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Bicarbonates  
B
C
D
E
Les bicarbonates représentent avec le chlore les deux principaux  
constituants de la colonne des anions de l’ionogramme sanguin. Ils  
contribuent puissamment à l’équilibre acido-basique qu’ils régulent.  
Leur dosage permet de reconnaître les troubles de l’équilibre acide-  
base d’origine métabolique (non respiratoires).  
F
Indications  
G
H
I
Ce sont celles de l’ionogramme sanguin (voir Sodium, et Potassium)  
et de la mesure des gaz du sang (voir Gaz du sang).  
Prélèvementꢀ  
B
U Sang veineux sur héparine ou sur tube sec, dans le cadre d’un  
ionogramme sanguin. Sang artériel dans le cadre d’une mesure  
des gaz du sang.  
J
K
L
Valeursꢀusuelles  
M
N
O
P
2
2 à 26 mEq/L (22 à 26 mmol/L)  
Interprétation  
Hyperbicarbonatémies (alcaloses métaboliques)  
L’alcalose métabolique est définie par l’élévation simultanée  
du pH > 7,42 et des bicarbonates plasmatiques > 26 mmol/L  
Q
R
S
Les causes les plus fréquentes de l’alcalose métabolique sont d’une  
part les vomissements et les aspirations gastriques (des pertes d’HCl  
sont équivalentes à l’addition de bicarbonates), d’autre part la prise  
de diurétiques thiazidiques ou de l’anse (qui augmentent la réab-  
sorption des bicarbonates).  
T
Tous deux provoquent une contraction du volume extracellulaire  
qui entretient l’alcalose.  
U
V
W
X
Y
Z
Plus rarement, l’alcalose métabolique traduit un hyperaldosté-  
ronisme (primaire ou secondaire) ou un hypercortisolisme (voir  
Aldostérone et Cortisol), situations dans lesquelles le volume extra-  
cellulaire est augmenté.  
L’alcalose métabolique favorise l’hypokaliémie. C’est son risque  
essentiel.  
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Hypobicarbonatémies (acidoses métaboliques)  
L’acidose «métabolique» est définie par la baisse simultanée  
du pH < 7,38 et des bicarbonates plasmatiques < 22 mmol/L  
L’acidose métabolique peut être due soit à une surcharge acide (un  
+
excès d’ions H ), endogène ou exogène, soit à une perte de bicarbo-  
nates, digestive ou rénale.  
Trou anionique  
En cas d’acidose métabolique, la première chose à faire est de calcu-  
ler le «trou anionique» (voir Ionogramme sanguin, dont la valeur  
normale est comprise entre 8 et 16 mEq/L (12 ± ꢀ mEq/L).  
Acidoses par surcharges acides (trou anionique élevé)  
+
Lorsque l’acidose est liée à une accumulation d’ions H (surcharge  
acide), le trou anionique est > 16 mmol/L.  
Les principales causes d’acidose métabolique avec trou anionique  
élevé sont :  
l’acidose lactique habituellement liée à un choc ou un cancer;  
l’acidocétose du diabète, de l’alcool ou du jeûne;  
l’insuffisance rénale.  
Leur diagnostic est en général évident, surtout lorsque le «trou»  
25 mmol/L.  
>
Acidoses métaboliques par pertes de bicarbonates  
trou anionique normal)  
(
Lorsque l’acidose est liée à des pertes de bicarbonates, ceux-ci sont  
remplacés par du chlore dans la colonne des anions. Le trou anio-  
nique reste normal et cette forme d’acidose métabolique est dite  
«
hyperchlorémique».  
Causes digestives  
La perte de bicarbonate peut être digestive : acidose des diarrhées  
aiguës importantes ou des diarrhées chroniques, quelle qu’en  
soit la cause (le liquide fécal peut contenir jusqu’à 35 mmol/L de  
bicarbonate).  
Acidose tubulaire rénale  
La perte de bicarbonates peut être rénale, due à une insuffisance  
de la réabsorption des bicarbonates ou une diminution de leur  
régénération. Ces anomalies sont regroupées sous le terme d’aci-  
dose tubulaire rénale, diagnostic évoqué chez tout patient ayant  
une acidose métabolique à trou anionique normal sans explication  
clinique évidente.  
On en distingue plusieurs types dont le diagnostic est fait au moyen  
d’épreuves d’acidification urinaire réalisées dans des laboratoires  
spécialisés.  
B
C
D
E
Chez l’enfant elles s’observent dans diverses maladies génétiques  
(
la cystinose est la plus fréquente), parfois dans le cadre d’un syn-  
drome de Fanconi (glycosurie normoglycémique, amino-acidurie,  
hyperphosphaturie).  
F
Chez l’adulte, elles se rencontrent dans les myélomes avec excrétion  
urinaire de chaînes légères, dans les maladies auto-immunes avec  
hyperimmunoglobulinémie, les néphrites interstitielles chroniques,  
l’amylose rénale.  
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z