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TRASITENSINE® comprimé


chlortalidone, oxprénolol

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé enrobé (jaune pâle) :  Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées.


COMPOSITION

 p cp
Chlortalidone (DCI) 
20 mg
Oxprénolol (DCI) chlorhydrate 
160 mg
Excipients : Noyau : silice colloïdale, lactose, Eudragit E 30 D, stéarate de calcium, huile de ricin hydrogénée en poudre. Point d'inclusion : hydrogénophosphate de calcium dihydraté, oxyde de fer jaune, stéarate de magnésium, amidon de maïs. Enrobage : Aérosil 200, hypromellose, hydroxypropylcellulose, talc, dioxyde de titane, cellulose microcristalline, macrogol 8000, povidone, talc, saccharose cristallisé, oxyde de fer jaune dispersé dans du dioxyde de titane.

INDICATIONS

Hypertension artérielle, en cas d'échec d'une monothérapie par bêtabloquant ou diurétique thiazidique.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

La posologie habituelle est de 1 comprimé par jour, le matin au petit déjeuner.
En cas de contrôle tensionnel insuffisant, à cette posologie, après traitement de 3 semaines à 1 mois, celle-ci pourra être augmentée jusqu'à 2 comprimés en 2 prises, l'un le matin et l'autre vers midi.
Coût du traitement journalier : 0,25 à 0,49 euro(s).

CONTRE-INDICATIONS

Occlusion intestinale, en raison de la présence d'huile de ricin.
Liées à l'oxprénolol :
Absolues :
  • Bronchopneumopathies chroniques obstructives et asthme : les bêtabloquants non sélectifs sont formellement contre-indiqués chez les asthmatiques (même si l'asthme est ancien et non actuellement symptomatique), quelle que soit la posologie.
  • Insuffisance cardiaque non contrôlée par le traitement.
  • Choc cardiogénique.
  • Blocs auriculoventriculaires des second et troisième degrés non appareillés.
  • Angor de Prinzmetal.
  • Maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire).
  • Bradycardie (< 45 à 50 battements par minute).
  • Phénomène de Raynaud et troubles artériels périphériques.
  • Phéochromocytome non traité.
  • Hypotension.
  • Hypersensibilité à l'oxprénolol.
  • Antécédent de réaction anaphylactique.
  • Floctafénine, sultopride : cf Interactions.
Relatives :
  • Amiodarone, bépridil, diltiazem et vérapamil (cf Interactions).
  • Au cours de l'allaitement.
Liées à la chlortalidone :
Absolues :
  • Hypersensibilité aux sulfamides.
  • Insuffisance rénale sévère.
  • Encéphalopathie hépatique.
Relatives :
  • Lithium et sultopride (cf Interactions).
  • Pendant la grossesse et l'allaitement.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :

En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.

En raison de la présence de saccharose, ce médicament est contre-indiqué en cas de d'intolérance au fructose, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en sucrase-isomaltase.

En raison de la présence d'huile de ricin, risque de sensibilisation, notamment chez l'enfant de moins de 3 ans.

Liée à l'oxprénolol :

Ne jamais interrompre brutalement le traitement chez les angineux : l'arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctus du myocarde ou une mort subite.

