MONOFLOCET®
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Ofloxacine (DCI) | 200 mg |
INDICATIONS |
Elles sont limitées chez l'adulte au traitement monodose de la cystite aiguë non compliquée de la femme de moins de 65 ans.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
2 comprimés à 200 mg en une seule prise (400 mg d'ofloxacine) à avaler avec un grand verre d'eau.
Coût du traitement journalier : 10,18 euro(s).
CONTRE-INDICATIONS |
- Antécédents de tendinopathie avec une fluoroquinolone (cf Mises en garde/Précautions d'emploi, Effets indésirables).
- Hypersensibilité à l'ofloxacine ou à un produit de la famille des quinolones.
- Épilepsie.
- Enfant.
- L'administration de ce médicament contre-indique l'allaitement.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
Mises en garde :
- Infections à Clostridium difficile : comme avec d'autres antibactériens à large spectre, de rares cas de colite pseudomembraneuse ont été signalées pendant ou après un traitement par ofloxacine. Il convient alors d'arrêter le traitement par ofloxacine si celui-ci est en cours, de mettre en route une antibiothérapie adaptée. Dans ce cas, l'utilisation d'inhibiteurs du péristaltisme est contre-indiquée (cf Effets indésirables).
- Éviter l'exposition au soleil et aux rayonnements ultraviolets pendant la durée du traitement, en raison du risque de photosensibilisation.
- Les tendinites, rarement observées, peuvent parfois conduire à une rupture touchant plus particulièrement le tendon d'Achille et surviennent notamment chez le patient âgé. La rupture semble être favorisée par la corticothérapie au long cours (cf Contre-indications, Précautions d'emploi, Effets indésirables).
- Dans de très rares cas, des réactions psychotiques et un syndrome dépressif avec possible comportement à risque pour le patient (idées ou actes suicidaires) peuvent survenir dès les premières prises du traitement. L'ofloxacine doit alors être arrêtée et le médecin doit être informé immédiatement (cf Effets indésirables).
- L'ofloxacine appartient à la famille des quinolones. D'autres médicaments de cette famille ont entraîné une hémolyse aiguë chez les sujets porteurs d'un déficit enzymatique en G6PD. Bien qu'aucun cas d'hémolyse n'ait été rapporté avec cette substance, par principe, sa prescription chez ces personnes doit prendre en compte ce risque, et le recours à une alternative thérapeutique, si elle existe, est recommandé. Si la prescription de ce médicament est nécessaire, la survenue d'une hémolyse éventuelle devra être dépistée.
- Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp, ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
- Tendinites : l'apparition de signes de tendinite demande un arrêt du traitement, la mise au repos des deux tendons d'Achille par une contention appropriée ou des talonnettes et un avis en milieu spécialisé (cf Contre-indications, Mises en garde, Effets indésirables).
- L'ofloxacine doit être utilisée avec prudence chez les patients ayant des antécédents de convulsions ou des facteurs prédisposant à la survenue de convulsions (cf Effets indésirables).
- L'ofloxacine doit être utilisée avec prudence chez les patients atteints de myasthénie (cf Effets indésirables).
INTERACTIONS |
- Didanosine : diminution de l'absorption digestive des fluoroquinolones en raison de l'augmentation du pH gastrique (présence d'un antiacide dans le comprimé ou la poudre de DDI). Prendre la didanosine à distance des fluoroquinolones (plus de 2 heures, si possible).
- Fer (sels) par voie orale : diminution de l'absorption digestive de la fluoroquinolone. Prendre les sels de fer à distance des fluoroquinolones (plus de 2 heures, si possible).
- Topiques gastro-intestinaux (sels, oxydes et hydroxydes de magnésium, d'aluminium et de calcium) : diminution de l'absorption digestive des fluoroquinolones. Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance des fluoroquinolones (plus de 4 heures, si possible).
- Sucralfate : diminution de l'absorption digestive des fluoroquinolones. Prendre le sucralfate à distance des fluoroquinolones (plus de 2 heures, si possible).
