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PLAQUENIL®


hydroxychloroquine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé pelliculé à 200 mg (blanc) :  Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées de 10.


COMPOSITION

 p cp
Hydroxychloroquine (DCI) sulfate 
200 mg
Excipients : Noyau : lactose monohydraté, povidone, amidon de maïs, stéarate de magnésium. Pelliculage : hypromellose, macrogol 4000, dioxyde de titane (E 171), lactose monohydraté.

INDICATIONS

  • Traitement symptomatique d'action lente de la polyarthrite rhumatoïde.
  • Lupus érythémateux discoïde.
  • Lupus érythémateux subaigu.
  • Traitement d'appoint ou prévention des rechutes des lupus systémiques.
  • Prévention des lucites.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Posologie :

Réservé à l'adulte et à l'enfant à partir de 6 ans.

Traitement de la polyarthrite rhumatoïde :
  • Chez l'adulte :
    • 2 à 3 comprimés par jour en traitement d'attaque, en 2 ou  3 prises.
    • 1 à 2 comprimés par jour en traitement d'entretien, en 1 ou 2 prises.
    Coût du traitement journalier : 0,18 à 0,54 euro(s).
  • Chez l'enfant : 10 à 20 mg/kg et par jour pendant une durée minimale de 6 mois.
Lupus érythémateux discoïde ou subaigu :
Initialement, 1 à 2 comprimés par jour (200 à 400 mg/jour) jusqu'à disparition des lésions, posologie pouvant être augmentée à 3 comprimés (600 mg) par jour, en cas de non-réponse après 1 à 2 mois.
La posologie est réduite progressivement, après obtention de la rémission, à 100 mg par jour pendant plusieurs mois, voire 200 à 300 mg par semaine sur plusieurs années.
Prévention des rechutes de lupus systémique :
Une posologie quotidienne en hydroxychloroquine inférieure à 7 mg/kg de poids idéal est en général suffisante.
Prévention des lucites :
2 à 3 comprimés par jour, soit 400 à 600 mg d'hydroxychloroquine, à débuter 7 jours avant le début de l'exposition solaire, puis à poursuivre pendant les 15 premiers jours.
Coût du traitement journalier : 0,36 à 0,54 euro(s).
Mode d'administration :

Voie orale.

Les comprimés sont à prendre après la fin des repas.

Durée d'administration :
Elle peut se prolonger pendant plusieurs mois.

CONTRE-INDICATIONS

  • Rétinopathies.
  • Hypersensibilité à la chloroquine ou à l'hydroxychloroquine, ou à l'un des autres constituants de ce médicament.
  • Allaitement (cf Grossesse/Allaitement).
  • Enfant de moins de 6 ans, en raison de la forme pharmaceutique non adaptée avant cet âge.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :

Chez les patients atteints d'affections rhumatologiques ou dermatologiques traités au long cours par des doses élevées d'hydroxychloroquine, une rétinopathie peut survenir.

Afin de dépister les complications rétiniennes liées à l'utilisation de ce médicament, qui peut exceptionnellement mener à une maculopathie irréversible, il conviendra de rechercher une anomalie ophtalmologique avant le début ou dans les premières semaines du traitement chez les patients pour lesquels un traitement au long cours est envisagé.

Cette recherche d'une anomalie ophtalmologique peut être effectuée par un questionnaire ciblé sur les troubles visuels et une évaluation de l'acuité visuelle par lecture de textes et de caractères de différentes tailles avec chaque oeil séparément.

Le caractère dose-dépendant des effets indésirables oculaires ayant été établi, il conviendra de rechercher la dose minimale efficace.

En cours de traitement, les modalités et la fréquence de surveillance ophtalmologique sont à définir en fonction :
  • De la dose quotidienne prescrite : les doses d'hydroxychloroquine inférieures à 6,5 mg/kg/j sont considérées comme les doses à faible risque chez les patients présentant un poids idéal. Les taux d'hydroxychloroquine retrouvés dans le tissu adipeux étant très faibles, le poids absolu ne devra pas être utilisé dans la détermination de la dose à administrer chez les patients obèses.
  • De la durée du traitement : aux doses inférieures à 6,5 mg/kg/j, le risque de perte permanente de l'acuité visuelle est considéré comme faible pendant les 10 premières années de traitement.
  • De la présence de facteurs de risque supplémentaires comme l'âge du patient supérieur à 65 ans, l'insuffisance rénale chronique, l'existence éventuelle d'une atteinte oculaire préalable.

Chez les patients ayant une acuité visuelle normale, traités par des doses d'hydroxychloroquine considérées comme des doses à faible risque et sans autre facteur de risque préalable, un suivi clinique peut être effectué une fois par an (questionnaire, évaluation de l'acuité visuelle).

