Bienvenue Sur Medical Education

ENOXOR®


énoxacine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé pelliculé à 200 mg (bleu) :  Boîte de 10, sous plaquettes thermoformées.


COMPOSITION

 p cp
Énoxacine (DCI) sesquihydratée quantité correspondant à énoxacine anhydre 
200 mg
Excipients : stéarate de magnésium, hydroxypropylcellulose, croscarmellose sodique, silice colloïdale anhydre, cellulose microcristalline. Pelliculage : Opadry YS-1-4252 (hypromellose, macrogol 400, polysorbate 80, dioxyde de titane E 171, laque aluminique de carmin d'indigo E 132), Opadry YS-2-7013 (hypromellose, macrogol 4000).

INDICATIONS

Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de l'énoxacine.
Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu ce médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
Elles sont limitées chez l'adulte à :
  • cystites aiguës non compliquées de la femme de moins de 65 ans en traitement de 5 jours ;
  • infections urinaires basses compliquées ;
  • uréthrites gonococciques aiguës non compliquées de l'homme ;
  • prostatites à germes sensibles (CMI < 1 µg/ml).
Au cours du traitement d'infections à Pseudomonas aeruginosa et à Staphylococcus aureus, l'émergence de mutants résistants a été décrite et peut justifier l'association d'un autre antibiotique.
Une surveillance microbiologique à la recherche d'une telle résistance doit être envisagée en particulier en cas de suspicion d'échec.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Posologie :
Sujet aux fonctions rénales normales :
  • Cystites aiguës non compliquées de la femme de moins de 65 ans : 400 mg par jour en une prise quotidienne vespérale de 2 comprimés à 200 mg pendant 5 jours.
  • Infections urinaires basses compliquées de l'adulte : 400 mg par jour, en deux prises de 1 comprimé à 200 mg.
    Coût du traitement journalier :  1,73 euro(s).
  • Prostatites à germes sensibles : 800 mg par jour en deux prises de 2 comprimés à 200 mg.
    Coût du traitement journalier :  3,46 euro(s).
  • Uréthrites gonococciques aiguës, non compliquées, de l'homme : en dose unique de 200 mg ou 400 mg selon le poids.
    Coût du traitement journalier : 0,87 à 1,73 euro(s).
Sujet insuffisant rénal :
  • Insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine comprise entre 30 et 80 ml/min) : pas de modification du schéma posologique.
  • Insuffisance rénale plus importante (clairance de la créatinine < 30 ml/min) : les concentrations urinaires sont trop faibles pour avoir un effet thérapeutique dans les infections urinaires. Dans l'indication uréthrite gonococcique de l'homme, il n'y a pas lieu de modifier la posologie à dose unique. Dans les prostatites, la posologie devrait être de 400 mg toutes les 24 heures.

Mode d'administration :

Les comprimés d'Enoxor doivent être absorbés de préférence au cours des repas pour éviter des troubles digestifs.


CONTRE-INDICATIONS

Absolues :
  • Hypersensibilité à l'énoxacine ou à un produit de la famille des quinolones.
  • Antécédents de tendinopathie avec une fluoroquinolone (cf Mises en garde/Précautions d'emploi, Effets indésirables).
  • Déficit en glucose-6-phosphate-déshydrogénase.
  • Épilepsie.
  • Enfant jusqu'à la fin de la période de croissance, en raison d'une toxicité articulaire chez l'enfant et l'adolescent : arthropathies sévères touchant électivement les grosses articulations.
  • Théophylline (cf Interactions).
  • Allaitement (cf Grossesse/Allaitement).
Relatives :
  • Caféine, fenbufène (cf Interactions).

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :
  • Éviter l'exposition au soleil et aux rayonnements ultra-violets pendant la durée du traitement en raison du risque de photosensibilisation.
  • Les tendinites, exceptionnellement observées, peuvent conduire à une rupture touchant plus particulièrement le tendon d'Achille (cf Contre-indications, Précautions d'emploi, Effets indésirables).
  • Une émergence de résistance ou une sélection de souches résistantes est possible en particulier lors de traitements au long cours et/ou d'infections nosocomiales, notamment parmi les staphylocoques et les pseudomonas.
Précautions d'emploi :
  • Tendinites : l'apparition de signes de tendinite demande un arrêt du traitement, la mise au repos des deux tendons d'Achille par une contention appropriée ou des talonnettes et un avis en milieu spécialisé (cf Contre-indications, Mises en garde, Effets indésirables).
  • L'énoxacine doit être utilisée avec prudence chez les patients ayant des antécédents de convulsions ou des facteurs prédisposant à la survenue de convulsions (cf Effets indésirables).
  • L'énoxacine doit être utilisée avec prudence chez les patients atteints de myasthénie (cf Effets indésirables).

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses : Contre-indiquées :
  • Théophylline (base et sels) et aminophylline : surdosage en théophylline (diminution importante du métabolisme de la théophylline).

