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Ionogramme plasmatique  
Par ionogramme plasmatique on entend le dosage des électrolytes  
principaux du plasma :  
+
+
2+  
2+  
cations : NA , K , Ca , Mg  
3
anions : Cl , HCO , phosphates, protéines.  
Indications  
Recherche d’un trouble de l’hydratation ou d’un déséquilibre  
acido-basique.  
Surveillance d’une perfusion hydroélectrolytique.  
Examen quasi systématique en pratique hospitalière.  
Prélèvement  
Sur tube sec ou hépariné.  
Prélèvement capillaire chez le nourrisson.  
Valeurs usuelles  
L’ionogramme plasmatique normal se présente de la manière sui-  
vante :  
Cations  
Na+  
mmol/L  
mEq/L  
Anions  
mmol/L  
102  
27  
mEq/L  
102  
27  
142  
5
142  
5
Cl–  
K+  
HCO3  
Ca2+  
Mg2+  
Autres  
Total  
2,5  
1
5
Phosphates  
Protéines  
Autres  
1
2
2
4,5  
16  
1
8
155  
Total  
155  
Trou anionique  
Dans un ionogramme il y a par définition autant d’anions que  
de cations : 155 mEq. Mais dans l’ionogramme sanguin standard  
certains électrolytes ne sont pas dosés, tels que le calcium ou le  
magnésium pour les cations, l’albumine, les sulfates ou les phos-  
+
+
phates pour les anions. Dès lors pour équilibrer le Na et le K qui  
3
représentent 95 % des cations, on ne trouve que Cl et HCO , qui  
constituent 85 % des anions.  
La différence :  
+
+
(
Na + K ) - (Cl + HCO ) = 16 mEq/L  
3
B
C
D
E
représente les anions non dosés en routine. On l’appelle «trou  
anionique».  
Le calcul du trou anionique est utile en cas d’acidose métabolique  
(
voir Bicarbonates). Il permet en effet de distinguer les acidoses  
métaboliques à trou anionique augmenté, ou normochlorémi-  
ques, et les alcaloses métaboliques à trou anionique normal, dites  
hyperchlorémiques.  
F
Les acidoses normochlorémiques sont les plus fréquentes et les  
G
plus urgentes :  
acidose des insuffisances rénales chroniques évoluées avec clai-  
rance de la créatinine < 10 mL/min;  
I
acidocétose diabétique, acidose lactique;  
acidose des intoxications aiguës par les salicylates ou l’éthylène  
J
glycol.  
K
L
Les acidoses hyperchlorémiques sont plus rares :  
acidoses par pertes digestives de bicarbonates au cours des diar-  
rhées chroniques, des anastomoses urétérosigmoidiennes;  
acidoses tubulaires rénales proximales (isolées ou dans le  
M
N
O
P
cadre d’un syndrome de Fanconi) ou distales avec ou sans  
hyperkaliémie.  
La diminution du trou anionique est très rare et n’a pas grand  
intérêt.  
Q
R
S
Osmolalité plasmatique  
La pression osmotique du plasma peut être mesurée par cryoscopie  
à l’osmomètre ou calculée au moyen de diverses formules :  
*
pression osmotique (mOsm/Kg) = (Na + K) × 2  
pression osmotique (mOsm/Kg) = Na* × 2 + glycémie* + urée*  
T
*
en mmol/L  
U
V
W
X
Y
Z
La pression osmotique normale est comprise entre 290 et 300 mOsm/L  
Hyperosmolarité plasmatique  
Une hyperosmolarité plasmatique peut résulter d’une surcharge  
en osmoles sous la forme de glucose (coma hyperosmolaire du  
diabétique), d’apports excessifs en sodium (lors de perfusions),  
d’injection de produits de contraste.  
Plus souvent elle est le signe d’une perte d’eau, qui peut être :  
d’origine rénale (grande diurèse osmotique du diabète sucré,  
diabète insipide, traitements diurétiques trop poussés);  
d’origine respiratoire (intubation);  
ou digestive (diarrhée hydrique).  
Mais dans tous les cas, la soif, si elle est satisfaite, corrige  
l’hyperosmolarité.  
L’hyperosmolarité ne s’observe donc que chez des patients privés  
de la possibilité de boire : confus, comateux, grabataires, vieillards  
abandonnés, opérés mal surveillés.  
Hypo-osmolarité plasmatique  
Une hypo-osmolalité plasmatique peut  
être due à une diminution du capital sodique, à la suite :  
de pertes urinaires (essentiellement dues à un surdosage en  
diurétiques),  
de pertes digestives (aspirations, vomissements, diarrhée);  
être le reflet d’une inflation hydrique :  
œdèmes des syndromes néphrotiques, des insuffisances cardia-  
ques, des cirrhoses,  
sécrétion inappropriée de l’ADH (SIADH), aussi appelé syndrome  
de Schwartz-Bartter, rencontré au cours des infections pulmonaires,  
des cancers, des traumas crâniens et des méningites, des suites  
opératoires, etc. (voir Sodium).  
(
Voir également les rubriques concernant chacun des électrolytes :  
bicarbonates, calcium, chlore, phosphates potassium, sodium, etc.).