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ROCÉPHINE® IM, SC

ceftriaxone

FORMES et PRÉSENTATIONS

Poudre et solvant pour solution injectable IM, SC à 1 g/3,5 ml :  Flacon de poudre + ampoule de solvant de 3,5 ml, boîte unitaire.
Poudre et solvant pour solution injectable IM, SC à 500 mg/2 ml :  Flacon de poudre + ampoule de solvant de 2 ml, boîte unitaire.


COMPOSITION

Poudre :p flacon
Ceftriaxone (DCI) sel disodique exprimé en ceftriaxone
 
1 g500 mg

Solvant :p ampoule
Chlorhydrate de lidocaïne
 
35 mg20 mg
Eau ppi qsp
 
3,5 ml2 ml

Teneur en sodium : 83 mg pour 1 g et 41,50 mg pour 500 mg.


INDICATIONS

En pratique hospitalière :
  • Infections sévères dues aux germes sensibles à la ceftriaxone, en particulier les septicémies, les endocardites et les méningites à l'exclusion de celles à Listeria monocytogenes.
  • Maladie de Lyme disséminée lors de :
    • la phase précoce avec méningite (stade secondaire),
    • la phase tardive avec manifestations systémiques neurologiques et articulaires (stade tertiaire).
  • Prophylaxie des infections postopératoires pour les résections transurétrales de prostate (Rocéphine 1 g/3,5 ml).
En pratique de ville :
Les indications sont limitées :
  • à la poursuite de traitements débutés à l'hôpital ;
  • aux infections respiratoires basses, dans les formes sévères, en particulier chez les sujets à risque (sujet âgé, alcoolique, immunodéprimé, tabagique et insuffisant respiratoire...), notamment :
    • pour les pneumopathies bactériennes (pneumocoque, présumées à bacilles Gram -) ;
    • pour les poussées aiguës de bronchite chronique, généralement en deuxième intention ;
  • aux infections urinaires sévères et/ou à germes résistants :
    • pyélonéphrites aiguës ;
    • infections urinaires basses associées à un syndrome septique ;
    • poussées aiguës de prostatites chroniques.
    Il est nécessaire que le diagnostic soit porté avec certitude et de s'assurer de l'absence de nécessité d'un traitement chirurgical ;
  • à certaines otites moyennes aiguës de l'enfant et du nourrisson, en cas d'échec ou d'impossibilité d'assurer un traitement adapté par voie orale, c'est-à-dire :
    • en cas d'échec d'un traitement conventionnel probabiliste préalable de 72 heures, défini par la persistance, la réapparition ou l'aggravation de la symptomatologie ou encore l'apparition d'une otorrhée ; cette situation nécessite une documentation bactériologique par paracentèse ou prélèvement de l'otorrhée ;
      ou
    • exceptionnellement, chez le nourrisson de moins de 30 mois, le traitement de l'otite moyenne aiguë par la ceftriaxone est envisageable en première intention en alternative aux traitements oraux, en cas d'impossibilité d'assurer un traitement adapté par voie orale, tout particulièrement en cas d'otite moyenne aiguë suspectée d'être due au pneumocoque dans les régions à forte prévalence de résistance du pneumocoque à la pénicilline ;
  • à l'antibiothérapie d'urgence avant hospitalisation en cas de suspicion clinique de Purpura fulminans, c'est-à-dire devant un état fébrile associé à un purpura comportant au moins un élément nécrotique ou ecchymotique, et ce, quel que soit l'état hémodynamique du patient.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Posologie :
Adulte :
1 g par jour en une seule injection, pouvant être porté à 2 g/jour en 1 seule injection, selon la sévérité de l'infection et le poids du patient.
Coût du traitement journalier : 9,51 euro(s) (1 boîte de 1 g/3,5 ml).
  • Maladie de Lyme : 2 g par jour en une injection.
    Coût du traitement journalier : 19,02 euro(s) (2 boîtes de 1 g/3,5 ml).La durée du traitement est habituellement de 14 jours, pouvant être portée à 21 jours dans les formes sévères ou tardives.
  • Suspicion clinique de Purpura fulminans : première dose à administrer par voie intramusculaire : 1 à 2 g.
  • Méningites :

    Attention : ne pas utiliser le solvant de ces présentations (Rocéphine 1 g/3,5 ml et Rocéphine 500 mg/2 ml) qui contiennent de la lidocaïne. Reconstituer impérativement avec de l'eau pour préparations injectables (dilution minimale de 1 g dans 10 ml et de 500 mg dans 5 ml).

