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DIERGOSPRAY®

dihydroergotamine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Solution pour pulvérisation nasale à 4 mg/ml (claire, incolore à légèrement jaune, marron-jaune ou vert-jaune) :  1 ml en flacon de 3,5 ml + dispositif pulvérisateur constitué d'une pompe et d'un tube plongeur.


COMPOSITION

 p 1 mlp dose*
Dihydroergotamine (DCI) mésilate 
4 mg0,5 mg
Excipients : caféine anhydre, glucose anhydre, eau purifiée. * Après amorçage du dispositif pulvérisateur, Diergospray solution pour pulvérisation nasale contient au moins 4 doses de solution calibrées à 0,125 ml chacune.


INDICATIONS

Crises de migraine avec ou sans aura.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

1 pulvérisation (0,5 mg) de Diergospray solution pour pulvérisation nasale dans chaque narine dès l'apparition de la céphalée migraineuse.
15 minutes plus tard, chez les patients pour qui la première dose de Diergospray solution pour pulvérisation nasale (1 mg) n'a pas été suffisante, une nouvelle pulvérisation (0,5 mg) peut être administrée dans chaque narine, aboutissant à une dose totale de 4 pulvérisations (2 mg) par crise.
Coût du traitement journalier : 2,91 à 5,81 euro(s).Les recommandations suivantes doivent être observées :
  • La dose maximale de Diergospray solution pour pulvérisation nasale à ne pas dépasser par 24 h est de 2 mg (= 4 pulvérisations) et la dose maximale à ne pas dépasser par semaine est de 8 mg (= 16 pulvérisations).
  • Après le traitement d'une crise de migraine par Diergospray solution pour pulvérisation nasale, un intervalle d'au moins 24 heures doit être respecté avant le traitement d'une nouvelle crise par la dihydroergotamine (en pulvérisation nasale ou sous forme injectable) ou par tout autre médicament contenant de l'ergotamine, du sumatriptan ou un autre agoniste des récepteurs de la 5-hydroxytryptamine1.
  • Après le traitement d'une seule crise de migraine dans les conditions décrites ci-dessus (1 mg ou 2 mg respectivement), le pulvérisateur et la solution pour pulvérisation nasale doivent être jetés.
Instructions d'utilisation :
La solution pour pulvérisation nasale doit être préparée juste avant son utilisation (c'est-à-dire dès l'apparition de la céphalée migraineuse). Une fois que le dispositif pulvérisateur est assemblé, il doit être utilisé dans les 8 heures.
  • Soulever un bord de la capsule bleue sans la détacher du collier métallique.
  • Enlever la capsule et le collier métallique. La capsule bleue et le collier métallique doivent s'enlever d'une seule pièce. Si la capsule bleue s'arrache, retirer le collier métallique en prenant extrêmement garde aux rebords qui peuvent être tranchants.
  • Enlever avec soin le bouchon en caoutchouc du flacon.
  • Enlever délicatement le capuchon protecteur de la partie inférieure du dispositif de pulvérisation.
  • Insérer la pompe du pulvérisateur nasal dans le flacon ouvert et la fixer dans le sens des aiguilles d'une montre.
  • Tout en maintenant le flacon en position verticale, enlever délicatement le capuchon protecteur bleu de l'embout nasal.
  • Le pulvérisateur doit être amorcé avant la première utilisation : tenir le pulvérisateur nasal en position verticale et appuyer fermement vers le bas 4 fois. L'amorçage s'accompagne normalement de projection d'un peu de liquide.
  • Maintenir le pulvérisateur en position verticale, introduire l'embout dans une narine et pulvériser une fois. Faire la 2e pulvérisation dans l'autre narine. Inspirer fortement par le nez plusieurs fois pour éviter que la solution ne s'écoule des narines. Éviter de se moucher immédiatement après les pulvérisations.
  • Replacer le capuchon protecteur bleu et garder le pulvérisateur à portée de la main pour le cas où il devrait être réutilisé. Il est inutile de réamorcer la pompe.
Sujet âgé :
L'utilisation de Diergospray solution pour pulvérisation nasale n'est pas recommandée chez les patients de plus de 65 ans en l'absence des données d'efficacité et de sécurité d'emploi.
Enfant :
L'utilisation de Diergospray solution pour pulvérisation nasale n'est pas recommandée chez les patients de moins de 16 ans en l'absence des données d'efficacité et de sécurité d'emploi.

