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Examen cytobactériologique  
urinaire (ECBU)  
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E
L’examen cytobactériologique des urines (ECBU) fournit des rensei-  
gnements précieux pour le diagnostic des maladies de l’arbre uri-  
naire, et singulièrement des infections urinaires.  
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Indications  
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Recherche d’une infection urinaire basse devant des brûlures mic-  
tionnelles, une dysurie, une pollakiurie sans fièvre.  
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Recherche d’une infection urinaire haute devant une fièvre éle-  
vée avec ou sans signes urinaires.  
Examen systématique en cas de prostatite.  
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Surveillance d’un malade porteur de sonde à demeure.  
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Prélèvement  
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Le prélèvement se fait le matin, car les urines sont concentrées  
la dilution diminue artificiellement le compte des germes) et les  
(
M
N
O
P
colonies bactériennes ont eu le temps de se développer pendant  
la nuit (examen plus sensible).  
Chez l’homme et le garçon : les urines du second jet sont recueillies  
de façon stérile, après nettoyage du méat urinaire.  
Chez la femme ou la fillette, le prélèvement est précédé d’une toi-  
lette périnéale soigneuse faite d’avant en arrière pour éviter les  
contaminations fécales, avec plusieurs compresses humectées de  
sérum physiologique (trois compresses utilisées pour un seul pas-  
sage et jetées l’une après l’autre). Les grandes lèvres étant main-  
tenues écartées, le prélèvement est recueilli dans un flacon stérile,  
de préférence au milieu du jet des urines, au cours d’une miction  
normale, sans sondage. L’examen doit être pratiqué en dehors des  
périodes menstruelles.  
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S
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Z
Chez le nourrisson : après un nettoyage de la région périnéale et  
désinfection locale, un collecteur est placé au moyen d’un adhésif.  
Chez le malade sondé, l’urine est prélevée dans la sonde, à la  
seringue de 5 mL,  
U Transport au laboratoire dans la demi-heure qui suit (idéale-  
ment l’ensemencement devrait avoir lieu au laboratoire dans les  
20 min). Sinon conserver les urines dans la glace ou au frigidaire  
jusqu’au transport.  
Remarque : l’utilisation d’antiseptique (compresse imbibée de  
Dakin) est déconseillée par certains car l’antiseptique peut diminuer  
artificiellement le compte de germes.  
Recherche d’une infection urinaire  
Une infection urinaire est une infection de la colonne d’urines. Elle  
peut être «haute» (pyélonéphrite) occupant le bassinet (pyelos) et  
le rein (nephros), ou basse, localisée à la vessie.  
Bandelettes urinaires  
Les bandelettes urinaires permettent de détecter l’activité leuco-  
cyte estérase traduisant la présence de leucocytes et la production  
de nitrites traduisant une activité bactérienne. Elles recueillent  
donc des signes indirects d’infection et ont une bonne valeur  
d’orientation.  
Une bandelette négative permet de dire que l’infection urinaire est très peu  
probable. En revanche une bandelette positive ne suffit pas à affirmer l’infec-  
tion urinaire. Une uroculture est nécessaire.  
Les bandelettes ne détectent pas les espèces ne possédant pas de  
nitrate réductase : streptocoques, staphylocoques, Pseudomonas  
æruginosa.  
Uroculture  
L’uroculture consiste à ensemencer l’urine prélevée sur des milieux  
adéquats, à compter les colonies qui se forment (UFC) par millilitre  
d’urine.  
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Une bactériurie > 10 UFC/mL traduit l’infection des urines.  
3
Une bactériurie < 10 UFC/mL exclut l’infection urinaire.  
3
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Une bactériurie comprise entre 10 et 10 UFC/mL fait demander un ECBU  
de contrôle car elle peut traduire une infection dans certaines circonstances.  
Les germes le plus souvent retrouvés à l’uroculture sont Escherichia  
coli, responsable d’au moins 80 % des infections communautaires  
et de la moitié des infections nosocomiales, et Proteus mirabilis.  
Viennent ensuite Staphylococcus saprophyticus, Streptococcus D et  
les entérobactéries (Klebsiella pneumoniae, Serratia marcescens,  
Pseudomonas spp., et Enterobacter spp.).  
Les trois germes les plus fréquemment responsables d’infections urinaires  
sont :  
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Escherichia coli (80 % des cas en ville, 65 % à l’hôpital)  
Proteus spp.  
Klebsiella spp.  
D
E
Remarque  
: les infections urinaires sont en règle générale  
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monomicrobiennes. Sauf dans des cas particuliers comme les  
infections sur sonde, l’isolement de plusieurs bactéries est le signe  
d’une contamination de l’échantillon (toilette mal faite, transport  
trop long). Refaire l’examen  
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I
Culot de centrifugation  
J
La centrifugation des urines à faible vitesse au laboratoire permet  
d’obtenir un «culot» riche en cellules qui peut être examiné au  
microscope sur lame après coloration.  
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Le culot de centrifugation normal ne contient que de rares cellules  
vésicales, des cristaux dont le type varie avec le pH. Il n’y a pas de  
bactéries ni de cylindres granuleux. On observe moins de 5 globules  
rouges et moins de 10 globules blancs par microlitre d’urine.  
M
N
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La présence de globules rouges en quantité > 5/µl (5000/mL) tra-  
duit une hématurie (due à une néphropathie glomérulaire, une  
lithiase, une tumeur, etc.).  
La présence de globules blancs en quantité > 10/µL (10000/mL)  
témoigne d’une leucocyturie (globules blancs non altérés) ou  
d’une pyurie (globules blancs altérés).  
Q
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Des cylindres peuvent se voir :  
cylindres «hyalins», sans signification pathologique;  
T
cylindres incrustés d’hématies, ce qui signe une lésion gloméru-  
laire et très souvent une glomérulonéphrite proliférative;  
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V
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cylindres de leucocytes, ce qui est en faveur d’une inflammation  
rénale.  
La découverte d’œufs de bilharzies est fréquente chez les patients  
originaires des pays où la bilharziose est endémique.