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MÉDROL® 100 mg


méthylprednisolone

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé :  Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées.


COMPOSITION

 p cp
Méthylprednisolone (DCI) 
100 mg
Excipients : carboxyméthylamidon sodique, cellulose microcristalline, stéarate de magnésium, méthylcellulose, laque aluminique d'indigotine.

INDICATIONS

  • Maladie de Horton, lupus, vascularites.
  • Affections neurologiques :
    • oedèmes cérébraux dans le cadre de tumeurs cérébrales, en pré-opératoires pendant 2 à 3 jours ;
    • toxoplasmose cérébrale en début de traitement ;
    • lymphomes cérébraux en durée limitée en cas de réponse ou en traitement prolongé en l'absence de réponse.
  • Affections néoplasiques.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

0,8 mg de méthylprednisolone est équivalent à 1 mg de prednisone ou de prednisolone.
Maladie de Horton, lupus, vascularites : 7,5 à 15 mg/kg/j, soit 500 à 1 000 mg/j (5 à 10 comprimés par jour).
Neurologie : OEdème cérébral : 200 à 1 000 mg/j (2 à 10 comprimés par jour).
Néoplasie : 300 à 1 000 mg/j suivant les protocoles de chimiothérapie (3 à 10 comprimés par jour).
La durée du traitement à cette posologie est limitée à 3 jours (sauf pour les lymphomes cérébraux).
Il existe également des présentations à 4 mg, 16 mg ou 32 mg pouvant être adaptées aux autres posologies ou à la suite de ce traitement.

CONTRE-INDICATIONS

  • Tout état infectieux à l'exclusion des indications spécifiées (cf Interactions).
  • Certaines viroses en évolution (herpès, hépatites virales, varicelle, zona).
  • États psychotiques encore non contrôlés par un traitement.
  • Hypersensibilité aux différents constituants.
Il n'existe toutefois aucune contre-indication absolue pour une corticothérapie d'indication vitale.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :
  • En cas d'ulcère gastro-duodénal, la corticothérapie n'est pas contre-indiquée si un traitement antiulcéreux est associé.
    En cas d'antécédents ulcéreux, la corticothérapie peut être prescrite, avec une surveillance clinique, au besoin fibroscopique.
  • La corticothérapie peut favoriser la survenue de diverses complications infectieuses dues notamment à des bactéries, des levures et des parasites. La survenue d'une anguillulose maligne est un risque important : tous les sujets venant d'une zone d'endémie (régions tropicale, subtropicale, sud de l'Europe) doivent avoir une recherche coprologique et un traitement éradicateur systématique contrôlé avant la corticothérapie.
    Les signes évolutifs d'une infection peuvent être masqués par la corticothérapie.
    Il importe, avant la mise en route du traitement, d'écarter toute possibilité de foyer viscéral, notamment tuberculeux, et de surveiller, en cours de traitement, l'apparition de pathologies infectieuses.
    En cas de tuberculose ancienne, un traitement antituberculeux est nécessaire, s'il existe des séquelles radiologiques importantes et si l'on ne peut s'assurer qu'un traitement bien conduit de 6 mois par la rifampicine a été donné.
  • L'emploi des corticoïdes nécessite une surveillance particulièrement adaptée, notamment chez les sujets âgés et en cas de colites ulcéreuses (risque de perforation), anastomoses intestinales récentes, insuffisance rénale, insuffisance hépatique, ostéoporose, myasthénie grave.
  • Ce médicament est déconseillé en association avec le sultopride, l'acide acétylsalicylique (pour des doses anti-inflammatoires d'acide acétylsalicylique (>= 1 g par prise et/ou >= 3 g par jour) ou un vaccin vivant atténué (cf Interactions).
Précautions d'emploi :
  • Un régime pauvre en sucres d'absorption rapide et hyperprotidique doit être associé, en raison de l'effet hyperglycémiant et du catabolisme protidique avec négativation du bilan azoté. Une rétention hydrosodée est habituelle, entraînant parfois une élévation de la pression artérielle. L'apport sodé sera réduit pour des posologies quotidiennes supérieures à 15 mg de prednisone chez l'adulte, et modéré dans les traitements au long cours avec des doses faibles.
  • La supplémentation potassique n'est justifiée que pour des traitements à fortes doses, prescrits pendant une longue durée ou en cas de risque de troubles du rythme ou d'associations à un traitement hypokaliémiant.
  • Il est utile de conseiller un régime riche en calcium et vitamine D.
  • Les corticoïdes oraux ou injectables peuvent favoriser l'apparition de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle). Ce risque est augmenté lors de la coprescription avec des fluoroquinolones et chez les patients dialysés avec hyperparathyroïdisme secondaire ou ayant subi une transplantation rénale.
  • L'attention est attirée chez les sportifs, cette spécialité contenant un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
  • En cas de traitement par corticoïdes au long cours, le patient sera surveillé sur le plan clinique et biologique à la recherche d'éventuelles complications.
  • Lorsque la corticothérapie est indispensable, le diabète et l'hypertension artérielle ne sont pas une contre-indication. Le traitement pouvant entraîner un déséquilibre, il convient de réévaluer la prise en charge.
  • Avertir les patients pour qu'ils évitent le contact avec des sujets atteints de varicelle ou de rougeole.
Arrêt du traitement :
Le rythme du sevrage dépend principalement de la durée du traitement, de la dose de départ et de la maladie.
Le traitement entraîne une mise au repos des sécrétions d'ACTH et de cortisol avec parfois une insuffisance surrénalienne durable.
Lors du sevrage (sauf pour les cures courtes de moins de 10 jours), l'arrêt doit se faire progressivement, par paliers, en raison du risque de rechute : réduction de 10 % tous les 8 à 15 jours en moyenne.
A la posologie de 5 à 7 mg d'équivalent prednisone, lorsque la maladie causale ne nécessite plus de corticothérapie, il est souhaitable de remplacer le corticoïde de synthèse par 20 mg/jour d'hydrocortisone jusqu'à la reprise de la fonction corticotrope.

