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TEMGÉSIC® 0,3 mg/ml solution injectable


buprénorphine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Solution injectable :  Ampoules de 1 ml, boîte de 10.


COMPOSITION

 p ampoule
Buprénorphine (DCI) chlorhydrate exprimé en buprénorphine base 
0,3 mg
Excipients : glucose anhydre, acide chlorhydrique, eau ppi.

INDICATIONS

La buprénorphine est un antalgique majeur. Son usage doit être réservé aux situations nécessitant une sédation rapide et efficace d'une douleur intense.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Voie parentérale :
La voie d'administration la plus courante est la voie parentérale qui peut être intramusculaire, intraveineuse, sous-cutanée.
En cas de douleurs aiguës, la posologie habituelle, pour un adulte de 70 kg, est d'une ampoule, soit 0,3 mg toutes les 6 à 8 heures. Elle peut être portée à 2 ampoules si nécessaire.
Chez les malades âgés ou fragiles, il est préférable de conserver une posologie d'une ampoule toutes les 8 heures.
Dans les douleurs chroniques, la posologie peut être d'une ampoule toutes les 12 heures.
Voie médullaire :
La voie médullaire a été utilisée avec succès car elle permet d'administrer des doses plus faibles à proximité des récepteurs :
  • voie épidurale :
    1,2 à 1,5 µg/kg en solution dans de l'eau pour préparations injectables pour un volume de 7 à 8 ml ;
  • voie sous-arachnoïdienne :
    1,2 µg/kg en solution dans du sérum glucosé à 10 % pour un volume de 4 ml.

CONTRE-INDICATIONS

  • Hypersensibilité connue à la buprénorphine ou à l'un des composants de ce médicament.
  • Insuffisance respiratoire sévère.
  • Insuffisance hépatocellulaire grave.
  • Intoxication alcoolique aiguë et delirium tremens.
  • Traitement par les agonistes morphiniques purs.
  • Enfant de moins de 15 ans, dans la mesure où des études systématiques n'ont pas encore été entreprises.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :
  • La possibilité de dépendance psychique et physique au cours des traitements prolongés est possible avec Temgésic comme avec les autres dérivés morphiniques. Cependant, elle est inférieure à celle des morphiniques classiques.
  • Le risque d'utilisation abusive existe également, quoique faible.
  • L'utilisation chez des sujets morphinodépendants ou héroïnodépendants ainsi que chez des sujets ayant récemment été traités par d'autres morphiniques doit être prudente en raison d'effets résultants imprévisibles (synergie ou antagonisme). Il en est de même lorsqu'un autre morphinique est utilisé au décours d'un traitement par la buprénorphine (cf Interactions).
  • Temgésic ne doit pas être utilisé dans le sevrage des toxicomanes. En effet, les conditions d'emploi et le dosage en buprénorphine dans cette indication ne sont pas adaptés.
Précautions d'emploi :
  • En anesthésiologie et dans les situations d'urgence, les précautions habituelles de surveillance médicale sont de rigueur.
  • La buprénorphine induit une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses : Contre-indiquées :
  • Agonistes morphiniques de palier III (alfentanil, dextromoramide, fentanyl, hydromorphone, morphine, oxycodone, péthidine, phénopéridine, rémifentanil, sufentanil) : diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

Déconseillées :
  • Autres analgésiques morphiniques : diminution de l'effet antalgique par blocage des récepteurs avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
  • Alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif de la buprénorphine ; l'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Inhibiteurs du CYP3A4 (amprénavir et par extrapolation fosamprénavir, atazanavir, itraconazole, kétoconazole, nelfinavir, ritonavir) : augmentation des concentrations de buprénorphine par diminution de son métabolisme hépatique, avec risque de majoration de ses effets indésirables. Surveillance clinique et adaptation de la posologie de la buprénorphine pendant le traitement par l'inhibiteur de protéases et, le cas échéant, après son arrêt.

A prendre en compte :
  • Benzodiazépines : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
  • Autres médicaments sédatifs : dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), neuroleptiques, barbituriques, benzodiazépines, anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), hypnotiques, antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), antihistaminiques H1 sédatifs, antihypertenseurs centraux, baclofène et thalidomide : majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

Grossesse :

En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de la buprénorphine lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse.

Cependant, compte tenu du bénéfice attendu pour la mère, la buprénorphine peut être prescrite pendant la grossesse.

Au cours des trois derniers mois de la grossesse, la prise chronique de buprénorphine par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l'origine d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né.

