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Plaquettes (numération des)  
B
C
D
E
Les plaquettes (thrombocytes), ces particules anucléées provenant  
du cytoplasme des mégacaryocytes médullaires, jouent un rôle capi-  
tal dans l’hémostase, la coagulation, les thromboses.  
Indications  
La numération des plaquettes est prescrite en même temps que  
celle des globules rouges et des leucocytes – mais pour l’assurance-  
maladie elle ne fait pas partie de la numération-formule sanguine  
F
G
(
NFS).  
Ses indications sont très larges :  
I
purpuras et syndromes hémorragiques en cours ou dans les  
antécédents;  
J
choc (coagulation intravasculaire disséminée [CIVD]);  
suivi des traitements par l’héparine;  
K
L
bilan préopératoire ou infectieux.  
M
N
O
P
Prélèvement  
H
Prélèvement sur EDTA. À l’automate l’EDTA est parfois responsa-  
ble de pseudo-thrombopénies dues à l’agrégation des plaquettes.  
Dans ce cas l’examen de la lame de sang (systématique en cas de  
thrombopénie) montre des amas plaquettaires. Il convient alors  
de recompter les plaquettes sur un autre prélèvement avec un  
autre anticoagulant.  
Q
R
S
Valeurs usuelles  
Tout au long de la vie :  
150 ꢀ0 00ꢀàꢀ400 ꢀ0 00ꢀplaquettes/mlꢀ(159ꢀàꢀ400ꢀG/L)  
T
Thrombopénies  
U
V
W
X
Y
Z
Plaquettes < 150 G/L  
Il est fréquent que des thrombopénies modérées accompagnent  
les infections virales aiguës chez l’enfant. Elles apparaissent une ou  
deux semaines après l’infection (rougeole, rubéole, oreillons, vari-  
celle) et régressent spontanément.  
Chez l’adulte la thrombopénie est souvent liée à un alcoolisme. La  
thrombopénie alcoolique est sans doute la thrombopénie la plus  
fréquente pour les services d’urgence.  
Particulièrement redoutable est la thrombopénie induite par l’hépa-  
rine. Elle est détectée par la numération systématique des plaquettes  
au cours du traitement.  
Thrombopénie induite par l’héparine (TIH)  
Cette complication immuno-allergique des traitements hépariniques se tra-  
duit par une extension paradoxale des thromboses pouvant être mortelle.  
e
e
Elle survient principalement entre le 5 et le 21 jour du traitement.  
Elle est reconnue sur un nombre de plaquettes < 100 G/L ou une diminution  
brutale de plus de 30 % des plaquettes.  
En cas de traitement héparinique, il est recommandé de compter les plaquet-  
tes deux fois par semaine le premier mois puis une fois par semaine tant que  
le traitement est poursuivi.  
En dehors de ces trois cas il est possible de distinguer les thrombo-  
pénies avec atteinte des autres lignées sanguines, et les thrombo-  
pénies isolées.  
Thrombopéniesꢀavecꢀatteinteꢀdesꢀautresꢀlignées  
Lorsque la thrombopénie s’intègre dans une pancytopénie, il s’agit  
d’une aplasie médullaire, toxique, idiopathique ou due à un enva-  
hissement médullaire tumoral (cancers, leucémies).  
Lorsque la thrombopénie s’associe à une neutropénie, il s’agit  
d’un hypersplénisme que détecte l’échographe.  
Lorsque la thrombopénie s’associe à une anémie, il s’agit :  
d’un syndrome d’Evans (thrombopénie + anémie hémolytique  
auto-immune);  
d’une microangiopathie thrombotique : syndrome hémolytique  
et urémique (SHU) de l’enfant, purpura thrombotique thrombocy-  
topénique (PTT) de l’adulte, tous deux avec fièvre, anémie hémo-  
lytique mécanique, ictère, insuffisance rénale dans un contexte  
d’urgence.  
Thrombopéniesꢀisolées  
Lorsque la thrombopénie est isolée, il faut penser d’abord – comme  
on l’a vu – à une thrombopénie due à l’héparine.