LÉVOTONINE®
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p gélule | |
Oxitriptan* (DCI) | 100 mg |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
Adapter la posologie individuellement en fonction de la réponse clinique et de la tolérance.
Lors de l'instauration du traitement, la dose doit être augmentée graduellement sur 2 à 4 semaines.
La réponse est généralement rapide, de l'ordre de 7 jours.
- Adulte et enfant de plus de 15 ans :
- La posologie usuelle est comprise entre 700 mg et 1 g par jour (7 à 10 gélules).
- Coût du traitement journalier : 3,25 à 4,65 euro(s).
- Enfant de moins de 15 ans :
- La posologie usuelle est de 0,3 à 7 mg/kg/jour, la posologie maximale peut atteindre jusqu'à 10 mg/kg/jour.
Mode d'administration :
Voie orale.
Les gélules doivent être avalées, avec un verre d'eau, de préférence au milieu des repas.
Cette forme pharmaceutique n'est pas adaptée à l'enfant de moins de 6 ans (risque de fausse-route).
En cas de nécessité et chez l'enfant de moins de 6 ans, les gélules peuvent être ouvertes et son contenu dissout dans l'eau.
CONTRE-INDICATIONS |
- Antécédent d'hypersensibilité à l'oxitriptan, ou à l'un des autres composants de la gélule.
- Insuffisance rénale sévère.
- Tumeurs carcinoïdes du grêle.
- Association aux IMAO non sélectifs.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
Avant de débuter le traitement, s'assurer de l'absence d'affections rénale ou cardiaque.
La présence du métabolite acide 5 hydroxy indole acétique (5-HIAA) dans l'urine peut gêner certains tests nécessaires pour le diagnostic des tumeurs carcinoïdes.
Les inhibiteurs de la décarboxylase périphérique (benzérazide et carbidopa) produisent une inhibition partielle de la décarboxylase extracérébrale de l'oxytriptan et augmentent ainsi la concentration plasmatique en oxytriptan (cf Pharmacocinétique).
- Syndrome de sevrage :
- Chez des patients traités par des doses supérieures aux doses maximales conseillées, lors de l'arrêt brutal du traitement, un syndrome de sevrage a été observé avec tremblements, coryza, confusion et, chez les patients prédisposés, un état de mal épileptique.
INTERACTIONS |
- IMAO non sélectifs : risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie, sueur, confusion, voire coma. Respecter un délai de deux semaines entre l'arrêt de l'IMAO et le début du traitement, et d'au moins une semaine entre l'arrêt du traitement et le début de l'IMAO.
Déconseillées :
- IMAO-A sélectifs, linézolide : risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie, sueur, confusion, voire coma. Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite. Débuter l'association aux posologies minimales recommandées.
- Sympathomimétiques alpha et bêta (voie parentérale) : hypertension paroxystique avec possibilité de troubles du rythme (inhibition de l'entrée du sympathomimétique dans la fibre sympathique).
Nécessitant des précautions d'emploi :
- Adrénaline (voie buccodentaire ou sous-cutanée) : troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l'excitabilité cardiaque. Limiter l'apport, par exemple moins de 0,1 mg d'adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l'adulte.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Compte tenu des données disponibles, il est préférable, par mesure de prudence, d'éviter d'utiliser Lévotonine au cours de la grossesse, quel qu'en soit son terme.
En effet :- les données cliniques sont insuffisantes ;
- les données animales sont rassurantes.
Allaitement :
Le passage de Lévotonine dans le lait maternel n'est pas connu. Aussi, par mesure de précaution, il est préférable d'éviter d'allaiter au cours d'un traitement par Lévotonine.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Affections hématologiques et du système lymphatique :
- Peu fréquent : éosinophilie asymptomatique.
- Rare : leucocytose, saignements.
- Peu fréquent : syndrome éosinophilie-myalgies. Le syndrome éosinophilie-myalgies se manifeste par des éruptions à type d'urticaire, parfois sclérodermiforme, des douleurs des muscles et des articulations, ainsi qu'une raideur. Des signes respiratoires avec dyspnée-toux, une fièvre peuvent être présents. Il existe une leucocytose et une éosinophilie périphérique. Lors des biopsies musculaires, on constate une inflammation leucocytaire (avec très peu d'éosinophiles), ainsi qu'une fibrose des muscles.
- Rare : coryza, dyspnée.
- Fréquent : désinhibition, agitation, irritabilité, agressivité, euphorie, confusions.
- Peu fréquent : hallucinations, délires.
- Rare : dépression.
- Très rare : syndrome sérotoninergique.
- Fréquent : somnolence, céphalées.
- Non fréquent : insomnies, tremblements, ataxie, flou visuel, mydriase.
- Rare : dystonie, aggravation des myoclonies, cauchemar.
- Très fréquent : nausées, vomissements.
- Fréquent : diarrhée, douleurs abdominales.
- Rare : anorexie.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
- Peu fréquent : urticaire.