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses : Médicaments hypokaliémiants :
L'hypokaliémie est un facteur favorisant l'apparition de troubles du rythme cardiaque (torsades de pointes, notamment) et augmentant la toxicité de certains médicaments, par exemple la digoxine. De ce fait, les médicaments qui peuvent entraîner une hypokaliémie sont impliqués dans un grand nombre d'interactions. Il s'agit des diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés, des laxatifs stimulants, des glucocorticoïdes, du tétracosactide et de l'amphotéricine B (voie IV). Déconseillées : Cf Mises en garde et Précautions d'emploi.
  • Sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
  • Vaccins vivants atténués : risque de maladie vaccinale généralisée, potentiellement mortelle.
  • Acide acétylsalicylique, pour des doses anti-inflammatoires d'acide acétylsalicylique (>= 1 g par prise et/ou >= 3 g par jour) : majoration du risque hémorragique.

Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Anticoagulants oraux, avec les glucocorticoïdes utilisés par voie générale et rectale : impact éventuel de la corticothérapie sur le métabolisme de l'anticoagulant oral et sur celui des facteurs de la coagulation. Risque hémorragique propre à la corticothérapie (muqueuse digestive, fragilité vasculaire) à fortes doses ou en traitement prolongé supérieur à 10 jours. Lorsque l'association est justifiée, renforcer la surveillance : contrôle biologique au 8e jour, puis tous les 15 jours pendant la corticothérapie et après son arrêt.
  • Autres médicaments hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants seuls ou associés, laxatifs stimulants, amphotéricine B IV, tétracosactide) : risque majoré d'hypokaliémie. Surveillance de la kaliémie avec, si besoin, correction.
  • Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (carbamazépine, fosphénytoïne, phénobarbital, phénytoïne, primidone) : diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par l'inducteur : les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens traités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation. Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie des corticoïdes pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
  • Digitaliques : hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Corriger auparavant toute hypokaliémie et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
  • Insuline, metformine, sulfamides hypoglycémiants : augmentation de la glycémie avec parfois acidocétose par diminution de la tolérance aux glucides due aux corticoïdes. Prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance glycémique et urinaire, surtout en début de traitement. Adapter éventuellement la posologie de l'antidiabétique pendant le traitement par les corticoïdes et après son arrêt.
  • Isoniazide, décrit pour la prednisolone : diminution des concentrations plasmatiques de l'isoniazide. Mécanisme invoqué : augmentation du métabolisme hépatique de l'isoniazide et diminution de celui des glucocorticoïdes. Surveillance clinique et biologique.
  • Médicaments donnant des torsades de pointes sauf sultopride (voir associations déconseillées) : antiarythmiques de classe I a (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et antiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), certains neuroleptiques (thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, cyamémazine, sulpiride, amisulpride, tiapride, pimozide, halopéridol, dropéridol), bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, halofantrine, luméfantrine, méthadone, mizolastine, moxifloxacine, pentamidine, spiramycine IV, vincamine IV) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment des torsades de pointes. Corriger auparavant toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
  • Rifampicine : diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par la rifampicine : les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens traités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation. Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie des corticoïdes pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
  • Topiques gastro-intestinaux, antiacides et charbon (décrit pour la prednisolone, la dexaméthasone) : diminution de l'absorption digestive des glucocorticoïdes. Prendre les topiques gastro-intestinaux, antiacides ou le charbon à distance des glucocorticoïdes (plus de 2 heures si possible).

