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OFLOCET® 200 mg/40 ml solution injectable pour perfusion


ofloxacine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Solution injectable pour perfusion à 200 mg/40 ml :  Flacon de 40 ml, boîte unitaire.


COMPOSITION

 p flacon
Ofloxacine (DCI) 
200 mg
Excipients : chlorure de sodium, acide chlorhydrique qsp pH 4,5, eau ppi.

Teneur en sodium : 126 mg/flacon.


INDICATIONS

Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de l'ofloxacine. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu ce médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
Elles sont réservées au secteur hospitalier et limitées chez l'adulte aux infections sévères à bacilles à Gram - et à staphylocoques définis comme sensibles dans leurs manifestations :
  • septicémiques,
  • respiratoires,
  • ORL chroniques,
  • rénales et urinaires, y compris prostatiques,
  • gynécologiques,
  • osseuses et articulaires,
  • cutanées,
  • abdominales et hépatobiliaires.
Situations particulières :
Traitement curatif de la maladie du charbon.
Les streptocoques et pneumocoques n'étant que modérément sensibles à l'ofloxacine, le produit ne doit pas être prescrit en première intention lorsqu'un de ces germes est suspecté.
Au cours du traitement d'infections à Pseudomonas aeruginosa et à Staphylococcus aureus, l'émergence de mutants résistants a été décrite et peut justifier l'association d'un autre antibiotique. Une surveillance microbiologique à la recherche d'une telle résistance doit être envisagée en particulier en cas de suspicion d'échec.
L'emploi de l'ofloxacine dans les infections graves, notamment bactériémiques à Pseudomonas aeruginosa et acinetobacter, est déconseillé.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Posologie :
Adulte :
Chez le sujet aux fonctions rénales normales :
400 mg/jour, répartis en deux perfusions espacées de 12 heures.
Cette posologie peut être augmentée jusqu'à 600 mg/jour chez les malades de poids élevé et/ou en cas d'infections sévères, notamment chez l'immunodéprimé ou en cas d'infection d'origine nosocomiale à germes à Gram - multirésistants tels que pseudomonas, acinetobacter et serratia. Pour ces derniers germes ainsi que pour Staphylococcus aureus, l'association à un autre antibiotique, adapté au germe causal, est recommandée.
Situations particulières :
Maladie du charbon : traitement curatif des personnes symptomatiques devant recevoir un traitement parentéral, avec relais par voie orale dès que l'état du patient le permet : 800 mg/jour en deux perfusions suivis par voie orale par 800 mg/jour en deux prises. La durée du traitement est de 8 semaines.
Chez le sujet insuffisant rénal :
Il convient d'adapter la posologie au degré de l'insuffisance rénale en espaçant les doses :
  • insuffisance rénale légère ou modérée (clairance de la créatinine supérieure à 20 ml/min) : une perfusion de 200 mg toutes les 24 heures ;
  • insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure ou égale à 20 ml/min) : une perfusion de 200 mg toutes les 48 heures.
Il est conseillé de procéder à un contrôle des taux sériques du principe actif chez les insuffisants rénaux et les hémodialysés.
Chez le sujet âgé :
Il convient d'adapter la posologie au degré de l'insuffisance rénale :
  • pour une clairance de la créatinine comprise entre 20 et 50 ml/min : la posologie unitaire doit être réduite de moitié, à savoir une perfusion de 200 mg toutes les 24 heures ;
  • pour une clairance de la créatinine inférieure à 20 ml/min : une perfusion de 200 mg toutes les 48 heures.

Mode d'administration :

Ce médicament ne doit être administré que par voie veineuse en perfusion de 30 minutes.


