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NARCOZEP®


flunitrazépam

FORMES et PRÉSENTATIONS

Solution à diluer injectable à 1 mg/1 ml :  Ampoules de 1 ml de solution à 1 mg/1 ml + ampoules de 1 ml de solvant, boîte de 3.


COMPOSITION

Solution :p ampoule
Flunitrazépam (DCI) 
1 mg
Excipients : éthanol anhydre, alcool benzylique, acide acétique, propylène glycol.

Teneur en éthanol anhydre : 159 mg/2 ml de solution diluée.

Titre alcoolique de la solution diluée : 10,1 % v/v.

Solvant :p ampoule
Eau pour préparations injectables 
1 ml

INDICATIONS

Prémédication (le plus souvent en IM) :
  • Prémédication des anesthésies générales et locorégionales.
  • Prémédication des endoscopies et des explorations cardiovasculaires.
Anesthésie générale (le plus souvent en IV lente) :
  • Induction de l'anesthésie générale.
  • Réalisation d'une narco-analgésie en association aux analgésiques habituels.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Posologie :

Réservé à l'adulte et à l'enfant de plus de 3 ans.

En prémédication :
0,015 à 0,030 mg/kg, selon l'âge et l'état général du patient, en injection intramusculaire. Association possible aux anticholinergiques ou aux analgésiques.
En induction :
0,015 à 0,030 mg/kg, en injection IV lente.

Cette posologie n'est donnée qu'à titre indicatif et doit être adaptée en fonction de l'âge, de l'état du patient, et de la durée prévue de l'acte opératoire.

Elle peut également varier selon la nature et les doses des médicaments associés.

Elle sera réduite en cas d'insuffisance hépatique ou rénale grave, ainsi que chez le sujet âgé.


Mode d'administration :

Mélanger dans une seringue au moment de l'emploi le contenu de l'ampoule (1 mg/ml) de flunitrazépam et celui de l'ampoule (1 ml) de solvant afin d'obtenir 2 ml de solution.


CONTRE-INDICATIONS

  • Antécédents connus d'hypersensibilité aux benzodiazépines ou à l'un des composants.
  • Myasthénie.
  • Collapsus cardiovasculaire non corrigé.
  • Enfant de moins de 3 ans en raison de la présence d'alcool benzylique.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :
  • L'injection IV doit être réalisée en présence d'un anesthésiste ou réanimateur disposant des moyens d'assistance cardiorespiratoire.
  • Bien qu'aucune étude statistique ne l'ait formellement démontré, la plupart des anesthésistes s'accordent à souligner la nécessité de diminuer les doses d'analgésiques et anesthésiques généraux auxquels le flunitrazépam est associé.
  • Une amnésie antérograde est susceptible d'apparaître dans les heures qui suivent la prise. La possibilité d'actes automatiques est également décrite.
  • Chez certains sujets, les benzodiazépines et produits apparentés peuvent provoquer des réactions paradoxales :
    • insomnie, cauchemars ;
    • agitation, nervosité, irritabilité, accès de colère, libération d'agressivité ;
    • idées délirantes, hallucinations, délire oniroïde, symptômes psychotiques, comportement inapproprié et autres troubles du comportement.
    L'enfant et le sujet âgé y sont davantage exposés.
    Elles imposent l'arrêt du traitement.
  • La prise concomitante de boissons alcoolisées et d'autres médicaments contenant de l'alcool est déconseillée.
Précautions d'emploi :
  • Ce médicament contient de l'alcool (cf Composition). Il est déconseillé chez les personnes souffrant de maladie du foie, d'épilepsie, de même que chez les femmes enceintes.
  • Une attention particulière doit être portée aux personnes atteintes d'insuffisance hépatique, de dépendance alcoolique, d'épilepsie, de troubles cérébraux d'origine traumatique ou médicaux, ainsi qu'aux femmes enceintes et aux enfants.
  • En cas d'association avec divers médicaments, notamment les analgésiques, il faudra tenir compte d'une éventuelle possibilité de prolongation des effets hypnosédatifs.
  • Éviter l'injection intra-artérielle.
  • Il existe une importante variabilité individuelle à l'effet hypnotique ; éviter les réinjections intempestives responsables de surdosage.
  • L'utilisation de ce médicament est généralement déconseillée pendant la grossesse, quel qu'en soit le terme, et au cours de la césarienne (cf Grossesse/Allaitement).

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses :
  • Médicaments sédatifs : il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines, par exemple le méprobamate, des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
  • Médicaments hypnotiques : les hypnotiques actuellement prescrits sont soit des benzodiazépines et apparentés (zolpidem, zopiclone), soit des antihistaminiques H1. Outre une majoration de la sédation lorsqu'ils sont prescrits avec d'autres médicaments dépresseurs du SNC, ou en cas de consommation alcoolique, il faut prendre en compte également, pour les benzodiazépines, la possibilité de majoration de l'effet dépresseur respiratoire lorsqu'elles sont associées avec des morphinomimétiques, d'autres benzodiazépines, ou du phénobarbital, et cela, notamment chez le sujet âgé.

Déconseillées :
  • Alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif des benzodiazépines et apparentés. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et d'autres médicaments contenant de l'alcool.

