Excipients : amidon de maïs prégélatinisé, cellulose microcristalline, stéarate de magnésium. Colorant : indigotine (E 132).
INDICATIONS
Hypertension artérielle.
Prophylaxie des crises d'angor d'effort.
Traitement au long cours après infarctus du myocarde.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION
Hypertension artérielle :
La posologie initiale est de 10 mg par jour en une ou plusieurs prises. En fonction des résultats, on peut augmenter la posologie jusqu'à un maximum de 60 mg par jour. Les posologies quotidiennes supérieures à 20 mg seront administrées en plusieurs prises. Une posologie quotidienne allant de 10 à 30 mg a amélioré l'état de la majorité des malades.
Coût du traitement journalier : 0,17 à 0,50 euro(s).
Prophylaxie des crises d'angor d'effort :
La posologie recommandée varie de 15 à 45 mg par jour.
Coût du traitement journalier : 0,25 à 0,75 euro(s).
Traitement au long cours de l'infarctus du myocarde :
La posologie recommandée est de 1 comprimé 2 fois par jour.
Coût du traitement journalier : 0,33 euro(s) (2 cp).
CONTRE-INDICATIONS
Absolues :
Asthme et bronchopneumopathies chroniques obstructives.
Insuffisance cardiaque non contrôlée par le traitement.
Choc cardiogénique.
Blocs auriculoventriculaires des second et troisième degrés non appareillés.
Angor de Prinzmetal.
Maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire).
Bradycardie (< 45 à 50 contractions/minute).
Phénomène de Raynaud et troubles artériels périphériques.
Phéochromocytome non traité.
Hypotension.
Hypersensibilité au timolol.
Antécédent de réaction anaphylactique.
Floctafénine, sultopride : cf Interactions.
Relatives :
Amiodarone : cf Interactions.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
Mises en garde :
Ne jamais interrompre brutalement le traitement chez les angineux ; l'arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctus du myocarde ou une mort subite.
Précautions d'emploi :
Arrêt du traitement : Le traitement ne doit pas être interrompu brutalement, en particulier chez les patients présentant une cardiopathie ischémique. La posologie doit être diminuée progressivement, c'est-à-dire idéalement sur une à deux semaines, en commençant en même temps, si nécessaire, le traitement substitutif, pour éviter une aggravation de l'angor.
Insuffisance cardiaque : Chez l'insuffisant cardiaque contrôlé par le traitement et en cas de nécessité, le timolol sera administré à très faibles doses progressivement croissantes et sous surveillance médicale stricte.
Bradycardie : Si la fréquence s'abaisse au-dessous de 50 à 55 pulsations par minute au repos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, la posologie doit être diminuée.
Bloc auriculoventriculaire du premier degré : Étant donné leur effet dromotrope négatif, les bêtabloquants doivent être administrés avec prudence aux patients présentant un bloc auriculoventriculaire du premier degré.
Phéochromocytome : L'utilisation des bêtabloquants dans le traitement de l'hypertension due au phéochromocytome traité nécessite une surveillance étroite de la pression artérielle.
Sujet âgé : Le respect absolu des contre-indications est impératif. On veillera à initier le traitement par une posologie faible, a fortiori s'il existe une baisse physiologique de la fonction rénale, et à assurer une surveillance étroite.
Insuffisances rénale et hépatique : Elles peuvent nécessiter une surveillance attentive des patients. En pratique, on surveillera le rythme cardiaque, de façon à diminuer les doses s'il apparaît une bradycardie excessive (< 50 à 55 batt/min au repos).
Sujet diabétique : Prévenir le malade et renforcer en début de traitement l'autosurveillance glycémique. Les signes annonciateurs d'une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs.
Psoriasis : Des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous bêtabloquants, l'indication mérite d'être pesée.
Réactions allergiques : Chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactique sévère, quelle qu'en soit l'origine, en particulier avec des produits de contraste iodés ou la floctafénine (cf Interactions) ou au cours de traitements désensibilisants, le traitement bêtabloquant peut entraîner une aggravation de la réaction et une résistance à son traitement par l'adrénaline aux posologies habituelles.
