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naltrexone
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Naltrexone (DCI) chlorhydrate | 50 mg |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
La naltrexone n'est pas un traitement de la période de sevrage.
Le traitement par la naltrexone ne peut être institué qu'après la phase de sevrage alcoolique et doit être associé à la prise en charge psychologique.
Ce traitement est adapté aux patients souffrant d'une alcoolodépendance psychique.
La posologie est de 1 comprimé à 50 mg par jour.
Coût du traitement journalier : 1,51 euro(s).La durée du traitement est de 3 mois, en l'absence de donnée clinique pour des durées supérieures.
Lors des essais cliniques, son efficacité a été montrée chez des patients présentant une alcoolodépendance psychique, sans autre dépendance associée (sauf nicotinique) ni comorbidité psychiatrique telle que psychose, démence, dépression sévère.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité à la naltrexone.
- Insuffisance hépatocellulaire sévère ou hépatite aiguë.
- Sujet en état de dépendance aux opiacés en raison du risque d'apparition d'un syndrome de sevrage aigu (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
- Présence de symptômes de sevrage aux opiacés, de réaction de sevrage à l'injection de naloxone et/ou d'opiacés dans les urines.
- Sujet de plus de 60 ans en l'absence d'étude spécifique.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
Mises en garde :
- Chez les sujets en état de dépendance aux opiacés, l'administration de naltrexone peut provoquer un syndrome de sevrage grave, d'installation rapide (5 min) et durable (48 h).
Aussi, chez les sujets susceptibles de présenter un état de dépendance aux opiacés, avant la mise en route d'un traitement par naltrexone, la confirmation ou non de cette dépendance devra être réalisée en utilisant le test à la naloxone (antagoniste morphinique de courte durée d'action) et/ou en vérifiant qu'une période de sevrage de 7 à 10 jours a bien été respectée et qu'il n'y a pas de substances morphiniques dans les urines.
- L'administration simultanée de naltrexone avec un produit contenant un opiacé devra être évitée, dans la mesure du possible.
Au cas où un traitement antalgique par un opiacé s'impose, une dose plus forte d'opiacé pourra être nécessaire pour soulager la douleur. La dépression respiratoire et les autres symptômes en résultant peuvent donc être d'intensité accrue et de durée prolongée. Et d'autres effets peuvent apparaître : gonflement de la face, démangeaisons, érythème généralisé dû à une libération d'histamine. Dans ce cas, le patient doit être gardé sous surveillance.
Le patient sera prévenu qu'une prise massive d'opiacés dans le but de surmonter l'effet de la naltrexone peut entraîner une intoxication aiguë qui engage le pronostic vital.
- Des états dépressifs et des tentatives de suicide ont été rapportés chez quelques sujets recevant la naltrexone ou le placebo dans les études contrôlées, menées dans le cadre du traitement de l'alcoolodépendance. Bien qu'aucune relation de cause à effet avec la naltrexone n'ait été établie, il apparaît que l'administration de naltrexone ne réduit pas le risque de suicide chez ces patients.
- En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.
En raison de la fréquence de l'altération de la fonction hépatique chez les sujets alcoolodépendants, du métabolisme hépatique de la naltrexone, et des modifications des tests hépatiques rapportées sous naltrexone, une surveillance des fonctions hépatiques (notamment transaminases et gammaGT) doit être exercée, particulièrement en cas d'insuffisance hépatique. La naltrexone ne doit pas être administrée en cas d'insuffisance hépatocellulaire sévère (cf Contre-indications).
De même, en raison de l'élimination rénale de la naltrexone, une surveillance particulière doit être exercée chez l'insuffisant rénal.
INTERACTIONS |
- Médicaments sédatifs :
- Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
Déconseillées :
- Analgésiques morphiniques agonistes : risque de diminution de l'effet antalgique. Si nécessaire, augmenter les doses du dérivé morphinique.
- Consommation d'alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
- Morphiniques agonistes-antagonistes : risque de diminution de l'effet antalgique et/ou d'apparition d'un syndrome de sevrage. Si nécessaire, augmenter les doses du dérivé morphinique.
