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TERCIAN®


cyamémazine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé pelliculé sécable à 25 mg (bleu) :  Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées.Modèle hospitalier : Boîte de 100 comprimés sous plaquette thermoformée.
Comprimé pelliculé sécable à 100 mg (bleu) :  Boîte de 25, sous plaquettes thermoformées.Modèle hospitalier : Boîte de 50 comprimés sous plaquette thermoformée.
Solution buvable à 40 mg/ml :  Flacon de 30 ml avec bouchon sécurité enfant + seringue doseuse (1200 gouttes).Modèle hospitalier : Flacon de 100 ml avec bouchon sécurité enfant + seringue doseuse (4000 gouttes).
Solution injectable IM à 50 mg/5 ml :  Ampoules de 5 ml, boîte de 5.


COMPOSITION

Comprimé :p cp
Cyamémazine (DCI) 
25 mg
ou100 mg
(sous forme de tartrate : 36,6 mg/cp à 25 mg ou 146,4 mg/cp à 100 mg)
Excipients (communs) : lactose (cp 25 mg), lactose monohydraté (cp 100 mg), amidon de blé, silice colloïdale hydratée, acide alginique, talc, stéarate de magnésium. Pelliculage : dioxyde de titane (E 171), bleu patenté V (E 131), hypromellose, macrogol 6000.
Solution buvable :p goutte
Cyamémazine (DCI) 
1 mg
Excipients : acide tartrique, acide citrique monohydraté, acide ascorbique, saccharose, glycérol, alcool éthylique à 95 % (v/v), essence d'orange douce déterpénée, eau purifiée. Conservateurs : parahydroxybenzoates de méthyle (E 218) et de propyle (E 216), disulfite de sodium (E 223).

Titre alcoolique : 12 % de volume d'éthanol (alcool), c'est-à-dire jusqu'à 121 mg par dose de 50 gouttes de solution.

Teneur en saccharose : 437,5 mg pour 50 gouttes.

1 ml de solution correspond à 40 gouttes, soit 40 mg de cyamémazine.

Solution injectable : p ampoule
Cyamémazine (DCI) 
50 mg
Excipients : acide acétique, acide ascorbique, monothioglycérol, macrogol 400, eau ppi.

INDICATIONS

Voie orale :
Adulte :
  • États psychotiques aigus.
  • États psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).
  • Traitement symptomatique de courte durée de l'anxiété de l'adulte en cas d'échec des thérapeutiques habituelles.
  • En association avec un antidépresseur, traitement de courte durée de certaines formes sévères d'épisode dépressif majeur.
    Cette association ne peut se faire que pendant la période initiale du traitement, soit pendant 4 à 6 semaines.
Enfant de plus de 6 ans (comprimés à 25 mg et à 100 mg) et enfant de plus de 3 ans (solution buvable) :
  • Troubles graves du comportement avec agitation et agressivité.
Voie injectable :
Traitement de courte durée des états d'agitation et d'agressivité au cours des états psychotiques aigus et chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

La posologie minimale efficace sera toujours recherchée. Si l'état clinique du patient le permet, le traitement sera instauré à dose faible, puis augmenté progressivement par paliers.
Voie orale :
La dose journalière sera répartie en 2 ou 3 prises.
Adulte :
  • États psychotiques aigus, états psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques) ; en association avec un antidépresseur, traitement de courte durée de certaines formes sévères d'épisode dépressif majeur :
    La posologie journalière est de 50 à 300 mg.
    Coût du traitement journalier : 0,49 à 2,14 euro(s) (comprimés).Dans certains cas exceptionnels, la posologie pourra être augmentée jusqu'à 600 mg/jour maximum.
    Sujet âgé : Il est préférable de ne pas dépasser 100 mg/jour.
  • Traitement symptomatique de courte durée de l'anxiété de l'adulte en cas d'échec des thérapeutiques habituelles :
    La posologie journalière est de 25 à 100 mg.
    La durée du traitement est limitée à 4 semaines.
    Coût du traitement journalier : 0,24 à 0,71 euro(s) (comprimés).
Enfant de plus de 6 ans (comprimés à 25 mg et à 100 mg) et enfant de plus de 3 ans (solution buvable) :
  • Troubles graves du comportement avec agitation et agressivité.
    1 à 4 mg/kg/jour.
    Chez l'enfant, la forme solution buvable est mieux adaptée.
Voie injectable :
Réservé à l'adulte.
Voie intramusculaire.
La posologie est de 25 à 200 mg/jour, soit ½ à 4 ampoules par jour.
Coût du traitement journalier : 0,46 à 3,71 euro(s).
La posologie moyenne est de 100 mg par jour pendant 3 à 4 jours. Le relais sera pris par la forme orale en doublant les doses.
Sujet âgé : cette forme injectable n'est pas recommandée.

