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DIDRONEL® 400 mg


étidronate disodique

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé (blanc) :  Boîte de 14, sous plaquettes thermoformées.


COMPOSITION

 p cp
Acide étidronique (DCI) sel disodique ou étidronate disodique 
400 mg
Excipients : cellulose microcristalline, amidon de maïs modifié, stéarate de magnésium.

INDICATIONS

  • Traitement curatif de l'ostéoporose post-ménopausique, avec au moins un tassement vertébral.
  • Prévention de la perte osseuse chez les patients nécessitant une corticothérapie prolongée supérieure à 3 mois par voie générale et à dose supérieure à 7,5 mg/jour d'équivalent-prednisone.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Posologie :

Voie orale.

Réservé à l'adulte.

L'étidronate s'administre de façon cyclique avec du calcium, tous les 3 mois.

L'administration se fait selon le schéma suivant :
  • étidronate à raison de 1 comprimé à 400 mg par jour pendant 14 jours ;
  • puis pendant les 2 mois et demi suivant la prise d'étidronate, un apport de calcium à dose suffisante (en général 1 000 mg par jour) et éventuellement de vitamine D à dose physiologique (en général 800 UI/jour) est recommandé.
Coût du traitement journalier : 0,21 euro(s) (hors calcium).

Les données d'efficacité dans l'ostéoporose post-ménopausique sont fondées sur des études à 3 ans.


Mode d'administration :

L'étidronate doit être pris 2 heures au moins avant ou après un repas (à 10 heures du matin par exemple).

Les comprimés sont à avaler avec un grand verre d'eau ou de jus de fruits.

L'ingestion de calcium sous forme médicamenteuse ou alimentaire (lait, fromage...) doit être évitée au moment de la prise d'étidronate (cf Interactions).


CONTRE-INDICATIONS

Absolues :
  • En l'absence de données cliniques, ne pas traiter par l'étidronate les malades atteints d'insuffisance rénale sévère.
  • Hypersensibilité connue au produit.
  • Ostéomalacie patente.
  • Allaitement.
Relatives :
  • Grossesse.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :

Se conformer au traitement cyclique de 3 mois à renouveler.

Dans les études de prévention de la perte osseuse induite par la corticothérapie, aucune donnée n'a été rapportée chez des patients transplantés.

Une ostéonécrose de la mâchoire, généralement associée à une extraction dentaire et/ou une infection locale (ostéomyélite y compris), a été rapportée chez des patients cancéreux recevant un régime thérapeutique comprenant principalement des bisphosphonates par voie intraveineuse. Un grand nombre de ces patients recevaient aussi une chimiothérapie et des corticoïdes. Une ostéonécrose de la mâchoire a aussi été rapportée chez des patients traités par bisphosphonates par voie orale.

Un examen dentaire avec des soins dentaires préventifs appropriés doivent être discutés avant traitement par bisphosphonates chez les patients présentant des facteurs de risques associés (exemples : cancer, chimiothérapie, radiothérapie, corticoïdes, mauvaise hygiène buccale). Quand ils sont sous traitement, ces patients doivent, si possible, éviter les actes dentaires invasifs. Chez les patients chez qui survient une ostéonécrose de la mâchoire sous bisphosphonates, la chirurgie dentaire peut aggraver la pathologie. Chez les patients nécessitant des soins dentaires, aucune donnée disponible ne suggère que l'arrêt du traitement par bisphosphonate diminue le risque d'ostéonécrose de la mâchoire.

Le bon sens clinique du médecin traitant doit guider la prise en charge de chaque patient, qui repose sur l'évaluation du rapport bénéfice/risque individuel.

Précautions d'emploi :

Les patients souffrant d'ostéoporose doivent respecter un équilibre nutritionnel et surtout la prise en quantité suffisante de calcium et de vitamine D.

A fortes doses (10 à 20 mg/kg/jour) ou en cas de traitement continu de plus de 6 mois, l'étidronate disodique peut inhiber la minéralisation de la substance ostéoïde produite pendant la phase de formation osseuse. Lorsque des biopsies ont été pratiquées jusqu'à 7 ans de traitement aux doses recommandées, il n'a pas été observé d'ostéomalacie généralisée.


INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses : Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Sels de calcium, sels de fer, topiques gastro-intestinaux, antiacides (sels, oxyde et hydroxydes de magnésium, d'aluminium et de calcium) administrés par voie orale : diminution de l'absorption digestive des bisphosphonates. Prendre à distance des bisphosphonates (plus de 2 heures, si possible).
  • Produits susceptibles d'entraîner des troubles de la minéralisation : l'association avec l'étidronate doit être évitée.

FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

Grossesse :

Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène à doses élevées, avec des altérations osseuses touchant le squelette et les dents.