- Rare : allergie, sueurs, syndrome sclérodermiforme. Ce syndrome associe morphées pseudobulleuses, éosinophilie, prurit, sensation d'épaississement cutané en cuirasse du thorax et de l'abdomen, mais sans sclérodactylie ni téléangiectasie. L'examen clinique montre une infiltration oedémateuse des avant-bras et des plaques scléreuses pigmentées, bien limitées, à type de morphées, siégeant sur les flancs, les cuisses, les jambes et le dos. Sur certaines plaques, des bulles flasques ont été décrites, avec oedème important du derme superficiel responsable des décollements bulleux, ainsi qu'une fibrose du derme moyen et profond. Ce syndrome est à rapprocher du syndrome éosinophilie-myalgies.
- Peu fréquent : vasodilatation périphérique, oedèmes, prise de poids, fièvre.
- Rare : bradycardie.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Autres médicaments du système nerveux (code ATC : N07XX).
L'oxitriptan, ou L-5 hydroxytryptophane, est le précurseur immédiat de la sérotonine (5- hydroxytryptamine), neuromédiateur impliqué dans de nombreux systèmes de régulation cérébrale.
L'action du 5-HTP lévogyre semble supérieure à celle de la forme racémique.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Absorption :
- Pris seul par voie orale, l'oxitriptan est rapidement métabolisé en sérotonine par des décarboxylases périphériques (muqueuse gastrique, petit intestin, foie et reins) et sa biodisponibilité est très faible. Une meilleure biodisponibilité, très variable cependant (de 47 à 84 %), est obtenue quand il est associé à un inhibiteur de la décarboxylase périphérique (carbidopa ou benzérazide, par exemple) durant la phase d'absorption.
- Distribution, biotransformation :
- Après administration orale, l'oxitriptan est rapidement métabolisé en sérotonine par une décarboxylase des acides aminés L-aromatiques ou par la 5-HTP décarboxylase. Dans le cerveau, il se trouve dans les noyaux catécholinergiques et la barrière hématoencéphalique. L'oxitriptan ne franchit donc que partiellement la barrière hématoencéphalique pour se transformer en sérotonine dans le cerveau grâce à l'intervention d'une décarboxylase cérébrale. Il existe une proportionnalité directe entre les concentrations de 5-HTP plasmatiques et celles du LCR.
- L'administration de 5-hydroxytryptophane permet donc l'augmentation de la concentration cérébrale en 5-HT. Cependant, la plus grande partie du 5-hydroxytryptophane est détruite sous l'action des décarboxylases périphériques avant d'atteindre les zones cérébrales. C'est pourquoi un inhibiteur de cette décarboxylase périphérique des amines aromatiques (benzérazide, carbidopa) qui ne peuvent pas franchir la barrière hématoencéphalique permet d'augmenter l'accumulation du 5-HT dans le sang après une administration orale.
- Aux doses thérapeutiques, 19 % de 5-HTP circulant sont fixés aux protéines sériques. Le 5-HTP ne déplace pas le tryptophane des protéines sériques. Les concentrations de 5-HTP dans le LCR sont évaluées à 24 % de celles de 5-HTP plasmatiques.
- La demi-vie de l'oxitriptan est très variable d'un individu à un autre.
- Le 5-HTP s'accumule dans le plasma de façon non linéaire.
- Élimination :
- La sérotonine est métabolisée par une monoamine oxydase en acide 5-hydroxy-indole acétique (5-HIAA) que l'on retrouve dans les urines.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Le L-5 hydroxytryptophane est faiblement toxique par voie orale après administration unique chez le rongeur et chez le singe.
Le L-5 hydroxytryptophane a fait l'objet d'études de toxicité par administration réitérée jusqu'à 6 mois chez le rat, le chien et 3 mois chez le singe. Chez le rat, le L-5 hydroxytryptophane présente un effet néphrotoxique ; cet effet n'a pas été retrouvé chez le chien et le singe qui apparaît comme étant l'espèce la moins sensible aux effets toxiques du L-5 hydroxytryptophane ; cette différence de sensibilité apparaît comme étant due à la capacité de transformation du L-5 hydroxytryptophane en sérotonine.
Le L-5 hydroxytryptophane a fait l'objet d'études de tératogenèse chez le rat et chez la souris. Un effet tératogène a été noté chez le rat sous la forme de malformations viscérales et squelettiques qui ne sont apparues qu'à une dose fortement maternotoxique dans une des 2 études, tandis que cet effet n'a pas été noté dans 2 études chez la souris chez qui seul un effet foetotoxique a été noté à fortes doses.
Le L-5 hydroxytryptophane n'a présenté aucun potentiel mutagène in vitro dans le test d'Ames et dans le test du lymphome de souris. Aucune donnée de cancérogenèse n'est disponible.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400933338022 (1981 rév 27.02.2007). |
Prix : | 46.32 euros (100 gélules). |
Remb Séc soc à 35 %. Collect. |
Laboratoires PANPHARMA
ZI du Clairay-Luitré. 35133 Fougères
Tél : 02 99 97 92 12
Site web : http://www.panpharma.fr