CONTRE-INDICATIONS

  • Hypersensibilité à la cyamémazine ou à l'un des autres constituants.
  • Risque de glaucome par fermeture de l'angle.
  • Risque de rétention urinaire liée à des troubles urétro-prostatiques.
  • Antécédent d'agranulocytose.
  • Dopaminergiques non antiparkinsoniens (cabergoline, quinagolide) : cf Interactions.
  • Comprimés à 25 mg et à 100 mg : Contre-indiqués chez les patients présentant une allergie au blé (autre que la maladie coeliaque).

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :
  • Tout patient doit être informé que l'apparition de fièvre, d'angine ou d'une autre infection impose d'avertir tout de suite le médecin traitant et de contrôler immédiatement l'hémogramme. En cas de modification franche de ce dernier (hyperleucocytose, granulopénie), l'administration de ce traitement sera interrompue.
  • Syndrome malin :
    En cas d'hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l'un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques (pâleur, hyperthermie, troubles végétatifs, altération de la conscience, rigidité musculaire).
    Les signes de dysfonctionnement végétatif, tels que sudation et instabilité artérielle, peuvent précéder l'apparition de l'hyperthermie et constituer, par conséquent, des signes d'appel précoces. Bien que cet effet des neuroleptiques puisse avoir une origine idiosyncrasique, certains facteurs de risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation ou des atteintes organiques cérébrales.
  • Allongement de l'intervalle QT :
    La cyamémazine prolonge de façon dose-dépendante l'intervalle QT. Cet effet, connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves notamment à type de torsades de pointes, est majoré par l'existence d'une bradycardie, d'une hypokaliémie, d'un QT long congénital ou acquis (association à un médicament augmentant l'intervalle QT) : cf Effets indésirables.
    Il convient donc, lorsque la situation clinique le permet, de s'assurer avant toute administration de l'absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :
    • bradycardie inférieure à 55 battements par minute ;
    • hypokaliémie ;
    • allongement congénital de l'intervalle QT ;
    • traitement en cours par un médicament susceptible d'entraîner une bradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l'intervalle QT (cf Contre-indications, Interactions).
    Hormis les situations d'urgence, il est recommandé d'effectuer un ECG dans le bilan initial des patients devant être traités par un neuroleptique.
  • Accident vasculaire cérébral : dans des études cliniques randomisées versus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence et traités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risque plus élevé d'accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Le mécanisme d'une telle augmentation de risque n'est pas connu. Une élévation du risque avec d'autres antipsychotiques ou chez d'autres populations de patients ne peut être exclue. Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque d'accident vasculaire cérébral.
  • Patients âgés déments :
    Le risque de mortalité est augmenté chez les patients âgés atteints de psychose associée à une démence et traités par antipsychotiques.
    Les analyses de 17 études contrôlées versus placebo (durée moyenne de 10 semaines), réalisées chez des patients prenant majoritairement des antipsychotiques atypiques, ont mis en évidence un risque de mortalité 1,6 à 1,7 fois plus élevé chez les patients traités par ces médicaments comparativement au placebo.
    A la fin du traitement d'une durée moyenne de 10 semaines, le risque de mortalité a été de 4,5 % dans le groupe de patients traités comparé à 2,6 % dans le groupe placebo.
    Bien que les causes de décès dans les essais cliniques avec les antipsychotiques atypiques aient été variées, la plupart de ces décès semblait être soit d'origine cardiovasculaire (par exemple insuffisance cardiaque, mort subite), soit d'origine infectieuse (par exemple pneumonie).
    Des études épidémiologiques suggèrent que, comme avec les antipsychotiques atypiques, le traitement avec les antipsychotiques classiques peut augmenter la mortalité.
    La part respective de l'antipsychotique et des caractéristiques des patients dans l'augmentation de la mortalité dans les études épidémiologiques n'est pas claire.
  • Thromboembolie veineuse : des cas de thromboembolies veineuses (TEV) ont été rapportés avec les antipsychotiques. Les patients traités par des antipsychotiques présentant souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tout facteur de risque potentiel de TEV doit être identifié avant et pendant le traitement par Tercian et des mesures préventives doivent être mises en oeuvre (cf Effets indésirables).
  • En dehors de situations exceptionnelles, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de maladie de Parkinson.
  • Tenir compte du risque d'apparition de dyskinésie tardive, même avec de faibles doses, notamment chez le sujet âgé.
  • La survenue d'un iléus paralytique, pouvant être révélée par une distension et des douleurs abdominales, impose une prise en charge en urgence. De très rares cas d'entérocolite nécrosante potentiellement fatale ont été rapportés.
  • La prise de ce médicament est déconseillée en association avec l'alcool, la lévodopa, les antiparkinsoniens dopaminergiques, les antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes, la méthadone, d'autres neuroleptiques et médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (cf Interactions).
Voie orale :
  • Chez l'enfant, du fait du retentissement cognitif, un examen clinique annuel évaluant les capacités d'apprentissage est recommandé. La posologie sera régulièrement adaptée en fonction de l'état clinique de l'enfant.
  • La prise de comprimé est contre-indiquée chez l'enfant avant 6 ans car elle peut entraîner une fausse-route.
  • Le comprimé contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
  • Le comprimé peut être administré en cas de maladie coeliaque. L'amidon de blé peut contenir du gluten, mais seulement à l'état de trace et est donc considéré comme sans danger pour les sujets atteints d'une maladie coeliaque.
  • L'utilisation de la solution buvable chez l'enfant de moins de 6 ans est réservée à des situations exceptionnelles, en milieu spécialisé.
  • La solution buvable contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase.
  • La solution buvable contient du « parahydroxybenzoate » et peut provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées).
  • La solution buvable contient du « sulfite » et peut provoquer des réactions allergiques sévères et un bronchospasme.
Précautions d'emploi :
  • La surveillance du traitement par la cyamémazine doit être renforcée :
    • Chez les épileptiques en raison de la possibilité d'abaissement du seuil épileptogène. La survenue de crises convulsives impose l'arrêt du traitement.
    • Chez le sujet âgé présentant : une plus grande sensibilité à l'hypotension orthostatique, à la sédation et aux effets extrapyramidaux ; une constipation chronique (risque d'iléus paralytique) ; une éventuelle hypertrophie prostatique.
    • Chez les sujets porteurs de certaines affections cardiovasculaires, en raison des effets quinidiniques, tachycardisants et hypotenseurs de cette classe de produits.
    • En cas d'insuffisances hépatique et/ou rénale sévères, en raison du risque d'accumulation.
  • La solution buvable contient 12 % de volume d'éthanol (alcool), c'est-à-dire jusqu'à 121 mg par dose de 50 gouttes de solution, ce qui équivaut à 3 ml de bière, 1,25 ml de vin par dose.
  • L'utilisation de la solution buvable est dangereuse chez les sujets alcooliques et doit être prise en compte chez les femmes enceintes ou allaitant, les enfants et les groupes à haut risque tels que les insuffisants hépatiques ou les épileptiques.
  • Tenir compte de la teneur en saccharose de la solution buvable dans la ration journalière (cf Composition).