    70 à 100 mg/kg/jour en 1 ou 2 injections intraveineuses de 60 minutes. (On ne dispose pas d'élément d'efficacité et de tolérance au-delà de 6 g/jour.)
    Dans la méningite à pneumocoque dans les 36 à 48 heures :
    • 70 à 100 mg/kg/jour en 1 ou 2 injections intraveineuses de 60 minutes.
      (On ne dispose pas d'élément d'efficacité et de tolérance au-delà de 6 g/jour.)
    • suivi de 15 mg/kg de vancomycine en perfusion veineuse de 60 minutes (soit 60 mg/kg/jour) en cas de signes de gravité ou en présence de facteurs de risque de pneumocoque de sensibilité diminuée à la pénicilline.
    Ce schéma posologique sera poursuivi au-delà des 36 à 48 heures selon la CMI de la souche isolée de pneumocoque.
  • Prophylaxie des infections postopératoires en chirurgie (Rocéphine 1 g/3,5 ml) : l'antibioprophylaxie doit être de courte durée, le plus souvent limitée à la période peropératoire, 24 heures parfois, mais jamais plus de 48 heures.
    Injection intramusculaire de 1 g en dose unique à l'induction anesthésique.
Enfant et nourrisson :
50 mg/kg/jour en une seule injection.
Ne pas dépasser la dose adulte.
  • Maladie de Lyme : 50 à 100 mg/kg/jour en une injection.
    La durée du traitement est habituellement de 14 jours, pouvant être portée à 21 jours dans les formes sévères ou tardives.
  • Otites moyennes aiguës :
    • en cas d'échec thérapeutique : 50 mg/kg/jour pendant trois jours ;
    • en alternative aux traitements oraux : 50 mg/kg en une injection unique.
  • Suspicion clinique de Purpura fulminans : première dose à administrer par voie intramusculaire : 50 à 100 mg/kg, sans dépasser 1 g.
  • Méningites :

    Attention : ne pas utiliser le solvant de ces présentations (Rocéphine 1 g/3,5 ml et Rocéphine 500 mg/2 ml) qui contiennent de la lidocaïne. Reconstituer impérativement avec de l'eau pour préparations injectables (dilution minimale de 1 g dans 10 ml et de 500 mg dans 5 ml).

    70 à 100 mg/kg/jour en 1 ou 2 injections intraveineuses de 60 minutes.
    Toutefois, chez le tout jeune nourrisson âgé de 3 à 12 mois, un rythme d'une injection toutes les 12 heures est recommandé, en raison d'une demi-vie plasmatique plus brève.
    Dans la méningite à pneumocoque dans les 36 à 48 heures :
    • 70 à 100 mg/kg/jour en 1 ou 2 injections intraveineuses de 60 minutes,
    • suivi de 15 mg/kg de vancomycine en perfusion veineuse de 60 minutes (soit 60 mg/kg/jour) en cas de signes de gravité ou en présence de facteurs de risque de pneumocoque de sensibilité diminuée à la pénicilline.
    Ce schéma posologique sera poursuivi au-delà des 36 à 48 heures selon la CMI de la souche isolée de pneumocoque.
Sujet âgé :
Il n'y a pas lieu de modifier les posologies recommandées pour l'adulte lorsqu'il s'agit de patients âgés.
Insuffisant rénal adulte :
En cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure ou égale à 5 ml/min), pratiquer une injection toutes les 48 heures, sans modifier la posologie.

