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Coombs (test de)  
B
C
D
E
Le test de Coombs cherche à mettre en évidence des anticorps capa-  
bles de se fixer à la surface des hématies et de provoquer des hémo-  
lyses immunologiques. Il s’agit le plus souvent d’autoanticorps.  
Test de Coombs direct  
Le test de Coombs direct (ainsi appelé parce qu’il se fait en un seul  
temps) met en évidence des anticorps fixés à la surface des hématies.  
F
G
H
I
Il consiste à mettre en présence les hématies du malade et un sérum  
de lapin anti-immunoglobulines humaines polyvalent (ou sérum de  
Coombs).  
Si une agglutination se produit, c’est qu’il existe un anticorps fixé  
sur les hématies.  
J
La classe de l’anticorps est déterminée en refaisant un test de  
Coombs, non plus avec un sérum polyvalent, mais avec des sérums  
spécifiques anti-IgG, anti-IgM, ou anti-complément.  
K
L
Test de Coombs indirect  
M
N
O
P
Prolongement du test précédent, il a pour objet de mettre en évi-  
dence des anticorps anti-érythrocytaires dans le sérum du malade. Il  
est dit indirect parce qu’il se pratique en deux temps.  
Dans un premier temps, le sérum du malade est mis en présence  
d’un «panel» d’hématies étrangères, de phénotype connu (dont  
les antigènes de membrane sont connus). Les anticorps se fixent sur  
celles qui possèdent l’antigène correspondant.  
Q
R
S
Dans un second temps, on réalise un test de Coombs direct comme  
précédemment.  
Indications  
T
Recherche d’anticorps irréguliers (RAI) avant transfusion.  
U
V
W
X
Y
Z
Diagnostic de la maladie hémolytique du nouveau-né.  
Diagnostic d’une anémie hémolytique auto-immune devant une  
anémie aiguë ou chronique, régénérative avec haptoglobine  
effondrée et LDH augmentées.  
Prélèvement  
H
Prélèvement sur deux tubes, un sec et un citraté. Pour une recher-  
che d’agglutinines froides, conserver le prélèvement à 37 °C.  
Licence enqc-186-318067-000000085383 accordée le 29 juin 2011 à  
BOHAWES  
Interprétation  
Le test de Coombs permet de reconnaître les anémies hémolytiques  
«
immunologiques», dues à la présence d’anticorps à la surface des  
hématies, ce qui provoque leur destruction.  
Anémies hémolytiques par allo-immunisation  
Les hémolyses post-transfusionnelles sont dues à des anticorps  
acquis à la suite de transfusions antérieures (voir Recherche d’anti-  
corps irréguliers (RAI)).  
La maladie hémolytique du nouveau-né est liée à l’immunisation  
d’une mère Rhésus négatif contre des hématies fœtales Rhésus  
positif. Le diagnostic repose sur un Coombs direct positif chez l’en-  
fant et un Coombs indirect positif chez la mère (voir Bilirubine, et  
Groupes sanguins).  
Anémies hémolytiques auto-immunes (AHAI)  
Le diagnostic d’anémie hémolytique auto-immune repose d’abord  
sur la positivité d’un test de Coombs direct montrant l’existence  
d’un anticorps à la surface des hématies et précisant sa classe, IgG  
ou IgM, avec ou sans complément.  
Une élution (éther, chauffage) détache alors l’anticorps de la sur-  
face des hématies.  
L’anticorps est ensuite mis en contact avec un panel d’hématies de  
phénotype connu ce qui permet de déterminer avec quel antigène  
il provoque une agglutination (Rhésus, P, I). Ainsi est établie sa spé-  
cificité (anti-Rh, anti-I, etc.) et affirmé qu’il s’agit d’un autoanticorps  
puisqu’il reconnaît un antigène normal des globules rouges du sujet.  
Selon la température où se produit l’agglutination on distingue :  
des anticorps «chauds» qui se fixent à 37 °C, des IgG en général;  
des anticorps «froids» qui se fixent à 4 °C, des IgM pour la plupart.  
Les anémies hémolytiques auto-immunes aiguës surviennent au  
décours d’infections virales : mononucléose infectieuse, rougeole,  
primo-infection à CMV, infection rhino-pharyngée virale de l’en-  
fant, ou après une pneumonie à mycoplasme. Elles sont provoquées  
par des IgM anti-I ou des IgG anti-P.  
Les anémies hémolytiques auto-immunes chroniques sont dues  
une fois sur deux à une prolifération lymphocytaire maligne (lym-  
phome, leucémie lymphoïde chronique, maladie de Waldenström,  
etc.). Moins souvent (une fois sur cinq) elles sont secondaires à un  
lupus ou une polyarthrite rhumatoïde. Elles sont dues le plus sou-  
vent à des anticorps chauds anti-Rhésus.  
La maladie des agglutinines froides provoque, chez l’homme de  
plus de 60 ans, des poussées d’hémolyse intravasculaires déclen-  
chées par le froid et responsables d’acrosyndromes et de nécroses  
des extrémités. Elle se caractérise par un titre très élevé (> 1/1000)  
d’anticorps froids de classe IgM, de spécificité anti-I ou plus rare-  
ment anti-i.  
B
C
D
E
Des médicaments immunoallergisants (β-lactamines, rifampicine,  
sulfamides) peuvent entraîner la formation d’anticorps anti-médi-  
caments qui sont adsorbés passivement par les globules rouges. Le  
test de Coombs est positif de type complément isolé.  
F
G
H
I
Quelques exemples d’anémies hémolytiques auto-immunes  
Anticorps chauds (les plus fréquents)  
Hémopathies lymphoïdes malignes  
Connectivites (lupus, PAN, PR)  
Médicaments  
Anticorps froids (rares)  
Viroses  
J
Pneumonie à mycoplasme  
Maladie des agglutinines froides  
K
L
Tumeurs de l’ovaire, du foie, du côlon…  
M
N
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Z