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Helicobacter pylori
Helicobacter pylori (Hp) est un bacille spiralé, flagellé, gram néga-
tif, strictement adapté à la muqueuse gastrique humaine.
L’infection à H. pylori est très répandue, touchant de 10 à 30 % de
la population adulte dans les pays économiquement développés.
La transmission est interhumaine et l’infection acquise dans l’en-
fance perdure pendant des décennies, voire toute la vie.
L’infection persistante est à l’origine d’une gastrite chronique qui
reste d’ordinaire asymptomatique. Toutefois certains patients (envi-
ron 10 %) développent un ulcère, et 1 % une néoplasie gastrique.
G
H
I
L’éradication H. pylori par un traitement adéquat prévient ou gué-
rit la maladie ulcéreuse.
J
Indications
La recherche et le traitement de H. pylori s’impose :
K
L
•
•
chez les malades ayant un ulcère gastroduodénal;
chez les malades ayant un lymphome MALT (lymphome de la zone
marginale du tissu lymphoïde associé aux muqueuses) à localisa-
tion gastrique, lymphome rare mais susceptible de régresser après
traitement anti-H. pylori;
M
N
O
P
•
chez les malades opérés d’une gastrectomie partielle pour
cancer.
Q
R
S
Prélèvement
Par biopsie : prélèvement de muqueuse plongé dans un liquide
fourni par le laboratoire.
Sérologie sur tube sec.
Test respiratoire à l’urée : voir plus bas.
T
U
V
W
X
Y
Z
Biopsie gastrique
La colonisation de la muqueuse gastrique par H. pylori peut être
mise en évidence sur les biopsies de la muqueuse antrale et fundi-
que, prélevées au cours d’une fibroscopie gastrique :
•
soit par l’examen direct après coloration des coupes au labora-
toire d’anatomopathologie;
•
soit par la culture ou PCR au laboratoire de bactériologie.
Sérologie
Au cours de l’infection à H. pylori, il est possible de détecter des IgG
dans le sérum. Un titre élevé est le signe d’une infection persistante.
Après éradication par un traitement antibiotique, le taux d’IgG
diminue lentement pour devenir comparable à celui des sujets non
infectés en six mois environ.
Test respiratoire à l’urée marquée (TRU)
Cette méthode est fondée sur l’activité uréasique d’H. pylori qui
hydrolyse l’urée en ammoniac et gaz carbonique.
Elle consiste à faire ingérer au patient de l’urée marquée au 13C,
un isotope stable, non radioactif et inoffensif, puis à détecter le
CO marqué dans deux échantillons d’air expiré recueillis l’un avant,
2
l’autre 30 min après la prise d’urée.
Le résultat est positif si le deuxième échantillon contient plus de
6
% de gaz carbonique que le premier (voir Protocoles).
Suivi du traitement
L’éradication d’H. pylori (obtenue dans 80 à 90 % des cas) est
contrôlée par des TRU effectués deux et douze mois après l’arrêt
du traitement.