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DATSCAN®


ioflupane 123I

FORMES et PRÉSENTATIONS

Solution injectable (transparente, incolore) à 74 MBq/ml :  Flacon de 2,5 ml.


COMPOSITION

 p flacon
Ioflupane 123I (DCI) 
185 MBq*
Excipients : acide acétique, acétate de sodium, alcool éthylique, eau ppi.

La solution injectable contient 0,07-0,13 µg/ml* d'ioflupane et possède une activité spécifique de 2,5 à 4,5 x 1014 Bq/mmol*.

Teneur en éthanol : 39,5 g/l.


*  à la date et à l'heure de calibration.

INDICATIONS

Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.
Datscan est indiqué dans la détection d'une perte de terminaisons neuronales dopaminergiques fonctionnelles dans le striatum :
  • Chez les patients adultes présentant un syndrome parkinsonien cliniquement douteux, afin d'aider au diagnostic différentiel entre tremblement essentiel et syndromes parkinsoniens liés à la maladie idiopathique de Parkinson, à l'atrophie multisystématisée ou à la paralysie supranucléaire progressive.
    Datscan ne permet pas la différenciation entre maladie de Parkinson, atrophie multisystématisée et paralysie supranucléaire progressive.
  • Chez les patients adultes, pour aider au diagnostic différentiel entre une démence à corps de Lewy probable et la maladie d'Alzheimer.
    Datscan ne permet pas la différenciation entre démence à corps de Lewy et démence parkinsonienne.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Le matériel de réanimation approprié doit être disponible avant l'administration.
Datscan ne doit être utilisé que chez des patients adressés par des médecins ayant l'expérience du diagnostic et du suivi des patients ayant des mouvements anormaux et/ou atteints de démence. Les produits radiopharmaceutiques ne doivent être utilisés que par du personnel qualifié, possédant les autorisations gouvernementales requises pour l'utilisation et la manipulation des radioéléments dans des locaux spécialement équipés et habilités.
Posologie :

L'efficacité clinique a été démontrée pour des activités comprises entre 111 et 185 MBq. Ne pas utiliser une activité inférieure à 110 MBq et ne pas dépasser 185 MBq.

Avant administration, le patient doit suivre un traitement bloquant la fixation de l'iode par la glande thyroïde afin de réduire la fixation de l'iode radioactif. Cela peut, par exemple, être obtenu par l'administration orale d'environ 120 mg d'iodure de potassium, 1 à 4 heures avant et à nouveau 12 à 24 heures après l'injection de Datscan.

Populations particulières :
Insuffisance rénale et hépatique : il n'a pas été mené d'études spécifiques chez des patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique significative. Aucune donnée n'est disponible (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
Population pédiatrique :
La sécurité et l'efficacité de Datscan chez les enfants de moins de 18 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.

Mode d'administration :

Voie intraveineuse.

Datscan ne doit pas être dilué. Afin d'éviter une possible sensation douloureuse au point d'injection, l'administration intraveineuse sera effectuée lentement (durée d'injection d'au moins 15 à 20 secondes) dans une veine du bras.

L'acquisition des images en tomoscintigraphie d'émission monophotonique (TEMP) doit se faire entre trois et six heures après l'injection, à l'aide d'une gammacaméra munie de collimateurs haute résolution, calibrée en utilisant le pic d'absorption totale de 159 keV avec une fenêtre d'énergie de ± 10 %. Si possible, au moins 120 projections sur 360° doivent être effectuées. Le rayon de rotation doit être constant et aussi petit que possible (11-15 cm). Selon des études effectuées avec un fantôme striatal sur les systèmes couramment utilisés, l'image est optimisée lorsque la taille de la matrice et le zoom sont sélectionnés pour obtenir une taille de pixel de 3,5-4,5 mm. Un minimum de 500 000 coups devrait être recueilli pour l'obtention d'images optimales. Les images normales sont caractérisées par deux aires symétriques en forme de croissant d'égale intensité. Les images anormales sont soit asymétriques, soit d'aspect symétrique mais avec une captation inégale avec ou sans perte de la forme en croissant.


CONTRE-INDICATIONS

  • Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.
  • Grossesse (cf Grossesse et Allaitement).