CONTRE-INDICATIONS

  • Hypersensibilité connue aux alcaloïdes de l'ergot de seigle ou à tout autre composant de la formulation (cf Composition).
  • Conditions prédisposant à des réactions angiospastiques : insuffisance coronaire (en particulier angor instable ou spastique), états infectieux sévères (septicémie), choc, maladie vasculaire oblitérante, maladie vasculaire périphérique telle que syndrome de Raynaud, antécédents d'accident ischémique transitoire ou de souffrance cérébrale, ou d'hypertension artérielle mal contrôlée.
  • Artérite temporale.
  • Traitement de la migraine familiale hémiplégique.
  • Traitement de la migraine basilaire.
  • Grossesse et allaitement (cf Grossesse/Allaitement).
  • Patients présentant une insuffisance hépatique sévère.
  • Patients traités simultanément par inhibiteurs puissants du CYP3A comme les antibiotiques de type macrolides, les inhibiteurs de la protéase du VIH, les antifongiques azolés et autres médicaments (cf Interactions).
  • Patients traités simultanément par les vasoconstricteurs périphériques y compris ceux contenant des dérivés de l'ergot de seigle, le sumatriptan et les autres agonistes des récepteurs à la 5-hydroxytryptamine1 (5-HT1) : cf Interactions.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

  • Diergospray solution pour pulvérisation nasale n'est pas destiné au traitement prophylactique de la migraine.
  • L'usage journalier chronique de Diergospray solution pour pulvérisation nasale ou son emploi au-delà des doses recommandées doit être évité car il peut entraîner un vasospasme.
  • L'abus chronique de Diergospray solution pour pulvérisation nasale peut causer des céphalées de rebond. Si cette situation est suspectée, le traitement doit être suspendu.
  • Dans de rares cas, des spasmes vasculaires peuvent être observés, particulièrement dans les membres inférieurs. Si des signes et des symptômes de spasmes vasculaires apparaissent, Diergospray solution pour pulvérisation nasale doit être arrêté et un traitement par vasodilatateurs périphériques doit être instauré (cf Surdosage).
  • Il convient d'informer le patient des doses maximales de Diergospray solution pour pulvérisation nasale à ne pas dépasser et de lui signaler quels sont les premiers symptômes d'un surdosage : paresthésie (par exemple : engourdissement, fourmillements) au niveau des doigts et des orteils, nausées et vomissements sans rapport avec la migraine, symptômes d'ischémie myocardique et douleurs précordiales. Dès l'apparition de symptômes de surdosage, le traitement doit être interrompu et le patient doit aussitôt consulter son médecin.
  • Les patients ayant des antécédents de fibrose liée à des médicaments, telle que fibrose rétropéritonéale et pleurale, doivent être suivis avec attention.
  • Une surveillance particulière est recommandée chez les patients souffrant de rhinite, de congestion nasale et de rhinite allergique ainsi que chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère à modérée et plus spécialement en cas d'hépatite cholestatique.
  • Note : la solution contenue dans le flacon en verre teinté est réservée à la voie nasale et ne doit pas être injectée.