Liée à la chlortalidone :
En cas d'atteinte hépatique, les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent induire une encéphalopathie hépatique. Dans ce cas, l'administration du diurétique doit être immédiatement interrompue.
Précautions d'emploi :
Liées à l'oxprénolol :
  • Arrêt du traitement : Le traitement ne doit pas être interrompu brutalement, en particulier chez les patients présentant une cardiopathie ischémique. La posologie doit être diminuée progressivement, c'est-à-dire idéalement sur une à deux semaines, en commençant en même temps, si nécessaire, le traitement substitutif, pour éviter une aggravation de l'angor.
  • Insuffisance cardiaque : Chez l'insuffisant cardiaque contrôlé par le traitement et en cas de nécessité, l'oxprénolol sera administré à très faibles doses progressivement croissantes et sous surveillance médicale stricte.
  • Bradycardie : Si la fréquence s'abaisse au-dessous de 50 à 55 pulsations par minute au repos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, la posologie doit être diminuée.
  • Bloc auriculoventriculaire du premier degré : Étant donné leur effet dromotrope négatif, les bêtabloquants doivent être administrés avec prudence aux patients présentant un bloc auriculoventriculaire du premier degré.
  • Phéochromocytome : L'utilisation des bêtabloquants dans le traitement de l'hypertension due au phéochromocytome traité nécessite une surveillance étroite de la pression artérielle.
  • Insuffisances hépatique et rénale : En cas d'insuffisance hépatique ou rénale, il peut être nécessaire d'adapter la posologie, en surveillant le rythme cardiaque, de façon à diminuer les doses s'il apparaît une bradycardie excessive (< 50-55 batt/min au repos).
  • Sujet âgé : Chez le sujet âgé, le respect absolu des contre-indications est impératif. On veillera à initier le traitement par une posologie faible et à assurer une surveillance étroite.
  • Sujet diabétique : Prévenir le malade et renforcer en début de traitement l'autosurveillance glycémique. Les signes annonciateurs d'une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs.
  • Psoriasis : Des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous bêtabloquants, l'indication mérite d'être pesée.
  • Réactions allergiques : Chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactique sévère, quelle qu'en soit l'origine, en particulier avec des produits de contraste iodés ou la floctafénine (cf Interactions) ou au cours de traitements désensibilisants, le traitement bêtabloquant peut entraîner une aggravation de la réaction et une résistance à son traitement par l'adrénaline aux posologies habituelles.
  • Anesthésie générale :
    Les bêtabloquants vont entraîner une atténuation de la tachycardie réflexe et une augmentation du risque d'hypotension. La poursuite du traitement par bêtabloquant diminue le risque d'arythmie, d'ischémie myocardique et de poussées hypertensives. Il convient de prévenir l'anesthésiste que le patient est traité par un bêtabloquant.
    Si l'arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de 48 heures peut être considérée comme suffisante pour permettre la réapparition de la sensibilité aux catécholamines.
    Dans certains cas, le traitement bêtabloquant ne peut être interrompu :
    • Chez les malades atteints d'insuffisance coronarienne, il est souhaitable de poursuivre le traitement jusqu'à l'intervention, étant donné le risque lié à l'arrêt brutal des bêtabloquants.
    • En cas d'urgence ou d'impossibilité d'arrêt, le patient doit être protégé d'une prédominance vagale par une prémédication suffisante d'atropine renouvelée selon les besoins. L'anesthésie devra faire appel à des produits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertes sanguines devront être compensées.
    Le risque anaphylactique devra être pris en compte.
  • Thyrotoxicose : Les bêtabloquants sont susceptibles d'en masquer les signes cardiovasculaires.
Liées à la chlortalidone :
Équilibre hydroélectrolytique :
  • Natrémie :
    Elle doit être contrôlée avant la mise en route du traitement, puis à intervalles réguliers par la suite. Tout traitement diurétique peut en effet provoquer une hyponatrémie, aux conséquences parfois graves.
    La baisse de la natrémie pouvant être initialement asymptomatique, un contrôle régulier est donc indispensable et doit être encore plus fréquent dans les populations à risque représentées par les sujets âgés, a fortiori dénutris, et les cirrhotiques (cf Effets indésirables, Surdosage).
  • Kaliémie :
    La déplétion potassique avec hypokaliémie constitue le risque majeur des diurétiques thiazidiques et apparentés. Le risque de survenue d'une hypokaliémie (< 3,5 mmol/l) doit être prévenu dans certaines populations à risque représentées par les sujets âgés et/ou dénutris et/ou polymédiqués, les cirrhotiques avec oedèmes et ascite, les coronariens, les insuffisants cardiaques. L'hypokaliémie majore la toxicité cardiaque des digitaliques et le risque de troubles du rythme.
    Chez les patients présentant un espace QT long à l'ECG, d'origine congénitale ou médicamenteuse, l'hypokaliémie favorise la survenue de troubles du rythme sévères, en particulier des torsades de pointes, potentiellement fatales, surtout en présence d'une bradycardie.
    Dans tous les cas, des contrôles plus fréquents de la kaliémie sont nécessaires. Le premier contrôle du potassium plasmatique doit être effectué au cours de la semaine qui suit la mise en route du traitement.
  • Calcémie :
    Les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent diminuer l'excrétion urinaire du calcium et entraîner une augmentation légère et souvent transitoire de la calcémie. Une hypercalcémie franche peut être en rapport avec une hyperparathyroïdie méconnue. Dans ce cas, interrompre le traitement avant d'explorer la fonction parathyroïdienne.
Glycémie :
L'effet hyperglycémiant des diurétiques thiazidiques et apparentés est modeste. Néanmoins, chez le diabétique, le contrôle de la glycémie doit être systématique.
Uricémie :
La déplétion hydrosodée induite par les diurétiques thiazidiques réduit l'élimination urinaire d'acide urique. Chez les patients hyperuricémiques, la tendance aux accès de goutte peut être augmentée : la posologie sera alors adaptée en fonction des concentrations plasmatiques d'acide urique.
Fonction rénale et diurétiques :
Les diurétiques thiazidiques ne sont pleinement efficaces que lorsque la fonction rénale est normale ou peu altérée (évaluée par exemple par le calcul de la clairance de la créatinine à partir de la créatininémie). Chez le patient âgé, la valeur de la clairance de la créatinine doit être réajustée en fonction de l'âge, du poids et du sexe, selon la formule de Cockcroft* par exemple :
*  Clcr = [ (140 - âge) × poids ] / [ 0,814 × créatininémie ]
(avec l'âge exprimé en années, le poids en kg, la créatininémie en µmol/l).
Cette formule est valable pour les sujets âgés de sexe masculin, et doit être corrigée pour les femmes en multipliant le résultat par 0,85.
L'hypovolémie, secondaire à la perte d'eau et de sodium induite par le diurétique en début de traitement, entraîne une réduction de la filtration glomérulaire. Il peut en résulter une augmentation de l'urée sanguine et de la créatininémie. Cette insuffisance rénale fonctionnelle transitoire est sans conséquence chez le sujet à fonction rénale normale mais peut aggraver une insuffisance rénale préexistante.
Liées à l'association :
L'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient deux principes actifs pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses : Liées à l'oxprénolol :

