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SOPHIDONE LP®


hydromorphone

FORMES et PRÉSENTATIONS

Gélule à libération prolongée à 4 mg (bleu clair/transparent), à 8 mg (rose/transparent), à 16 mg (marron/transparent) ou à 24 mg (bleu foncé/transparent) :  Boîtes de 14, sous plaquettes thermoformées.


COMPOSITION

 p gélule
Hydromorphone (DCI) chlorhydrate 
4 mg
ou8 mg
ou16 mg
ou24 mg
(soit en hydromorphone : 3,56 mg/gél à 4 mg ou 7,12 mg/gél à 8 mg ou 14,24 mg/gél à 16 mg ou 21,36 mg/gél à 24 mg)
Excipients (communs) : cellulose microcristalline, hypromellose 15 cP, éthylcellulose, silice colloïdale anhydre, sébaçate de dibutyle. Enveloppe de la gélule : gélatine, laurilsulfate de sodium, dioxyde de titane, érythrosine (gél 4 mg, 8 mg), indigotine (gél 4 mg, 24 mg), oxyde de fer rouge, jaune et noir (gél 16 mg). Encre d'impression : gomme laque, oxyde de fer noir, propylène glycol.

INDICATIONS

Traitement des douleurs intenses d'origine cancéreuse en cas de résistance ou d'intolérance aux opioïdes forts.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Posologie :

La posologie dépend de la sévérité de la douleur et des besoins antérieurs en morphine du patient. Une dose de 4 mg d'hydromorphone présente une activité antalgique approximativement équivalente à 30 mg de sulfate de morphine administrés par voie orale.

  • Sujet âgé, insuffisant rénal et insuffisant hépatique : les doses seront réduites et ajustées selon les besoins du patient.
  • Enfant de 7 à 15 ans : en raison de données cliniques et précliniques insuffisantes, l'utilisation d'hydromorphone ne doit être envisagée que de manière exceptionnelle, et sous surveillance médicale attentive.

L'adaptation posologique se justifie lorsque la posologie antérieurement prescrite se révèle insuffisante. Il ne faut pas s'attarder plus de 24 à 48 heures sur un palier qui s'avère inefficace. Le patient doit donc être vu de manière rapprochée tant que la douleur n'est pas contrôlée. En pratique, en début de traitement, une évaluation quotidienne est recommandée. Dans ce processus d'ajustement des doses, il n'y a pas de limite supérieure tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.


Mode d'administration :

Voie orale.

  • Les gélules doivent être avalées entières sans être mâchées.
  • Les gélules d'hydromorphone à libération contrôlée devraient être administrées à 12 heures d'intervalle.
  • Dans le cas où les gélules ne peuvent être avalées, leur contenu peut être administré directement dans une alimentation semi-solide (purée, confiture, yaourt, compote).

CONTRE-INDICATIONS

Absolues :
  • Douleur aiguë.
  • Insuffisance respiratoire décompensée.
  • Enfant de moins de 7 ans.
  • Insuffisance hépatocellulaire sévère.
  • Épilepsie non contrôlée.
  • Allaitement.
  • Buprénorphine, nalbuphine et pentazocine (cf Interactions).
  • IMAO, sélectifs ou non.
Relatives :
  • Grossesse.
  • Alcool ou médicaments contenant de l'alcool.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :

En cas de traitement prolongé, l'arrêt brutal peut entraîner un syndrome de sevrage, caractérisé par les symptômes suivants : anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies.

On évitera l'apparition de ce syndrome de sevrage par une diminution progressive des doses.

L'hydromorphone est un stupéfiant pouvant donner lieu à une utilisation détournée (mésusage) : dépendance physique et psychique peuvent alors s'observer, ainsi qu'une tolérance (accoutumance) se développant à la suite d'administrations répétées.

Des antécédents de toxicomanie permettent toutefois la prescription d'hydromorphone si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur.