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses :
L'administration concomitante d'inhibiteurs puissants du cytochrome P450 3A (CYP3A) et de Diergospray solution pour pulvérisation nasale est contre-indiquée. Les inhibiteurs puissants du CYP3A incluent antibiotiques de type macrolide (par ex érythromycine, troléandomycine, clarithromycine, télithromycine), les inhibiteurs de la protéase du HIV (par ex ritonavir, indinavir, nelfinavir), l'efavirenz, les antifongiques azolés (par ex kétoconazole, itraconazole, voriconazole), le quinupristine-dalfopristine, le délavirdine ou le néfazodone. L'administration concomitante peut entraîner une élévation de l'exposition à la dihydroergotamine et à une toxicité de l'ergot (vasospasme et ischémie des extrémités et autres tissus) : cf Contre-indications.
L'utilisation concomitante de vasoconstricteurs incluant les produits contenant de l'ergotamine, les alcaloïdes de l'ergot de seigle, les triptans (sumatriptan, naratriptan, zolmitriptan, eletriptan, almotriptan et frovatriptan) et des autres agonistes des récepteurs de la 5-hydroxytryptamine1 (5-HT1) est contre-indiquée puisqu'elle peut aggraver la vasoconstriction (cf Contre-Indications).
Compte tenu des propriétés vasoconstrictrices de la dihydroergotamine, l'utilisation de nicotine (par exemple tabagisme important, traitement de substitution avec la nicotine) doit se faire avec précaution.
Un intervalle d'au moins 6 heures doit être respecté entre la prise de sumatriptan ou d'un autre agoniste des récepteurs de la 5-hydroxytryptamine et la prise de mésilate de dihydroergotamine en solution pour pulvérisation nasale.
Bien que l'association aux bêta-bloquants (par exemple le propranolol) soit généralement bien tolérée, la prudence est requise chez les patients atteints de troubles de la circulation périphérique.

GROSSESSE et ALLAITEMENT

L'utilisation de Diergospray solution pour pulvérisation nasale est contre-indiquée pendant la grossesse.
L'expérience clinique avec la dihydroergotamine par voie parentérale suggère qu'en raison de son activité utérotonique et des effets vasoconstricteurs sur le placenta et le cordon ombilical la dihydroergotamine puisse être néfaste pour le foetus.
Les études chez l'animal ont démontré une reprotoxicité (cf Sécurité préclinique).
Il est probable que la dihydroergotamine soit excrétée dans le lait maternel. L'utilisation de Diergospray solution pour pulvérisation nasale est donc contre-indiquée chez la femme allaitante.

CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

Les patients présentant des sensations vertigineuses ou d'autres troubles du système nerveux central, incluant des troubles visuels lors de l'utilisation de Diergospray solution pour pulvérisation nasale, ne doivent ni conduire un véhicule ni utiliser des machines.

EFFETS INDÉSIRABLES

Les effets indésirables le plus fréquemment rapportés sont : rhinite, nausées et vomissements, dysgueusies, réactions dose-dépendantes au site d'application (par exemple obstruction nasale, rhinorrhée), diarrhée, pharyngite, sensations vertigineuses et flush.
La classification selon la fréquence utilise la convention suivante : très fréquent (> 1/10), fréquent (> 1/100 - <= 1/10), peu fréquent (> 1/1000 - <= 1/100 ), rare (<= 1/1000), fréquence inderteminée (ne peut pas être estimée avec les données disponibles)..
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés en ordre décroissant de sévérité.
Affections du système immunitaire :
  • Rare : réactions d'hypersensibilité (rash cutané, oedème de la face, urticaire, dyspnée).
Affections du système nerveux :
  • Peu fréquent : paresthésies/hypoesthésie, sensations vertigineuses, dysgueusie.
Affections cardiaques :
  • Rare : symptômes d'ischémie myocardique.
Affections vasculaires :
  • Peu fréquent : flush.
  • Rare : spasme artériel (particulièrement dans les extrémités inférieures) : cf Mises en garde/Précautions d'emploi, Surdosage.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
  • Peu fréquent : congestion nasale, rhinite.
  • Rare : pharyngite.
  • Indéterminée : épistaxis.
Affections musculosquelettiques et du tissu sous-cutané :
  • Indéterminée : spasmes musculaires.
Affections gastro-intestinales
  • Peu fréquent : nausées, vomissements.
  • Rare : diarrhée.
  • Indéterminée : douleur abdominale.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration :
  • Peu fréquent : réactions au site d'administration.
  • Rare : douleur thoracique.