Anesthésie générale : Les bêtabloquants vont entraîner une atténuation de la tachycardie réflexe et une augmentation du risque d'hypotension. La poursuite du traitement par bêtabloquant diminue le risque d'arythmie, d'ischémie myocardique et de poussées hypertensives. Il convient de prévenir l'anesthésiste que le patient est traité par bêtabloquant. Si l'arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de 48 heures peut être considérée comme suffisante pour permettre la réapparition de la sensibilité aux catécholamines. Chez les malades atteints d'insuffisance coronarienne, le traitement bêtabloquant ne peut être interrompu ; il est souhaitable de poursuivre le traitement jusqu'à l'intervention, étant donné le risque lié à l'arrêt brutal des bêtabloquants. En cas d'urgence ou d'impossibilité d'arrêt, le patient doit être protégé d'une prédominance vagale par une prémédication suffisante d'atropine renouvelée selon les besoins. L'anesthésie devra faire appel à des médicaments aussi peu dépresseurs myocardiaques que possible et les pertes sanguines devront être compensées. Le risque anaphylactique devra être pris en compte.
Thyrotoxicose : Les bêtabloquants sont susceptibles d'en masquer les signes cardiovasculaires.
Sportifs : L'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
INTERACTIONS
Interactions médicamenteuses :Contre-indiquées :
Floctafénine : en cas de choc ou d'hypotension dus à la floctafénine, réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêtabloquants.
Sultopride : troubles de l'automatisme (bradycardie excessive) par addition des effets bradycardisants.
Déconseillées :
Amiodarone : troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
Nécessitant des précautions d'emploi :
Anesthésiques volatils halogénés : réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêtabloquants. (L'inhibition bêta-adrénergique peut être levée durant l'intervention par les bêtastimulants.) En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêtabloquant et, de toute façon, éviter l'arrêt brutal. Informer l'anesthésiste de ce traitement.
Antagonistes du calcium (bépridil, diltiazem, vérapamil) : troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction auriculoventriculaire et défaillance cardiaque (synergie des effets).
Antiarythmiques (propafénone, et classe I a : quinidine et hydroquinidine, disopyramide) : troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance attentive clinique et électrocardiographique.
Baclofène : majoration de l'effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
Clonidine : en cas d'arrêt brutal du traitement par la clonidine, augmentation importante de la pression artérielle avec risque d'hémorragie cérébrale par effet sympathomimétique. Arrêter de façon progressive la clonidine.
Insuline et sulfamides hypoglycémiants : tous les bêtabloquants peuvent masquer certains symptômes de l'hypoglycémie : les palpitations et la tachycardie. Prévenir le malade et renforcer, surtout au début du traitement, l'autosurveillance sanguine.
Lidocaïne (décrit pour le propranolol, le métoprolol, le nadolol) : augmentation des taux plasmatiques de lidocaïne avec majoration possible des effets indésirables neurologiques et cardiaques (diminution du métabolisme hépatique de la lidocaïne). Adapter la posologie de la lidocaïne. Surveillance clinique, électrocardiographique et, éventuellement, des concentrations plasmatiques de lidocaïne pendant le traitement bêtabloquant et après son arrêt.
Produits de contraste iodés : en cas de choc ou d'hypotension dus aux produits de contraste iodés, réduction par les bêtabloquants des réactions vasculaires de compensation ; le traitement par le bêtabloquant doit être arrêté chaque fois que cela est possible avant l'exploration radiologique. En cas de poursuite indispensable du traitement, le médecin doit disposer des moyens de réanimation adaptés.
A prendre en compte :
AINS : réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINS pyrazolés).
Antagonistes du calcium (dihydropyridines) : hypotension, défaillance cardiaque chez les patients en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro des dihydropyridines, plus ou moins marqué en fonction des médicaments, et susceptible de s'additionner aux effets inotropes négatifs des bêtabloquants). La présence d'un traitement bêtabloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
Corticoïdes, tétracosactide : diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
Méfloquine : risque de bradycardie (addition des effets bradycardisants).
