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GENTALLINE® collyre


gentamicine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Collyre :  Flacon de 5 ml, prêt à l'emploi.


COMPOSITION

 p flacon
Gentamicine (DCF) sulfate exprimé en gentamicine 
15 mg
Excipients : phosphate monosodique monohydraté, phosphate disodique anhydre, chlorure de sodium, chlorure de benzalkonium, eau purifiée.

INDICATIONS

Traitement antibactérien local des conjonctivites, des kératites et des ulcères cornéens dus à des germes sensibles à la gentamicine.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Instillation d'une ou deux gouttes de collyre, 3 à 8 fois par jour en moyenne, dans le cul-de-sac conjonctival inférieur de l'oeil traité.
Dans le traitement initial des infections les plus sévères, la posologie peut être augmentée, le produit peut être instillé toutes les heures pendant les premiers jours sous contrôle médical. La posologie sera réduite, par la suite, en fonction de l'évolution clinique.
La durée du traitement est en moyenne de 5 à 12 jours et peut être allongée dans certains cas.

CONTRE-INDICATIONS

Hypersensibilité à l'un des composants.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

  • Si l'amélioration sous traitement n'est pas rapide ou en cas de traitement prolongé, il est recommandé d'instaurer une surveillance médicale régulière comportant des contrôles bactériologiques avec étude de la sensibilité du germe, pour dépister une résistance à la gentamicine et éventuellement adapter le traitement.
  • Ne pas employer à titre préventif (risque de sélection de souches résistantes).
  • Le collyre ne doit pas être employé en injections péri ou intraoculaires.
  • Ne pas utiliser au-delà de 15 jours après ouverture.

EFFETS INDÉSIRABLES

  • Quelques cas d'intolérance locale ont été rapportés, soit sous la forme d'irritation passagère lors de l'instillation, soit sous la forme de réactions allergiques purement locales.
  • La possibilité de réactions allergiques croisées a été envisagée notamment avec la néomycine.
  • Les réactions allergiques rendent nécessaire l'interruption du traitement qui amène leur disparition.
  • Aucun cas d'effet secondaire général n'a été rapporté.

PHARMACODYNAMIE

Antibiotique de la famille des aminosides (S : organes des sens).

Spectre d'activité antibactérienne :
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
  • streptocoques, entérocoques : S <= 250 mg/l et R > 500 mg/l ;
  • autres bactéries : S <= 4 mg/l et R > 8 mg/l.
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, la fréquence de résistance acquise en France (> 10 % ; valeurs extrêmes) est indiquée entre parenthèses.
Espèces sensibles :
  • Aérobies à Gram + : corynebacterium, Listeria monocytogenes, staphylococcus méti-S, staphylococcus méti-R* (40 - 60 %).
  • Aérobies à Gram - : acinetobacter, essentiellement Acinetobacter baumannii (50  - 75 %), Branhamella catarrhalis, campylobacter, Citrobacter freundii, Citrobacter koseri, Enterobacter aerogenes (40 - 70 %), Enterobacter cloacae (0  - 15 %), Escherichia coli, francisella, Haemophilus influenzae, klebsiella (0 - 10 %), Morganella morganii, Proteus mirabilis (0 - 20 %), Proteus vulgaris, Pseudomonas aeruginosa (5 - 40 %), salmonella, serratia (5 - 30 %), shigella, yersinia.
  • Autres : bartonella.
Espèces modérément sensibles (in vitro de sensibilité intermédiaire) :
  • Aérobies à Gram - : pasteurella.
Espèces résistantes :
  • Aérobies à Gram + : entérocoques**, Nocardia asteroides, streptococcus.
  • Aérobies à Gram - : Alcaligenes denitrificans, burkholderia, flavobacterium sp, Providencia stuartii, Stenotrophomonas maltophilia.
  • Anaérobies : bactéries anaérobies strictes.
  • Autres : chlamydia, mycoplasmes, rickettsies.
*   La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
**   Dans certaines indications, la gentamicine peut être utilisée en association, en particulier avec les bêtalactamines (septicémies, endocardites). Toutefois, la synergie est abolie lorsque les espèces impliquées (streptocoques, entérocoques) présentent une résistance acquise de haut niveau à la gentamicine (5 - 20 % des souches).
Remarque : Ce spectre correspond à celui des formes systémiques de la gentamicine. Avec les présentations pharmaceutiques locales, les concentrations obtenues in situ sont très supérieures aux concentrations plasmatiques. Quelques incertitudes demeurent sur la cinétique des concentrations in situ, sur les conditions physicochimiques locales qui peuvent modifier l'activité de l'antibiotique et sur la stabilité du produit in situ.

PHARMACOCINÉTIQUE

Gentamicine administrée par voie locale (collyre et pommade) : résultats expérimentaux chez le lapin.

Concentrations lacrymales : le faible volume lacrymal comparé à celui d'une goutte explique la faible dilution initiale sur l'oeil du collyre ou de la pommade. Pour cette dernière, la concentration en gentamicine reste élevée pendant 2 heures environ puis s'annule en 4 à 6 heures.

Concentrations intraoculaires :
  • OEil dont la cornée est intacte : la relative insolubilité de la gentamicine dans les lipides explique sa faible pénétration intraoculaire (< 0,2 µg/ml dans l'humeur aqueuse).
  • OEil avec lésion de la cornée : les concentrations obtenues sont à la fois plus importantes et plus durables. Après induction expérimentale d'un ulcère cornéen à Pseudomonas aeruginosa chez le lapin, des taux élevés de l'ordre de 32 µg/ml ont été détectés dans l'humeur aqueuse au bout d'une heure après instillation de quatre gouttes d'une solution de sulfate de gentamicine à 2 % répétée toutes les 15 minutes.
Gentamicine administrée par voie générale :
  • Voie intramusculaire : la barrière hémato-oculaire freine la pénétration intraoculaire. Des essais conduits sur l'animal ont montré que les concentrations obtenues étaient inférieures aux CMI pour les germes responsables : non évaluables dans le vitré et le cristallin, de l'ordre de 0,5 µg/ml après 1 heure dans l'humeur aqueuse.
  • Voie sous-conjonctivale : des concentrations de 0,8 µg/ml à 12 µg/ml ont été obtenues dans l'humeur aqueuse du lapin après injection respectivement de 1,5 mg et 20 mg de sulfate de gentamicine. Chez l'homme, des taux dépassant la CMI de la plupart des germes sensibles ont été obtenus après injection de 10 mg de sulfate de gentamicine sous la conjonctive bulbaire (0 à 4,1 µg/ml après 30 min et 14,5 µg/ml après 4 h 30 min).

Gentamicine administrée simultanément par voie locale, sous-conjonctivale et intramusculaire : l'association de ces trois voies permet une augmentation très significative des concentrations de gentamicine au niveau des tissus oculaires (5 µg/ml, 9 µg/ml et 13 µg/ml respectivement dans le vitré postérieur, antérieur et l'humeur aqueuse du lapin). L'association permet donc d'obtenir des concentrations efficaces à des posologies bien tolérées.


MODALITÉS DE CONSERVATION

Durée de conservation :
2 ans.
Après ouverture :
15 jours.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
AMM3400932444359 (1981, RCP rév 08.12.2010).
Non remb Séc soc. Collect.


SCHERING-PLOUGH
34, av Léonard-de-Vinci. 92400 Courbevoie
Standard : Tél : 01 80 46 40 00
Info médic : Tél : 01 80 46 40 40
Pharmacovigilance : Tél : 01 80 46 46 46

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