RYTHMOL®
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Propafénone (DCI) chlorhydrate | 300 mg |
INDICATIONS |
- Traitement et prévention des récidives des troubles du rythme ventriculaire documentés, symptomatiques et invalidants, en l'absence confirmée d'altération de la fonction ventriculaire gauche et/ou de coronaropathie avérée. Il convient d'initier le traitement avec des posologies faibles et de pratiquer des contrôles ECG.
- Prévention des récidives des tachycardies supraventriculaires documentées lorsque la nécessité d'un traitement est établie et en l'absence d'altération de la fonction ventriculaire gauche.
- Prévention des chocs cardiaques électriques chez certains patients porteurs de défibrillateurs implantables.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
Posologie maximale : 1 comprimé à 300 mg 3 fois par jour.
Chez les sujets âgés et dans l'insuffisance hépatique modérée : la dose initiale sera de 1 comprimé à 300 mg par jour. La posologie pourra, si nécessaire, être augmentée sous surveillance clinique et électrocardiographique.
Coût du traitement journalier : 0,79 euro(s).
CONTRE-INDICATIONS |
- Absolues :
-
- Infarctus du myocarde (aigu ou ancien), sauf en cas de tachycardie ventriculaire menaçant le pronostic vital.
- Insuffisance cardiaque, quel que soit le trouble rythmique.
- Bloc de branche complet, bloc bifasciculaire, blocs auriculoventriculaires du 2e et du 3e degré, dysfonctionnement sinusal et maladie de l'oreillette, en l'absence d'appareillage.
- Cirrhose.
- Sultopride, bêtabloquants utilisés dans l'insuffisance cardiaque (carvédilol, bisoprolol, métoprolol) : cf Interactions.
- Infarctus du myocarde (aigu ou ancien), sauf en cas de tachycardie ventriculaire menaçant le pronostic vital.
- Relatives :
-
- Insuffisance hépatique grave.
- Bronchopathie obstructive sévère.
- Insuffisance hépatique grave.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
Mises en garde :
- D'autres antiarythmiques de classe I ont été testés dans un essai randomisé multicentrique en double aveugle (essai CAST) dans des troubles du rythme ventriculaire asymptomatiques et ne menaçant pas le pronostic vital chez des sujets ayant présenté un infarctus du myocarde de plus de 6 jours et de moins de 2 ans. L'incidence de la mortalité et des arrêts cardiaques non mortels sous ces médicaments a été supérieure à celle observée dans le groupe sous contrôle placebo.
- Comme pour les autres antiarythmiques de classe I, il n'existe pas d'essai contrôlé mettant en évidence un effet bénéfique du chlorhydrate de propafénone en terme de survie ou de mort subite.
Précautions d'emploi :
- Effets proarythmiques :
- La propafénone, comme d'autres agents antiarythmiques, peut provoquer la survenue d'une forme plus sévère d'arythmie, augmenter la fréquence d'une arythmie préexistante ou aggraver la sévérité des symptômes. Une variation spontanée du trouble du rythme propre au patient peut se révéler difficile à distinguer d'une aggravation secondaire à l'administration du médicament. L'apparition d'extrasystoles ventriculaires plus nombreuses ou polymorphes doit faire interrompre le traitement.
- Modifications électrocardiographiques :
-
- La propafénone doit être administrée avec précaution chez les patients ayant des anomalies préexistantes de conduction.
- La survenue sous traitement d'un bloc auriculoventriculaire, d'un bloc de branche complet permanent ou d'un bloc sino-auriculaire doit faire interrompre la propafénone.
- Un élargissement de QRS supérieur à 25 % des valeurs de base amènera à réduire la posologie.
En cas de modification de la posologie de la propafénone ou des traitements associés pouvant affecter la conduction cardiaque, les patients, notamment ceux présentant des anomalies de la conduction, seront étroitement surveillés par électrocardiogramme.
- La propafénone doit être administrée avec précaution chez les patients ayant des anomalies préexistantes de conduction.