CONTRE-INDICATIONS

  • Antécédents de tendinopathie avec une fluoroquinolone (cf Mises en garde/Précautions d'emploi, Effets indésirables).
  • Hypersensibilité à l'ofloxacine ou à un produit de la famille des quinolones.
  • Épilepsie.
  • Enfant jusqu'à la fin de la période de croissance, en raison d'une toxicité articulaire chez l'enfant et l'adolescent : arthropathies sévères touchant électivement les grosses articulations.
  • L'administration de ce médicament contre-indique l'allaitement.


MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :
  • Infections à Clostridium difficile : comme avec d'autres antibactériens à large spectre, de rares cas de colite pseudomembraneuse ont été signalées pendant ou après un traitement par ofloxacine. Il convient alors d'arrêter le traitement par ofloxacine si celui-ci est en cours, de mettre en route une antibiothérapie adaptée. Dans ce cas, l'utilisation d'inhibiteurs du péristaltisme est contre-indiquée (cf Effets indésirables).
  • Éviter l'exposition au soleil et aux rayonnements UV pendant la durée du traitement en raison du risque de photosensibilisation.
  • Les tendinites, rarement observées, peuvent parfois conduire à une rupture touchant plus particulièrement le tendon d'Achille, et surviennent notamment chez le patient âgé. La rupture semble être favorisée par la corticothérapie au long cours (cf Contre-indications, Précautions d'emploi et Effets indésirables).
  • Dans de très rares cas, des réactions psychotiques et un syndrome dépressif avec possible comportement à risque pour le patient (idées ou actes suicidaires) peuvent survenir dès les premières prises du traitement. L'ofloxacine doit alors être arrêtée et le médecin doit être informé immédiatement (cf Effets indésirables).
  • L'activité de l'ofloxacine sur Mycobacterium tuberculosis peut être de nature à négativer la recherche de BK, en particulier au cours de tuberculoses pulmonaire ou ostéoarticulaire.
  • Une émergence de résistance ou une sélection de souches résistantes est possible, en particulier lors de traitements au long cours et/ou d'infections nosocomiales, notamment parmi les staphylocoques et les pseudomonas.
  • L'ofloxacine appartient à la famille des quinolones. D'autres médicaments de cette famille ont entraîné une hémolyse aiguë chez les sujets porteurs d'un déficit enzymatique en G6PD. Bien qu'aucun cas d'hémolyse n'ait été rapporté avec cette substance, par principe, sa prescription chez ces personnes doit prendre en compte ce risque, et le recours à une alternative thérapeutique, si elle existe, est recommandé. Si la prescription de ce médicament est nécessaire, la survenue d'une hémolyse éventuelle devra être dépistée.
Précautions d'emploi :
  • Tendinites : l'apparition de signes de tendinite demande un arrêt du traitement, la mise au repos des deux tendons d'Achille par une contention appropriée ou des talonnettes et un avis en milieu spécialisé (cf Contre-indications, Mises en garde et Effets indésirables).
  • L'ofloxacine doit être utilisée avec prudence chez les patients ayant des antécédents de convulsions ou des facteurs prédisposant à la survenue de convulsions (cf Effets indésirables).
  • L'ofloxacine doit être utilisée avec prudence chez les patients atteints de myasthénie (cf Effets indésirables).
  • Du fait de l'excrétion essentiellement rénale de l'ofloxacine, la posologie doit être adaptée chez les sujets présentant une altération de la fonction rénale (cf Posologie/Mode d'administration).
  • Ce médicament contient 126 mg de sodium par flacon. A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses : Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Anticoagulants oraux : augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique. Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par l'ofloxacine et après son arrêt.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR :

De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.


GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse :

Il est préférable, par mesure de précaution, de ne pas utiliser l'ofloxacine pendant la grossesse. En effet, bien que les études effectuées chez l'animal n'aient pas mis en évidence d'effet tératogène, les données cliniques sont encore insuffisantes. Des atteintes articulaires ont été décrites chez des enfants traités par des quinolones, mais à ce jour, aucun cas d'arthropathie secondaire à une exposition in utero n'est rapporté.


