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LARGACTIL®


chlorpromazine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé pelliculé sécable à 25 mg (orangé) :  Étui de 50.
Comprimé pelliculé sécable à 100 mg (orangé) :  Étui de 30.
Solution buvable à 4 % :  Flacon compte-gouttes de 30 ml (1200 gouttes).
Modèle hospitalier : Flacon de 125 ml avec seringue doseuse (5000 gouttes).
Solution injectable à 25 mg/5 ml :  Ampoules de 5 ml, boîte de 5.


COMPOSITION

Comprimé :p cp
Chlorpromazine (DCI) 
25 mg
ou100 mg
(soit en chlorhydrate : 27,85 mg/cp à 25 mg ; 111,48 mg/cp à 100 mg)
Excipients (communs) : saccharose pulvérisé amylacé, amidon de blé, lactose, silice hydratée, stéarate de magnésium. Pelliculage : hypromellose, macrogol 20 000, jaune orangé S (E 110), dioxyde de titane (E 171).
Solution buvable :p goutte
Chlorpromazine (DCI) 
1 mg
(soit en chlorhydrate : 1,114 mg)
Excipients : acide citrique monohydraté, saccharose, éthanol à 95 % (v/v), glycérol, huile essentielle de menthe poivrée, glycyrrhizate d'ammonium, caramel ammoniacal (E 150), eau purifiée.

Titre alcoolique de la solution : 12 % (v/v), soit 122 mg d'alcool par dose (50 gouttes).

1 ml correspond à 40 gouttes, soit 40 mg de chlorpromazine.

Solution injectable :p ampoule
Chlorpromazine (DCI) 
25 mg
(soit en chlorhydrate : 27,85 mg)
Excipients : disulfite de sodium (E 223), sulfite de sodium (E 221), citrate de sodium, chlorure de sodium, acide ascorbique, eau ppi.

INDICATIONS

Voie orale :
  • Chez l'adulte :
    États psychotiques aigus.
    États psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).
  • Chez l'enfant de plus de 6 ans (comprimés à 25 mg et à 100 mg) et l'enfant de plus de 3 ans (solution buvable) :
    Troubles graves du comportement de l'enfant avec agitation et agressivité.
Voie injectable :
  • Traitement de courte durée des états d'agitation et d'agressivité au cours des états psychotiques aigus et chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).
  • Préparation à l'anesthésie, anesthésie potentialisée.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

La posologie minimale efficace sera toujours recherchée. Si l'état clinique du patient le permet, le traitement sera instauré à dose faible, puis augmenté progressivement par paliers.
Voie orale :
Les comprimés à 25 mg et à 100 mg sont réservés à l'adulte et à l'enfant de plus de 6 ans.
La solution buvable est réservée à l'adulte et à l'enfant de plus de 3 ans.
La dose journalière sera répartie en 2 ou 3 prises.
  • Chez l'adulte :
    États psychotiques aigus. États psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques) :
    la posologie est de 25 à 300 mg/jour, soit 25 à 300 gouttes/jour pour la solution buvable.
    Dans certains cas exceptionnels, la posologie pourra être augmentée jusqu'à 600 mg/jour maximum.
    Coût du traitement journalier pour 100 mg : 0,19 à 1,16 euro(s).
  • Chez l'enfant de plus de 6 ans (comprimés à 25 mg et à 100 mg) et l'enfant de plus de 3 ans (solution buvable) :
    Troubles graves du comportement de l'enfant avec agitation et agressivité : la posologie est de 1 à 5 mg/kg/jour, soit 1 à 5 gouttes/kg/jour pour la solution buvable.
    Chez l'enfant, la forme solution buvable est mieux adaptée.
Voie injectable :
Réservé à l'adulte.
Voie injectable IM ou IV en perfusion.
La posologie est de 25 à 50 mg par injection, à renouveler en cas de besoin, sans dépasser la dose de 150 mg par jour.
Coût du traitement journalier : 0,77 à 4,62 euro(s).