Par ailleurs, en fin de grossesse, des posologies élevées de buprénorphine, même en traitement bref, sont susceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.

En conséquence, en fin de grossesse en cas de prises ponctuelles à posologie élevée ou d'administration chronique de buprénorphine, une surveillance néonatale doit être envisagée en raison d'un risque théorique de dépression respiratoire ou de syndrome de sevrage chez le nouveau-né.


Allaitement :

Du fait du passage de la buprénorphine et de ses métabolites dans le lait maternel et des données cliniques en nombre insuffisant, il est préférable par mesure de prudence, d'éviter d'allaiter en cas de traitement maternel.


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence attachés à l'utilisation de ce médicament, en particulier s'il est associé à l'alcool ou à un médicament dépresseur du système nerveux central (cf Interactions).

EFFETS INDÉSIRABLES

Le tableau suivant comprend les effets indésirables rapportés lors des études cliniques présentés par système d'organe classe.
(Fréquence : très fréquent : > 1/10 ; fréquent : > 1/100, < 1/10 ; peu fréquent : > 1/1000, < 1/100 ; rare : > 1/10 000, < 1/1000 : très rare : < 1/10 000.)
Affections psychiatriques :     
- Rare
Hallucination
Affections du système nerveux :     
- Fréquent
Insomnie, céphalée, lipothymie, vertige
Affections vasculaires :     
- Fréquent
Hypotension orthostatique
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :     
- Rare
Dépression respiratoire (cf Interactions)
Affections gastro-intestinales :     
- Fréquent
Constipation, nausée, vomissement
Troubles généraux et anomalies au site d'administration :     
- Fréquent
Asthénie, somnolence, sueur
Autres effets indésirables rapportés depuis la commercialisation :
  • Affections du système immunitaire : réactions d'hypersensibilité telles que rash, urticaire, prurit, bronchospasme, oedème de Quincke, choc anaphylactique.
  • Affections hépatobiliaires : rares élévations des transaminases et hépatites avec ictère d'évolution généralement favorable.
  • Chez les patients présentant une opiodépendance marquée, une première administration de buprénorphine peut produire un effet de sevrage du même type que celui de la naloxone.

SURDOSAGE

Malgré une marge de sécurité importante, le surdosage peut intervenir avec de fortes posologies.
En cas de surdosage accidentel, une prise en charge globale doit être instituée, comprenant une surveillance étroite de l'état respiratoire et cardiaque du patient. Le principal symptôme à traiter est la dépression respiratoire, qui peut conduire à un arrêt respiratoire et à la mort. Si le patient vomit, des précautions doivent être prises afin d'éviter l'inhalation bronchique du contenu digestif.
Traitement :
Un traitement symptomatique de la dépression respiratoire par des moyens appropriés doit être mis en place. La liberté des voies aériennes supérieures doit être assurée ainsi qu'une ventilation contrôlée, ou assistée si nécessaire. L'utilisation d'un antagoniste opiacé (naloxone) est recommandée, malgré son effet modeste sur les symptômes respiratoires dus à la buprénorphine, cette dernière étant fortement liée aux récepteurs morphiniques. Le doxapram peut également être utilisé.
En post-opératoire, une des composantes de la dépression respiratoire peut être l'effet résiduel des narcotiques administrés préalablement, donc la naloxone doit être donnée en première intention, puis l'utilisation de doxapram peut être envisagée.
En cas d'administration d'antagoniste opiacé (naloxone), il sera tenu compte de la longue durée d'action du produit.

PHARMACODYNAMIE

Analgésique opioïde (N : système nerveux central).

La buprénorphine, dérivé N-cyclopropylméthyl de l'oripavine, est un analgésique puissant de longue durée d'action, avec des propriétés de type agoniste-antagoniste morphinique.


PHARMACOCINÉTIQUE

La biotransformation de la buprénorphine s'effectue au niveau hépatique où elle subit une N-désalkylation et une glucuronoconjugaison. L'excrétion de la buprénorphine s'effectue essentiellement dans la bile et les selles.


MODALITÉS DE CONSERVATION

Durée de conservation :
3 ans.

A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.

Après ouverture/reconstitution/dilution :
Le produit doit être utilisé immédiatement.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
Réservé à l'usage hospitalier.
AMM3400932731060 (1984, RCP rév 28.09.2010).
Collect.


RECKITT BENCKISER HEALTHCARE France
15, rue Ampère. 91748 Massy cdx
Tél : 08 00 90 99 72. Fax : (00 41) 61 270 81 80

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