Mode d'administration :
Voie IM :
Il est recommandé de ne pas injecter plus de 1 g du même côté.
Il est nécessaire de pratiquer l'injection IM dans la face antérolatérale de la cuisse du nourrisson.
Voie SC :
Après reconstitution, injecter en SC directe.
Enfant et nourrisson :
Volume de solution de ceftriaxone à injecter en fonction du poids de l'enfant pour une dose de 50 mg/kg/jour :
Poids de l'enfant ou du nourrissonVolume à injecter pour une dose de 50 mg/kg/jour
500 mg/2 ml1 g/3,5 ml
5 kg1 ml     
6 kg1,2 ml     
7 kg1,4 ml     
8 kg1,6 ml     
9 kg1,8 ml     
10 kg2 ml     
11 kg     1,9 ml
12 kg     2,1 ml
13 kg     2,3 ml
14 kg     2,5 ml
15 kg     2,6 ml
16 kg     2,8 ml
17 kg     3 ml
18 kg     3,2 ml
19 kg     3,3 ml
20 kg     3,5 ml
> 20 kg     3,5 ml

CONTRE-INDICATIONS

  • Allergie aux antibiotiques du groupe des céphalosporines.
  • Prématuré jusqu'à l'âge corrigé de 41 SA (terme de naissance + semaines de vie).
  • Chez le nouveau-né à terme jusqu'à 28 jours de vie, dans les cas suivants :
    • hyperbilirubinémie, du fait du risque de déplacement de la bilirubine,
    • apports calciques, du fait du risque de précipitation (cf Mises en garde/Précautions d'emploi, Effets indésirables et Incompatibilités).
Liées à la lidocaïne :
  • Allergie à la lidocaïne ou aux autres anesthésiques locaux de type amide.
  • Porphyries.
  • Bloc auriculoventriculaire non appareillé.
  • Choc cardiogénique.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

  • La survenue de toute manifestation allergique impose l'arrêt du traitement.
    La prescription de céphalosporines nécessite un interrogatoire préalable.
    L'allergie aux pénicillines étant croisée avec celle aux céphalosporines dans 5 à 10 % des cas :
    • l'utilisation des céphalosporines doit être extrêmement prudente chez les patients pénicillosensibles ; une surveillance médicale stricte est nécessaire dès la première administration ;
    • l'emploi des céphalosporines est à proscrire formellement chez les sujets ayant des antécédents d'allergie de type immédiat aux céphalosporines. En cas de doute, la présence du médecin auprès du patient est indispensable à la première administration afin de traiter l'accident anaphylactique possible ;
    • les réactions d'hypersensibilité (anaphylaxie) observées avec ces deux types de substances peuvent être graves et parfois fatales.
  • En cas de douleur de l'hypochondre droit et/ou de douleur abdominale, il est nécessaire de pratiquer une échographie à la recherche de boue biliaire ou de lithiase rénale. Le traitement doit être interrompu pour permettre la régression des signes.
  • La ceftriaxone peut être à l'origine de lithiase rénale par précipitation de sels calciques de ceftriaxone. En cas d'injection intraveineuse, l'utilisation de ce produit chez des sujets ayant des antécédents de lithiase rénale ou présentant une hypercalciurie doit faire l'objet d'une appréciation de la balance bénéfice/risque.
  • En cas de traitement prolongé, des contrôles réguliers de la formule sanguine s'imposent.
  • En cas d'insuffisance rénale sévère ou d'insuffisances associées rénale et hépatique, la posologie devra être adaptée en fonction de la clairance de la créatinine (cf Posologie/Mode d'administration).
  • Nourrisson/Enfant/Adulte :
    La ceftriaxone ne doit pas être mélangée à des solutions contenant du calcium. Lorsque des solutions de calcium sont administrées, il est recommandé de perfuser la ceftriaxone sur une voie séparée et dans une période de temps pendant laquelle n'est pas perfusé le calcium même si les voies d'abord sont différentes.
    Dans la mesure où on ne peut éliminer un risque d'incompatibilité physique ou chimique avec d'autres médicaments que le calcium, la ceftriaxone doit être administrée seule et ne peut être mélangée qu'aux solutions et substances expressément citées dans les rubriques Posologie/Mode d'administration et Incompatibilités.
  • Interactions avec les examens paracliniques :
    Une positivation du test de Coombs a été obtenue en cours de traitement par des céphalosporines.
    Des résultats faussement positifs de la galactosémie peuvent être obtenus avec la ceftriaxone.
    Les méthodes non enzymatiques de dosage du glucose dans l'urine peuvent aussi donner des résultats faussement positifs. C'est pourquoi il est nécessaire d'utiliser des méthodes enzymatiques pour le dosage du glucose dans l'urine au cours du traitement par la ceftriaxone.
  • Cette présentation contient dans son solvant de la lidocaïne :
    • tout flacon reconstitué avec ce solvant ne doit pas être utilisé par voie intraveineuse ;
    • la lidocaïne peut induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
  • En cas de régime hyposodé strict, tenir compte de la teneur en sodium (cf Composition).
  • L'allaitement est déconseillé en cas de traitement prolongé (cf Grossesse/Allaitement).