CONTRE-INDICATIONS

  • Hypersensibilité à la chlorpromazine ou à l'un des autres constituants.
  • Risque de glaucome par fermeture de l'angle.
  • Risque de rétention urinaire liée à des troubles urétroprostatiques.
  • Antécédent d'agranulocytose.
  • Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant une allergie au blé (autre que la maladie coeliaque), pour les comprimés à 25 mg et à 100 mg.
  • Dopaminergiques non antiparkinsoniens (cabergoline, quinagolide) : cf Interactions.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :
  • Tout patient doit être informé que l'apparition de fièvre, d'angine ou d'une autre infection impose d'avertir tout de suite le médecin traitant et de contrôler immédiatement l'hémogramme. En cas de modification franche de ce dernier (hyperleucocytose, granulopénie), l'administration de ce traitement sera interrompue.
  • Syndrome malin des neuroleptiques : en cas d'hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l'un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques (pâleur, hyperthermie, troubles végétatifs, altération de la conscience, rigidité musculaire).
    Les signes de dysfonctionnement végétatif, tels que sudation et instabilité artérielle, peuvent précéder l'apparition de l'hyperthermie et constituer, par conséquent, des signes d'appel précoces.
    Bien que cet effet des neuroleptiques puisse avoir une origine idiosyncrasique, certains facteurs de risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation ou des atteintes organiques cérébrales.
  • Allongement de l'intervalle QT : la chlorpromazine prolonge de façon dose-dépendante l'intervalle QT. Cet effet connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves, notamment à type de torsades de pointes, est majoré par l'existence d'une bradycardie, d'une hypokaliémie, d'un QT long congénital ou acquis (association à un médicament augmentant l'intervalle QT) ; cf Effets indésirables.
    Il convient donc, lorsque la situation clinique le permet, de s'assurer avant toute administration, de l'absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :
    • bradycardie < 55 battements par minute ;
    • hypokaliémie ;
    • allongement congénital de l'intervalle QT ;
    • traitement en cours par un médicament susceptible d'entraîner une bradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l'intervalle QT (cf Contre-indications, Interactions).
    Hormis les situations d'urgence, il est recommandé d'effectuer un ECG dans le bilan initial des patients devant être traités par un neuroleptique.
  • Accident vasculaire cérébral : dans des études cliniques randomisées versus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence et traités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risque plus élevé d'accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Le mécanisme d'une telle augmentation de risque n'est pas connu. Une élévation du risque avec d'autres antipsychotiques ou chez d'autres populations de patients ne peut être exclue. Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque d'accident vasculaire cérébral.
  • Patients âgés déments : le risque de mortalité est augmenté chez les patients âgés atteints de psychose associée à une démence et traités par antipsychotiques.
    Les analyses de 17 études contrôlées versus placebo (durée moyenne de 10 semaines), réalisées chez des patients prenant majoritairement des antipsychotiques atypiques, ont mis en évidence un risque de mortalité 1,6 à 1,7 fois plus élevé chez les patients traités par ces médicaments comparativement au placebo.
    A la fin du traitement d'une durée moyenne de 10 semaines, le risque de mortalité a été de 4,5 % dans le groupe de patients traités comparé à 2,6 % dans le groupe placebo.
    Bien que les causes de décès dans les essais cliniques avec les antipsychotiques atypiques aient été variées, la plupart de ces décès semblait être soit d'origine cardiovasculaire (par exemple insuffisance cardiaque, mort subite), soit d'origine infectieuse (par exemple pneumonie).
    Des études épidémiologiques suggèrent que, comme avec les antipsychotiques atypiques, le traitement avec les antipsychotiques classiques peut augmenter la mortalité.
    La part respective de l'antipsychotique et des caractéristiques des patients dans l'augmentation de la mortalité dans les études épidémiologiques n'est pas claire.
  • Thromboembolie veineuse : des cas de thromboembolies veineuses (TEV) ont été rapportés avec les antipsychotiques. Les patients traités par des antipsychotiques présentant souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tout facteur de risque potentiel de TEV doit être identifié avant et pendant le traitement par Largactil et des mesures préventives doivent être mises en oeuvre (cf Effets indésirables).
  • En dehors de situations exceptionnelles, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de maladie de Parkinson.
  • La survenue d'un iléus paralytique, pouvant être révélé par une distension et des douleurs abdominales, impose une prise en charge en urgence.
  • La prise de ce médicament est déconseillée en association avec l'alcool, la lévodopa, le lithium, les antiparkinsoniens dopaminergiques, les antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes, la méthadone, d'autres neuroleptiques et médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (cf Interactions).
Voie orale :
  • Chez l'enfant, du fait du retentissement cognitif, un examen clinique annuel évaluant les capacités d'apprentissage est recommandé. La posologie sera régulièrement adaptée en fonction de l'état clinique de l'enfant.
  • La prise de comprimé est contre-indiquée chez l'enfant avant 6 ans car elle peut entraîner une fausse-route.
  • Les comprimés à 25 mg et à 100 mg peuvent être administrés en cas de maladie coeliaque, l'amidon de blé peut contenir du gluten mais seulement à l'état de trace, et est donc considéré comme sans danger pour les sujets atteints d'une maladie coeliaque.
  • Les comprimés à 25 mg et à 100 mg contiennent un agent colorant jaune orangé (E 110) et peuvent provoquer des réactions allergiques.
  • Les comprimés à 25 mg et à 100 mg contiennent du lactose. Leur utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
  • Les comprimés à 25 mg et à 100 mg et la solution buvable contiennent du saccharose. Leur utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase-isomaltase.
  • La solution buvable contient 12 % de vol d'éthanol (alcool), c'est-à-dire jusqu'à 122 mg par dose ce qui équivaut à 3 ml de bière, 1,25 ml de vin par dose. L'utilisation de ce médicament est dangereuse chez les sujets alcooliques et doit être prise en compte chez les femmes enceintes ou allaitant, les enfants et les groupes à haut risque tels que les insuffisants hépatiques ou épileptiques.
  • L'utilisation de la solution buvable chez l'enfant de moins de 6 ans sera réservée à des situations exceptionnelles, en milieu spécialisé.
Voie injectable :
Ce médicament contient du sulfite et peut provoquer des réactions allergiques sévères et un bronchospasme.
Précautions d'emploi :
  • La surveillance du traitement par la chlorpromazine doit être renforcée :
    • chez les épileptiques en raison de la possibilité d'abaissement du seuil épileptogène. La survenue de crises convulsives impose l'arrêt du traitement ;
    • chez le sujet âgé présentant : une plus grande sensibilité à l'hypotension orthostatique, à la sédation et aux effets extrapyramidaux ; une constipation chronique (risque d'iléus paralytique) ; une éventuelle hypertrophie prostatique ;
    • chez les sujets porteurs de certaines affections cardiovasculaires, en raison des effets quinidiniques, tachycardisants et hypotenseurs de cette classe de produits ;
    • en cas d'insuffisance hépatique et/ou rénale sévère, en raison du risque d'accumulation.
  • Une surveillance ophtalmologique et hématologique régulière est recommandée lors des traitements prolongés.
Solution injectable :
Il est conseillé de maintenir le décubitus au moins une demi-heure après l'injection en raison du risque d'hypotension.

