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CATAPRESSAN® comprimé


clonidine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé sécable à 0,15 mg (blanc) :  Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées.


COMPOSITION

 p cp
Clonidine (DCI) chlorhydrate 
0,15 mg
Excipients : lactose, hydrogénophosphate de calcium, amidon de maïs, acide silicique, povidone, acide stéarique, amidon soluble.

INDICATIONS

Hypertension artérielle.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

La posologie moyenne est de 1 à 4 comprimés par jour.
La dose quotidienne doit être répartie en deux prises.
En pratique, le traitement peut commencer par un comprimé le soir au coucher, l'augmentation posologique se faisant progressivement selon les résultats obtenus et en ajoutant une prise le matin. La stabilisation tensionnelle est obtenue généralement en 2 à 3 semaines.
La dose d'entretien se situe, selon le cas, entre 1 et 4 comprimés par jour et peut sans danger atteindre 6 à 7 comprimés. Cette action ne s'épuise pas avec le temps. Catapressan peut être associé à toute autre médication antihypertensive, en particulier aux diurétiques.
Coût du traitement journalier :  0,15 à 0,59 euro(s).

CONTRE-INDICATIONS

  • Hypersensibilité connue au principe actif ou à l'un des excipients du médicament.
  • Bradyarythmie sévère due à une maladie du noeud sinusal ou à un bloc auriculoventriculaire de deuxième ou troisième degré.
  • État dépressif.
  • Sultopride (cf Interactions).

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :

Il faut prévenir les patients de ne pas arrêter le traitement sans avis médical. Il faut éviter l'arrêt brusque du traitement qui pourrait entraîner une remontée trop rapide (effet rebond) de la tension artérielle, notamment dans les cas d'hypertensions sévères et de posologies égales ou supérieures à 6 comprimés par jour.

A la suite d'un arrêt brusque du Catapressan à forte dose, des cas d'agitation, de palpitations, une élévation rapide de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque, une nervosité, des tremblements, des céphalées et des nausées, ainsi que quelques rares cas de poussées hypertensives réactionnelles ayant entraîné des complications d'ordre cardiaque ou neurologique, ont été signalés.

Lors de l'arrêt d'un traitement par Catapressan, la dose doit être réduite progressivement sur 2 à 4 jours.

S'il est nécessaire d'interrompre un traitement de longue durée associant un bêtabloquant et la clonidine, il faut d'abord arrêter progressivement le traitement bêtabloquant, puis la clonidine.

La reprise orale de la thérapeutique à la posologie antérieure met fin aux poussées hypertensives. Si une maîtrise plus rapide de ces poussées hypertensives s'impose, la réintroduction du Catapressan par voie parentérale ou une perfusion intraveineuse d'agents alpha-inhibiteurs permet de ramener la pression artérielle à des valeurs normales.

Précautions d'emploi :
  • L'action antihypertensive est accrue par l'association de diurétiques, et par l'association avec d'autres antihypertenseurs : bêtabloquants, alphaméthyldopa, vasodilatateurs (dihydralazine), diazoxide, inhibiteurs de l'enzyme de conversion.
  • Comme pour tout produit éliminé en majeure partie par voie urinaire, la posologie de Catapressan sera adaptée chez les insuffisants rénaux.
  • Chez le sujet âgé, ou en cas d'athérosclérose, la baisse de la tension artérielle ne doit être ni trop importante, ni trop rapide ; en conséquence, l'instauration de la posologie sera progressive et prudente.
  • Prudence chez les personnes atteintes de la maladie de Raynaud, ou de thromboangéite oblitérante (quelques cas d'un syndrome de Raynaud ont été mentionnés).
  • Comme avec tout traitement antihypertenseur, le traitement par Catapressan exige une surveillance particulièrement étroite en cas d'insuffisance cardiaque ou de maladie coronarienne sévère.
    Il faut utiliser Catapressan avec prudence chez les patients présentant une bradyarythmie légère à modérée (par exemple bradycardie sinusale), des troubles de la circulation cérébrale ou périphérique, une dépression, une polyneuropathie et une constipation.
  • En cas d'hypertension due à un phéochromocytome, aucun effet thérapeutique du Catapressan n'est attendu.

