Comprimé sécable (avec une gravure « 80 » sur une des faces ; blanc) : Boîte de 28, sous plaquettes thermoformées.
COMPOSITION
p cp
Nadolol (DCI)
80 mg
Excipients : stéarate de magnésium, cellulose microcristalline.
INDICATIONS
Hypertension artérielle.
Prophylaxie des crises d'angor d'effort.
Signes fonctionnels des cardiomyopathies obstructives.
Traitement de certains troubles du rythme : supraventriculaires (tachycardies, flutters et fibrillations auriculaires, tachycardies jonctionnelles) ou ventriculaires (extrasystoles ventriculaires, tachycardies ventriculaires).
Manifestations cardiovasculaires des hyperthyroïdies.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION
Le nadolol est administré en une prise unique matinale.
Hypertension artérielle, prophylaxie des crises d'angor d'effort : 80 mg, soit 1 comprimé, par 24 h. Coût du traitement journalier : 0,21 euro(s).
Troubles du rythme, hyperthyroïdies : en général, 40 à 80 mg, soit ½ à 1 comprimé, par 24 h. Coût du traitement journalier : 0,10 à 0,21 euro(s).
Cardiomyopathies obstructives : les doses sont très variables d'un sujet à un autre et le plus souvent comprises entre 80 et 320 mg par jour, soit 1 à 4 comprimés en une ou plusieurs prises. Coût du traitement journalier : 0,21 à 0,82 euro(s).
En cas d'insuffisance rénale, la posologie sera adaptée en fonction de la valeur de la clairance de la créatinine :
Clairance de la créatinine (ml/min/1,73 m2)
Intervalle des doses (heures)
> 50
24
31-50
24-36
10-30
24-48
< 10
40-60
CONTRE-INDICATIONS
Absolues :
Asthme et bronchopneumopathies chroniques obstructives.
Insuffisance cardiaque non contrôlée par le traitement.
Choc cardiogénique.
Blocs auriculoventriculaires des second et troisième degrés non appareillés.
Angor de Prinzmetal.
Maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire).
Bradycardie (< 45-50 contractions par minute).
Phénomène de Raynaud et troubles artériels périphériques.
Phéochromocytome non traité.
Hypotension.
Hypersensibilité au nadolol.
Antécédent de réaction anaphylactique.
Floctafénine, sultopride (cf Interactions).
Relatives :
Amiodarone (cf Interactions).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
Mises en garde :
Ne jamais interrompre brutalement le traitement chez les angineux : l'arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctus du myocarde ou une mort subite.
Précautions d'emploi :
Arrêt du traitement : le traitement ne doit pas être interrompu brutalement, en particulier chez les patients présentant une cardiopathie ischémique. La posologie doit être diminuée progressivement, c'est-à-dire idéalement sur une à deux semaines, en commençant en même temps, si nécessaire, le traitement substitutif, pour éviter une aggravation de l'angor.
Insuffisance cardiaque : chez l'insuffisant cardiaque contrôlé par le traitement et en cas de nécessité, le nadolol sera administré à très faibles doses progressivement croissantes et sous surveillance médicale stricte.
Bradycardie : si la fréquence s'abaisse au-dessous de 50-55 pulsations par minute au repos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, la posologie doit être diminuée.
Bloc auriculoventriculaire du premier degré : étant donné leur effet dromotrope négatif, les bêta-bloquants doivent être administrés avec prudence aux patients présentant un bloc auriculoventriculaire du premier degré.
Phéochromocytome : l'utilisation des bêta-bloquants dans le traitement de l'hypertension due au phéochromocytome traité nécessite une surveillance étroite de la pression artérielle.
Sujet âgé : chez le sujet âgé, le respect absolu des contre-indications est impératif. On veillera à initier le traitement par une posologie faible, a fortiori s'il existe une baisse physiologique de la fonction rénale, et à assurer une surveillance étroite.
Insuffisance rénale : elle nécessite une adaptation posologique (cf Posologie/Mode d'administration).
Sujet diabétique : prévenir le malade et renforcer en début de traitement l'autosurveillance glycémique. Les signes annonciateurs d'une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs.
Psoriasis : des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous bêta-bloquants, l'indication mérite d'être pesée.