A prendre en compte :
  • Buprénorphine : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale. Évaluer attentivement le rapport bénéfice/risque de cette association. Informer le patient de la nécessité de respecter les doses prescrites.
  • Morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), barbituriques : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse :

A ce jour, aucun effet malformatif n'est attribué à l'exposition aux benzodiazépines au cours du 1er trimestre de la grossesse ; cependant, pour le flunitrazépam, les données cliniques sont encore insuffisantes.

En cas de prise d'une benzodiazépine à fortes doses aux 2e et/ou 3e trimestres de grossesse, une diminution des mouvements actifs foetaux et de la variabilité du rythme cardiaque foetal ont été décrits.

L'emploi du flunitrazépam aux doses utilisées dans l'induction d'anesthésie, au cours des césariennes, peut être à l'origine d'effets indésirables maternels et foetaux (risque d'inhalation chez la mère, dépression respiratoire et hypotonie néonatale).

Compte tenu de ces données, l'utilisation du flunitrazépam est déconseillée pendant la grossesse, quel qu'en soit le terme, et au cours de la césarienne.


Allaitement :

Le passage du flunitrazépam dans le lait maternel est faible ; toutefois, il est conseillé de suspendre l'allaitement pendant 24 heures après l'anesthésie.


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

Du fait d'une somnolence résiduelle importante, la conduite de véhicules et l'utilisation de machines sont formellement contre-indiquées pendant au moins 48 heures après l'administration de Narcozep.

EFFETS INDÉSIRABLES

Ils sont en rapport avec la dose administrée et la sensibilité individuelle du patient :
  • Amnésie antérograde (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
  • Réactions paradoxales (cf Mises en garde/Précautions d'emploi) chez certains sujets (en particulier les enfants et les sujets âgés) : irritabilité, agressivité, tension, agitation, troubles du comportement.
  • Prolongation imprévisible de la durée de l'effet hypnotique et sédatif.
  • Effet dépresseur respiratoire.
Liés à la voie d'administration :
  • Risque d'apnée en cas d'injection IV rapide.
  • Douleur au point d'injection (IV-IM).
  • Possibilité de phlébite.

SURDOSAGE

Signes cliniques d'un surdosage :
Sommeil profond pouvant aller jusqu'au coma, dépression respiratoire.
Conduite à tenir :
  • Traitement symptomatique.
  • Mise en oeuvre des mesures réanimatoires.
  • L'antagonisme par le flumazénil de l'effet des benzodiazépines peut favoriser l'apparition de troubles neurologiques (convulsions).

PHARMACODYNAMIE

Anesthésiques généraux (code ATC : N01AX ; N : système nerveux central).

Le flunitrazépam utilisé par voie IM ou IV en anesthésie est une benzodiazépine ayant dans un délai bref une action hypno-inductrice et sédative. Il possède également les autres activités pharmacodynamiques propres à cette classe :

  • myorelaxante,
  • anxiolytique,
  • anticonvulsivante,
  • amnésiante.

Ces effets sont liés à une action agoniste spécifique sur un récepteur central faisant partie du complexe « récepteurs macromoléculaires GABA-OMÉGA », également appelés BZD1 et BZD2, et modulant l'ouverture du canal chlore.

Le flunitrazépam permet un endormissement progressif sans phase d'excitation et sans retentissement important sur les fonctions neurovégétatives.


PHARMACOCINÉTIQUE

Après administration IV de 2 mg de flunitrazépam (2 ampoules de Narcozep), on obtient des concentrations plasmatiques dont la courbe contient 3 parties : durant la première heure qui suit l'injection, la concentration plasmatique chute rapidement ; jusqu'à la 8e heure, c'est le flunitrazépam inchangé qui domine dans le plasma, ensuite ce sont ses métabolites.

La liaison aux protéines est importante, en moyenne 78 %.

Le flunitrazépam est métabolisé par le foie.

La demi-vie d'élimination plasmatique du flunitrazépam est de 19 heures. Celle de ses deux métabolites principaux, les dérivés N-déméthylé et 7-aminé qui sont pratiquement dépourvus d'activité, est de 31 heures et 23 heures.

90 % du flunitrazépam sont éliminés dans les urines, 10 % dans les selles.

Les benzodiazépines passent la barrière hémato-encéphalique ainsi que dans le placenta et le lait maternel.

Populations à risque :

  • Sujet âgé : le métabolisme hépatique diminue, et donc la clairance totale, avec augmentation des concentrations à l'équilibre et des demi-vies. Il importe alors de diminuer les doses, au moins dans un premier temps.
  • Insuffisant hépatique : on note une augmentation de la demi-vie.
  • Femme enceinte : le volume de distribution et la demi-vie du flunitrazépam sont augmentés.

MODALITÉS DE CONSERVATION

Durée de conservation :
5 ans.

A conserver à une température inférieure à 25 °C.


PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
Réservé à l'usage hospitalier.
AMM3400956073566 (1978/97 rév 09.01.2006).

Collect.


ROCHE
52, bd du Parc. 92521 Neuilly-sur-Seine cdx
Info médic et pharma : Tél : 01 46 40 51 91
Pharmacovigilance : Tél : 01 46 40 53 08
Logistique produits :
Tél : 01 49 35 80 37. Fax : 01 49 35 80 01

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