De nombreux médicaments peuvent entraîner une bradycardie. C'est le cas des antiarythmiques de classe I a (quinidiniques, disopyramide), des bêtabloquants, de l'amiodarone et du sotalol pour les antiarythmiques de classe III, du diltiazem et du vérapamil pour les antiarythmiques de la classe IV et enfin des digitaliques, de la clonidine, de la guanfacine, de la méfloquine et des anticholinestérasiques (donépézil, galantamine, rivastigmine, tacrine, néostigmine, ambénonium et pyridostigmine).

De nombreux antiarythmiques sont dépresseurs de l'automatisme, de la conduction et de la contractilité cardiaques.

L'association d'antiarythmiques de classes différentes peut apporter un effet thérapeutique bénéfique, mais s'avère le plus souvent très délicate, nécessitant une surveillance clinique étroite et un contrôle de l'ECG.

L'association d'antiarythmiques de même classe est déconseillée, sauf cas exceptionnels, en raison du risque accru d'effets indésirables cardiaques. L'association à des médicaments ayant des propriétés inotropes négatives, bradycardisantes et/ou ralentissant la conduction auriculoventriculaire est délicate et nécessite une surveillance clinique et un contrôle de l'ECG.


Contre-indiquées :
  • Floctafénine : en cas de choc ou d'hypotension dus à la floctafénine, réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêtabloquants.
  • Sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Déconseillées :
  • Amiodarone : troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
  • Antagonistes du calcium (bépridil, diltiazem, vérapamil) : troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire, et défaillance cardiaque (synergie des effets). Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé ou en début de traitement.

Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Anesthésiques volatils halogénés : réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêtabloquants. (L'inhibition bêta-adrénergique peut être levée durant l'intervention par les bêtastimulants.) En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêtabloquant et, de toute façon, éviter l'arrêt brutal. Informer l'anesthésiste de ce traitement.
  • Anticholinestérasiques (donépézil, galantamine, rivastigmine, tacrine, ambénonium, pyridostigmine, néostigmine) : risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants). Surveillance clinique régulière.
  • Clonidine et autres antihypertenseurs centraux (alphaméthyldopa, guanfacine, moxonidine, rilménidine) : augmentation importante de la pression artérielle en cas d'arrêt brutal du traitement par l'antihypertenseur central. Éviter l'arrêt brutal de l'antihypertenseur central. Surveillance clinique.
  • Ergotamine : ergotisme ; quelques rares cas de spasme artériel avec ischémie des extrémités ont été observés (addition des effets vasculaires). Surveillance clinique renforcée, en particulier pendant les premières semaines de l'association.
  • Insuline, sulfamides hypoglycémiants : tous les bêtabloquants peuvent masquer certains symptômes de l'hypoglycémie : les palpitations et la tachycardie. La plupart des bêtabloquants non cardiosélectifs augmentent l'incidence et la sévérité de l'hypoglycémie. Prévenir le malade et renforcer, surtout en début de traitement, l'autosurveillance sanguine.
  • Médicaments donnant des torsades de pointes (sauf sultopride) : antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et de classe III (amiodarone, dofétilide, ibutilide, sotalol), certains neuroleptiques : phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine, trifluopérazine), benzamides (amisulpride, sulpiride, tiapride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol), autres neuroleptiques (pimozide) ; autres : bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, halofantrine, mizolastine, moxifloxacine, pentamidine, sparfloxacine, vincamine IV : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
  • Propafénone : troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance clinique et ECG.

A prendre en compte :
  • AINS (voie générale), y compris les inhibiteurs sélectifs de COX-2 : réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINS pyrazolés).
  • Antagonistes du calcium (dihydropyridines) : hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro des dihydropyridines, plus ou moins marqué en fonction des produits, et susceptible de s'additionner aux effets inotropes négatifs des bêtabloquants). La présence d'un traitement bêtabloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
  • Méfloquine : risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants).

Liées à la chlortalidone :


Déconseillées :
  • Lithium : augmentation de la lithémie avec signes de surdosage, comme lors d'un régime désodé (diminution de l'excrétion urinaire du lithium). Si l'association ne peut être évitée, surveillance stricte de la lithémie et adaptation de la posologie.
  • Sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes (l'hypokaliémie est un facteur favorisant).