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses :
De nombreux médicaments peuvent entraîner une bradycardie. C'est le cas des antiarythmiques de classe I a (quinidiniques, disopyramide), des bêtabloquants, de l'amiodarone et du sotalol pour les antiarythmiques de classe III, du diltiazem et du vérapamil pour les antiarythmiques de classe IV, du bépridil, de la digoxine, de la clonidine, de la guanfacine, de la méfloquine et des anticholinestérasiques. Contre-indiquées :
  • Sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

Déconseillées :
  • Désipramine, imipramine (antidépresseurs imipraminiques) : inhibition de l'effet antihypertenseur de la clonidine (antagonisme au niveau des récepteurs adrénergiques).
  • Alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
  • Bêtabloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol) : diminution centrale du tonus sympathique et effet vasodilatateur des antihypertenseurs centraux préjudiciables en cas d'insuffisance cardiaque traités par bêtabloquants et vasodilatateurs.

Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Baclofène : majoration de l'effet hypertenseur, surveillance de la tension artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
  • Bêtabloquants (sauf esmolol) : augmentation importante de la pression artérielle en cas d'arrêt brutal du traitement par l'antihypertenseur central. Éviter l'arrêt brutal du traitement par la clonidine.
  • Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf sultopride, cf Contre-indications) : antiarythmiques de classe I a (quinidine, hydroquinidine, disopyramide), antiarythmiques de classe III (dofétilide, ibutilide, sotalol), neuroleptiques donnant des torsades de pointes : certains neuroleptiques phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine, trifluopérazine), benzamides (amisulpride, sulpiride, tiapride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol), autres neuroleptiques (pimozide), autres médicaments tels que bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, vincamine IV, halofantrine, moxifloxacine, pentamidine, luméfantrine, véralipride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

A prendre en compte :
  • Corticoïdes (voie générales + tétracosactide) sauf l'hydrocortisone utilisé comme traitement substitutif dans la maladie d'Addison : diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes et des AINS).
  • Neuroleptiques : risque d'hypotension orthostatique majoré (effet additif).
  • Autres dépresseurs du SNC antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), antihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, hypnotiques, dérivés morphiniques (analgésiques, traitements de substitution, antitussifs), neuroleptiques, benzodiazépines et anxiolytiques autres que benzodiazépines, antihypertenseurs centraux, autres (baclofène, pizotifène, thalidomide) : majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite automobile ou l'utilisation de machines.
  • Vérapamil, diltiazem : troubles de l'automatisme et trouble de la conduction auriculoventriculaire par addition des effets indésirables.
  • Alphabloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine) : majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique sévère.
  • Antihypertenseurs alphabloquants : majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique sévère.
  • Amifostine : majoration de l'effet antihypertenseur.
  • Antidépresseurs imipraminiques (sauf désipramine et imipramine) : effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majorée (effet additif).
  • Pilocarpine : risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants).

GROSSESSE et ALLAITEMENT

Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène dans une espèce, à doses maternotoxiques et suprathérapeutiques.
En clinique, l'utilisation de la clonidine au cours d'un nombre limité de grossesses n'a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d'une exposition en cours de grossesse.
Chez le nouveau-né de mère traitée au cours du 3e trimestre de la grossesse, des poussées hypertensives transitoires ont été observées.
En conséquence, il est préférable de ne pas utiliser la clonidine au cours des deux premiers trimestres de la grossesse ; son utilisation au 3e trimestre ne doit être envisagée que si nécessaire, et toujours en traitement de 2e intention.
La clonidine passe dans le lait maternel, il est donc préférable d'éviter d'allaiter en cas de traitement. Cependant, en cas d'allaitement, une surveillance du nouveau-né est conseillée.

CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

L'attention est attirée, chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence attachés à l'emploi de ce médicament.

EFFETS INDÉSIRABLES

Les plus fréquents sont la sécheresse de la bouche et la somnolence. Ils sont le plus souvent bénins et transitoires.
Occasionnellement, une constipation, une diarrhée, des nausées et vomissements, des céphalées, des malaises, une pâleur du visage, une asthénie, une impuissance, une diminution de la libido, une gynécomastie, de l'hypotension orthostatique, des palpitations, des paresthésies des extrémités, un phénomène de Raynaud, des douleurs parotidiennes, une sécheresse de la muqueuse nasale et une diminution de la sécrétion lacrymale (prudence chez les porteurs de lentilles de contact) ainsi que des réactions cutanées avec des symptômes tels que rash, urticaire, prurit et alopécie ont été observés.
Des troubles du sommeil, des cauchemars, une dépression, des hallucinations, une confusion mentale sont possibles.
Dans de très rares cas, une pseudo-occlusion intestinale chez des patients prédisposés a été observée.
La clonidine peut provoquer ou aggraver des bradyarythmies telles que bradycardie sinusale ou bloc auriculoventriculaire.
Dans de rares cas, des augmentations transitoires de la glycémie ont été signalées.