- Zinc (sels) par voie orale : décrit pour des quantités de sels de zinc > 30 mg/jour. Diminution de l'absorption digestive des fluoroquinolones. Prendre les sels de zinc à distance des fluoroquinolones (plus de 2 heures, si possible).
- Anticoagulants oraux : augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique. Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la fluoroquinolone et après son arrêt.
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Il est préférable, par mesure de précaution, de ne pas utiliser l'ofloxacine pendant la grossesse. En effet, bien que les études effectuées chez l'animal n'aient pas mis en évidence d'effet tératogène, les données cliniques sont encore insuffisantes.
Des atteintes articulaires ont été décrites chez des enfants traités par des quinolones, mais à ce jour, aucun cas d'arthropathie secondaire à une exposition in utero n'est rapporté.
Allaitement :
L'administration de ce médicament fait contre-indiquer l'allaitement, en raison du passage des fluoroquinolones dans le lait maternel et du risque articulaire pour le nouveau-né allaité.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Troubles digestifs : nausées, gastralgies, diarrhée, vomissements ; très rares cas de colite pseudomembraneuse (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
- Manifestations cutanées : éruptions érythémateuses maculopapuleuses, purpura vasculaire.
Rarement : réaction de photosensibilisation ; exceptionnellement : érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell.
- Atteintes de l'appareil locomoteur : douleurs musculaires et/ou articulaires, tendinites et ruptures du tendon d'Achille qui peuvent survenir dès les 48 premières heures de traitement et devenir bilatérales (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d'emploi) ; très rares cas de rhabdomyolyse.
- Manifestations neurologiques : convulsions (cf Mises en garde/Précautions d'emploi), confusion mentale, hallucinations, céphalées, troubles visuels, vertiges, paresthésies, troubles du sommeil, possible aggravation de myasthénie (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
- Très rares cas de dépression et réactions psychotiques pouvant s'accompagner de manière isolée d'idées ou d'actes suicidaires (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
- Manifestations allergiques : urticaire ; exceptionnellement, oedème de Quincke et choc de type anaphylactique.
- Thrombopénie, neutropénie, quelques rares cas d'hyperéosinophilie réversible à l'arrêt du traitement ; très rares cas d'agranulocytose.
- Augmentation de la créatininémie, exceptionnellement insuffisance rénale aiguë.
- Augmentation modérée des transaminases, exceptionnellement hépatite.
SURDOSAGE |
Les signes les plus fréquents observés suite à un surdosage d'ofloxacine sont des troubles neuropsychiatriques tels que confusion, crises convulsives, myoclonies et hallucinations, et des troubles musculotendineux.
Par ailleurs, de possibles allongements de l'intervalle QT, de même que des troubles digestifs tels que nausées et érosion des muqueuses, ont été observés en cas de surdosage en lévofloxacine qui est l'énantiomère S(-)de l'ofloxacine.
En cas de surdosage en ofloxacine, un traitement symptomatique doit être mis en oeuvre. Une surveillance clinique neurologique doit être effectuée. Il est conseillé d'effectuer une surveillance électrocardiographique (vérifier sur l'ECG l'intervalle QT). Des antiacides peuvent être utilisés pour protéger la muqueuse gastrique.
Il est utile de connaître la fonction rénale (créatininémie) pour juger des possibilités d'élimination du produit. Il est recommandé d'éviter un surmenage musculotendineux pendant les jours suivants et de reprendre ensuite progressivement l'activité physique habituelle. L'hémodialyse, incluant la dialyse péritonéale et la dialyse péritonéale continue ambulatoire, n'est pas efficace pour éliminer l'ofloxacine. Il n'existe pas d'antidote spécifique.
PHARMACODYNAMIE |
Antibactériens à usage systémique (code ATC : J01MA01).
L'ofloxacine est un antibiotique de synthèse appartenant à la famille quinolones, du groupe des fluoroquinolones.