Chez les patients ayant une anomalie ophtalmologique préexistante ou un autre facteur de risque, un suivi ophtalmologique adapté plus rapproché peut être effectué.

Si une perturbation visuelle se produit (acuité visuelle, vision des couleurs...), le médicament devra être immédiatement interrompu et le patient suivi attentivement en raison d'une aggravation possible de l'anomalie. Des modifications rétiniennes (et des perturbations visuelles) peuvent progresser même après l'arrêt du traitement.

La survenue en début de traitement d'un érythème généralisé fébrile associé à des pustules doit faire suspecter une pustulose exanthématique généralisée (cf Effets indésirables) ; elle impose l'arrêt du traitement et contre-indique toute nouvelle administration.

Des neuromyopathies ont été rapportées. Elles peuvent être réversibles mais la récupération peut prendre plusieurs mois. Lors de la survenue de tels effets, le traitement par Plaquenil doit être arrêté immédiatement (cf Effets indésirables).

Bien que la toxicité hématologique soit rare, il est recommandé de pratiquer une surveillance régulière de l'hémogramme et d'arrêter le traitement en cas d'anomalies de celui-ci.

De rares cas d'agranulocytose, d'aplasie médullaire (nécessitant une surveillance régulière de l'hémogramme) et de cardiomyopathies ont été rapportés. Lors de la survenue de tels effets, le traitement par Plaquenil doit être arrêté immédiatement (cf Effets indésirables).

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares).

Précautions d'emploi :

Utilisation prudente de l'hydroxychloroquine en cas d'insuffisance hépatique ou rénale (adapter la posologie), de psoriasis (aggravation des lésions).

Chez les sujets atteints de porphyrie intermittente, la prise d'hydroxychloroquine peut déclencher la survenue d'une crise aiguë.

L'hydroxychloroquine appartient à la classe des amino-4-quinoléines. D'autres médicaments de cette classe ont entraîné une hémolyse aiguë chez les sujets porteurs d'un déficit enzymatique en G6PD. Bien qu'aucun cas d'hémolyse n'ait été rapporté avec cette substance, par principe, sa prescription chez ces personnes doit prendre en compte ce risque, et le recours à une alternative thérapeutique, si elle existe, est recommandé. Si la prescription de ce médicament est nécessaire, la survenue d'une hémolyse éventuelle devra être dépistée.


INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses : Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Ciclosporine : risque d'augmentation des concentrations sanguines de ciclosporine et de la créatininémie. Dosage des concentrations sanguines de la ciclosporine, contrôle de la fonction rénale et adaptation de la posologie pendant l'association et après l'arrêt de l'hydroxychloroquine.
  • Hormones thyroïdiennes : risque d'hypothyroïdie clinique chez les patients substitués par hormones thyroïdiennes. Surveillance des concentrations sériques de T3 et de T4 et adaptation, si besoin, de la posologie de l'hormone thyroïdienne pendant le traitement par l'hydroxychloroquine et après son arrêt.
  • Topiques gastro-intestinaux antiacides et charbon : diminution de l'absorption digestive de l'hydroxychloroquine. Prendre les topiques gastro-intestinaux et antiacides à distance de l'hydroxychloroquine (plus de 2 heures si possible).

A prendre en compte :
  • Cimétidine : ralentissement de l'élimination de l'hydroxychloroquine et risque de surdosage.
  • Autres médicaments abaissant le seuil épileptogène : risque accru de convulsions.

GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse :

Les données animales ne permettent pas de conclure.

Dans l'espèce humaine, l'hydroxychloroquine passe le placenta, la concentration dans le sang foetal est similaire à la concentration sanguine maternelle. Les données cliniques ne mettent pas en évidence d'effet malformatif ou foetotoxique particulier, mais sont encore limitées à ce jour.

Compte tenu du bénéfice thérapeutique dans des pathologies très particulières (connectivites) mais en raison de son profil d'effets indésirables, notamment ophtalmologiques, l'utilisation de l'hydroxychloroquine n'est envisageable pendant la grossesse que dans les situations où l'arrêt du traitement expose la femme enceinte à une poussée évolutive de sa pathologie.

En cas de traitement prolongé pendant la grossesse, tenir compte, pour le suivi de l'enfant, du profil d'effets indésirables de l'hydroxychloroquine, notamment ophtalmologiques.


Allaitement :

L'hydroxychloroquine passe dans le lait maternel. Compte tenu de la nature de ses effets indésirables, l'allaitement est contre-indiqué en cas de traitement par ce médicament.