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses : Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Anticoagulants oraux : augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique. Contrôle plus fréquent de l'INR. Si nécessaire, adaptation de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la céphalosporine et après son arrêt.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR :

De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.


GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse :

L'utilisation de la ceftriaxone peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin. En effet, les données cliniques, bien qu'en nombre limité, sont rassurantes et les données animales n'ont pas mis en évidence d'effet malformatif de la ceftriaxone.


Allaitement :

La ceftriaxone s'accumule dans le lait maternel. L'allaitement est possible si le traitement est de courte durée (7 jours). Il est déconseillé en cas de traitement prolongé.


EFFETS INDÉSIRABLES


D'exceptionnels accidents graves, et parfois fatals, ont été signalés chez des prématurés ou nouveau-nés à terme ayant reçu de la ceftriaxone et un sel de calcium par voie intraveineuse. Pour certains, les voies d'abord et les temps d'administration étaient différents. Chez des prématurés décédés, des précipités de sels calciques de ceftriaxone ont été retrouvés au niveau du parenchyme pulmonaire et rénal. Le risque de précipitation est majeur chez le prématuré en raison de la faible masse sanguine de 80 ml/kg (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d'emploi et Incompatibilités).

  • Manifestations cutanées : éruptions d'allure allergique, urticaire. Comme pour d'autres céphalosporines, quelques cas de réactions cutanéomuqueuses sévères ont été rapportés (érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell).
  • Manifestations générales d'hypersensibilité : fièvre, réactions anaphylactiques.
  • Manifestations digestives : stomatites, diarrhées, nausées, vomissements, colites pseudomembraneuses (rare) ;
  • Manifestations hépatobiliaires : des cas d'images échographiques de boue biliaire (précipitations de sels calciques de ceftriaxone dans la vésicule biliaire et les voies biliaires) ont été signalés. Rarement ont été décrites de vraies lithiases. Ces manifestations s'associent ou non à une symptomatologie clinique et doivent entraîner l'arrêt du traitement. La modification du bilan hépatique est plus rare.
  • Manifestations pancréatiques : exceptionnellement, des cas de pancréatites ont été rapportés ; l'arrêt du traitement entraîne la régression des signes.
  • Manifestations hématologiques : hémolyse aiguë (rare), hyperéosinophilie modérée, leuconeutropénie, thrombopénie, cas isolés d'agranulocytose ; très rares cas de troubles de la coagulation.
  • Manifestations rénales : des altérations de la fonction rénale ont été observées avec des antibiotiques du même groupe, surtout en cas de traitement associé avec les aminosides et les diurétiques ; rares cas d'oligurie et d'augmentation de la créatinine sérique.
    D'exceptionnels cas de précipitations rénales de sels calciques de ceftriaxone ont été rapportés, plus particulièrement chez le nourrisson et l'enfant traités par de fortes doses journalières (par exemple 80 mg/kg/j), et pouvant présenter d'autres facteurs de risque (par exemple restriction hydrique, alitement...). Cet effet peut être symptomatique ou asymptomatique, peut entraîner une insuffisance rénale et nécessite l'arrêt du traitement.
  • Manifestations du système nerveux central : très rares cas de céphalées et de vertiges. L'administration de fortes posologies de bêtalactamines, en particulier chez l'insuffisant rénal, peut entraîner des encéphalopathies (troubles de la conscience, mouvements anormaux, crises convulsives) ;
  • Manifestations locales : les injections intramusculaires sans lidocaïne sont douloureuses ; quelques cas de veinites ont été observés après injection intraveineuse. Les injections sous-cutanées peuvent être douloureuses et parfois provoquer des nécroses cutanées.