Son activité est fortement bactéricide par inhibition de l'ADN-gyrase bactérienne empêchant la synthèse de l'ADN chromosomique bactérien.
- Spectre d'activité antibactérienne :
- Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes : S <= 1 mg/l et R > 4 mg/l.
- La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
- Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, la fréquence de résistance acquise en France (> 10 % ; valeurs extrêmes) est indiquée entre parenthèses.
- Espèces sensibles :
- Aérobies à Gram + : Bacillus anthracis*, staphylococcus méti-S.
- Aérobies à Gram - : acinetobacter, essentiellement Acinetobacter baumannii (50-75 %), Branhamella catarrhalis, Bordetella pertussis, campylobacter, Citrobacter freundii (15-25 %), Enterobacter cloacae (15-25 %), Escherichia coli (0-10 %), Haemophilus influenzae, Klebsiella oxytoca (0-11 %), Klebsiella pneumoniae (0-25 %), legionella, Morganella morganii, neisseria, pasteurella, Proteus mirabilis (0-10 %), Proteus vulgaris, providencia (45-70 %), Pseudomonas aeruginosa (45-85 %), salmonella, serratia (40-45 %), shigella, vibrio, yersinia.
- Anaérobies : mobiluncus, Propionibacterium acnes.
- Autres : Mycoplasma hominis.
- Aérobies à Gram + : Bacillus anthracis*, staphylococcus méti-S.
- Espèces modérément sensibles (in vitro de sensibilité intermédiaire) :
- Aérobies à Gram + : corynébactéries, streptococcus, Streptococcus pneumoniae.
- Autres : chlamydiae, Mycoplasma pneumoniae, Ureaplasma urealyticum.
- Aérobies à Gram + : corynébactéries, streptococcus, Streptococcus pneumoniae.
- Espèces résistantes :
- Aérobies à Gram + : entérocoques, Listeria monocytogenes, Nocardia asteroides, staphylococcus méti-R**.
- Anaérobies : à l'exception de mobiluncus et Propionibacterium acnes.
- Aérobies à Gram + : entérocoques, Listeria monocytogenes, Nocardia asteroides, staphylococcus méti-R**.
- Mycobactéries atypiques : l'ofloxacine a in vitro une activité modérée sur certaines espèces de mycobactéries (Mycobacterium tuberculosis, Mycobacterium fortuitum, moindre sur Mycobacterium kansasii et encore moindre sur Mycobacterium avium).
-
*
Bacillus anthracis : aucune étude animale d'infection expérimentale dans la maladie du charbon n'a été réalisée.
-
**
La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Chez le sujet aux fonctions rénales normales :
- Absorption :
- Après administration orale d'ofloxacine chez le sujet à jeun, l'absorption est importante et rapide, le pic sérique apparaissant au bout d'une heure en moyenne.
- Distribution :
-
- La concentration sérique maximale, après une prise unique de 400 mg, est de 4,7 à 6,5 µg/ml en moyenne.
- La demi-vie sérique d'élimination est de 7 heures et est indépendante de la dose.
- Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible, environ 10 %.
- La concentration sérique maximale, après une prise unique de 400 mg, est de 4,7 à 6,5 µg/ml en moyenne.
- Élimination :
- La biotransformation est très faible (moins de 5 % de métabolites retrouvés dans les urines).
- L'excrétion est essentiellement urinaire ; après une prise de 400 mg, près de 80 % de la dose administrée sont retrouvés dans les urines sous forme inchangée à la 48e heure.
- Les concentrations urinaires moyennes observées sont :
-
- de 0 à 6 heures : 216,7 mg/l ± 32,
- de 24 à 48 heures : 8,3 mg/l ± 0,9,
- de 48 à 72 heures : 1,5 mg/l ± 0,3,
- de 72 à 96 heures : 0,5 mg/l ± 0,05.
- de 0 à 6 heures : 216,7 mg/l ± 32,
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400933912482 (1995 rév 28.09.2006). |
Prix : | 10.18 euros (2 comprimés). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
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Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
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