Réactions allergiques : chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactique sévère, quelle qu'en soit l'origine, en particulier avec des produits de contraste iodés ou la floctafénine (cf Interactions) ou au cours de traitements désensibilisants, le traitement bêta-bloquant peut entraîner une aggravation de la réaction et une résistance à son traitement par l'adrénaline aux posologies habituelles.
Anesthésie générale : Les bêta-bloquants vont entraîner une atténuation de la tachycardie réflexe et une augmentation du risque d'hypotension. La poursuite du traitement par bêta-bloquant diminue le risque d'arythmie, d'ischémie myocardique et de poussées hypertensives. Il convient de prévenir l'anesthésiste que le patient est traité par un bêta-bloquant. Si l'arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de 48 heures peut être considérée comme suffisante pour permettre la réapparition de la sensibilité aux catécholamines. Dans certains cas, le traitement bêta-bloquant ne peut être interrompu :
chez les malades atteints d'insuffisance coronarienne, il est souhaitable de poursuivre le traitement jusqu'à l'intervention, étant donné le risque lié à l'arrêt brutal des bêta-bloquants ;
en cas d'urgence ou d'impossibilité d'arrêt, le patient doit être protégé d'une prédominance vagale par une prémédication suffisante d'atropine renouvelée selon les besoins. L'anesthésie devra faire appel à des produits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertes sanguines devront être compensées.
Le risque anaphylactique devra être pris en compte.
Thyrotoxicose : les bêta-bloquants sont susceptibles d'en masquer les signes cardiovasculaires.
L'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
INTERACTIONS
Interactions médicamenteuses :Contre-indiquées :
Floctafénine : en cas de choc ou d'hypotension dus à la floctafénine, réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêta-bloquants.
Sultopride : troubles de l'automatisme (bradycardie excessive), par addition des effets bradycardisants.
Déconseillées :
Amiodarone : troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
Nécessitant des précautions d'emploi :
Anesthésiques volatils halogénés : réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêta-bloquants (l'inhibition bêta-adrénergique peut être levée durant l'intervention par les bêta-stimulants). En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêta-bloquant et, de toute façon, éviter l'arrêt brutal. Informer l'anesthésiste de ce traitement.
Antagonistes du calcium (bépridil, diltiazem et vérapamil) : troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction auriculoventriculaire et défaillance cardiaque (synergie des effets).
Antiarythmiques (propafénone et classe I a : quinidine, hydroquinidine, disopyramide) : troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance attentive clinique et électrocardiographique.
Baclofène : majoration de l'effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
Clonidine : en cas d'arrêt brutal du traitement par la clonidine, augmentation importante de la pression artérielle avec risque d'hémorragie cérébrale par effet sympathomimétique. Arrêter de façon progressive la clonidine.
Insuline, sulfamides hypoglycémiants : tous les bêta-bloquants peuvent masquer certains symptômes de l'hypoglycémie : les palpitations et la tachycardie. Prévenir le malade et renforcer, surtout au début du traitement, l'autosurveillance sanguine.
Lidocaïne (décrit pour le propranolol, le métoprolol, le nadolol) : augmentation des taux plasmatiques de lidocaïne avec majoration possible des effets indésirables neurologiques et cardiaques (diminution du métabolisme hépatique de la lidocaïne). Adapter la posologie de la lidocaïne. Surveillance clinique, électrocardiographique et, éventuellement, des concentrations plasmatiques de lidocaïne pendant le traitement bêta-bloquant et après son arrêt.
Produits de contraste iodés : en cas de choc ou d'hypotension dus aux produits de contraste iodés, réduction par les bêta-bloquants des réactions cardiovasculaires de compensation. Le traitement par le bêta-bloquant doit être arrêté chaque fois que cela est possible avant l'exploration radiologique. En cas de poursuite indispensable du traitement, le médecin doit disposer des moyens de réanimation adaptés.
Tacrine : risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants). Surveillance clinique régulière.
A prendre en compte :
AINS : réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINS pyrazolés).
Antagonistes du calcium : dihydropyridines. Hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro des dihydropyridines, plus ou moins marqué en fonction des produits, et susceptible de s'additionner aux effets inotropes négatifs des bêta-bloquants). La présence d'un traitement bêta-bloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
Corticoïdes, tétracosactide : diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
Méfloquine : risque de bradycardie (addition des effets bradycardisants).