SURDOSAGE

Aucun cas de surdosage avec Diergospray solution pour pulvérisation nasale n'a été rapporté. On peut cependant s'attendre à ce que les symptômes soient semblables à ceux observés après ingestion d'une dose orale excessive : nausées, vomissements, maux de tête, tachycardie, vertiges, signes et symptômes périphériques de vasospasme (par exemple engourdissement, fourmillements et douleurs dans les extrémités), symptômes d'ischémie myocardique, douleur thoracique et coma. Il est à noter que la survenue de symptômes angiospastiques peut être retardée de 24 heures par rapport à l'administration.
Après arrêt de l'utilisation de Diergospray solution pour pulvérisation nasale, le traitement du surdosage est symptomatique et requiert une surveillance étroite du système cardiovasculaire.
En cas de réactions angiospastiques intenses, il est recommandé de procéder à l'administration intraveineuse d'un vasodilatateur périphérique (comme le nitroprussiate, la phentolamine ou la dihydralazine), à l'application locale de chaleur sur les endroits atteints ainsi qu'à un traitement préventif des lésions tissulaires. En cas de spasme coronarien, il faut débuter un traitement adapté tel que l'administration de nitroglycérine.

PHARMACODYNAMIE

Classe pharmacothérapeutique : alcaloïdes de l'ergot (code ATC : N02CA01).

La dihydroergotamine présente une affinité moyenne à élevée pour divers sous-types de récepteurs sérotoninergiques. Elle possède une activité agoniste particulièrement puissante au niveau des récepteurs 5-HT1D, qui est supposée sous-tendre son efficacité antimigraineuse.

Cette activité agoniste entraîne une diminution de la fonction des neurones en rapport avec la 5-HT et, de ce fait, il y a un effet sur des éléments de la vascularisation crânienne et/ou elle prévient l'inflammation neurogène et la stimulation des récepteurs nociceptifs qui en résulte.

L'administration de Diergospray solution pour pulvérisation nasale a un début d'action rapide. Lors des crises de migraine d'intensité légère à sévère, Diergospray solution pour pulvérisation nasale atténue les maux de tête et les symptômes associés tels que la phonophobie et la photophobie.


PHARMACOCINÉTIQUE

Après administration nasale, la dihydroergotamine est rapidement absorbée (Tmax d'environ 45 minutes). Sa biodisponibilité absolue est d'environ 43 % ± 24.

70 % à 80 % des concentrations plasmatiques représentent la substance inchangée, indiquant un métabolisme de la dihydroergotamine plus faible par voie nasale que par voie orale.

La liaison de la dihydroergotamine aux protéines plasmatiques est de 93 % ; son volume apparent de distribution est d'environ 800 l à l'état d'équilibre. La clairance corporelle totale est d'environ 1,5 l/min, reflétant principalement la clairance hépatique. L'élimination plasmatique est biphasique avec une demi-vie terminale d'environ 10 heures. L'excrétion se fait essentiellement par les fèces via la bile. Après administration nasale, l'excrétion urinaire de la substance mère et des métabolites est d'environ 2 %.


SÉCURITE PRÉCLINIQUE

Les données non cliniques n'ont révélé aucun risque pour l'homme que ce soit lors d'administration orale ou nasale au cours des études de toxicité chronique, de pharmacologie, ainsi que des études de validation cinétique et métabolique. Le seul effet notable fut une irritation légère de la muqueuse nasale des animaux. Le potentiel irritant de Diergospray solution pour pulvérisation nasale est considéré comme étant faible et passager. Dans l'un des tests in vitro sur cellules de mammifères, une légère augmentation de la fréquence des aberrations chromosomiques a été observée. Ce seul résultat positif n'est pas considéré comme biologiquement significatif, car 8 autres tests in vitro et in vivo ont été négatifs. Une étude de carcinogenèse chez le rat n'a pas mis en évidence d'effet carcinogène. Les études chez l'animal n'ont révélé aucune activité tératogène et aucun effet délétère n'a été trouvé sur la gestation, la parturition et le développement postnatal. Des effets mineurs (diminution du poids du foetus et/ou retard d'ossification) ont été observés à hautes doses dans certaines études.


CONDITIONS DE CONSERVATION

A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

Après ouverture du flacon, la solution a une durée d'utilisation de 8 heures.


PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE II
AMM3400934738227 (1998 rév 04.08.2009).
  
Prix :5.81 euros (1 ml en flacon de 3,5 ml).
Remb Séc soc à 35 %. Collect.
Titulaire de l'AMM : Amdipharm.


CSP
76, avenue du Midi. BP 77. 63802 Cournon cdx
Tél : 04 73 69 28 28. Fax : 04 73 69 89 40
Pharmacovigilance : Tél : 01 47 04 80 46

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