GROSSESSE et ALLAITEMENT
Grossesse :
Aspect tératogène :
Chez l'animal, aucune action tératogène n'a été mise en évidence. Dans l'espèce humaine, aucun effet tératogène n'a été rapporté à ce jour et les résultats d'études prospectives contrôlées avec quelques bêtabloquants n'ont pas fait état de malformations à la naissance.
Aspect néonatal :
Chez le nouveau-né de mère traitée, l'action bêtabloquante persiste plusieurs jours après la naissance : si cette rémanence peut être sans conséquence clinique, il est néanmoins possible que survienne une défaillance cardiaque nécessitant une hospitalisation en soins intensifs (cf Surdosage), en évitant les solutions de remplissage (risque d'OAP) ; par ailleurs, bradycardie, détresse respiratoire, hypoglycémie ont été signalées. C'est pourquoi une surveillance attentive du nouveau-né (fréquence cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiers jours de vie) est recommandée en milieu spécialisé.
Allaitement :
Le timolol est excrété dans le lait.
Le risque de survenue d'hypoglycémie et de bradycardie n'a pas été évalué ; en conséquence et par précaution, l'allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.
Ralentissement de la conduction auriculoventriculaire ou intensification d'un bloc auriculoventriculaire existant.
Insuffisance cardiaque.
Chute tensionnelle (une hypotension marquée a été observée en cours de dialyse après une dose de 20 mg).
Bronchospasme.
Hypoglycémie.
Syndrome de Raynaud.
Aggravation d'une claudication intermittente existante.
Diverses manifestations cutanées, y compris éruptions psoriasiformes.
Au plan biologique :
On a pu observer, dans de rares cas, l'apparition d'anticorps antinucléaires ne s'accompagnant qu'exceptionnellement de manifestations cliniques à type de syndrome lupique et cédant à l'arrêt du traitement.
SURDOSAGE
En cas de bradycardie ou de baisse tensionnelle excessive, on aura recours à l'administration :
d'atropine, 1 à 2 mg IV,
de glucagon à la dose de 1 mg renouvelable,
suivie, si nécessaire, d'isoprénaline, 25 µg en injection lente, ou de dobutamine, 2,5 à 10 µg/kg/min.
En cas de décompensation cardiaque chez le nouveau-né de mère traitée par bêtabloquants :
glucagon sur la base de 0,3 mg/kg,
hospitalisation en soins intensifs,
isoprénaline et dobutamine : les posologies en général élevées et le traitement prolongé nécessitent une surveillance spécialisée.
PHARMACODYNAMIE
Bêtabloquant (C : système cardiovasculaire).
Le timolol se caractérise par deux propriétés pharmacologiques :
l'absence de pouvoir agoniste partiel (ou activité sympathomimétique intrinsèque).
Le timolol diminue le risque de récidive d'infarctus du myocarde et la mortalité, particulièrement la mort subite (la preuve de l'efficacité au-delà de 18 mois reste à apporter).
PHARMACOCINÉTIQUE
Absorption :
L'absorption est rapide (le temps pour atteindre la concentration plasmatique maximale varie de 1 à 2 heures). La biodisponibilité est de 75 %, avec un faible effet de premier passage hépatique.
Métabolisme :
Le timolol est fortement métabolisé dans le foie (70 à 80 %), avec formation de métabolites inactifs.
Distribution :
Le volume de distribution est de 3,5 l/kg.
Le timolol est liposoluble et passe la barrière hémato-encéphalique.
La liaison aux protéines plasmatiques est de 60 %.
La demi-vie d'élimination plasmatique du timolol est d'environ 4 heures, mais l'activité pharmacologique couvre le nycthémère.
Élimination :
Le timolol est éliminé essentiellement par le rein, sous forme inchangée (10 à 20 %) ou métabolisée.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE
LISTE I
AMM
3400931820369 (1974 rév 1996).
Prix :
5.00 euros (30 comprimés).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.
Laboratoires GERDA 6, rue Childebert. 69002 Lyon Info médic : Tél : 04 72 77 69 19