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

L'attention sera attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de troubles de l'accommodation attachés à l'emploi de ce produit.

EFFETS INDÉSIRABLES

Effets oculaires :
  • Des modifications au niveau de la cornée (oedème, dépôts cornéens) ont été rapportées. Soit elles sont asymptomatiques, soit elles provoquent des perturbations telles que des halos ou une photophobie. Elles sont réversibles à l'arrêt du traitement.
  • Une vision floue due à des troubles de l'accommodation peut également survenir. Elle est dose-dépendante.
  • Rarement, rétinopathies avec des anomalies de la pigmentation rétinienne et amputation du champ visuel imposant l'arrêt immédiat du traitement. Ces atteintes rétiniennes peuvent être asymptomatiques au début ou peuvent se manifester par la survenue de scotomes à type d'anneau paracentral et péricentral ou des scotomes temporaux, et de visions anormales des couleurs (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
Effets gastro-intestinaux :
Nausées, vomissements, diarrhées, anorexie, douleur abdominale. Ces symptômes disparaissent généralement dès la réduction de la dose ou à l'arrêt du traitement.
Effets cutanéomuqueux :
  • Prurit, éruption cutanée, modification ardoisée de la pigmentation de la peau ou des muqueuses, décoloration des cheveux. Ces anomalies disparaissent généralement après l'arrêt du traitement.
  • Quelques cas de dermite exfoliative et d'alopécie ont été rapportés.
  • Possible aggravation d'un psoriasis, qui régresse à l'arrêt du traitement.
  • Des éruptions bulleuses, incluant de très rares cas d'érythème polymorphe et de syndrome de Stevens-Johnson, et une photosensibilité.
  • Une pustulose exanthématique aiguë généralisée peut survenir (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
Effets neuromusculaires :
Neuropathies surtout motrices, conduisant à une faiblesse progressive et à une atrophie des groupes de muscles proximaux (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
Effets cardiovasculaires :
Une cardiomyopathie a été rarement rapportée, elle peut se traduire par des troubles de la conduction (bloc de branche/bloc auriculoventriculaire) ou une hypertrophie ventriculaire (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
Effets hématologiques :
Des cas exceptionnels d'aplasie médullaire ont été rapportés (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
Des désordres hématologiques tels que des anémies, des anémies aplasiques, des agranulocytoses, des leuconeutropénies et des thrombocytopénies ont été rapportés.
Possibilité de crise aiguë de porphyrie chez les sujets atteints de porphyrie intermittente ou d'hémolyse aiguë chez les porteurs d'un déficit en glucose-6-phosphate-déshydrogénase.
Effets ototoxiques :
Acouphènes, vertiges, exceptionnels cas de surdité.
Effets sur le SNC :
Peu fréquemment, des céphalées, une nervosité, des psychoses et des convulsions ont été rapportés avec cette classe de médicament.
Effets hépatiques :
Augmentation des transaminases (exceptionnellement hépatite fulminante).
Effets sur le système immunitaire :
Des cas d'urticaire, d'angioedème et de bronchospasme ont été rapportés.

SURDOSAGE

Signes cliniques :
Doses absorbées >= 25 mg/kg : céphalées, troubles visuels, collapsus cardiovasculaire, hypokaliémie, troubles du rythme, troubles de la conduction et convulsions, rapidement suivis d'un arrêt respiratoire et cardiaque brutal.
Conduite à tenir :
Ces effets peuvent apparaître très vite après ingestion d'une dose massive, la prise en charge devra être rapide : lavage gastrique, charbon activé, réanimation symptomatique.
Le traitement spécifique est le diazépam par voie parentérale en milieu spécialisé.

PHARMACODYNAMIE

Autre médicament des désordres musculosquelettiques (M : appareil locomoteur ; D : dermatologie).

La substitution du groupe hydroxyéthyl au groupement éthyl sur la chaîne latérale de la 4-amino-quinoléine lui confère une action anti-inflammatoire et antalgique.

L'effet antalgique peut apparaître rapidement. L'action sur les signes articulaires est en général retardée.

Un ralentissement de la vitesse de sédimentation peut être observé.


PHARMACOCINÉTIQUE

  • Résorption rapide par le tractus digestif.
  • Taux plasmatique maximal en 1 à 2 heures, durable par liaison aux protéines plasmatiques.
  • Tropismes hépatique et rénal.
  • Métabolisation par alkylation et glycuroconjugaison.
  • Élimination rénale lente.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

AMM3400936441460 (2004, RCP rév 04.01.2010).
  
Prix :5.37 euros (30 comprimés).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.


sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
Info médic et pharmacovigilance :
Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
Fax : 01 57 62 06 62

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