Précautions d'emploi :
L'hydromorphone doit être utilisée avec précaution dans les cas suivants :
  • Insuffisant rénal et insuffisant hépatique : la posologie d'hydromorphone doit être prudente car son métabolisme et son élimination sont mal connues.
  • Lorsque l'étiologie de la douleur est traitée simultanément : il convient alors d'adapter les doses d'hydromorphone aux résultats du traitement appliqué.
  • Insuffisant respiratoire : la fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d'appel d'une décompensation. Il importe de diminuer les doses d'hydromorphone lorsque d'autres traitements antalgiques d'action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l'apparition brutale d'une insuffisance respiratoire.
  • Sujet âgé : leur sensibilité particulière aux effets indésirables centraux (confusion) ou d'ordre digestif, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologie initiale.
    Les coprescriptions, lorsqu'elles comportent des antidépresseurs tricycliques notamment, augmentent a fortiori la survenue d'effets indésirables comme la confusion ou la constipation.
    Une pathologie urétroprostatique, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire.
    L'usage de l'hydromorphone ne doit pas pour autant être restreint chez la personne âgée dès l'instant qu'il s'accompagne de ces précautions.
  • Constipation : il est impératif de rechercher et prendre en charge toute constipation ou syndrome occlusif avant et pendant le traitement.
  • Hypertension intracrânienne : en cas d'augmentation de la pression intracrânienne, l'utilisation de l'hydromorphone devra être prudente.
  • Sportif : l'hydromorphone induit une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses :
Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide. Contre-indiquées :
  • Morphiniques agonistes-antagonistes (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine) : diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
  • IMAO sélectifs ou non : avec certains dérivés morphiniques, il a été décrit un risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique ; apparition (éventuellement brutale), d'un ensemble de symptômes pouvant nécessiter l'hospitalisation, voire entraîner le décès : symptômes psychiques (agitation, confusion, coma), moteurs (myoclonies, tremblements, hyperréflexie...), végétatifs (hypo ou hypertension, tachycardie, sueurs...), digestifs (diarrhées). En raison de l'absence de données avec l'hydromorphone, en cas de traitement récent par les IMAO, respecter un délai de 15 jours avant la mise en route d'un traitement par hydromorphone.

Déconseillées :
  • Naltrexone : risque de diminution de l'effet antalgique. Si nécessaire, augmenter les doses du dérivé morphinique.
  • Consommation d'alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

A prendre en compte :
  • Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codéine, dextromoramide, dextropropoxyphène, dihydrocodéine, fentanyl, oxycodone, morphine, péthidine, phénopéridine, rémifentanil, sufentanil, tramadol) ; antitussifs morphine-like (dextrométhorphane, noscapine, pholcodine) ; antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine) ; benzodiazépines et apparentés ; barbituriques : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
  • Autres médicaments sédatifs : majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse :

Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence que l'hydromorphone n'est pas tératogène à des doses inférieures ou égales aux doses maximales tolérées chez le rat et le lapin.

Il n'existe pas actuellement de données pertinentes, ou en nombre suffisant, pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de l'hydromorphone lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse.

En conséquence, l'utilisation de l'hydromorphone est déconseillée pendant la grossesse. Cet élément ne constitue pas l'argument pour conseiller une interruption thérapeutique de grossesse, mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée.


Allaitement :

En raison de son administration chronique, ce médicament est contre-indiqué en cas d'allaitement.


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

En raison de la baisse de vigilance induite par ce médicament, l'attention est attirée sur les risques liés à la conduite d'un véhicule et à l'utilisation d'une machine, principalement à l'instauration du traitement et en cas d'association avec certains médicaments (cf Interactions).

EFFETS INDÉSIRABLES

Les effets indésirables les plus fréquents aux doses habituelles sont la somnolence, une confusion, des nausées et vomissements, une constipation. Les premiers sont transitoires et leur persistance doit faire rechercher une cause associée. La constipation, en revanche, ne cède pas à la poursuite du traitement. Tous ces effets sont prévisibles et doivent donc être anticipés afin d'optimiser le traitement, et notamment la constipation. Ils peuvent nécessiter le plus souvent une thérapeutique correctrice.
On peut également noter :
  • sédation, excitation, cauchemars, plus spécialement chez le sujet âgé, avec éventuellement hallucinations ;
  • dépression respiratoire ;
  • augmentation de la pression intracrânienne, qu'il convient de traiter dans un premier temps ;
  • rétention urinaire en cas d'adénome prostatique ou de sténose urétrale.