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses :
Médicaments abaissant le seuil épileptogène :
L'utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant le seuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines et butyrophénones), la chloroquine, la méfloquine, le bupropion, le tramadol.
Médicaments atropiniques :
Il faut prendre en compte le fait que les substances atropiniques peuvent additionner leurs effets indésirables et entraîner plus facilement une rétention urinaire, une poussée aiguë de glaucome, une constipation, une sécheresse de la bouche, etc.
Les divers médicaments atropiniques sont représentés par les antidépresseurs imipraminiques, la plupart des antihistaminiques H1 atropiniques, les antiparkinsoniens anticholinergiques, les antispasmodiques atropiniques, le disopyramide, les neuroleptiques phénothiaziniques ainsi que la clozapine.
Médicaments sédatifs :
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes :
Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie (voir médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie (voir médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant de l'intervalle QT, congénital ou acquis.
Les médicaments concernés sont notamment des antiarythmiques de classe I a et III, certains neuroleptiques.
Pour l'érythromycine, la spiramycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuses sont concernées par cette interaction.
L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale.
Toutefois la méthadone, ainsi que certaines sous-classes, fait exception à cette règle :
  • des antiparasitaires (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) sont seulement déconseillés avec les autres torsadogènes ;
  • les neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes sont également déconseillés, et non contre-indiqués, avec les autres torsadogènes.

Contre-indiquées : Cf Contre-indications.
  • Dopaminergiques non antiparkinsoniens (cabergoline, quinagolide) : antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.