SURDOSAGE

Symptômes :
La marge thérapeutique de la clonidine est large. Les manifestations de l'intoxication, dues à la suppression généralisée de l'activité du système nerveux sympathique, sont les suivantes : myosis, somnolence profonde (léthargie), bradycardie, hypotension, hypothermie, coma, apnée. Cet état est réversible spontanément en 24 à 48 heures sans séquelles d'ordre toxique.
Une hypertension paradoxale, provoquée par la stimulation des récepteurs alpha-1 périphériques, est possible.
Traitement :
Surveillance étroite et mesures d'ordre symptomatique.
La normalisation des chiffres tensionnels peut être obtenue plus rapidement par administration d'agents alpha-inhibiteurs.
Un lavage d'estomac sera effectué en cas d'ingestion massive orale, dans les premières heures.

PHARMACODYNAMIE

Antihypertenseur, adrénolytiques à action centrale, agonistes des récepteurs de l'imidazoline (C02AC01 : système cardiovasculaire).

Catapressan est un antihypertenseur d'action centrale.

Dérivé alphasympathomimétique, agissant comme agoniste partiel au niveau des récepteurs alpha-2 centraux, Catapressan agit sur le centre bulbaire de contrôle de la tension artérielle dont il abaisse le tonus sympathique. Cette action centrale se traduit sur le plan clinique par une baisse tensionnelle en rapport avec la posologie. Catapressan provoque une réduction de la résistance périphérique, de la résistance vasculaire rénale, de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle tout en conservant intacts les circuits réflexes qui permettent d'adapter la tension artérielle aux besoins physiologiques de l'organisme, de sorte que la réponse hémodynamique normale aux mouvements du corps est peu modifiée et que les symptômes orthostatiques sont légers et rares.

L'effet cardiovasculaire dépend de la voie et la vitesse d'administration. Ainsi l'injection en aiguë de Catapressan induit une réponse hémodynamique biphasique avec une augmentation initiale des pressions systolique et diastolique précédant la chute de celles-ci. L'augmentation initiale et transitoire des pressions est due à une activation des alpha-2 récepteurs vasculaires périphériques.

La diminution porte sur la pression artérielle systolique et diastolique. Catapressan ralentit la fréquence cardiaque par augmentation du tonus vagal. Le flux sanguin rénal et le taux de filtration glomérulaire restent pratiquement inchangés.

Pendant un traitement de longue durée, le débit cardiaque a tendance à retrouver la valeur témoin, alors que la résistance périphérique reste diminuée.

Les catécholamines plasmatiques, urinaires et l'acide vanylmandélique sont diminués.


PHARMACOCINÉTIQUE

Après administration orale de Catapressan, l'absorption est bonne et la concentration plasmatique maximale est obtenue vers la 3e heure.

Dans la fourchette de doses allant de 100 à 600 µg, les principaux paramètres pharmacocinétiques (Cmax, AUC, t½) sont proportionnels à la dose.

Il n'y a pas d'effet de premier passage. Catapressan franchit la barrière hématoencéphalique. La clonidine passe le placenta.

La clonidine se distribue rapidement et largement dans les tissus. Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est de 30 à 40 %. La diffusion tissulaire se fait préférentiellement au niveau du cerveau, et à un moindre degré au niveau du rein, du foie et de la rate.

La demi-vie plasmatique de la clonidine est en moyenne d'environ 13 heures ; elle est comprise entre 10 et 20 heures. Elle ne dépend pas du sexe, ni de l'origine du patient. Elle peut s'allonger jusqu'à 41 heures en cas de perturbation grave de la fonction rénale.

Catapressan est éliminé à raison de 65 % par voie urinaire. Environ 20 % de la dose totale sont excrétés dans les selles.

24 heures après l'administration, l'excrétion atteint 50 % de la dose ingérée, pour être totale au bout de 5 jours.

Catapressan est éliminé en majeure partie sous forme inchangée (40-60 % de la dose). Plusieurs métabolites ont cependant été mis en évidence, le principal étant un dérivé parahydroxy sans activité hypotensive.


MODALITÉS DE CONSERVATION

Durée de conservation :
3 ans.

Pas de précautions particulières de conservation.


PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE II
AMM3400935940698 (1989, RCP rév 08.09.2005).
  
Prix :4.44 euros (30 comprimés).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.


BOEHRINGER INGELHEIM FRANCE
14, rue Jean-Antoine-de-Baïf. 75644 Paris cdx 13
Info médic et pharmacovigilance :
12, rue André-Huet. 51100 Reims
Info médic : Tél : 03 26 50 45 33
Pharmacovigilance : Tél : 03 26 50 47 70

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