu adipeux.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Des investigations concernant la tolérance locale et systémique ont été réalisées chez le rat, le lapin et le cochon.
Des doses de 200 et 500 mg de Réparil gel ont été appliquées sur la peau rasée du dos de rats et de lapins pendant 4 semaines. L'examen macroscopique et histologique n'a pas révélé de lésion cutanée locale spécifique. Des modifications, telles qu'une acanthose épidermique de grade inférieur ou une inflammation chronique du chorion sous-cutané, ont également été observées lors des contrôles réalisés après application du gel. Tous ces effets ont été totalement réversibles.
Pour étudier la tolérance locale de la muqueuse, une dose unique de 100 mg de Réparil gel a été introduite dans le cul-de-sac conjonctival d'yeux de lapins. Des modifications inflammatoires faibles à importantes sont apparues dans le tissu conjonctival et elles ont disparu complètement en moins de 7 jours. En rinçant l'oeil moins de 2 minutes après l'application, on obtient une rémission de l'irritation.
Dans une étude à long terme, le gel a été appliqué en dose journalière de 300, 1500 ou 4000 mg/kg sur la peau du dos de cochons pendant 3 mois. L'examen macroscopique a démontré un érythème chez quelques animaux du groupe traité avec la dose la plus élevée. L'examen histologique n'a pas révélé de réaction spécifique, hormis des réactions cutanées non spécifiques comme des dermatites pustulaires suppuratives, des hyperplasies épidermiques et des hyperkératoses. Aucun effet systémique imputable à la substance n'a été observé.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400939162546 (2009 rév 07.04.2009). |
Non remb Séc soc. |
ROTTAPHARM
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