Nécessitant des précautions d'emploi :
  • AINS (voie générale), y compris les inhibiteurs sélectifs de COX-2, acide acétylsalicylique (aspirine) à forte doses (3 g/j) : insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices due aux AINS). Hydrater le malade ; surveiller la fonction rénale en début de traitement.
  • Autres hypokaliémiants : laxatifs stimulants, amphotéricine B (voie IV), glucocorticoïdes (voie générale), tétracosactide : risque majoré d'hypokaliémie (effet additif). Surveillance de la kaliémie et, si besoin, correction ; à prendre particulièrement en compte en cas de thérapeutique digitalique. Utiliser des laxatifs non stimulants.
  • Carbamazépine : risque d'hyponatrémie symptomatique. Surveillance clinique et biologique. Si possible, utiliser une autre classe de diurétiques.
  • Digitaliques : hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Surveillance de la kaliémie, éventuellement, ECG.
  • Diurétiques hyperkaliémiants (amiloride, canrénoate de potassium, spironolactone, triamtérène) : l'association rationnelle, utile pour certains patients, n'exclut pas la survenue d'une hypokaliémie ou, en particulier chez l'insuffisant rénal et le diabétique, d'hyperkaliémie. Surveillance de la kaliémie, éventuellement de l'électrocardiogramme et, s'il y a lieu, reconsidérer le traitement.
  • Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), antagoniste de l'angiotensine II : risque d'hypotension artérielle brutale et/ou d'insuffisance rénale aiguë lors de l'instauration du traitement par un IEC ou un antagoniste de l'angiotensine II en cas de déplétion hydrosodée préexistante.
    Dans l'hypertension artérielle, lorsqu'un traitement diurétique préalable a pu entraîner une déplétion hydrosodée, il faut :
    • soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l'IEC ou par l'antagoniste de l'angiotensine II et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement,
    • soit administrer des doses initiales réduites d'IEC ou d'antagoniste de l'angiotensine II et augmenter progressivement la posologie.
    Dans tous les cas, surveiller la fonction rénale (dosage de la créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l'IEC ou par l'antagoniste de l'angiotensine II.
  • Médicament donnant des torsades de pointes (sauf sultopride) : antiarythmiques de classe I a (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), certains neuroleptiques : phénothiaziniques (chlorpromazine, lévomépromazine, cyamémazine, trifluopérazine, thioridazine), benzamides (amisulpride, sulpiride, tiapride), butyrophénones (halopéridol, dropéridol), autres neuroleptiques (pimozide) et autres médicaments tels que : bépridil, cisapride, diphémanil, mizolastine, érythomycine IV, vincamine IV, halofantrine, pentamidine, sparfloxacine, moxifloxacine... : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes (l'hypokaliémie est un facteur favorisant). Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
  • Metformine : acidose lactique due à la metformine déclenchée par une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle liée aux diurétiques et plus spécialement aux diurétiques de l'anse.
    Ne pas utiliser la metformine lorsque la créatininémie dépasse 15 mg/litre (135 µmol/litre) chez l'homme et 12 mg/litre (110 µmol/litre) chez la femme.
  • Produits de contraste iodés : en cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoré d'insuffisance rénale aiguë, en particulier lors de l'utilisation de doses importantes de produits de contraste iodés. Réhydratation avant administration du produit iodé.

A prendre en compte :
  • Calcium (sels de) : risque d'hypercalcémie par diminution de l'élimination urinaire du calcium.
  • Ciclosporine : risque d'augmentation de la créatininémie sans modification des concentrations plasmatiques de ciclosporine, même en l'absence de déplétion hydrosodée.

Liées à l'association :
Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Baclofène : majoration de l'effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologie de l'antihypertenseur si nécessaire.

A prendre en compte :
  • Alphabloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine et térazosine) : majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique majoré.
  • Amifostine : majoration de l'effet antihypertenseur.
  • Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques : effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majorés (effet additif).
  • Corticoïdes, tétracosactide (voie générale), sauf hydrocortisone employée comme traitement substitutif dans la maladie d'Addison : diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).

GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse :
Liée à l'oxprénolol :
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, aucun effet tératogène n'a été rapporté à ce jour et les résultats d'études prospectives contrôlées avec quelques bêtabloquants n'ont pas fait état de malformations à la naissance.
Chez le nouveau-né de mère traitée, l'action bêtabloquante persiste plusieurs jours après la naissance et peut se traduire par une bradycardie, une détresse respiratoire, une hypoglycémie ; mais le plus souvent, cette rémanence est sans conséquence clinique. II peut néanmoins survenir, par réduction des réactions cardiovasculaires de compensation, une défaillance cardiaque nécessitant une hospitalisation en soins intensifs (cf Surdosage), tout en évitant les solutés de remplissage (risque d'OAP).
Liée à la chlortalidone :
En règle générale, l'administration de diurétiques thiazidiques et apparentés doit être évitée chez la femme enceinte et ne jamais être prescrit au cours des oedèmes physiologiques (et ne nécessitant donc pas de traitement) de la grossesse. Les diurétiques peuvent en effet entraîner une ischémie foetoplacentaire, avec un risque d'hypotrophie foetale.
Les diurétiques restent néanmoins un élément essentiel du traitement des oedèmes d'origine cardiaque, hépatique et rénale survenant chez la femme enceinte.

En conséquence, Trasitensine est déconseillé pendant la grossesse.