Déconseillées :
  • Caféine : augmentation importante des concentrations de caféine dans l'organisme pouvant entraîner excitation et hallucinations (diminution du métabolisme hépatique de la caféine).
  • Fenbufène : risque d'apparition de convulsions par addition des effets indésirables neurologiques.

Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Fer (sels), voie orale : diminution de la biodisponibilité des fluoroquinolones par chélation et par un effet non spécifique sur la capacité d'absorption du tube digestif. Prendre les sels de fer à distance des fluoroquinolones (plus de 2 heures, si possible).
  • Topiques gastro-intestinaux (sels, oxydes, hydroxydes de magnésium, d'aluminium et de calcium) : diminution de l'absorption digestive des fluoroquinolones. Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance des fluoroquinolones (plus de 4 heures, si possible).
  • Zinc (sels), voie orale ; décrit pour des quantités de sels de zinc supérieures à 30 mg/jour : diminution de l'absorption digestive des fluoroquinolones. Prendre les sels de zinc à distance des fluoroquinolones (plus de 2 heures, si possible).
  • Didanosine : diminution de l'absorption digestive des fluoroquinolones en raison de l'augmentation du pH gastrique (présence d'un anti-acide dans le comprimé de DDI). Prendre la didanosine à distance des fluoroquinolones (plus de 2 heures, si possible).
  • Ropinirole : augmentation des concentrations plasmatiques de ropinirole, avec risque de surdosage (diminution de son métabolisme hépatique). Surveillance clinique et réduction de la posologie du ropinirole pendant le traitement par l'énoxacine et après son arrêt.
  • Anticoagulants oraux : augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique. Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la fluoroquinolone et après son arrêt.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR :

De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.


GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse :

II est préférable, par mesure de précaution, de ne pas utiliser l'énoxacine pendant la grossesse. En effet, les données cliniques sont insuffisantes, bien que les études effectuées chez l'animal n'aient pas mis en évidence d'effet tératogène. Des atteintes articulaires ont été décrites chez des enfants traités par des quinolones, mais, à ce jour, aucun cas d'arthropathie secondaire à une exposition in utero n'est rapporté.


Allaitement :

L'administration de ce médicament fait contre-indiquer l'allaitement, en raison du passage des quinolones dans le lait maternel et du risque articulaire pour le nouveau-né allaité.


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

Comme lors de tout traitement susceptible d'entraîner des manifestations neurologiques, il convient d'avertir de ce risque potentiel les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines.

EFFETS INDÉSIRABLES

  • Manifestations cutanées allergiques et photosensibilisation.
  • Atteintes de l'appareil locomoteur :
    • douleurs musculaires et/ou articulaires ;
    • de rares cas de tendinites et de ruptures tendineuses ont été rapportés (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d'emploi).
  • Manifestations neurologiques : convulsions (cf Mises en garde/Précautions d'emploi), céphalées, troubles de la vigilance, possible aggravation de la myasthénie (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
  • De rares cas d'hyperéosinophilie, d'élévation des transaminases et des phosphatases alcalines ont été rapportés.

SURDOSAGE

Le traitement est symptomatique.

PHARMACODYNAMIE

Antibiotique de la famille des quinolones (J : anti-infectieux).

L'énoxacine agit sur la réplication de l'ADN en inhibant l'ADN-gyrase.

Spectre d'activité antibactérienne :

Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes : S <= 1 mg/l et R > 2 mg/l.

La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.

Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, la fréquence de résistance acquise en France (> 10 % ; valeurs extrêmes) est indiquée entre parenthèses.

Espèces sensibles :
  • Aérobies à Gram + : staphylococcus méti-S.
  • Aérobies à Gram - : acinetobacter (essentiellement Acinetobacter baumannii) (50 - 75 %), Citrobacter freundii (20 - 30 %), Enterobacter cloacae (20 - 30 %), Escherichia coli (0 - 15 %), klebsiella (0 - 30 %), Morganella morganii, Proteus mirabilis (0 - 15 %), Proteus vulgaris, providencia (50 - 75 %), Pseudomonas aeruginosa (50 - 90 %), serratia (20 - 40 %).
Espèces résistantes :
  • Aérobies à Gram + : entérocoques, staphylococcus méti-R*, streptococcus.

*  La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.

PHARMACOCINÉTIQUE

Absorption :
Après administration orale de 200 mg ou de 400 mg d'énoxacine, l'énoxacine est absorbée rapidement : temps du pic plasmatique (Tmax) observé entre une et deux heures, avec une biodisponibilité absolue de 80 à 90 %, indépendante de la dose.
La valeur du pic plasmatique (Cmax) après prise unique d'énoxacine est de :
  • 1 à 1,5 µg/ml à la dose de 200 mg ;
  • 2,5 à 3,5 µg/ml à la dose de 400 mg.
Après administrations répétées de 400 mg ou de 800 mg/jour, l'équilibre est atteint dès le deuxième ou troisième jour avec des concentrations plasmatiques de :
  • 1 à 2,5 µg/ml à la dose de 200 mg toutes les 12 heures ;
  • 1,4 à 3,7 µg/ml à la dose de 400 mg toutes les 24 heures ;
  • 2,5 à 5,5 µg/ml à la dose de 400 mg toutes les 12 heures.