Allaitement :

L'administration de ce médicament fait contre-indiquer l'allaitement, en raison du passage des fluoroquinolones dans le lait maternel et du risque articulaire pour le nouveau-né allaité.


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

Comme lors de tout traitement susceptible d'entraîner des manifestations neurologiques, il convient d'avertir de ce risque potentiel les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines.

EFFETS INDÉSIRABLES

  • Troubles digestifs : nausées, gastralgies, diarrhée, vomissements ; très rares cas de colite pseudomembraneuse (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
  • Manifestations cutanées : éruptions érythémateuses maculopapuleuses, purpura vasculaire ; rarement : réaction de photosensibilisation ; exceptionnellement : érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell.
  • Réaction au point d'injection.
  • Atteintes de l'appareil locomoteur : douleurs musculaires et/ou articulaires, tendinites et ruptures du tendon d'Achille qui peuvent survenir dès les 48 premières heures de traitement et devenir bilatérales (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d'emploi) ; très rares cas de rhabdomyolyse.
  • Manifestations neurologiques : convulsions (cf Mises en garde/Précautions d'emploi), confusion mentale, hallucinations, céphalées, troubles visuels, vertiges, paresthésies, troubles du sommeil, possible aggravation de myasthénie (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
  • Très rares cas de dépression et réactions psychotiques, pouvant s'accompagner de manière isolée d'idées ou d'actes suicidaires (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
  • Manifestations allergiques : urticaire, exceptionnellement oedème de Quincke et choc de type anaphylactique.
  • Thrombopénie, neutropénie, quelques rares cas d'hyperéosinophilie réversible à l'arrêt du traitement ; très rares cas d'agranulocytose.
  • Augmentation de la créatininémie, exceptionnellement insuffisance rénale aiguë.
  • Augmentation modérée des transaminases, exceptionnellement hépatite.

SURDOSAGE

L'analyse du recueil des cas de surdosage chez l'homme montre que le plus souvent il s'agit de patients âgés et que la cause de surdosage est, dans 1/3 des cas, l'absence d'adaptation de la dose à la fonction rénale.
Les signes les plus fréquents observés suite à un surdosage d'ofloxacine sont des troubles neuropsychiatriques tels que confusion, crises convulsives, myoclonies et hallucinations et des troubles musculotendineux.
Par ailleurs, de possibles allongements de l'intervalle QT, de même que des troubles digestifs tels que nausées et érosion des muqueuses, ont été observés en cas de surdosage en lévofloxacine qui est l'énantiomère S(-) de l'ofloxacine.
En cas de surdosage en ofloxacine, un traitement symptomatique doit être mis en oeuvre. Une surveillance clinique neurologique doit être effectuée. Il est conseillé d'effectuer une surveillance électrocardiographique (vérifier sur l'ECG l'intervalle QT).
Il est utile de connaître la fonction rénale (créatininémie) pour juger des possibilités d'élimination du produit. Il est recommandé d'éviter un surmenage musculotendineux pendant les jours suivants et de reprendre ensuite progressivement l'activité physique habituelle. L'hémodialyse, incluant la dialyse péritonéale et la dialyse péritonéale continue ambulatoire, n'est pas efficace pour éliminer l'ofloxacine. Il n'existe pas d'antidote spécifique.

PHARMACODYNAMIE

Antibactériens à usage systémique (code ATC : J01MA01).

L'ofloxacine est un antibiotique de synthèse appartenant à la famille des quinolones, du groupe des fluoroquinolones. Son activité est fortement bactéricide par inhibition de l'ADN-gyrase bactérienne empêchant la synthèse de l'ADN chromosomique bactérien.