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

  • En cas d'apparition de réactions d'hypersensibilité, l'administration du médicament doit être arrêtée immédiatement et une voie intraveineuse doit être mise en place, si nécessaire. Des médicaments et matériels de réanimation (sonde endotrachéale et ventilation artificielle, par exemple) doivent être disponibles.
  • Les produits radiopharmaceutiques ne doivent être réceptionnés, utilisés et administrés que par des personnes autorisées dans un service agréé. Leur réception, leur stockage, leur utilisation, leur transfert et leur élimination sont soumis aux réglementations et aux autorisations appropriées des autorités compétentes.
  • Pour chaque patient, l'exposition aux radiations ionisantes doit être justifiée par le bénéfice diagnostique attendu. La radioactivité administrée doit être telle que l'irradiation qui en découle soit aussi faible que possible en gardant à l'esprit la nécessité d'obtenir le diagnostic requis.
  • Des études spécifiques n'ont pas été menées chez des patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique. En l'absence de données, l'utilisation de Datscan est déconseillée chez les patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale modérée ou sévère.
  • Ce produit contient 39,5 g/l (5 % de volume) d'éthanol (alcool), c'est-à-dire jusqu'à 197 mg par dose, ce qui équivaut à 5 ml de bière ou 2 ml de vin. Dangereux en cas d'utilisation chez les sujets alcooliques. A prendre en compte chez les groupes à haut risque tels que les insuffisants hépatiques ou les épileptiques.

INTERACTIONS

Aucune étude d'interaction n'a été réalisée chez l'homme.
L'ioflupane se lie au transporteur de la dopamine. Par conséquent, tous les médicaments ayant une grande affinité pour le transporteur de la dopamine peuvent interférer avec Datscan. Ceci inclut les amphétamines, la benzatropine, l'amfébutamone, la cocaïne, le mazindol, le méthylphénidate, la phentermine et la sertraline.
Les médicaments suivants n'ont pas montré d'interférences avec l'imagerie au Datscan lors des essais cliniques : amantadine, trihexiphénidyl, budipine, lévodopa, métoprolol, primidone, propranolol et sélégiline. Les agonistes et les antagonistes de la dopamine agissant au niveau des récepteurs dopaminergiques postsynaptiques ne devraient pas interférer avec l'examen et peuvent donc être poursuivis si nécessaire. Dans les études chez l'animal, le pergolide fait partie des médicaments n'ayant pas montré d'interférence avec l'examen au Datscan.

GROSSESSE et ALLAITEMENT

Femmes en âge d'avoir des enfants :

Lorsqu'il est nécessaire d'administrer des produits radiopharmaceutiques chez la femme en âge de procréer, toute éventualité de grossesse doit être écartée. Toute femme n'ayant pas eu ses règles doit être considérée comme enceinte jusqu'à preuve du contraire. Dans l'incertitude, il est important de limiter l'exposition aux rayonnements au minimum compatible avec l'obtention d'images satisfaisantes. D'autres techniques n'utilisant pas les rayonnements ionisants doivent être envisagées.


Grossesse :

Les études de toxicité sur la reproduction chez l'animal n'ont pas été effectuées avec ce radiopharmaceutique. Les examens utilisant des radionucléides chez la femme enceinte entraînent également l'irradiation du foetus. La dose absorbée par l'utérus chez une femme enceinte a été estimée à environ 3,0 mGy après l'administration d'une activité de 185 MBq. Datscan est contre-indiqué pendant la grossesse (cf Contre-indications).


Allaitement :

On ne sait pas si l'ioflupane123I est sécrété dans le lait humain. Avant d'administrer un produit radiopharmaceutique à une femme qui allaite, il faut envisager de retarder raisonnablement l'examen jusqu'à la fin de l'allaitement ou s'assurer, dans le cas contraire, que le produit radiopharmaceutique le plus appropriée a été choisi, compte tenu du passage de la radioactivité dans le lait. Si l'administration est considérée comme indispensable, l'allaitement maternel doit être interrompu pendant 3 jours et remplacé par l'allaitement artificiel. Pendant cette période, le lait maternel doit être tiré régulièrement et éliminé.

Fécondité :

Il n'a pas été mené d'études sur la fécondité. Aucune donnée n'est disponible.



CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

Datscan n'a aucune influence connue sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

EFFETS INDÉSIRABLES

Synthèse du profil de sécurité d'emploi :
Aucune réaction indésirable grave n'a été rapportée après administration de Datscan.
Liste de synthèse des effets indésirables :
Les fréquences des effets indésirables sont définies comme suit : très fréquent (>= 1/10), fréquent (>= 1/100, < 1/10), peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100), rare (>= 1/10 000, < 1/1000), très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Affections du système immunitaire :
  • Fréquence indéterminée : hypersensibilité.
Troubles du métabolisme et de la nutrition :
  • Fréquent : augmentation de l'appétit.
Affections du système nerveux :
  • Fréquent : céphalées, paresthésies.
Affections de l'oreille et du labyrinthe :
  • Fréquent : vertiges.
Troubles généraux et anomalies au site d'injection :
  • Peu fréquent : douleur au point d'injection (douleur intense après administration dans une veine de petite taille).
L'exposition aux radiations ionisantes peut potentiellement induire des cancers ou le développement d'anomalies congénitales. La plupart des examens diagnostiques en médecine nucléaire étant pratiqués avec de faibles doses d'irradiation, inférieures à 20 mSy, la survenue de ces événements indésirables est peu probable. La dose efficace est de 4,35 mSy en cas d'utilisation de l'activité maximale recommandée de 185 MBq.

SURDOSAGE

En cas d'administration d'une activité excessive, la dose délivrée au patient peut être réduite par des mictions et défécations fréquentes. Des précautions doivent alors être prises pour éviter toute contamination liée à la radioactivité éliminée par le patient.

PHARMACODYNAMIE

Classe pharmacothérapeutique : produit radiopharmaceutique à usage diagnostique pour le système nerveux central (code ATC : V09AB03).

En raison de la faible quantité d'ioflupane injectée, aucun effet pharmacologique n'est attendu après administration intraveineuse de Datscan à la dose recommandée.

L'ioflupane est un analogue de la cocaïne. Des études chez l'animal ont montré que l'ioflupane présente une affinité élevée pour le transporteur présynaptique de la dopamine et donc l'ioflupane 123I radiomarqué peut être utilisé comme un marqueur de substitution pour examiner l'intégrité des neurones dopaminergiques nigrostriataux. L'ioflupane se lie également au transporteur de la sérotonine sur les neurones 5-HT mais avec une affinité plus faible (environ 10 fois moindre).

Il n'y a pas de données en ce qui concerne les autres types de tremblements que le tremblement essentiel.

Études cliniques chez des patients présentant une démence à corps de Lewy :
Dans un essai clinique pivot incluant l'évaluation de 288 sujets atteints de démence à corps de Lewy (DLB ; 144 sujets), de maladie d'Alzheimer (124 sujets), de démence vasculaire (9 sujets) ou autre (11 sujets), les résultats d'une évaluation visuelle indépendante en aveugle des images Datscan ont été comparés au diagnostic clinique posé par des médecins ayant l'expérience du diagnostic et de la prise en charge des démences. La catégorisation clinique dans chaque groupe de démence a été basée sur une évaluation clinique et neuropsychiatrique standardisée et approfondie. Les valeurs de la sensibilité de Datscan pour différencier une DLB probable d'une démence sans corps de Lewy ont été comprises entre 75,0 % et 80,2 %, avec une spécificité de 88,6 % à 91,4 %. La valeur prédictive positive a été comprise entre 78,9 % et 84,4 % et la valeur prédictive négative entre 86,1 % et 88,7 %. Les analyses ayant comparé des patients avec une DLB possible ou probable à des patients atteints de démence sans corps de Lewy ont montré des valeurs allant de 75,0 % à 80,2 % pour la sensibilité de Datscan et de 81,3 % à 83,9 % pour la spécificité, lorsque les patients présentant une DLB possible ont été inclus comme patients non DLB. La sensibilité a été comprise entre 60,6 % et 63,4 % et la spécificité entre 88,6 % et 91,4 % lorsque les patients présentant une DLB possible ont été inclus comme patients DLB.

PHARMACOCINÉTIQUE

Après administration intraveineuse, l'ioflupane 123I est éliminé rapidement du sang : seulement 5 % de l'activité administrée restent dans le sang total 5 minutes après l'injection. La fixation cérébrale est rapide, elle atteint environ 7 % de l'activité injectée 10 minutes après l'injection et diminue à 3 % 5 heures après. Environ 30 % de l'activité cérébrale totale sont attribués à la fixation de l'ioflupane au niveau du striatum. 48 heures après l'injection, environ 60 % de la radioactivité injectée sont éliminés par voie urinaire et approximativement 14 % par excrétion fécale.