Distribution :

La liaison de l'énoxacine aux protéines plasmatiques est modérée de l'ordre de : 30 à 40 %.

Le volume de distribution, estimé à partir de l'aire sous la courbe, est de 2 à 3 litres/kg.

Les concentrations tissulaires à l'état d'équilibre (posologie de 400 mg 2 fois par jour) sont les suivantes :

  • parenchyme rénal : le rapport entre les concentrations maximales rein sur plasma est de 3 à 4 ;
  • parenchyme prostatique : le rapport entre les concentrations maximales prostate sur plasma est proche de 2 ;
  • parenchyme pulmonaire : des concentrations de 7 à 12 µg/g ont été observées ;
  • sécrétions bronchiques : le rapport des concentrations maximales sécrétions sur plasma est de 1 à 1,3.

Élimination :

L'énoxacine est principalement éliminée par voie urinaire, principalement sous forme inchangée. Sa demi-vie plasmatique est proche de 4 à 5 heures après administration unique et proche de 6 à 7 heures après prises répétées.

  • Métabolisme : l'énoxacine est faiblement métabolisée (20 % de la dose administrée). Le principal métabolite est l'oxo-énoxacine.
  • Excrétion :
    L'élimination rénale du produit inchangé représente 40 à 50 % de la dose ingérée contre 10 à 15 % pour l'oxo-énoxacine.
    Après administration unique d'énoxacine, les concentrations urinaires de produit inchangé durant les intervalles 0-2 h et 8-12 h sont les suivantes :
    • 51 à 169 µg/ml et 9 à 50 µg/ml après administration de 200 mg ;
    • 101 à 436 µg/ml et 27 à 163 µg/ml après administration de 400 mg.
    La clairance rénale est de 300 ml/min et de 200 ml/min après administration de 200 mg et de 400 mg en dose unique, respectivement.
    Après administrations répétées, les concentrations urinaires de produit inchangé durant les intervalles 0-2 heures et 8-12 heures sont les suivantes :
    • 64 à 410 µg/ml et 47 à 129 µg/ml après administration de 200 mg toutes les 12 heures ;
    • 118 à 1 502 µg/ml et 160 à 484 µg/ml après administration de 400 mg toutes les 12 heures.
    Après administrations répétées de 400 mg une fois par jour, les concentrations urinaires durant les intervalles 0-4 heures et 20-24 heures sont respectivement de 71 à 730 µg/ml et de 12 à 115 µg/ml.
    La clairance rénale après administration répétée est de :
    • 200 ml/min après administration de 200 mg toutes les 12 heures ;
    • 150 ml/min après administration de 400 mg toutes les 12 heures ;
    • 200 ml/min après administration de 400 mg toutes les 24 heures.

Patients à risque :

  • Insuffisant rénal :
    Le pic plasmatique observé chez des patients en insuffisance rénale est comparable à celui observé chez le patient à fonction rénale normale, même si un retard à l'absorption peut être constaté.
    La demi-vie est plus longue (7 à 10 heures) chez l'insuffisant rénal que chez le sujet sain. La valeur de la demi-vie n'est pas corrélée au degré d'insuffisance rénale (clairance à la créatinine), vraisemblablement à cause de l'existence d'une élimination extrarénale.
    Les concentrations urinaires diminuent en fonction du degré d'insuffisance rénale. Lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 30 ml/min, elles deviennent trop faibles pour espérer une activité thérapeutique dans le traitement de l'infection urinaire.
    L'énoxacine n'est pas dialysable (environ 3 % de la dose administrée est épurée durant une séance de dialyse).
  • Sujet âgé : bien qu'il existe chez le sujet âgé une diminution de la clairance rénale, une augmentation du pic plasmatique (Cmax) et de l'aire sous la courbe par rapport aux sujets jeunes, il n'est pas nécessaire de modifier la posologie du médicament chez le sujet âgé.

Influence de l'alimentation : un repas riche en hydrates de carbone ou en graisses peut retarder légèrement l'absorption de l'énoxacine, le temps du pic plasmatique (Tmax) étant augmenté. En revanche, les autres paramètres pharmacocinétiques ne sont pas modifiés par rapport au sujet en état de jeûne.


PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
AMM3400933089221 (1988 rév 25.08.2004).
  
Prix :8.64 euros (10 comprimés).
Remb Séc soc à 65 % dans l'indication « cystites compliquées ». Collect.


PIERRE FABRE MÉDICAMENT
Laboratoires PIERRE FABRE
45, place Abel-Gance. 92100 Boulogne
Info médic : Tél : 08 00 32 12 73
Pharmacovigilance :
Tél : 01 49 10 96 18 (ligne directe)

Liste Des Sections Les Plus Importantes :

Medicaments
Medicaments