SURDOSAGE

Symptômes :
La somnolence constitue un signe d'appel précoce de l'apparition d'une décompensation respiratoire. Myosis extrême, hypotension, hypothermie, coma sont également observés.
Conduite d'urgence :
  • Stimulation-ventilation assistée, avant réanimation cardiorespiratoire en service spécialisé.
  • Traitement spécifique par la naloxone : mise en place d'une voie d'abord avec surveillance pendant le temps nécessaire à la disparition des symptômes.

PHARMACODYNAMIE

Classe pharmacothérapeutique : Analgésique opioïde (code ATC : N02AA03 ; N : système nerveux central).

L'hydromorphone est un agoniste opioïde sélectif des récepteurs µ. Les effets pharmacologiques de l'hydromorphone et de la morphine ne diffèrent pas de façon notable. Le rapport entre la puissance analgésique, par voie orale, de l'hydromorphone par rapport à la morphine est d'environ 7,5. L'hydromorphone et les opioïdes qui lui sont reliés agissent principalement sur le système nerveux central et sur l'intestin.

Les effets sont divers et incluent une analgésie, une somnolence, des changements de l'humeur, une dépression respiratoire, une diminution de la motilité gastro-intestinale, des nausées et vomissements, et une modification des systèmes endocrinien et neurovégétatif.


PHARMACOCINÉTIQUE

L'hydromorphone est absorbée au niveau des voies gastro-intestinales, et elle subit une élimination présystémique qui résulte, pour la forme à 4 mg, en une biodisponibilité orale voisine de 36 % (22-62 %). Elle est métabolisée et excrétée dans les urines, principalement sous la forme de dérivé conjugué et en quantités plus faibles d'hydromorphone inchangée, de dihydro-isomorphine et de dihydromorphine. Les gélules d'hydromorphone à libération prolongée donnent des concentrations plasmatiques thérapeutiques durant 12 heures.


SÉCURITE PRÉCLINIQUE

L'hydromorphone est reliée à la morphine sur le plan structural, et ce composé est un métabolite de la morphine, de la codéine et de la dihydrocodéine. Comme avec certains dérivés de la classe des opioïdes, l'hydromorphone a démontré un potentiel mutagène lors d'un test in vitro (test sur lymphome de souris avec activation métabolique) à des concentrations supérieures à celles susceptibles d'être atteintes chez l'homme.

Aucun effet mutagène n'a été mis en évidence in vitro dans un test sur bactéries, et in vivo dans le test du micronucleus chez la souris.

Les résultats des études de tératologie chez le rat et le lapin ont démontré que l'hydromorphone n'est pas tératogène à des doses inférieures ou égales aux doses maximales tolérées.


CONDITIONS DE CONSERVATION

A conserver à une température inférieure à 25 °C et à l'abri de l'humidité.


PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

STUPÉFIANTS  ; prescription limitée à 28 jours.
Prescription sur ordonnance répondant aux spécifications fixées par l'arrêté du 31 mars 1999.
AMM3400934890130 (1998 rév 29.09.2009) 4 mg.
3400934890420 (1998 rév 29.09.2009) 8 mg.
3400934890659 (1998 rév 29.09.2009) 16 mg.
3400934890888 (1998 rév 29.09.2009) 24 mg.
  
Prix :13.57 euros (14 gélules à 4 mg).
25.31 euros (14 gélules à 8 mg).
44.90 euros (14 gélules à 16 mg).
61.36 euros (14 gélules à 24 mg).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.


MUNDIPHARMA
2, rue du Docteur-Lombard
92130 Issy-les-Moulineaux
Tél : 01 55 38 92 30. Fax : 01 55 38 92 45

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