- Perturbations électrolytiques :
- L'hypokaliémie, l'hyperkaliémie ou encore l'hypomagnésémie peuvent favoriser les effets proarythmiques des antiarythmiques de classe I et doivent donc être corrigées avant l'administration de chlorhydrate de propafénone.
- Utilisation dans l'indication du flutter auriculaire :
- Des observations de transformation en flutter 1/1 ont été rapportées. Il peut donc être judicieux d'associer un ralentisseur nodal (digitaliques, diltiazem, vérapamil, bêtabloquants) dans certains cas laissés au jugement du médecin.
- Il est cependant souligné que cette association nécessite une surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé et en début de traitement (cf Interactions).
- Atteintes hépatiques :
- En cas d'atteinte hépatique et chez le sujet âgé, la vitesse d'élimination peut être ralentie. Il en résulte un risque d'accumulation plasmatique et tissulaire du médicament qui peut être responsable d'effets indésirables. L'existence de ce risque justifie une diminution posologique.
- La survenue d'augmentation des enzymes hépatiques (supérieure à 3 fois la normale) doit faire interrompre le traitement.
- Porteurs de stimulateurs cardiaques :
- Prendre en compte la possibilité d'une élévation de seuil.
INTERACTIONS |
La coprescription aux antiarythmiques est déconseillée du fait de l'augmentation possible des effets indésirables cardiaques par effets additifs.
L'association à un autre antiarythmique est en effet très délicate, nécessitant une surveillance clinique étroite et un contrôle de l'ECG.
L'association à des médicaments ayant des propriétés inotropes négatives, bradycardisantes et/ou ralentissant la conduction auriculoventriculaire est délicate et nécessite une surveillance clinique et un contrôle de l'ECG. Contre-indiquées :
- Sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
- Bêtabloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol) : effet inotrope négatif avec risque de décompensation cardiaque (synergie des effets).
Nécessitant des précautions d'emploi :
- Anticoagulants oraux : augmentation de l'effet anticoagulant et du risque hémorragique. Mécanisme invoqué : inhibition du métabolisme oxydatif de la warfarine. Contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et surveillance de l'INR. Adaptation de la posologie de l'anticoagulant oral, pendant le traitement par la propafénone et après son arrêt.
- Anticholinestérasiques (donépézil, galantamine, rivastigmine, tacrine) : risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants). Surveillance clinique régulière.
- Bupropion : risque d'augmentation des effets indésirables des antiarythmiques, par diminution de leur métabolisme hépatique par le bupropion. Surveillance clinique. Si besoin, adaptation de la posologie de l'antiarythmique pendant le traitement par le bupropion.
- Bêtabloquants : troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance clinique et ECG.
- Rifampicine : diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la propafénone (accélération de son métabolisme hépatique). Surveillance clinique, ECG et éventuellement de la concentration plasmatique de l'antiarythmique. Si besoin, adaptation de sa posologie pendant le traitement et après son arrêt.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Bien qu'aucun effet tératogène n'ait été observé chez l'animal, l'utilisation en cas de grossesse est déconseillée.
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Cardiaques (cf Mises en garde/Précautions d'emploi) :
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- Des poussées d'insuffisance cardiaque sévère, des états de choc cardiogénique peuvent survenir chez les patients souffrant d'altération de la fonction ventriculaire gauche.
- Aggravation d'un trouble de la conduction cardiaque. La survenue d'un bloc auriculoventriculaire, d'un bloc de branche complet permanent ou d'un bloc sino-auriculaire doit faire arrêter le traitement.
- Des poussées d'insuffisance cardiaque sévère, des états de choc cardiogénique peuvent survenir chez les patients souffrant d'altération de la fonction ventriculaire gauche.
-
- Ralentissement de la conduction cardiaque, en particulier chez les patients âgés, correspondant le plus souvent à des troubles de conduction préexistants.
