LONOTEN®
minoxidil
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Minoxidil (DCI) | 5 mg |
ou | 10 mg |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
- Adulte et enfant de plus de 12 ans :
- La posologie habituelle de Lonoten chez l'adulte est comprise entre 5 et 40 mg par jour. Le traitement commencera avec 5 mg par jour, en une ou deux prises. L'augmentation de posologie est de 5 à 10 mg par jour, à intervalle de trois jours ou plus.
- Coût du traitement journalier : 0,21 à 1,65 euro(s) (cp 5 mg) ; 0,18 à 1,45 euro(s) (cp 10 mg).
- Enfant de 12 ans ou moins :
- Le traitement commencera avec 0,2 mg/kg/jour, en dose unique ou fractionnée. La posologie quotidienne peut être augmentée de 0,1 à 0,2 mg/kg, à trois jours d'intervalle, jusqu'à une dose maximale de 1 mg/kg par jour.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypertension artérielle pulmonaire secondaire à un rétrécissement mitral.
- Infarctus du myocarde récent.
- Phéochromocytome : stimulation de la sécrétion de catécholamines de la tumeur du fait de son action antihypertensive.
- Hypersensibilité connue à l'un des constituants.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
Mises en garde :
- Lonoten ne doit pas être prescrit en première inten-tion.
- Lonoten ne se substitue pas aux traitements antérieurs : il est prescrit en association (cf Posologie et Mode d'administration, Interactions).
- Le traitement par Lonoten doit être institué sous surveillance médicale spécialisée rigoureuse.
- Rétention hydrosodée : administré seul, Lonoten est souvent à l'origine d'une rétention hydrosodée importante. Un traitement diurétique, isolé ou associé à un régime sans sel strict, peut supprimer cet effet. L'échec de ces mesures peut nécessiter l'arrêt temporaire de Lonoten. Le poids du patient et l'équilibre hydroélectrolytique doivent être surveillés pour détecter d'éventuels signes de rétention hydrique.
- Insuffisance rénale : le médicament doit être administré en veillant particulièrement à maintenir l'équilibre hydroélectrolytique chez les patients présentant une insuffisance rénale mais non dialysés.
- Infarctus du myocarde : les patients ayant des antécédents d'infarctus du myocarde ne doivent être traités par Lonoten qu'une fois la stabilisation de l'état post-infarctus établie.
- Tachycardie : le traitement par Lonoten, en s'accompagnant d'une augmentation de la fréquence cardiaque, peut induire ou aggraver une angine de poitrine. L'association d'un bêtabloquant prévient, en général, ces modifications.
- Épanchement péricardique : un épanchement péricardique, parfois avec tamponnade, a été rapporté chez 3 à 5 % des malades traités non dialysés. Dans de nombreux cas, l'épanchement péricardique a été associé à d'autres étiologies potentielles ; cependant, chez certains patients, les causes potentielles n'ont pas été retrouvées. Les sujets traités par Lonoten seront surveillés étroitement pour détecter tout signe d'épanchement péricardique. Une péricardiocentèse sous échographie ou une intervention chirurgicale peuvent se révéler nécessaires. Si l'épanchement persiste, l'arrêt du traitement doit être envisagé en tenant compte des autres moyens disponibles de contrôle de l'hypertension et de l'état clinique du patient.
- Lonoten n'est pas recommandé pour le traitement de l'hypertension artérielle modérée ou limite.
- Observance du traitement diurétique : une rétention hydrosodée supérieure à 1 kg -1,5 kg de poids peut diminuer l'efficacité de Lonoten. Ainsi, les sujets traités doivent-ils être correctement informés de l'importance d'une bonne observance du traitement diurétique et du régime désodé ainsi que de la surveillance régulière de leur poids.
- Hypertrichose : les sujets traités doivent être pleinement informés qu'un allongement, un épaississement et une accentuation de pigmentation du duvet (hypertrichose non associée à des anomalies endocriniennes) sont habituels chez la plupart des sujets traités par Lonoten. Elle débute habituellement sur le visage 3 à 6 semaines après la mise en route du traitement, peut régresser légèrement lors d'un traitement prolongé. En général, l'hypertrichose disparaît spontanément et l'état préthérapeutique peut être obtenu 1 à 6 mois après l'arrêt du traitement.
- Modification de l'onde T sur l'ECG : précocement après la mise en route d'un traitement par Lonoten, environ 60 % des sujets présentent des modifications d'axe et d'amplitude de l'onde T sur l'ECG. Si elles sont importantes, elles peuvent déborder sur le segment ST, mais celui-ci n'est pas modifié par lui-même, et il n'existe pas d'ischémie myocardique. Ces modifications peuvent être spontanément réversibles lors du traitement au long cours. Les valeurs ECG reviennent à l'état préthérapeutique à l'arrêt de Lonoten.