SURDOSAGE

La ceftriaxone est faiblement dialysable. Le traitement d'un surdosage doit être symptomatique.

PHARMACODYNAMIE

Antibiotiques antibactériens de la famille des bêtalactamines du groupe des céphalosporines de 3e génération (code ATC : J01DA13 ; J : anti-infectieux).

La ceftriaxone est une céphalosporine semi-synthétique à très large spectre d'action et résistante aux bêtalactamases.

Spectre d'activité antibactérienne :
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
S <= 4 mg/l et R > 32 mg/l ; CMI pneumocoque : S <= 0,5 mg/l et R > 2 mg/l (voie parentérale).
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, la fréquence de résistance acquise en France (> 10 % ; valeurs extrêmes) est indiquée entre parenthèses.
Espèces sensibles :
  • Aérobies à Gram + : staphylococcus méti-S, streptococcus, streptococcus pneumoniae (15 - 35 %).
  • Aérobies à Gram - : Borrelia burgdorferi, Branhamella catarrhalis, Citrobacter freundii (20 - 30 %), Citrobacter koseri, enterobacter (20 - 40 %), Escherichia coli, Haemophilus influenzae, klebsiella (0 - 20 %), Morganella morganii, neisseria y compris Neisseria meningitidis et Neisseria gonorrhoeae, Proteus mirabilis, Proteus multocida, Proteus vulgaris, providencia, salmonella, serratia (20 - 30 %), shigella, yersinia.
  • Anaérobies : Clostridium perfringens, fusobacterium (15 - 20 %), peptostreptococcus, prevotella (15 - 20 %).
Espèces résistantes :
  • Aérobies à Gram + : entérocoques, listeria, staphylococcus méti-R*.
  • Aérobies à Gram - : Acinetobacter baumannii, Burkholderia cepacia, Pseudomonas aeruginosa, Stenotrophomonas maltophilia.
  • Anaérobies : Bacteroides fragilis, Clostridium difficile.
*   la fréquence de résistance à la méticilline est d'environ 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.