Allaitement :
Lié à l'oxprénolol :
Les bêtabloquants sont excrétés dans le lait (cf Pharmacocinétique). La survenue d'hypoglycémie et de bradycardie a été décrite pour certains bêtabloquants peu liés aux protéines plasmatiques.
Lié à la chlortalidone :
La chlortalidone passe dans le lait maternel.
En conséquence, l'allaitement est déconseillé lors d'un traitement par Trasitensine.

EFFETS INDÉSIRABLES

Liés à l'oxprénolol :
Au plan clinique :
Le plus fréquemment rapportés :
  • asthénie,
  • refroidissement des extrémités,
  • bradycardie, sévère le cas échéant,
  • troubles digestifs (gastralgies, nausées, vomissements),
  • insomnies, cauchemars,
  • impuissance.
Beaucoup plus rarement :
  • ralentissement de la conduction auriculoventriculaire ou intensification d'un bloc auriculoventriculaire existant,
  • insuffisance cardiaque,
  • chute tensionnelle,
  • bronchospasme,
  • hypoglycémie,
  • syndrome de Raynaud,
  • aggravation d'une claudication intermittente existante,
  • diverses manifestations cutanées y compris éruptions psoriasiformes.
Au plan biologique :
On a pu observer, dans de rares cas, l'apparition d'anticorps antinucléaires ne s'accompagnant qu'exceptionnellement de manifestations cliniques à type de syndrome lupique et cédant à l'arrêt du traitement.
Liés à la chlortalidone :
Les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent entraîner :
Au plan clinique :
  • En cas d'insuffisance hépatique, possibilité de survenue d'encéphalopathie hépatique (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d'emploi).
  • Possibilité d'aggravation d'un lupus érythémateux aigu disséminé préexistant, vascularite nécrosante, syndrome de Lyell.
  • Nausées, constipation, vertiges, asthénie, paresthésies, céphalées, rarement constatés et cédant le plus souvent à une réduction de posologie.
  • Exceptionnellement : pancréatite, troubles visuels en début de traitement.
Au plan biologique :
  • Une déplétion potassique avec hypokaliémie, notamment en cas de diurèse intensive, et particulièrement grave dans certaines populations à risque (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
  • Une hyponatrémie avec hypovolémie à l'origine d'une déshydratation et d'une hypotension orthostatique, voire d'un syndrome confusionnel. La perte concomitante d'ions chlore peut secondairement entraîner une alcalose métabolique compensatrice : l'incidence et l'amplitude de cet effet sont faibles.
  • Une élévation de l'uricémie et de la glycémie au cours du traitement : l'emploi de ces diurétiques sera soigneusement discuté chez les sujets goutteux ou diabétiques.
  • Une augmentation des lipides à forte dose.
  • Des troubles hématologiques, beaucoup plus rares, thrombocytopénie, leucopénie, agranulocytose, aplasie médullaire, anémie hémolytique.
  • Une hypercalcémie exceptionnelle.

SURDOSAGE

Lié à l'oxprénolol :
En cas de bradycardie ou de baisse tensionnelle excessive, on aura recours à l'administration par voie veineuse :
  • d'atropine, 1 à 2 mg en bolus,
  • de glucagon à la dose de 10 mg en bolus lent suivi si nécessaire d'une perfusion de 1 à 10 mg par heure,
  • puis, si nécessaire :
    • soit d'isoprénaline en injection lente à la dose de 15 à 85 µg. L'injection sera éventuellement renouvelée, la quantité totale à administrer ne devant pas dépasser 300 µg,
    • soit de dobutamine 2,5 à 10 µg/kg/min.
En cas de décompensation cardiaque chez le nouveau-né de mère traitée par bêtabloquants :
  • glucagon sur la base de 0,3 mg/kg,
  • hospitalisation en soins intensifs,
  • isoprénaline et dobutamine : les posologies en général élevées et le traitement prolongé nécessitent une surveillance spécialisée.
Lié à la chlortalidone :
Les signes de l'intoxication aiguë se manifestent surtout par des désordres hydroélectrolytiques (hyponatrémie, hypokaliémie). Cliniquement, possibilité de nausées, vomissements, hypotension artérielle, crampes, vertiges, somnolence, états confusionnels, polyurie ou oligurie allant jusqu'à l'anurie (par hypovolémie).
Les premières mesures consistent à éliminer rapidement le ou les produits ingérés par lavage gastrique et/ou administration de charbon activé puis à restaurer l'équilibre hydroélectrolytique dans un centre spécialisé jusqu'à normalisation. La correction d'une hyponatrémie doit être réalisée très progressivement.