Déconseillées : Cf Mises en garde/Précautions d'emploi.
  • Autres médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (antiarythmiques de classe I a [quinidine, hydroquinidine, disopyramide] et de classe III [amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide], et autres médicaments tels que bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, vincamine IV, moxifloxacine, spiramycine IV : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
  • Autres neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes (amisulpride, chlorpromazine, fluphénazine, dropéridol, propériciazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, sertindole, sulpiride, sultopride, tiapride) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
  • Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
  • Consommation d'alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif des neuroleptiques. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
  • Lévodopa : antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques. Chez le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun des deux médicaments.
  • Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, ropinirole, sélégiline) : antagonisme réciproque du dopaminergique et des neuroleptiques. Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d'un traitement par neuroleptiques chez le patient parkinsonien traité par dopaminergiques, ces derniers doivent être diminués progressivement jusqu'à l'arrêt (leur arrêt brutal expose à un risque de syndrome malin des neuroleptiques).
  • Méthadone : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Bradycardisants (notamment antiarythmiques de classe I a, bêtabloquants, certains antiarythmiques de classe III, certains antagonistes du calcium, digitaliques, pilocarpine, anticholinestérasiques) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
  • Hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés, laxatifs stimulants, glucocorticoïdes, tétracosactide et amphotéricine B par voie IV) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
  • Bêtabloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. De plus, effet vasodilatateur et risque d'hypotension, notamment orthostatique (effet additif). Surveillance clinique et électrocardiographique.
  • Comprimés et solution buvable : Topiques gastro-intestinaux, antiacides et charbon : diminution de l'absorption digestive des neuroleptiques phénothiaziniques. Prendre les topiques gastro-intestinaux, les antiacides ou le charbon à distance des neuroleptiques phénothiaziniques (plus de 2 heures, si possible).

A prendre en compte :
  • Antihypertenseurs : majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
  • Bêtabloquants (sauf esmolol et sotalol, et bêtabloquants utilisés dans l'insuffisance cardiaque) : effet vasodilatateur et risques d'hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
  • Dérivés nitrés et apparentés : majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.

GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse :

Le maintien d'un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse pour éviter toute décompensation. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse.

L'analyse des grossesses exposées n'a révélé aucun effet malformatif particulier de la cyamémazine.

Chez le nouveau-né, les phénothiazines peuvent parfois être responsables si elles sont poursuivies en fin de grossesse, en particulier à fortes doses :
  • de signes liés à leurs propriétés atropiniques, qui sont majorés en cas d'association aux correcteurs antiparkinsoniens : tachycardie, hyperexcitabilité, distension abdominale, retard à l'émission du méconium,
  • de signes extrapyramidaux : hypertonie, trémulations,
  • de sédation.

En conséquence, l'utilisation de la cyamémazine est envisageable quel que soit le terme de la grossesse. La surveillance du nouveau-né tiendra compte des effets mentionnés ci-dessus.

Solution buvable : Ce médicament contenant de l'alcool est déconseillé chez les femmes enceintes. Il est recommandé d'utiliser une autre forme pharmaceutique ne contenant pas d'alcool.

Solution injectable : Les neuroleptiques injectables utilisés dans des situations d'urgence peuvent provoquer une hypotension maternelle.


Allaitement :

En l'absence de données sur le passage dans le lait maternel, l'allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence liés à ce médicament.

