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Protéines sériques (électrophorèse)  
Bien qu’assez grossière la séparation des protéines sériques par  
électrophorèse (EPS) reste très utilisée en clinique.  
Elle consiste à soumettre les protéines du sérum à un champ électri-  
que afin de les séparer.  
Une fois séparées, les différentes fractions protéiques sont colorées  
puis mesurées par densitométrie optique.  
Le laboratoire fournit la bande du support, une courbe traduisant  
la densité optique des plages colorées, un tableau de chiffres.  
Indications  
Recherche de la cause d’une augmentation de la vitesse de  
sédimentation.  
Confirmation d’un syndrome inflammatoire.  
Recherche et suivi d’une protéine monoclonale (myélome, mala-  
die de Waldenström hépatite C chronique, etc.).  
Recherche et suivi d’un syndrome néphrotique.  
Prélèvement  
Sang veineux sur tube sec.  
Électrophorèse normale  
L’électrophorèse sépare cinq grandes fractions : l’albumine, les  
alpha 1 (α ), alpha 2 (α ), bêta (β) et gamma (γ) globulines.  
1
2
Il est facile de retenir leur coefficient de répartition : deux tiers d’al-  
bumine, un tiers de globulines, lesquelles sont réparties selon une  
progression arithmétique de raison 4, ce qui aboutit aux valeurs  
approximatives suivantes (chez l’adulte) :  
Albumine  
α -globuline  
α -globuline  
β-globuline  
12 %  
γ-globuline  
16 %  
1
2
6
4
0 %  
4 %  
8 %  
3 g/L  
3 g/L  
6 g/L  
9 g/L  
12 g/L  
Interprétation  
Hypoalbuminémie  
<
30 g/L  
Licence enqc-186-318067-000000085383 accordée le 29 juin 2011 à  
Protéines sériques (électrop Bh oO r èH s Ae )WES  
Témoignant d’une insuffisance de synthèse ou d’une exagération  
des pertes protidiques, elle se voit essentiellement dans quatre  
situations :  
B
C
D
E
dénutrition;  
insuffisance hépatocellulaire;  
syndrome néphrotique;  
malabsorption digestive.  
(
Voir Albumine sérique)  
F
Syndrome inflammatoire  
G
Un syndrome inflammatoire se traduit par une augmentation des  
α et surtout des α -globulines, traduction électrophorétique de la  
1
2
synthèse hépatique de «protéines de l’inflammation» : haptoglo-  
I
bine, protéine C réactive, orosomucoïde, α -antitrypsine.  
1
J
Syndrome néphrotique  
Une albumine effondrée associée  
à
une augmentation des  
K
L
α -globulines et une baisse de γ-globulines caractérise le syndrome  
2
néphrotique (toutes les protéines passent dans les urines et sont  
abaissées, sauf les α , trop volumineuses).  
2
M
N
O
P
Hypergammaglobulinémie  
Une augmentation diffuse, avec un aspect en dôme des gammaglo-  
bulines, est due à une stimulation polyclonale du système immuni-  
taire. Elle se rencontre dans les infections ou parasitoses au long  
cours, les connectivites (lupus érythémateux disséminé [LED], mala-  
die de Gougerot-Sjögren) les maladies chroniques du foie. Le dôme  
peut mordre sur la zone bêta pour former un «bloc bêta-gamma»  
caractéristique des cirrhoses hépatiques.  
Q
R
S
L’existence d’un pic (et non un dôme) homogène, élevé, à base  
étroite, en général au niveau des gammaglobulines (d’où le terme  
usuel de «gammapathie monoclonale»), révèle la prolifération  
monoclonale de cellules B. Le caractère monoclonal d’une immuno-  
globuline sera démontré à l’immunofixation (voir Immuno-élec-  
trophorèse). Certains critères permettent de distinguer parmi les  
immunoglobulines monoclonales celles qui sont «bénignes» (dys-  
globulinémies monoclonales de signification indéterminée) et celles  
qui témoignent d’un myélome ou d’une maladie de Waldenström  
T
U
V
W
X
Y
Z
(
voir Immunoglobulines).  
Hypogammaglobulinémies  
La diminution des gammaglobulines traduit un défaut de synthèse  
des lymphocytes B, au cours de lymphomes B, de la leucémie lym-  
phoïde chronique (LLC), ou un déficit secondaire à un traitement  
immunosuppresseur.  
Le blocage des lymphocytes à un stade pré-B est responsable de  
l’agammaglobulinémie liée au sexe (maladie de Bruton).  
La diminution des α -globulines est un bon signe de déficit en  
1
α -antitrypsine.  
1
Maladie de Bruton  
La maladie de Bruton se révèle, chez les garçons, quelques mois après la  
naissance lorsque les immunoglobulines maternelles ont disparu. Elle se tra-  
duit par des infections respiratoires et ORL à répétition. Les IgG sont très  
diminuées.