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses :
Médicaments abaissant le seuil épileptogène :
L'utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant le seuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines et butyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol.
Médicaments atropiniques :
Il faut prendre en compte le fait que les substances atropiniques peuvent additionner leurs effets indésirables et entraîner plus facilement une rétention urinaire, une poussée aiguë de glaucome, une constipation, une sécheresse de la bouche, etc.
Les divers médicaments atropiniques sont représentés par les antidépresseurs imipraminiques, la plupart des antihistaminiques H1 atropiniques, les antiparkinsoniens anticholinergiques, les antispasmodiques atropiniques, le disopyramide, les neuroleptiques phénothiaziniques ainsi que la clozapine.
Médicaments sédatifs :
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes :
Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie (voir médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie (voir médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant de l'intervalle QT, congénital ou acquis.
Les médicaments concernés sont notamment des antiarythmiques de classe I a et III, certains neuroleptiques.
Pour l'érythromycine, la spiramycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cette interaction.
L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale.
Toutefois la méthadone, ainsi que certaines sous-classes, fait exception à cette règle :
  • des antiparasitaires (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) sont seulement déconseillés avec les autres torsadogènes ;
  • les neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes sont également déconseillés, et non contre-indiqués, avec les autres torsadogènes.

Contre-indiquées : Cf Contre-indications.
  • Dopaminergiques non antiparkinsoniens (cabergoline, quinagolide) : antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.

