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PRONTALGINE®

paracétamol, caféine, codéine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé (blanc) :  Boîtes de 12 et de 18, sous plaquettes thermoformées.


COMPOSITION

 p cp
Paracétamol* (DCI) 
400 mg
Caféine anhydre 
50 mg
Codéine phosphate hémihydraté 
20 mg
Excipients : crospovidone, carboxyméthylamidon sodique, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium, povidone, cellulose microcristalline. * sous forme de paracétamol granulé avec de la povidone (titre en paracétamol : 94,5 à 97,5 %).
La quantité mise en oeuvre est ajustée en fonction du titre.


INDICATIONS

Traitement symptomatique des douleurs d'intensité modérée à intense ou ne répondant pas à l'utilisation d'antalgiques périphériques seuls.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Réservé à l'adulte.
Posologie :

1 comprimé, à renouveler si nécessaire au bout de 4 heures, ou éventuellement 2 comprimés par prise en cas de douleur sévère, sans dépasser 6 comprimés par jour.

La posologie quotidienne maximale est de 3 g de paracétamol et de 120 mg de codéine.


Mode d'administration :

Les prises doivent être espacées de 4 heures au minimum.

En cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 10 ml/min), l'intervalle entre deux prises sera au minimum de 8 heures.

Les prises systématiques permettent d'éviter les oscillations de douleur.

Les comprimés sont à prendre avec un verre d'eau.


CONTRE-INDICATIONS

Absolues :
  • Hypersensibilité à l'un des constituants.
  • Insuffisance hépatocellulaire.
  • Insuffisance respiratoire quel que soit son degré, en raison de l'effet dépresseur de la codéine sur les centres respiratoires.
  • Enfant de moins de 15 ans.
  • Au cours de l'allaitement en dehors d'une prise ponctuelle : cf Grossesse/Allaitement.
  • Agonistes-antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine).
Relatives :
  • Alcool ou médicaments contenant de l'alcool.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :
  • L'usage prolongé de fortes doses de codéine peut conduire à un état de dépendance.
  • Les douleurs neurogènes par désafférentation ne répondent pas à l'association paracétamol-codéine.
  • Chez le patient cholécystectomisé, la codéine peut provoquer un syndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire ou pancréatique, le plus souvent associé à des anomalies biologiques, évocateur d'un spasme du sphincter d'Oddi.
  • L'attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
Précautions d'emploi :
  • Sujet âgé et insuffisant hépatique : la posologie initiale sera diminuée de moitié par rapport à la posologie conseillée chez l'adulte, et pourra éventuellement être augmentée en fonction de la tolérance et des besoins.
  • La prise de boissons alcoolisées ou de médicaments contenant de l'alcool pendant le traitement est déconseillée.
  • En cas d'hypertension intracrânienne, la codéine peut majorer l'importance de cette hypertension.

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses : Contre-indiquées :
  • Agonistes-antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine) : diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

Déconseillées :
  • Alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

A prendre en compte :
  • Autres analgésiques morphiniques (antitussifs et traitements de substitution), barbituriques, benzodiazépines : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
  • Autres dépresseurs du système nerveux central : dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution) ; neuroleptiques ; barbituriques ; benzodiazépines ; anxiolytiques autres que benzodiazépines ; antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine) ; antihistaminiques H1 sédatifs ; antihypertenseurs centraux ; autres (baclofène, pizotifène, thalidomide) : majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Examens paracliniques :

La prise de paracétamol peut fausser le dosage de l'acide urique sanguin par la méthode à l'acide phosphotungstique et le dosage de la glycémie par la méthode à la glucose-oxydase-peroxydase.


GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse :

L'utilisation ponctuelle de ce médicament peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin, quel que soit le terme, mais son utilisation chronique doit être évitée. En cas d'administration en fin de grossesse, tenir compte des propriétés morphinomimétiques de ce médicament (risque théorique de dépression respiratoire chez le nouveau-né après de fortes doses avant l'accouchement, risque de syndrome de sevrage en cas d'administration chronique en fin de grossesse).

Lié au paracétamol :
En clinique, les études épidémiologiques n'ont pas mis en évidence d'effet malformatif ou foetotoxique lié à l'utilisation aux posologies usuelles du paracétamol.
Lié à la codéine :
En clinique, bien que quelques études cas-témoin mettent en évidence une augmentation du risque de survenue de malformations cardiaques, la plupart des études épidémiologiques écartent un risque malformatif.
Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène.

Allaitement :

Le paracétamol et la codéine passent dans le lait maternel.

Quelques cas d'hypotonie et de pauses respiratoires ont été décrits chez des nourrissons, après ingestion par les mères de codéine à doses suprathérapeutiques.

En conséquence, en dehors d'une prise ponctuelle, ce médicament est contre-indiqué pendant l'allaitement (cf Contre-indications).


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

L'attention des utilisateurs de machines et des conducteurs de véhicules est attirée sur les risques de somnolence liés à l'emploi de ce médicament.