EFFETS INDÉSIRABLES

Dès les faibles doses :
Troubles neurovégétatifs :
  • Hypotension orthostatique.
  • Effets anticholinergiques à type de sécheresse de la bouche, constipation, voire iléus paralytique (cf Mises en garde/Précautions d'emploi), troubles de l'accommodation, risque de rétention urinaire, confusion.
Troubles neuropsychiques :
  • Sédation ou somnolence, plus marquée en début de traitement.
  • Indifférence, réactions anxieuses, variation de l'état thymique.
A doses plus élevées :
  • Dyskinésies précoces (torticolis spasmodiques, crises oculogyres, trismus...).
  • Syndrome extrapyramidal : akinétique avec ou sans hypertonie, et cédant partiellement aux antiparkinsoniens anticholinergiques ; hyperkinétohypertonique, excitomoteur ; akathisie.
  • Dyskinésies tardives, survenant surtout lors de cures prolongées. Ces dyskinésies tardives surviennent parfois à l'arrêt du neuroleptique et disparaissent lors de sa réintroduction ou à l'augmentation de la posologie.
    Les antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuvent provoquer une aggravation.
Troubles neurovégétatifs :
  • Effets anticholinergiques : de très rares cas d'entérocolite nécrosante potentiellement fatale ont été rapportés (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
Troubles endocriniens et métaboliques :
  • Hyperprolactinémie : aménorrhée, galactorrhée, gynécomastie, impuissance, frigidité.
  • Dysrégulation thermique.
  • Prise de poids.
  • Hyperglycémie, altération de la tolérance au glucose.
Rarement et dose-dépendants :
Troubles cardiaques :
  • Allongement de l'intervalle QT.
  • De très rares cas de torsades de pointes ont été rapportés.
Plus rarement et non dose-dépendants :
Troubles cutanés :
  • Réactions cutanées allergiques.
  • Photosensibilisation.
Troubles hématologiques :
  • Agranulocytose exceptionnelle : des contrôles réguliers de la formule sanguine sont recommandés.
  • Leucopénie.
Troubles ophtalmologiques :
  • Dépôts brunâtres dans le segment antérieur de l'oeil, dus à l'accumulation du produit, en général sans retentissement sur la vision.
Autres troubles observés :
  • Positivité des anticorps antinucléaires sans lupus érythémateux clinique.
  • Syndrome malin des neuroleptiques (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
  • Possibilité d'ictère cholestatique et rares cas d'atteinte hépatique, principalement de type cholestatique, cytolytique ou mixte.
  • Très rares cas de crises convulsives, principalement en cas d'antécédents d'épilepsie (cf Mises en garde/Précautions d'emploi), ou en présence d'autres facteurs de risque, tels qu'association d'autres médicaments abaissant le seuil épileptogène, ou alcoolisme.
  • Très rares cas de priapisme.
Par ailleurs, des cas isolés de mort subite d'origine cardiaque ainsi que des cas de mort subite inexpliqués ont été rapportés chez des patients traités par des neuroleptiques antipsychotiques à structure phénothiazinique, butyrophénone ou benzamide (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
Des cas de thromboembolies veineuses, y compris des cas d'embolies pulmonaires ainsi que de thromboses veineuses profondes, ont été rapportés avec les antipsychotiques - fréquence inconnue (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).

SURDOSAGE

Syndrome parkinsonien gravissime, coma.
Traitement symptomatique, surveillance respiratoire et cardiaque continue (risque d'allongement de l'intervalle QT) qui sera poursuivie jusqu'à rétablissement du patient (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).

PHARMACODYNAMIE

Antipsychotique (code ATC : N05AA06).

Les antipsychotiques neuroleptiques possèdent des propriétés antidopaminergiques auxquelles sont imputés :
  • l'effet antipsychotique recherché en thérapeutique ;
  • les effets secondaires (syndrome extrapyramidal, dyskinésies, hyperprolactinémie).

Dans le cas de la cyamémazine, cette activité antidopaminergique est d'importance moyenne : l'activité antipsychotique est faible ; les effets extrapyramidaux sont très modérés.

La molécule possède également des propriétés antihistaminiques (à l'origine d'une sédation, en général recherchée en clinique), adrénolytiques et anticholinergiques marquées.


PHARMACOCINÉTIQUE

Le temps de demi-vie plasmatique de la cyamémazine est de 10 heures.

L'élimination de la cyamémazine et de ses deux principaux métabolites (dérivés déméthylés et surtout sulfoxyde) se fait par voie urinaire pendant 72 heures.


INCOMPATIBILITÉS

Solution injectable :
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.

CONDITIONS DE CONSERVATION

Comprimés :
Conserver à une température inférieure à 30 °C, à l'abri de la lumière.
Solution buvable :
Conserver à l'abri de la lumière.
Après ouverture du flacon, la durée de conservation est de 1 mois.
Solution injectable :
Conserver à l'abri de la lumière.
Après ouverture, le produit doit être utilisé immédiatement.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
AMM3400932963898 (1987, RCP rév 12.11.2009) 30 cp à 25 mg.
3400957489380 (2009, RCP rév 12.11.2009) 100 cp à 25 mg.
3400931919926 (1971/86, RCP rév 12.11.2009) 25 cp à 100 mg.
3400957464257 (2009, RCP rév 12.11.2009) 50 cp à 100 mg.
3400931303299 (1971/88, RCP rév 12.11.2009) sol buv de 30 ml.
3400955473879 (1988, RCP rév 12.11.2009) sol buv de 100 ml.
3400931623359 (1974/86, RCP rév 12.11.2009) sol inj.
  
Prix :7.28 euros (30 comprimés à 25 mg).
17.86 euros (25 comprimés à 100 mg).
7.93 euros (solution buvable 30 ml).
4.64 euros (5 ampoules injectables).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.
Modèle hospitalier : Collect.


sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
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