- Comme tous les autres antiarythmiques de classe I, la propafénone peut aggraver un trouble du rythme préexistant ou provoquer l'apparition d'un nouveau trouble du rythme.
- Ralentissement de la conduction cardiaque, en particulier chez les patients âgés, correspondant le plus souvent à des troubles de conduction préexistants.
- Extracardiaques :
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- Nausées, vomissements, constipation, rashs cutanés, lipothymie, vertiges, troubles visuels, troubles du goût, tremblements, céphalées.
- Nausées, vomissements, constipation, rashs cutanés, lipothymie, vertiges, troubles visuels, troubles du goût, tremblements, céphalées.
- Hépatiques :
-
- Des cas d'hépatites, généralement cholestatiques ou mixtes, quelquefois aggravées d'ictère, ont été rapportés. L'atteinte peut survenir plusieurs jours après l'arrêt du traitement. L'évolution est généralement favorable dans les semaines qui suivent l'arrêt du traitement.
- Des cas d'hépatites, généralement cholestatiques ou mixtes, quelquefois aggravées d'ictère, ont été rapportés. L'atteinte peut survenir plusieurs jours après l'arrêt du traitement. L'évolution est généralement favorable dans les semaines qui suivent l'arrêt du traitement.
SURDOSAGE |
Il peut s'accompagner de symptômes neurosensoriels, neuropsychiques et cardiaques.
PHARMACODYNAMIE |
Antiarythmique (C01BC03 : système cardiovasculaire).
Cet antiarythmique appartient à la classe I de la classification de Vaughan-Williams, sous-classe IC.
- Chez l'homme :
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- A l'étage auriculaire :
-
- augmentation du temps de conduction sino-auriculaire et des périodes réfractaires effectives auriculaires ;
- action peu marquée sur l'automatisme sinusal : effet bradycardisant, surtout si la fréquence cardiaque est élevée (il se manifeste alors de jour comme de nuit, toutefois un peu plus prononcé en période diurne qu'en période nocturne).
- augmentation du temps de conduction sino-auriculaire et des périodes réfractaires effectives auriculaires ;
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- Au niveau du noeud auriculoventriculaire :
-
- augmentation des périodes réfractaires effectives ;
- ralentissement de la conduction nodale.
- augmentation des périodes réfractaires effectives ;
-
- A l'étage ventriculaire :
-
- allongement du temps de conduction intraventriculaire ;
- augmentation des périodes réfractaires du His-Purkinje et du myocarde ventriculaire à un moindre degré.
- allongement du temps de conduction intraventriculaire ;
-
- Sur les faisceaux accessoires :
-
- ralentissement de la conduction, aussi bien antérograde que rétrograde ;
- augmentation des périodes réfractaires antérograde et rétrograde, même dans les faisceaux à période réfractaire courte.
- ralentissement de la conduction, aussi bien antérograde que rétrograde ;
-
- Autres effets :
-
- aux doses thérapeutiques, la propafénone possède un effet bêtabloquant et un effet inotrope négatif ;
- la propafénone n'a pas d'effet atropinique.
- aux doses thérapeutiques, la propafénone possède un effet bêtabloquant et un effet inotrope négatif ;
PHARMACOCINÉTIQUE |
L'absorption de la propafénone atteint presque 100 % de la dose ingérée.
La concentration maximale après administration orale du chlorhydrate de propafénone est obtenue au bout de 3 heures environ.
La demi-vie plasmatique moyenne est de 4 heures.
L'élimination urinaire et biliaire se fait sous forme de métabolites inactifs et actifs, ces derniers prolongeant la durée de l'effet antiarythmique.
Une très faible quantité de chlorhydrate de propafénone inchangée est excrétée dans les urines (moins de 1 %).
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400932657100 (1983 rév 02.09.2004). |
Prix : | 11.92 euros (30 comprimés). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
ABBOTT FRANCE
10, rue d'Arcueil. BP 90233
94528 Rungis cdx. Tél : 01 45 60 25 00
Site web : http://www.abbott.fr