A prendre en compte :
  • Acide acétylsalicylique, pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (>= 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour) : majoration du risque hémorragique.
  • Antihypertenseurs : diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens : augmentation du risque d'ulcération et d'hémorragie gastro-intestinale.
  • Fluoroquinolones : possible majoration du risque de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle), particulièrement chez les patients recevant une corticothérapie prolongée.

GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse :

Chez l'animal, l'expérimentation met en évidence un effet tératogène variable selon les espèces.

Dans l'espèce humaine, les études épidémiologiques n'ont décelé aucun risque malformatif lié à la prise de corticoïdes lors du premier trimestre, bien qu'il existe un passage transplacentaire.

Lors de maladies chroniques nécessitant un traitement tout au long de la grossesse, un léger retard de croissance intra-utérin est possible. Une insuffisance surrénale néonatale a été exceptionnellement observée après corticothérapie à doses élevées.

Il semble justifié d'observer une période de surveillance clinique (poids, diurèse) et biologique du nouveau-né.

En conséquence, l'utilisation de ce médicament ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.


Allaitement :

Excrétés dans le lait maternel, les corticoïdes sont à éviter pendant l'allaitement.


EFFETS INDÉSIRABLES

Ils sont surtout à craindre à doses importantes ou lors d'un traitement prolongé sur plusieurs mois :
  • Désordres hydro-électrolytiques : hypokaliémie, alcalose hypokaliémique, rétention hydrosodée avec parfois hypertension artérielle, voire insuffisance cardiaque congestive.
  • Troubles endocriniens et métaboliques : syndrome de Cushing iatrogène ; inertie de la sécrétion d'ACTH ; atrophie corticosurrénalienne, parfois définitive ; intolérance au glucose, réversible ; révélation d'un diabète latent ; arrêt de la croissance chez l'enfant ; irrégularités menstruelles.
  • Troubles musculosquelettiques :
    Myopathie précédant une amyotrophie (lentement réversible), ostéonécrose aseptique des têtes fémorales, ostéoporose, fractures pathologiques, en particulier tassements vertébraux.
    Quelques cas de ruptures tendineuses ont été décrits de manière exceptionnelle, en particulier en coprescription avec les fluoroquinolones.
  • Troubles digestifs : ulcères gastroduodénaux ; ulcération du grêle ; perforations et hémorragies digestives ; des pancréatites aiguës ont été signalées, surtout chez l'enfant.
  • Troubles cutanés : acné ; purpura ; ecchymose ; hypertrichose ; retard de cicatrisation.
  • Troubles neuro-psychiques :
    • fréquemment : surexcitation avec euphorie et insomnie ;
    • rarement : accès d'allure maniaque ; états confusionnels ou confuso-oniriques ; possibilité de convulsions (voie générale ou intrathécale) ;
    • état dépressif à l'arrêt du traitement.
  • Troubles oculaires : certaines formes de glaucome et de cataracte.

SURDOSAGE

Aucun symptôme clinique n'est associé à un surdosage aigu avec Medrol. La méthylprednisolone est dialysable.
Après intoxication chronique, la survenue d'un déficit surrénalien peut être prévenue par la diminution progressive des doses. Dans ce cas, le patient peut nécessiter une surveillance et une thérapeutique adaptée durant un éventuel épisode de stress.

PHARMACODYNAMIE

Classe pharmacothérapeutique : glucocorticoïde, usage systémique (H : hormones non sexuelles).

Les glucocorticoïdes physiologiques (cortisone et hydrocortisone) sont des hormones métaboliques essentielles. Les corticoïdes synthétiques, incluant la méthylprednisolone, sont utilisés principalement pour leur effet anti-inflammatoire. A forte dose, ils diminuent la réponse immunitaire. Leur effet métabolique et de rétention sodée est moindre que celui de l'hydrocortisone.


PHARMACOCINÉTIQUE

Le pic sérique obtenu après ingestion de 100 mg est de 630 ng/ml.

Il est atteint en moyenne après 2 heures.

La demi-vie est comprise entre 2,5 et 3,5 heures.

L'élimination est à la fois urinaire (30 % de la dose administrée) et biliaire.


MODALITÉS DE CONSERVATION

Durée de conservation :
3 ans.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
Médicament soumis à prescription hospitalière.
AMM3400937232425 (1996, RCP rév 13.04.2010).
Mis sur le marché en 1998.
  
Prix :40.76 euros (30 comprimés).

Remb Séc soc à 65 % dans les affections néoplasiques. Collect.



PFIZER
23-25, av du Dr-Lannelongue. 75014 Paris
Tél : 01 58 07 30 00
Info médic : Tél : 01 58 07 34 40

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