Déconseillées : Cf Mises en garde/Précautions d'emploi.
  • Autres médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (antiarythmiques de classe I a [quinidine, hydroquinidine, disopyramide] et de classe III [amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide], et autres médicaments tels que bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, vincamine IV, moxifloxacine, spiramycine IV : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
  • Autres neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes (amisulpride, cyamémazine, dropéridol, lévomépromazine, fluphénazine, propériciazine, halopéridol, pimozide, pipampérone, pipotiazine, sertindole, sulpiride, sultopride, tiapride) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
  • Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre l'un des deux traitements. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
  • Consommation d'alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif des neuroleptiques. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
  • Lithium : syndrome confusionnel, hypertonie, hyperréflexivité avec parfois augmentation rapide de la lithiémie.
  • Lévodopa : antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques. Chez le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun des deux médicaments.
  • Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, ropinirole, sélégiline) : antagonisme réciproque du dopaminergique et des neuroleptiques. Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d'un traitement par neuroleptiques chez le patient parkinsonien traité par dopaminergiques, ces derniers doivent être diminués progressivement jusqu'à l'arrêt (leur arrêt brutal expose à un risque de syndrome malin des neuroleptiques).
  • Méthadone : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Insuline : à fortes posologies (100 mg/jour de chlorpromazine), élévation de la glycémie (diminution de la libération d'insuline). Prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance glycémique. Adapter éventuellement la posologie de l'insuline pendant le traitement par les neuroleptiques et après son arrêt.
  • Sulfamides hypoglycémiants : à fortes posologies (100 mg/jour de chlorpromazine), élévation de la glycémie (diminution de la libération d'insuline). Prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance glycémique. Adapter éventuellement la posologie du neuroleptique pendant le traitement et après son arrêt.
  • Bradycardisants (notamment antiarythmiques de classe I a, bêtabloquants, certains antiarythmiques de classe III, certains antagonistes du calcium, digitaliques, pilocarpine, anticholinestérasiques) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
  • Hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés, laxatifs stimulants, glucocorticoïdes, tétracosactide et amphotéricine B par voie IV) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
  • Bêtabloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. De plus, effet vasodilatateur et risque d'hypotension, notamment orthostatique (effet additif). Surveillance clinique et électrocardiographique.
  • Topiques gastro-intestinaux, antiacides et charbon (pour les comprimés et la solution buvable) : diminution de l'absorption digestive des neuroleptiques phénothiaziniques. Prendre les topiques gastro-intestinaux, les antiacides ou le charbon à distance des neuroleptiques phénothiaziniques (plus de 2 heures, si possible).

A prendre en compte :
  • Antihypertenseurs : majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
  • Bêtabloquants (sauf esmolol et sotalol, et bêtabloquants utilisés dans l'insuffisance cardiaque) : effet vasodilatateur et risques d'hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
  • Dérivés nitrés et apparentés : majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.

GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse :

Le maintien d'un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse pour éviter toute décompensation. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse.

L'analyse d'un nombre élevé de grossesses exposées n'a révélé aucun effet malformatif particulier de la chlorpromazine.

Les neuroleptiques injectables utilisés dans des situations d'urgence peuvent provoquer une hypotension maternelle.

Chez le nouveau-né, la chlorpromazine peut parfois être responsable, si elle est poursuivie en fin de grossesse, en particulier à fortes doses :

  • de signes liés à ses propriétés atropiniques, qui sont majorés en cas d'association aux correcteurs antiparkinsoniens : tachycardie, hyperexcitabilité, distension abdominale, retard à l'émission du méconium ;
  • de signes extrapyramidaux : hypertonie, trémulations ;
  • de sédation.

En conséquence, l'utilisation de la chlorpromazine est possible quel que soit le terme de la grossesse. La surveillance du nouveau-né tiendra compte des effets précédemment décrits.

Solution buvable : Ce médicament contenant de l'alcool est déconseillé chez les femmes enceintes. Il est recommandé d'utiliser une autre forme pharmaceutique ne contenant pas d'alcool.


Allaitement :

En raison du passage de la chlorpromazine dans le lait maternel, l'allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence liés à ce médicament, surtout en début de traitement.

EFFETS INDÉSIRABLES

Dès les faibles doses :
Troubles neurovégétatifs :
  • Hypotension orthostatique.
  • Effets anticholinergiques à type de sécheresse de la bouche, troubles de l'accommodation, risque de rétention urinaire, constipation, voire iléus paralytique (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
Troubles neuropsychiques :
  • Sédation ou somnolence, plus marquée en début de traitement.
  • Indifférence, réactions anxieuses, variation de l'état thymique.
A doses plus élevées :
  • Dyskinésies précoces (torticolis spasmodiques, crises oculogyres, trismus...).
  • Syndrome extrapyramidal :
    • akinétique avec ou sans hypertonie, et cédant partiellement aux antiparkinsoniens anticholinergiques ;
    • hyperkinéto-hypertonique, excitomoteur ;
    • akathisie.
  • Dyskinésies tardives, survenant surtout lors de cures prolongées. Ces dyskinésies tardives surviennent parfois à l'arrêt du neuroleptique et disparaissent lors de sa réintroduction ou à l'augmentation de la posologie.
    Les antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuvent provoquer une aggravation.
Troubles endocriniens et métaboliques :
  • Hyperprolactinémie : aménorrhée, galactorrhée, gynécomastie, impuissance, frigidité.
  • Dysrégulation thermique.
  • Prise de poids.
  • Hyperglycémie, altération de la tolérance au glucose.
Rarement et dose-dépendants :
Troubles cardiaques :
  • Allongement de l'intervalle QT.
  • De très rares cas de torsades de pointes ont été rapportés.
Plus rarement et non dose-dépendants :
Troubles cutanés :
  • Réactions cutanées allergiques.
  • Photosensibilisation.
Troubles hématologiques :
  • Agranulocytose exceptionnelle : des contrôles réguliers de la formule sanguine sont recommandés.
  • Leucopénie.
Troubles ophtalmologiques :
  • Dépôts brunâtres dans le segment antérieur de l'oeil, dus à l'accumulation du produit, en général sans retentissement sur la vision.
Autres troubles observés :
  • De très rares cas de lupus érythémateux systémique ont été rapportés chez des patients traités par la chlorpromazine. Dans certains cas, une positivité des anticorps antinucléaires peut être observée sans lupus érythémateux clinique.
  • De rares cas d'ictère cholestatique et d'atteinte hépatiques, principalement de type cholestatique, cytolytique ou mixte, ont été rapportés.
  • Très rares cas de priapisme.
  • Syndrome malin des neuroleptiques (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
Par ailleurs, des cas isolés de mort subite d'origine cardiaque ainsi que des cas de mort subite inexpliquée ont été rapportés chez des patients traités par la chlorpromazine, souvent en association avec d'autres neuroleptiques (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
Des cas de thromboembolies veineuses, y compris des cas d'embolies pulmonaires ainsi que de thromboses veineuses profondes, ont été rapportés avec les antipsychotiques - fréquence inconnue (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).

