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Prélèvement génital chez l’homme
B
C
D
E
L’étude bactériologique est indispensable au diagnostic d’une uré-
trite ou d’une ulcération génitale, car ni l’une ni l’autre ne sau-
raient être traitées sans la connaissance du germe en cause.
Indications
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Examen systématique en cas de MST décelée chez la (le) partenaire.
Recherche de la cause d’une urétrite purulente ou à liquide clair.
Confirmation du diagnostic de prostatite.
F
G
Suspicion de syphilis (Treponema pallidum), chancre mou
(
Hæmophilus ducreyi), maladie de Nicolas Favre (Chlamydia
I
trachomatis).
J
Prélèvement
K
L
L’examen doit avoir lieu le matin, si possible avant la première
miction.
Lorsqu’il existe un écoulement urétral, celui-ci est recueilli à l’ori-
fice urétral sur une lame et sur un écouvillon placé dans un milieu
de transport par le clinicien.
M
N
O
P
En l’absence d’écoulement franc, un écouvillon de coton alginate
est introduit dans le premier centimètre de l’urètre et un peu
d’urine du premier jet est conservée.
Le laboratoire pratique un examen sur lame pour préciser la forme
et les caractères des bactéries la nature des cellules réactionnelles,
la présence éventuelle de levures ou de mycéliums. L’écouvillon
est mis en culture.
Q
R
S
Un chancre est d’abord nettoyé avec une compresse imprégnée
de sérum. Le médecin fait sourdre à l’aide d’un vaccinostyle la
sérosité de seconde venue sans faire saigner (syphilis) ou déplace
sur le fond et les bords décollés du chancre un écouvillon (autres
causes) qui est ensuite placé dans un tube stérile.
T
U
V
W
X
Y
Z
Interprétation
Urétrites
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Les gonocoques sont presque toujours reconnus dès l’examen
direct qui montre des diplocoques gram négatifs en grain de café
intra- ou extracellulaires. Sinon, la culture de l’écouvillon fait le
diagnostic.
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•
Les Chlamydiae sont aujourd’hui identifiées après prélèvement à
l’écouvillon ou plus simplement dans le premier jet d’urine par
recherche directe de l’ADN bactérien en amplification génique
(
PCR ou méthode proche). Envoyer au laboratoire un prélève-
ment d’urines dans un tube stérile ou un prélèvement sur écou-
villon plongé dans un milieu de transport spécifique fourni par le
laboratoire.
Les Mycoplasma (M. hominis, M. genitalium) et Ureaplasma urea-
lyticum ne sont pas visibles au microscope optique. Ils sont cultivés
sur des milieux spéciaux. (Envoyer au laboratoire un prélèvement
sur écouvillon plongé dans un milieu de transport spécial fourni
par le laboratoire). Leur croissance est lente : de deux à huit jours.
Leur responsabilité dans l’entretien d’une urétrite non gonococci-
que est souvent difficile à établir.
La recherche de Trichomonas nécessite un examen immédiat au
microscope optique sur le lieu de la consultation (ne pas envoyer
au laboratoire car les Trichomonas meurent dès qu’ils ses trouvent
hors de l’organisme).
Chancres
En cas de chancre présumé syphilitique les tréponèmes sont recher-
chés dans la sérosité de «seconde venue» déposée sur une lame et
examinée au microscope à fond noir.
En cas de suspicion de chancre mou, l’étalement de la sérosité pré-
levée sur les bords du chancre montre après coloration (Giemsa)
les bâtonnets caractéristiques du bacille de Ducrey. La culture est
délicate. La sérosité doit être ensemencée immédiatement sur un
milieu spécial. Si le milieu n’est pas disponible immédiatement,
demander au laboratoire comment conserver le prélèvement.
En cas de suspicion de maladie de Nicolas Favre (lymphogranuloma-
tose vénérienne) mettre le prélèvement dans un milieu de transport
pour Chlamydia.
Prostatites
L’examen cytobactériologique urinaire (ECBU) est souvent positif
dans les prostatites aiguës montrant un colibacille (80 % des cas)
un Proteus, une Klebsiella ou un staphylocoque. L’ECBU est indis-
pensable car il permet de revoir éventuellement le traitement pro-
babiliste initial.
Un examen cytobactériologique des sécrétions émises après mas-
sage prostatique, associé à un ECBU, est parfois proposé dans les
prostatites chroniques. Résultats décevants.