SÉCURITE PRÉCLINIQUE

Les études de toxicité aiguë n'ont mis en évidence aucune mortalité ou signe de toxicité systémique chez le rat ou le lapin à des doses d'ioflupane de 0,06 mg/kg, équivalent à 6500 fois la dose maximale administrée à un homme de 70 kg en une seule injection, calculée par rapport à sa masse corporelle.

Les études de toxicité répétée sur 14 jours n'ont montré aucune toxicité chez le rat ou le lapin soumis à des doses quotidiennes de 0,6 mg d'ioflupane/kg, équivalent à plus de 65 000 fois la dose maximale administrée à un homme de 70 kg en une seule injection, calculée par rapport à sa masse corporelle.

Des troubles du comportement dus à l'activité pharmacologique ont été observés lors de ces études. Aucune étude de toxicité sur la reproduction n'a été effectuée. Aucun potentiel mutagène de l'ioflupane n'a été mis en évidence lors des études de mutagénicité in vitro ou in vivo. Aucune étude sur le potentiel carcinogène de l'ioflupane n'a été réalisée.


DOSIMÉTRIE

L'iode123 a une période de 13,2 heures. Il se désintègre en émettant des photons gamma d'énergie principale 159 keV et des rayons X (27 keV).

Les valeurs estimées des doses absorbées chez un patient adulte (70 kg) après injection intraveineuse de ioflupane 123I sont présentées dans le tableau ci-dessous. Les valeurs ont été calculées sur la base d'une vidange vésicale à 4,8 heures d'intervalle et de l'utilisation d'une réduction de la fixation thyroïdienne de l'iode appropriée (l'iode123 est émetteur d'électrons Auger). Des mictions fréquentes sont recommandées afin de réduire l'exposition aux rayonnements.


Organe cibleDose absorbée (µGy/MBq)
Surrénales13,1
Cerveau 18,1
Seins 8,0
Vésicule biliaire25,7
Paroi du gros intestin inférieur42,4
Intestin grêle20,6
Estomac11,4
Paroi du gros intestin supérieur38,1
Myocarde13,1
Reins 11,1
Foie28,3
Poumons42,5
Muscles 9,6
Ovaires 17,0
Pancréas 13,2
Moelle osseuse 9,8
Surfaces osseuses 17,4
Peau6,3
Rate 10,6
Testicules 8,8
Thymus 10,3
Thyroïde 9,2
Paroi vésicale53,5
Utérus16,3
Organisme entier11,5
Dose efficace 23,5 µSv/MBq

Chez un patient de 70 kg, la dose efficace (E) résultant de l'injection de 185 MBq est de 4,35 mSv. Les données ci-dessus sont données pour un profil pharmacocinétique normal. En cas d'insuffisance rénale ou hépatique, la dose efficace et la dose de rayonnement délivrées aux organes pourraient être augmentées.


MODALITÉS DE CONSERVATION

Durée de conservation :
7 heures à partir de la date et de l'heure de calibration mentionnées sur l'étiquette (35 heures après la fin de la fabrication).

A conserver à une température ne dépassant pas + 25 °C. Ne pas congeler.


MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

Les précautions habituelles de sécurité doivent être observées pour la manipulation de produits radioactifs. Après usage, tout le matériel ayant servi à la préparation et l'administration de radiopharmaceutiques, y compris tout produit inutilisé et son conditionnement, doit être décontaminé ou traité comme déchet radioactif et éliminé conformément aux conditions spécifiées par l'autorité locale compétente. Le matériel contaminé doit également être éliminé comme déchet radioactif conformément à la réglementation.


PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
Réservé à l'usage hospitalier.
Prescription réservée aux spécialistes autorisés radiopharmaceutiques.
AMMEU/1/00/135/001 ; CIP 3400956236220 (RCP rév 28.07.2010).
Collect.

Titulaire de l'AMM : GE Healthcare Limited, Little Chalfont, Buckinghamshire HP7 9NA, Royaume-Uni.


GE HEALTHCARE SA
11, av Morane-Saulnier
78140 Velizy-Villacoublay
Tél : 01 34 49 54 54

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