SURDOSAGE

Syndrome parkinsonien gravissime, coma.
Traitement symptomatique, surveillance respiratoire et cardiaque continue (risque d'allongement de l'intervalle QT) qui sera poursuivie jusqu'à rétablissement du patient (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).

PHARMACODYNAMIE

Antipsychotique (code ATC : N05AA01).

Les antipsychotiques neuroleptiques possèdent des propriétés antidopaminergiques auxquelles sont imputés :
  • l'effet antipsychotique recherché en thérapeutique,
  • les effets secondaires (syndrome extrapyramidal, dyskinésies, hyperprolactinémie).

Dans le cas de la chlorpromazine, cette activité antidopaminergique est d'importance moyenne : l'activité antipsychotique est nette ; les effets extrapyramidaux sont nets mais modérés.

La molécule possède également des propriétés antihistaminiques (à l'origine d'une sédation, en général recherchée en clinique), adrénolytiques et anticholinergiques marquées.


PHARMACOCINÉTIQUE

Absorption :
La chlorpromazine est rapidement absorbée.
Par voie orale, sa biodisponibilité est faible, en raison d'un effet de premier passage ; elle varie de 10 à 69 %.
Par voie injectable, le délai d'obtention du taux sérique maximal est de 15 à 30 minutes après injection intramusculaire.
Les concentrations plasmatiques de chlorpromazine présentent une très forte variabilité interindividuelle.
Distribution :
La chlorpromazine diffuse largement dans les tissus. Elle est fortement liée aux protéines plasmatiques, essentiellement à l'albumine.
Elle traverse la barrière hémato-encéphalique, diffuse à travers le placenta et est excrétée dans le lait maternel.
Métabolisme :
La chlorpromazine est très fortement métabolisée au niveau du foie : formation de métabolites soit actifs (dérivés hydroxylés, déméthylés, anoxydes), soit inactifs (sulfoconjugués). Ceux-ci peuvent subir un cycle entérohépatique.
Élimination :
La chlorpromazine est éliminée essentiellement par voie urinaire et biliaire.
Demi-vie plasmatique : la demi-vie de la chlorpromazine est d'environ 30 heures ; celle de ses métabolites est beaucoup plus longue (4 semaines ou plus).

INCOMPATIBILITÉS

Solution injectable :
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.

CONDITIONS DE CONSERVATION

Solutions injectable et buvable :
Conserver à l'abri de la lumière.
Solution injectable :
Après ouverture, le produit doit être utilisé immédiatement.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
AMM3400930571187 (1952/90, RCP rév 12.11.2009) cp à 25 mg.
3400930571248 (1955/88, RCP rév 12.11.2009) cp à 100 mg.
3400930571477 (1954/90, RCP rév 12.11.2009) sol buv 30 ml.
3400955005698 (1973/90, RCP rév 12.11.2009) sol buv 125 ml.
3400932722426 (1952/88, RCP rév 12.11.2009) sol inj.
  
Prix :3.39 euros (50 comprimés à 25 mg).
5.82 euros (30 comprimés à 100 mg).
3.76 euros (solution buvable 30 ml).
3.85 euros (5 ampoules injectables).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.
Modèle hospitalier : Collect.


sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
Info médic et pharmacovigilance :
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