GROSSESSE et ALLAITEMENT
Grossesse :
Aspect tératogène :
Chez l'animal, aucune action tératogène n'a été mise en évidence. Dans l'espèce humaine, aucun effet tératogène n'a été rapporté à ce jour et les résultats d'études prospectives contrôlées avec quelques bêta-bloquants n'ont pas fait état de malformations à la naissance.
Aspect néonatal :
Chez le nouveau-né de mère traitée, l'action bêta-bloquante persiste plusieurs jours après la naissance : si cette rémanence peut être sans conséquence clinique, il est néanmoins possible que survienne une défaillance cardiaque nécessitant une hospitalisation en soins intensifs (cf Surdosage), en évitant les solutés de remplissage (risque d'OAP) ; par ailleurs bradycardie, détresse respiratoire, hypoglycémie ont été signalées. C'est pourquoi une surveillance attentive du nouveau-né (fréquence cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiers jours de vie) est recommandée en milieu spécialisé.
Allaitement :
Le nadolol est excrété dans le lait.
Le risque de survenue d'hypoglycémie et de bradycardie n'a pas été évalué : en conséquence et par précaution, l'allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.
ralentissement de la conduction auriculo-ventriculaire ou intensification d'un bloc auriculo-ventriculaire existant,
insuffisance cardiaque,
chute tensionnelle,
bronchospasme,
hypoglycémie,
syndrome de Raynaud,
aggravation d'une claudication intermittente existante,
diverses manifestations cutanées, y compris éruptions psoriasiformes.
Au plan biologique :
On a pu observer, dans de rares cas, l'apparition d'anticorps antinucléaires ne s'accompagnant qu'exceptionnellement de manifestations cliniques à type de syndrome lupique et cédant à l'arrêt du traitement.
SURDOSAGE
En cas de bradycardie ou de baisse tensionnelle excessive, on aura recours à l'administration :
d'atropine, 1 à 2 mg IV,
de glucagon à la dose de 1 mg renouvelable,
suivie, si nécessaire, d'isoprénaline 25 µg en injection lente ou de dobutamine 2,5 à 10 µg/kg/min.
En cas de décompensation cardiaque chez le nouveau-né de mère traitée par bêta-bloquants :
glucagon sur la base de 0,3 mg/kg,
hospitalisation en soins intensifs,
isoprénaline et dobutamine : les posologies en général élevées et le traitement prolongé nécessitent une surveillance spécialisée.
PHARMACODYNAMIE
Bêta-bloquant (C : système cardiovasculaire).
Le nadolol se caractérise par deux propriétés pharmacologiques :
l'absence de pouvoir agoniste partiel (ou d'activité sympathomimétique intrinsèque).
PHARMACOCINÉTIQUE
Absorption :
Le temps pour atteindre la concentration plasmatique maximale varie entre 2 et 4 heures. La biodisponibilité est d'environ 30 % sans effet de premier passage hépatique, et n'est pas affectée par l'alimentation.
Métabolisme :
Le nadolol n'est pas métabolisé par le foie.
Distribution :
Le volume de distribution est de 2 l/kg.
Le nadolol n'est pas liposoluble et ne passe pas (ou peu) la barrière hémato-encéphalique, ce qui explique la rareté de ses effets centraux.
La liaison aux protéines plasmatiques est de 30 %.
La demi-vie d'élimination plasmatique du nadolol est de 16 à 24 heures et l'activité pharmacologique bêta-bloquante se maintient pendant près de 40 h.
Élimination :
Le nadolol est éliminé aux trois quarts par le rein, sous forme inchangée.
Populations à risque (insuffisance rénale, sujet âgé le cas échéant) :
La demi-vie du nadolol est augmentée (cf Posologie/Mode d'administration, Mises en garde/Précautions d'emploi).
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE
LISTE I
AMM
3400934783289 (1980 rév 06.07.1998).
Prix :
5.75 euros (28 comprimés).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.
Marque déposée : ER SQUIBB & SON.
sanofi-aventis France 1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris Info médic et pharmacovigilance : Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00 Fax : 01 57 62 06 62