Lorsqu'il est administré pendant toute la gestation, ce médicament est à l'origine de troubles de la minéralisation osseuse, touchant principalement les os longs et se traduisant par des déformations angulaires. Le plus souvent, ces anomalies s'observent à doses élevées et sont réversibles après la mise bas. Cet effet est vraisemblablement à mettre au compte du mécanisme d'action de la molécule, par chélation du calcium.

En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de ce médicament lorsqu'il est administré pendant la grossesse.

En conséquence, l'utilisation de l'étidronate est déconseillée pendant la grossesse.

Cet élément ne constitue pas l'argument pour conseiller une interruption de grossesse, mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée.


Allaitement :

En cas de traitement par ce médicament, l'allaitement est contre-indiqué.


EFFETS INDÉSIRABLES

Effets gastro-intestinaux :
  • Des nausées et de la diarrhée peuvent éventuellement survenir ; leur incidence augmente quand l'étidronate est administré à des doses supérieures à 5 mg/kg/jour.
  • Des gastralgies, en particulier chez les sujets prédisposés.
Autres effets :
  • Ostéomalacie liée à une posologie trop élevée (cf Posologie et Mode d'administration).
  • Réactions cutanées (prurit, urticaire, éruptions folliculaires, éruptions maculeuses ou maculopapuleuses).
  • Possibilité de crise d'asthme chez les patients asthmatiques.
  • Fréquence inconnue : ostéonécrose de la mâchoire, généralement associée à une extraction dentaire et/ou une infection locale, avec souvent un retard de cicatrisation (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
Effets très rares :
  • Arthralgies, paresthésies, sensations anormales de la langue.
  • Éruptions vésiculo-bulleuses.
  • Des atteintes de la lignée blanche ont été rapportées, sans que la relation de causalité avec le médicament ait pu être établie.

SURDOSAGE

Théoriquement, un accident de surdosage se traduirait par une hypocalcémie. Il suffirait alors d'utiliser du gluconate de calcium par voie intraveineuse.

PHARMACODYNAMIE

Bisphosphonates, inhibiteurs de la résorption osseuse (M : appareil locomoteur).

L'étidronate agit essentiellement sur l'os. Après adsorption à la surface des cristaux de phosphate de calcium, l'étidronate inhibe la résorption osseuse.

Cette inhibition met en jeu deux mécanismes distincts :
  • un effet antiostéoclastique : l'étidronate réduit la résorption osseuse au sein des unités de remodelage osseux (BMU) ;
  • un effet stabilisant sur le cristal osseux : l'étidronate inhibe la dissolution des cristaux d'hydroxyapatite sans inhiber, aux doses préconisées, la minéralisation osseuse.

Dans l'ostéoporose post-ménopausique, l'étidronate augmente d'environ 5 % sur deux ans la masse osseuse. L'os nouvellement formé est minéralisé par des cristaux d'hydroxyapatite.

Deux études ont évalué l'efficacité de l'étidronate sur la densité minérale osseuse chez des patients traités par corticothérapie :
  • dans une étude randomisée en double aveugle chez 117 patients traités par corticothérapie (à plus de 7,5 mg d'équivalent-prednisone les premiers 90 jours), le nombre de patients ne présentant pas de perte osseuse lombaire à 1 an (de plus de 1,8 % mesurée par absorptiométrie biphotonique) est de 51 % avec le placebo (14 jours de placebo suivis de 76 jours de calcium : 500 mg par jour) et de 74 % avec l'étidronate en traitement cyclique ;
  • dans une autre étude randomisée en double aveugle chez 141 patients traités par corticothérapie, le nombre de patients ne présentant pas de perte osseuse lombaire à 1 an (de plus de 2,8 % mesurée par absorptiométrie biphotonique) est de 58,1 % avec le placebo (14 jours de placebo suivis de 76 jours de calcium : 500 mg par jour) et de 79,6 % avec l'étidronate en traitement cyclique.

PHARMACOCINÉTIQUE

L'absorption chez l'homme est égale à environ 3,5 % de la dose ingérée.

L'étidronate n'est pas métabolisé.

La demi-vie plasmatique est de 6 heures ± 0,7.

Dans les 24 heures, la moitié de la dose absorbée est fixée sur l'os de façon prolongée, plus particulièrement dans les zones d'ostéogenèse élevée, puis lentement éliminée en fonction du remodelage osseux. L'autre moitié est éliminée par voie urinaire. La partie non absorbée est éliminée par voie fécale.


MODALITÉS DE CONSERVATION

Durée de conservation :
4 ans.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
AMM3400933306205 (1990 rév 15.05.2007).
  
Prix :18.99 euros (14 comprimés).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.


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