EFFETS INDÉSIRABLES

Liés au paracétamol :
  • Quelques rares réactions d'hypersensibilité à type de choc anaphylactique, oedème de Quincke, érythème, urticaire, rash cutané ont été rapportées. Leur survenue impose l'arrêt définitif de ce médicament et des médicaments apparentés.
  • De très exceptionnels cas de thrombopénies ont été signalés.
Liés à la codéine :
  • Aux doses thérapeutiques : les effets indésirables de la codéine sont comparables à ceux des autres opiacés, mais ils sont plus rares et plus modérés.
    Possibilité de :
    • constipation, nausées, vomissements ;
    • somnolence, états vertigineux ;
    • réactions d'hypersensibilité (prurit, urticaire et, dans de rares cas, rash) ;
    • bronchospasme, dépression respiratoire (cf Contre-indications) ;
    • syndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire ou pancréatique, évocateur d'un spasme du sphincter d'Oddi, survenant particulièrement chez les patients cholécystectomisés.
  • Aux doses suprathérapeutiques : il existe un risque de dépendance et de syndrome de sevrage à l'arrêt brutal, qui peut être observé chez l'utilisateur et le nouveau-né de mère intoxiquée à la codéine.
Liés à la caféine :
Possibilité d'excitation, d'insomnie, de palpitations.

SURDOSAGE

Surdosage en paracétamol :
L'intoxication est à craindre chez les sujets âgés et surtout chez les jeunes enfants (surdosage thérapeutique ou intoxication accidentelle fréquente) chez lesquels elle peut être mortelle.
Symptômes :
Nausées, vomissements, anorexie, pâleur, douleurs abdominales apparaissant généralement dans les 24 premières heures.
Un surdosage à partir de 10 g de paracétamol (150 mg/kg de poids corporel chez l'enfant) peut provoquer une cytolyse hépatique susceptible d'aboutir à une nécrose complète et irréversible, se traduisant par une insuffisance hépatocellulaire, une acidose métabolique, une encéphalopathie pouvant aller jusqu'au coma et au décès.
Simultanément, on observe une augmentation des transaminases hépatiques, de la lacticodéshydrogénase, de la bilirubine, et une diminution du taux de prothrombine pouvant apparaître 12 à 48 heures après l'ingestion.
Conduite à tenir :
  • Transfert immédiat en milieu hospitalier.
  • Évacuation rapide du produit ingéré par lavage gastrique.
  • Avant de commencer le traitement, prélever un tube de sang pour faire le dosage plasmatique du paracétamol.
  • Le traitement du surdosage comprend l'administration, aussi précoce que possible, de l'antidote N-acétylcystéine par voie IV ou voie orale, si possible avant la 10e heure, dès que l'ingestion dépasse 100 mg/kg.
Surdosage en codéine :
Symptômes chez l'adulte :
Dépression aiguë des centres respiratoires (cyanose, bradypnée), somnolence, rash, vomissements, prurit, ataxie, oedème pulmonaire (plus rare).
Symptômes chez l'enfant (seuil toxique : 2 mg/kg en prise unique) :
Bradypnée ; pauses respiratoires ; myosis ; convulsions ; signes d'histaminolibération : flush et oedème du visage, éruption urticarienne ; collapsus ; rétention d'urine.
Conduite à tenir :
  • Stimulation, ventilation assistée, réanimation cardiorespiratoire en service spécialisé.
  • Traitement spécifique par la naloxone : mise en place d'une voie d'abord avec surveillance pendant le temps nécessaire à la disparition des symptômes.

PHARMACODYNAMIE

Antalgique central et périphérique (code ATC : N02AA59).

Ce médicament est une association de 3 principes actifs :
  • paracétamol : antalgique périphérique, antipyrétique ;
  • codéine phosphate hémihydratée : antalgique central ;
  • caféine : stimulant central.

PHARMACOCINÉTIQUE

Le paracétamol, la codéine et la caféine ont une absorption et une cinétique superposables qui ne sont pas modifiées lorsqu'ils sont associés.

Paracétamol :
Après administration orale, le paracétamol est absorbé rapidement et quasi totalement au niveau gastro-intestinal. La concentration plasmatique maximale est atteinte 30 minutes à une heure après ingestion. La demi-vie plasmatique est de l'ordre de 2 heures à 2 h 30 minutes. La liaison aux protéines plasmatiques est faible et sa distribution dans les milieux liquidiens rapide. Son élimination, en majeure partie sous forme de dérivés glycuro et sulfoconjugués, s'effectue par voie rénale.
Codéine :
Elle est assez rapidement absorbée au niveau intestinal ; la concentration plasmatique maximale est atteinte en 60 minutes. La demi-vie plasmatique est de l'ordre de 3 heures. La codéine est métabolisée au niveau hépatique et excrétée par voie urinaire sous forme inactive, composée essentiellement de dérivés glycuroconjugués. Elle passe la barrière placentaire. Son passage dans le lait est faible en prise unique, mal connu en prises répétées.
Caféine :
Elle est rapidement et complètement absorbée ; ses concentrations plasmatiques maximales sont en général atteintes en moins d'une heure après ingestion. Elle est principalement métabolisée par le foie, son élimination s'effectue en grande partie par voie urinaire.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

AMM3400932401475 (1976/97, RCP rév 30.12.2003) 12 cp.
3400936171497 (1976/97, RCP rév 30.12.2003) 18 cp.
Non remb Séc soc.


BOEHRINGER INGELHEIM FRANCE
Médication familiale
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Info médic et pharmacovigilance :
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Info médic : Tél : 03 26 50 45 33
Pharmacovigilance : Tél : 03 26 50 47 70

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