Spectre d'activité antibactérienne :
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes : S <= 1 mg/l et R > 4 mg/l.
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, la fréquence de résistance acquise en France (> 10 % ; valeurs extrêmes) est indiquée entre parenthèses.
Espèces sensibles :
  • Aérobies à Gram + : Bacillus anthracis*, staphylococcus méti-S.
  • Aérobies à Gram - : acinetobacter, essentiellement Acinetobacter baumannii (50-75 %), Branhamella catarrhalis, Bordetella pertussis, campylobacter, Citrobacter freundii (15-25 %), Enterobacter cloacae (15-25 %), Escherichia coli (0-10 %), Haemophilus influenzae, Klebsiella oxytoca (0-11 %), Klebsiella pneumoniae (0-25 %), legionella, Morganella morganii, neisseria, pasteurella, Proteus mirabilis (0-10 %), Proteus vulgaris, providencia (45-70 %), Pseudomonas aeruginosa (45-85 %), salmonella, serratia (40-45 %), shigella, vibrio, yersinia.
  • Anaérobies : mobiluncus, Propionibacterium acnes.
  • Autres : Mycoplasma hominis.
Espèces modérément sensibles (in vitro de sensibilité intermédiaire) :
  • Aérobies à Gram + : corynébactéries, streptococcus, Streptococcus pneumoniae.
  • Autres : chlamydiae, Mycoplasma pneumoniae, Ureaplasma urealyticum.
Espèces résistantes :
  • Aérobies à Gram + : entérocoques, Listeria monocytogenes, Nocardia asteroides, staphylococcus méti-R**.
  • Anaérobies : à l'exception de mobiluncus et Propionibacterium acnes.
Mycobactéries atypiques : l'ofloxacine a in vitro une activité modérée sur certaines espèces de mycobactéries (Mycobacterium tuberculosis, Mycobacterium fortuitum, moindre sur Mycobacterium kansasii et encore moindre sur Mycobacterium avium).
*  Bacillus anthracis : aucune étude animale d'infection expérimentale dans la maladie du charbon n'a été réalisée.
**  La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.

PHARMACOCINÉTIQUE

Chez le sujet aux fonctions rénales normales :
  • Distribution :
    La demi-vie d'élimination est d'environ 5 heures.
    Les concentrations plasmatiques maximales (en fin de perfusion) et minimales (à la 12e heure) à l'état d'équilibre après 200 mg en perfusion de 30 minutes sont respectivement de 5 à 6 mg/l et de 0,3 à 0,5 mg/l.
    A raison de deux administrations quotidiennes, l'état d'équilibre est atteint après la 3e perfusion.
    Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible, environ 10 %.
    Le volume apparent de distribution est élevé, environ 1,5 l/kg.
    L'ofloxacine présente une forte affinité tissulaire, les taux dans les tissus étant supérieurs aux concentrations sériques notamment au niveau du parenchyme pulmonaire, des glandes salivaires, de la muqueuse oropharyngée, de la peau, du muscle, de l'os, du parenchyme rénal, de la prostate, des ganglions, des tissus de la sphère gynécologique, ainsi que dans la salive et le mucus bronchique. Dans le LCR et l'oeil, les concentrations sont égales respectivement à 50 % et à 30 % des concentrations sériques.
  • Élimination :
    La biotransformation est très faible (moins de 5 % de métabolites retrouvés dans les urines).
    L'excrétion est essentiellement rénale (80 % de la dose administrée sont retrouvés dans les urines sous forme inchangée).
Chez le sujet âgé :
Après une prise unique de 200 mg, la demi-vie est allongée sans modification importante de la concentration sérique maximale.
Chez le sujet insuffisant rénal :
La demi-vie est allongée et les clairances totale et rénale sont diminuées en fonction du degré de l'atteinte rénale.

INCOMPATIBILITÉS

En raison d'un risque de précipitation, ne pas associer à l'héparine dans la même perfusion.


CONDITIONS DE CONSERVATION

Conserver à l'abri de la lumière.


PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
Réservé à l'usage hospitalier.
AMM3400955634461 (1988 rév 13.09.2006).
Collect.


sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
Info médic et pharmacovigilance :
Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
Fax : 01 57 62 06 62

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