PHARMACOCINÉTIQUE

Distribution :
Concentrations plasmatiques (mg/l) :
PopulationPosologieVoieC30 minC1 hC2-4 hC24 h
Nouveau-né50 mg/kgIV140--30
Nourrisson50 mg/kgIV185--9
75 mg/kgIV240--8
Enfant50 mg/kgIV-180-9
Adulte2 gIV250(a) (b)200(a) (b)-15(a)/30(b)
1 gIV150(a) (b)100(a) (b)-12(a) (b)
1 gIM--80(a)12(a)
1 gSC--100(a) (b)35(a) (b)
(a)  adulte jeune
(b)  sujet âgé
Bioéquivalence :
Les voies IV, IM et SC sont bioéquivalentes (aires sous la courbe similaires). La ceftriaxone administrée par voie IM ou SC a donc une biodisponibilité absolue voisine de 100 %.
Volume de distribution :
Le volume de distribution de la ceftriaxone est compris entre 7 et 12 litres.
Demi-vie d'élimination :
Chez l'adulte, la demi-vie d'élimination est d'environ 8 heures ; chez les nouveau-nés de moins de 8 jours, la demi-vie d'élimination moyenne (16,2 heures) est généralement deux fois supérieure à celle trouvée chez le jeune adulte ; chez le nourrisson, elle est raccourcie (de l'ordre de 4 à 6 heures).
Liaison aux protéines plasmatiques :
La liaison de la ceftriaxone aux protéines plasmatiques (albumine) varie de 80 à 95 % dans la gamme des concentrations thérapeutiques, mais elle est réversible et saturable.
Diffusion humorale et tissulaire :
Concentration dans le LCR (mg/l) :
     Concentration moyenne 1-2 hConcentration moyenne 4-6 h12 h24 h
50 mg/kg3-44,5-7-2,5
75-80 mg/kg-6-73-
100 mg/kg19188-
Le pic se situe entre 4 et 6 heures.
     Posologie1 h2-4 h6-12 h24 h
Parenchyme pulmonaire (µg/g)1 g IV3020-2
1 g IM-12-2
Sécrétions bronchiques (mg/l)1 g IM-2,5-0,4
Liquide pleural (mg/l)1 g IV-15-5-10
Liquide d'oreille (mg/l)50 mg/kg IM5 (1,5 h)--35
Tissu cardiaque (µg/g)1 g IV-6-9--
2 g IV40-75---
Os spongieux (µg/g)2 g IV-19106
Os cortical (µg/g)2 g IV-832
Prostate (µg/g)2 g IV-36-7
Tissu gynéco-
logique (µg/g)
1 g IV/IM4025-3
Ascite infectée (mg/l)2 g IV40-> 4024
Biotransformation :
La ceftriaxone est très faiblement métabolisée. Seule la flore intestinale la transforme en métabolites inactifs.
Excrétion :
L'élimination de la ceftriaxone se fait par les voies urinaire et biliaire.
La clairance plasmatique totale est comprise entre 10 et 22 ml/min.
La clairance rénale est comprise entre 5 et 12 ml/min.
40 à 60 % de la ceftriaxone sont excrétés sous forme inchangée dans l'urine alors que 10 à 20 % sont éliminés dans la bile.
L'excrétion urinaire s'effectue à raison de 80 % par filtration glomérulaire et de 20 % par sécrétion tubulaire.
Concentrations urinaires (mg/l) :
     0-2 h2-4 h12-24 h
Voie IV :               
500 mg50035070
1 g900850140
Voie IM :               
500 mg27040080
1 g600750150
Concentrations biliaires (mg/l) :
Bile cholédocienne (vésicule inflammatoire/cholélithiase) Cmax C24 h
1 g500100
2 g1000200
Insuffisant rénal ou hépatique :
La pharmacocinétique de la ceftriaxone n'est que peu modifiée et la demi-vie d'élimination n'est que légèrement augmentée. Si seule la fonction rénale est touchée, l'élimination biliaire de la ceftriaxone est augmentée ; si seule la fonction hépatique est touchée, l'élimination rénale est augmentée.
Toutefois, en cas d'insuffisance rénale sévère, la posologie doit être adaptée (cf Posologie/Mode d'administration).

INCOMPATIBILITÉS


Prématurés et nouveau-nés :
Des précipitations de ceftriaxone sous forme de sels de calcium ont été observées avec des solutions injectables contenant du calcium, tout particulièrement chez les prématurés et les nouveau-nés à terme (cf Posologie/Mode d'administration, Contre-indications, Mises en garde/Précautions d'emploi et Effets indésirables).

Nourrisson/Enfant/Adulte :
La ceftriaxone sodique ne doit pas être mélangée à des solutions contenant du calcium, notamment :
  • Ringer lactates : Hartmann B21, glucosé B39,
  • polyioniques B46, B66,
  • plasmalytes B27, B22,
  • Compensal B45...
La ceftriaxone sodique est incompatible avec l'amsacrine, la vancomycine, le fluconazole et les aminosides.

MODALITÉS DE CONSERVATION

Durée de conservation :
3 ans.

A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.

Conserver le flacon dans l'emballage extérieur d'origine, à l'abri de la lumière.

Après reconstitution : La solution doit être utilisée dès sa reconstitution. Toutefois, elle peut être conservée pendant 6 heures à une température ne dépassant pas 25 °C.


MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

Il est indispensable de rincer la tubulure entre chaque administration.


PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
AMM3400932675258 (1984 rév 02.05.2007) 1 g/3,5 ml.
3400932675029 (1984 rév 02.05.2007) 500 mg/2 ml.
  
Prix :9.49 euros (1 flacon de 1 g).
4.51 euros (1 flacon de 500 mg).
Flacon de 1 g : Remb Séc soc à 65 %. Collect.
Flacon de 500 mg : Remb Séc soc à 65 % sur la base du TFR : 4.51 euros . Collect.


ROCHE
52, bd du Parc. 92521 Neuilly-sur-Seine cdx
Info médic et pharma : Tél : 01 46 40 51 91
Pharmacovigilance : Tél : 01 46 40 53 08
Logistique produits :
Tél : 01 49 35 80 37. Fax : 01 49 35 80 01

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