- Morphiniques en traitement de substitution : risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
A prendre en compte :
- Barbituriques, benzodiazépines et apparentés : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Les données animales sont rassurantes et les données cliniques sont encore insuffisantes. Cependant, le maintien de l'abstinence en cours de grossesse étant primordial, l'utilisation de la naltrexone est envisageable quel que soit le terme de la grossesse.
L'utilisation de la naltrexone chez les patientes alcooliques et traitées par ailleurs au long cours par des opiacés ou en traitement de substitution aux opiacés ou dépendantes aux opiacés, expose à un risque de syndrome de sevrage aigu qui peut avoir des conséquences graves pour la mère et le foetus (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
En cas de prescription d'antalgiques opiacés, la naltrexone devra être interrompue (cf Interactions).
Allaitement :
En l'absence de données, l'utilisation de la naltrexone est déconseillée pendant l'allaitement.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Les réactions suivantes ont été signalées en cours de traitement par naltrexone :
- nausées et/ou vomissements, céphalées, insomnie, anxiété, nervosité, crampes et douleurs abdominales, asthénie, douleurs articulaires et musculaires,
- et, avec une moindre fréquence : inappétence, perte de poids, diarrhée, constipation, sensation de soif, irritabilité, tristesse, étourdissement, état vertigineux, rash cutané, éjaculation retardée, baisse de la libido, écoulement nasal, douleur thoracique, hypersudation.
Un cas de purpura idiopathique thrombopénique réversible a été rapporté.
SURDOSAGE |
Aucun cas d'intoxication par surdosage du produit n'a été rapporté.
En cas de surdosage, le patient devra être traité de façon symptomatique en milieu hospitalier.
PHARMACODYNAMIE |
Médicament pour le traitement de l'alcoolisme chronique (classe ATC : N07BB04).
- La naltrexone est un antagoniste des opiacés. Elle agit par compétition stéréospécifique avec la morphine et les opiacés sur les récepteurs localisés principalement dans le système nerveux central et périphérique.
- Administré seul, le produit a des actions pharmacologiques minimes : élévation modérée transitoire de la pression diastolique, baisse de la température, diminution de la fréquence respiratoire.
- Le mécanisme d'action de la naltrexone chez le sujet alcoolodépendant n'est pas complètement élucidé.
Il a été montré, chez des rats, que l'alcool entraîne une sécrétion d'opiacés endogènes qui met en jeu le système limbique. La naltrexone bloquerait ce phénomène de renforcement.
- La naltrexone n'est pas un antidote et ne provoque pas de réaction de type antabuse en cas de consommation d'alcool.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Lorsqu'il est administré par voie orale, le produit est rapidement et presque complètement absorbé.
- Il subit un effet de premier passage hépatique et la concentration plasmatique maximale est atteinte en une heure environ.
- Il présente un large volume de distribution apparent, et 21 % environ de la dose absorbée sont liés aux protéines plasmatiques.
- Le produit est hydroxylé dans le foie essentiellement en 6 ß-naltrexol, et de façon minoritaire en 2-hydroxy-3-méthoxy-6 ß-naltrexol. Le 6 ß-naltrexol présente une activité pharmacologique proche de celle de la naltrexone.
- La naltrexone est éliminée principalement dans les urines sous forme conjuguée.
- La demi-vie plasmatique est de 4 heures environ pour la naltrexone, et de 12 heures pour le 6 ß-naltrexol.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
L'administration de fortes doses de naltrexone chez le rat (100 mg/kg, soit approximativement 140 fois la dose thérapeutique chez l'homme) a accru l'incidence des pseudogestations et entraîné une diminution du taux de fertilité.
La relation entre ces observations et la fertilité chez l'homme n'a pas été établie.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 3 ans.
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400934175169 (1996, RCP rév 20.01.2010) bte de 28 (PVC/PE/Aclar). |
3400939897219 (2009, RCP rév 20.01.2010) bte de 28 (PVC/Aclar/ PVC/Aluminium). |
Prix : | 42.38 euros (28 comprimés). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
BRISTOL-MYERS SQUIBB
3, rue Joseph-Monier. BP 325
92506 Rueil-Malmaison cdx
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