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Liquide pleural  
Le diagnostic étiologique des épanchements pleuraux se fonde sur  
l’examen chimique, cytologique et bactériologique du liquide retiré  
par ponction.  
Aspect  
Le liquide pleural peut être clair ou citrin, hémorragique (hématique  
si le taux des hématies est >10000/µl, sanglant s’il est >100000/µl),  
purulent ou puriforme (s’il existe des polynucléaires altérés), lac-  
tescent (riche en triglycérides avec des lipides >5 g/L), «chocolat»  
(
amibiase), visqueux (mésothéliome).  
Chimie  
Un épanchement pleural peut résulter d’une inflammation ou  
d’un processus néoplasique (exsudat) ou d’une filtration à travers  
la séreuse (transsudat) comme cela se produit dans l’insuffisance  
cardiaque.  
La distinction entre transsudat et exsudat se fait sur les critères de  
Light.  
Transsudat  
Exsudat  
Protéines  
30 g/L  
> 30 g/L  
Rapport Protéines plèvre  
Protéines sérum  
0,5  
> 0,5  
LDH de la plèvre  
2/3 des valeurs sériques  
normales  
> 2/3 des valeurs sériques  
normales  
Rapport LDH plèvre  
LDH sérum  
0,6  
> 0,6  
La glycopleurie est très abaissée dans la polyarthrite rhumatoïde :  
1,10 mmol (0,20 g/L) ou indosable.  
On peut doser l’amylase dans le liquide pleural et des chiffres de 5 à  
0 fois supérieurs aux taux sanguins simultanés s’observent dans les  
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affections pancréatiques, mais également les métastases pleurales  
de cancer digestif et les mésothéliomes.  
L’absence d’amylase dans le liquide pleural permet, à l’inverse,  
d’éliminer une affection pancréatique causale.  
Le dosage de l’acide hyaluronique est intéressant lorsqu’on soup-  
çonne un mésothéliome, à condition de ne prendre en compte que  
des élévations supérieures à 10 ou 20 fois les concentrations norma-  
les qui sont de l’ordre de 80 mg/L.  
B
C
D
E
Les liquides lactescents, chyleux, sont en faveur d’une compression  
des lymphatiques.  
Cytologie  
La prédominance lymphocytaire d’un exsudat oriente vers une  
tuberculose ou une tumeur.  
F
Un liquide sanglant est évocateur de tumeur (les deux tiers des  
épanchements hémorragiques sont malins), d’embolie pulmonaire  
ou de traumatisme.  
G
La présence de polynucléaires altérés, même en l’absence de germe,  
évoque l’origine bactérienne ou tuberculeuse d’un épanchement.  
I
J
Bactériologie  
K
L
Il est systématique de rechercher des bactéries (pneumocoques,  
streptocoques, staphylocoques) et des bacilles de Koch (BK) par  
examen direct et culture. Cependant, la négativité des résultats  
n’élimine pas une cause infectieuse. En cas de tuberculose pleu-  
rale, notamment, les recherches bactériologiques sont très souvent  
négatives dans le liquide. La maladie est reconnue par la biopsie.  
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