- Arrêt du traitement : lors d'un arrêt du traitement, il n'existe habituellement pas de phénomène de rebond hypertensif bien que, exceptionnellement, certains cas soient rapportés ; par contre, on observe, comme avec tout autre traitement antihypertenseur, un retour des chiffres de pression artérielle au niveau préalable à l'introduction de Lonoten au sein de la thérapeutique antihypertensive.
INTERACTIONS |
Associations recommandées :
- Diurétiques : Lonoten doit être associé à une dose de diurétique suffisante pour maintenir l'équilibre hydrosodé.
- Inhibiteurs du système nerveux sympathique : un agent bloquant du système nerveux sympathique sera prescrit en association avec Lonoten afin de limiter une accélération de la fréquence cardiaque.
Le composé de choix sera un bêtabloquant à une dose équivalente chez l'adulte à 80-160 mg par jour de propranolol. En cas de contre-indications aux bêtabloquants, on pourra prescrire de l'alpha-méthyl-dopa ou de la clonidine, en débutant l'administration au moins 24 heures avant celle de Lonoten.
Déconseillées :
- Guanéthidine et autres antihypertenseurs vasodilatateurs : risque d'hypotension orthostatique.
A prendre en compte :
- Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques : risque de manifestation d'hypotension orthostatique.
- Corticoïdes et tétracosactide, phénylbutazone et pyrazolés : rétention hydrosodée.
- Indométacine et, par extrapolation, autres AINS : risque de réduction de l'effet antihypertenseur.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Une étude a montré que le médicament passe dans le lait maternel ; en conséquence, il doit être évité chez la femme qui allaite.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Effets indésirables pouvant être aggravés sous Lonoten : oedème périphérique associé ou non à une prise de poids, accélération de la fréquence cardiaque, hypertrichose, baisse temporaire du taux d'hémoglobine et de l'hématocrite, élévation temporaire de la créatininémie et de l'azotémie.
- Effets rarement observés : hypotension orthostatique en rapport avec une prise antérieure ou simultanée de guanéthidine, manifestations gastro-intestinales, rash (incluant de rares cas d'éruptions cutanées bulleuses et de syndrome de Stevens-Johnson), tension mammaire, épanchement péricardique.
SURDOSAGE |
Le traitement conseillé est la perfusion IV de solution isotonique de chlorure de sodium.
Les médicaments sympathomimétiques tels que la noradrénaline (norépinéphrine) ou l'adrénaline (épinéphrine) doivent être évités en raison de leur effet cardiostimulant excessif.
La phénylépinéphrine, l'angiotensine II et la vasopressine, qui antagonisent l'effet de Lonoten, ne doivent être utilisés qu'en cas de perfusion insuffisante évidente d'un organe vital.
PHARMACODYNAMIE |
Lonoten est un médicament d'action prolongée, efficace par voie orale, qui diminue les composantes systolique et diastolique de l'hypertension artérielle. La réduction de la pression artérielle résulte d'une relaxation sélective des fibres musculaires lisses des artérioles périphériques. Lonoten est particulièrement indiqué comme traitement de l'hypertension artérielle permanente, car cette maladie se caractérise par des résistances artériolaires périphériques élevées.
Lonoten n'a pas d'action stimulante directe sur le coeur ni sur la réabsorption hydrosodée par le rein. Cependant, l'administration de Lonoten s'accompagne d'une élévation réflexe du débit cardiaque, d'une rétention hydrosodée et d'une élévation de l'activité rénine plasmatique. Ces effets sont réduits par l'administration simultanée de diurétiques et bêtabloquants.
On n'observe pas d'hypotension orthostatique sous traitement par Lonoten seul et celui-ci est sans effet sur la pression artérielle des sujets normotendus. Lonoten peut être administré chez les sujets en hémodialyse.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Le minoxidil est absorbé au niveau gastro-intestinal, de façon rapide et extensive (environ 95 % de la dose administrée). Le pic plasmatique est obtenu en moyenne une heure après l'administration et la demi-vie est d'environ 4,2 heures. Il n'existe pas de corrélation entre les taux plasmatiques et l'effet thérapeutique. Cette absence de relation pourrait être expliquée par l'existence d'un compartiment tissulaire profond, par exemple vasculaire, comme l'ont montré les études autohistoradiographiques chez l'animal.
L'état d'équilibre est obtenu en trois jours en moyenne.
Le minoxidil ne se fixe pas aux protéines plasmatiques. Il ne passe pas la barrière méningée et ne semble pas s'accumuler dans les tissus.
Une étude a montré que le minoxidil passe dans le lait maternel.
Le minoxidil est principalement métabolisé sous forme de glycuroconjugués et il est essentiellement éliminé par voie urinaire.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400932683062 (1983, RCP rév 19.07.2010) 40 cp 5 mg. |
3400932682812 (1983, RCP rév 19.07.2010) 40 cp 10 mg. |
Prix : | 8.24 euros (40 comprimés à 5 mg). |
14.51 euros (40 comprimés à 10 mg). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
PFIZER
23-25, av du Dr-Lannelongue. 75014 Paris
Tél : 01 58 07 30 00
Info médic : Tél : 01 58 07 34 40