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Phosphatases alcalines (PA)  
B
C
D
E
Ces enzymes, sont très répandues dans l’organisme, mais on les  
trouve surtout dans l’os et dans le foie qui assure en outre leur  
élimination biliaire. Aussi les phosphatases alcalines (PA) sont-elles  
dosées pour reconnaître les affections hépatiques ou osseuses.  
Indications  
F
Recherche d’une cholestase hépatique.  
G
Bilan phosphocalcique.  
Confirmation du diagnostic d’une maladie de Paget.  
I
Prélèvement  
B
Prélèvement sur tube sec ou hépariné (fluorure, oxalate, EDTA ne  
conviennent pas).  
J
K
L
Attention : l’hémolyse fausse le dosage (phosphatases alcalines  
érythrocytaires).  
M
N
O
P
Valeurs usuelles  
Chez l’adulte :  
de 30 à 100 UI/L  
Chez l’enfant :  
de 100 à 200 UI/L  
Les chiffres plus élevés de l’enfant sont liés à la croissance osseuse,  
les valeurs maximales étant observées chez le nourrisson (entre 100  
et 280 UI/L), et à la puberté (entre 90 et 300 UI/L). Elles diminuent  
progressivement après la puberté pour atteindre les valeurs de  
l’adulte vers 20 ans. À partir de la cinquantaine les valeurs augmen-  
tent à nouveau.  
Q
R
S
T
Chez la femme enceinte, les PA s’élèvent régulièrement de la  
e
U
V
W
X
Y
Z
2
0 semaine jusqu’au terme (où elles atteignent quatre fois les  
valeurs normales) en raison de l’apparition de la phosphatase alca-  
line placentaire.  
Interprétation  
Élévations d’origine hépatique  
Dans les affections hépatiques l’élévation des PA est le signe d’une  
cholestase, c’est-à-dire d’un obstacle à l’écoulement biliaire «de  
l’hépatocyte à l’ampoule de Vater». Une cholestase se reconnaît  
à l’élévation concomitante des gamma-glutamyl transpeptidases  
(
γ  G T) (à la différence des affections osseuses). Elle peut être confir-  
mée par le dosage de la 5’-nucléotidase.  
Les cholestases intrahépatiques  
Elles sont principalement médicamenteuses, mais elles s’observent  
aussi :  
dans les hépatites virales ou alcooliques;  
dans la cirrhose biliaire primitive (CBP) qui est une cholangite  
chronique auto-immune de la femme.  
Les cholestases extrahépatiques  
Elles sont principalement lithiasiques (lithiase du cholédoque) et  
tumorales (cancer du pancréas).  
Pour rechercher une cholestase préférer le dosage  
de la 5’-nucléotidase  
Valeur usuelle :  
<
9 UI/L  
Cette enzyme essentiellement hépatique a l’intérêt de ne pas s’élever dans  
les maladies osseuses, à la différence des PA, et de n’être pas sensible aux  
médicaments et à l’alcool, à la différence des γ  G T.  
Élévations d’origine osseuse  
En l’absence de cholestase une élévation de PA s’observe :  
dans la maladie de Paget chez l’adulte (l’élévation des PA, très  
importante, peut aller jusqu’à trente fois les valeurs normales);  
dans les ostéomalacies, les hyperparathyroïdies avec lésions osseu-  
ses, les métastases osseuses condensantes (cancer de la prostate);  
dans le rachitisme de l’enfant.  
Remarque : les PA restent normales en cas d’ostéoporose, de myélome,  
de métastases ostéolytiques (cancers du sein).  
À retenir  
PA élevées et γ  G T élevée = cholestase = affection hépatobiliaire  
PA élevées et γ  G T abaissée = maladie osseuse