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Liquide céphalo-rachidien (LCR)
B
C
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L’examen du LCR, prélevé par ponction lombaire (PL) entre L3-
L4 ou L4-L5, concourt au diagnostic de nombreuses affections
neurologiques.
Indications
•
Diagnostic et suivi des méningites et des méningo-encéphalites
devant un syndrome méningé fébrile.
F
G
•
•
Syndrome de Guillain et Barré.
Diagnostic d’une sclérose en plaques (SEP), d’une affection démyé-
linisante aiguë.
I
•
•
Aide au classement d’une démence.
Recherche d’une extension méningée au cours d’une leucémie.
Suivi de son traitement.
J
K
L
Prélèvement
M H B
Le recueil de 3 mL de LCR dans trois tubes stériles suffit à la plupart
des examens. Les tubes marqués 1, 2, 3 dans l’ordre où ils ont été
collectés, doivent être acheminés immédiatement au laboratoire
M
N
O
P
(
près de la moitié des polynucléaires sont détruits dans les 2 h) à
l’abri du froid qui est très nocif pour certaines espèces bactérien-
nes comme les méningocoques (donc manuporté).
Le premier tube est réservé aux dosages et à l’immunologie, le
second aux recherches microbiologiques, le troisième aux comp-
tages cellulaires.
Q
R
S
Afin de prévenir les céphalées post-PL si redoutées des patients
l’infirmière veille à ce que la PL soit suivie d’un repos allongé en
décubitus dorsal pendant 6 h (un repos plus prolongé est proba-
blement inutile), et d’une hyperhydratation par voie orale.
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U
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Céphalées post-PL
Les céphalées post-PL surviennent 24 à 48 h après l’examen, s’accompa-
gnent de nausées, de vision brouillée, de vertiges. Surtout elles sont postu-
rales, apparaissant en position assise ou debout et se calmant en position
couchée. Elles disparaissent en général en moins d’une semaine. Lorsqu’elles
persistent, un blood patch permettrait de réduire la fuite de LCR respon-
sable des douleurs.
Valeurs usuelles
Aspect
Le LCR est clair : «eau de roche».
Composition chimique
La composition du LCR est différente de celle du plasma.
La concentration en protéines est nettement plus basse :
0
,20 à 0,60 g/l
La glycorachie est la moitié de celle du plasma, soit :
de 0,40 g à 0,70 g/l (2,2 à 3,8 mmol/l).
Cytobactériologie
Le LCR normal est stérile, acellulaire contenant au plus 1 à 2 élé-
ments/µl (en général des lymphocytes). Il n’y a pas d’hématies.
Examen biochimique
Anomalies de la glycorachie
La glycorachie est abaissée (moins de 0,40 g/L) dans toutes les
méningites purulentes et puriformes aseptiques.
Parmi les méningites à liquide clair, seules la méningite tuberculeuse,
les méningites à levures ou à Listeria abaissent la glycorachie.
Anomalies de la protéinorachie
L’hyperprotéinorachie peut être isolée sans élévation des éléments
cellulaires. Une augmentation isolée de la protéinorachie sans aug-
mentation des cellules ou «dissociation albumino-cytologique»
s’observe au-dessous des compressions médullaires, dans les polyra-
diculonévrites type Guillain et Barré, au cours du diabète.
L’hyperprotéinorachie est associée à une augmentation des élé-
ments cellulaires plus ou moins importante dans les hémorragies
méningées et dans les méningites, qu’elles soient purulentes, puri-
formes ou lymphocytaires.
Dans la SEP les protides restent normaux ou < 0,7 g/L, mais avec une
synthèse intrathécale d’IgG mise en évidence par diverses formules.
Des bandes oligoclonales sont mises en évidence par électrophorèse.
Examen cytobactériologique
Méningites purulentes
En cas de méningite bactérienne, le liquide est trouble et contient
un nombre élevé d’éléments : de 150 à plusieurs milliers par micro-
litre, composés dans leur majorité de polynucléaires altérés. La
présence de bactéries extra- ou intracellulaires peut être visible sur
le frottis ou mise en évidence par culture : Neisseria meningitidis
et Streptococcus pneumoniae chez l’adulte et l’enfant de plus de
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C
D
E
5
ans, Hæmophilus influenzæ chez l’enfant de «3 mois à 3 ans»,
Escherichia coli et Listeria monocytogenes chez le nourrisson.
Méningites à liquide clair
En cas de méningite à liquide clair, le nombre des éléments (en
majorité des lymphocytes) varie d’une dizaine à plusieurs centaines
par microlitre.
F
Dans la tuberculose méningée il est peu élevé (moins de 200/µl). Les
cultures mettent en évidence des bacilles de Koch (BK) après deux
ou trois semaines de culture. La recherche par PCR de l’ADN bacté-
rien donne des résultats plus rapidement.
G
I
Lorsqu’il s’agit de méningite virale les cultures restent négatives,
mais une production intrathécale d’anticorps spécifiques (ménin-
gite herpétique) peut être mise en évidence dans certains cas.
J
K
L
Lorsque le LCR est panaché, contenant plus de 10 éléments/µL avec
une égalité polynucléaires/lymphocytes, une protéinorachie et une
glycorachie normales, il faut évoquer une listériose, une méningite
au début (lymphocytaire ou purulente), un abcès cérébral.
M
N
O
P
Hémorragies méningées
Un liquide sanglant est le fait des hémorragies méningées.
Aujourd’hui ce diagnostic n’est plus porté par l’examen du LCR
(
dangereux), mais par l’examen tomodensitométrique.
Examen du LCR
Q
R
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Aspect
Protéines
g/L)
Glucose
(mmol/L) (par mm )
Éléments
Nature des
éléments
3
(
LCR normal
Clair
0,40
> 1
2,5
> 1
2,5
2,5
0-2
Mononucléés
T
Méningite à pyogènes Trouble
150 à > 1000 Polynucléaires
Méningite virale
Clair
Clair
> 0,8
> 1
0 à 100
Lymphocytes
U
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Y
Z
Méningite listérienne
ou tuberculeuse
100 à 500
Lymphocytes ou
formule panachée