PHARMACODYNAMIE

Ce médicament est une association d'un bêtabloquant et d'un diurétique du segment cortical de dilution (code ATC : C07BA02).

Lié à l'oxprénolol :
L'oxprénolol se caractérise par trois propriétés pharmacologiques :
  • l'absence d'activité bêtabloquante bêta-1 cardiosélective,
  • un effet antiarythmique,
  • un pouvoir agoniste partiel (ou une activité sympathomimétique intrinsèque) modéré.
Lié à la chlortalidone :
La chlortalidone est un diurétique thiazidique qui agit en inhibant la réabsorption du sodium au niveau du segment cortical de dilution. Il augmente l'excrétion urinaire du sodium et des chlorures et, à un moindre degré, l'excrétion du potassium et du magnésium, accroissant de la sorte la diurèse et exerçant une action antihypertensive.
Le délai d'apparition de l'activité diurétique est d'environ 2 heures.
Cette activité se maintient pendant 48 à 72 heures.

PHARMACOCINÉTIQUE

Lié à l'oxprénolol :
  • Absorption : Administré par voie orale, l'oxprénolol est rapidement absorbé ; la biodisponibilité est très variable d'un sujet à l'autre et comprise entre 20 et 75 %. Il existe un effet de premier passage hépatique. Le pic de concentration plasmatique est atteint au bout de 1 à 2 heures environ.
  • Métabolisme : L'oxprénolol est transformé au niveau hépatique en un métabolite inactif (glucuronate).
  • Distribution :
    L'oxprénolol passe la barrière hémato-encéphalique.
    Liaison aux protéines plasmatiques : la liaison aux protéines est importante : 80 à 90 %.
    Demi-vie d'élimination : la demi-vie d'élimination plasmatique de l'oxprénolol est de 1 à 3 heures environ.
  • Élimination : L'oxprénolol est excrété en quasi-totalité par le rein, essentiellement sous forme de métabolites inactifs (95 %). La matrice qui sert de structure au comprimé peut se retrouver apparemment intacte dans les selles : elle est cependant vidée de son principe actif.
  • Populations à risque :
    • Insuffisance hépatique : il peut être nécessaire de réduire la posologie (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
    • Sujet âgé : les aires sous la courbe d'oxprénolol sont augmentées.
    • Grossesse : l'oxprénolol passe dans le placenta. Le rapport moyen des concentrations sang du cordon/sang maternel d'oxprénolol est d'environ 0,35.
    • Allaitement : l'oxprénolol est excrété dans le lait maternel ; le rapport moyen des concentrations lait maternel/sang maternel est dans un rapport de 0,45. Un nouveau-né de 3 kg et consommant 500 ml de lait maternel par jour recevrait une dose quotidienne maximale d'environ 0,07 mg/kg d'oxprénolol, ce qui représente moins de 60 fois la dose quotidienne usuelle chez un adulte hypertendu.
Lié à la chlortalidone :
  • Absorption : La biodisponibilité de la chlortalidone varie selon les sujets entre 50 et 75 %.
  • Distribution :
    La liaison aux protéines plasmatiques est de 75 %.
    La demi-vie est comprise entre 25 et 50 heures.
    Il existe un passage dans le placenta et le lait maternel.
  • Élimination :
    La clairance rénale représente la moitié environ de la clairance totale.
    Le pourcentage de produit inchangé retrouvé dans les urines est de 65 %.

MODALITÉS DE CONSERVATION

Durée de conservation :
4 ans.

Pas de précautions particulières de conservation.


PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
AMM3400932356959 (1980, RCP rév 26.09.2002).
Mis sur le marché en 1981.
  
Prix :7.37 euros (30 comprimés).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.


Novartis Pharma SAS
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