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NAVELBINE® capsule molle


vinorelbine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Capsule molle à 20 mg (marquée « N20 », marron clair) ou à 30 mg (marquée « N30 », rose) :  Boîte unitaire, sous plaquette thermoformée.


COMPOSITION

 p capsule
Vinorelbine (DCI) 
20 mg
ou30 mg
(sous forme de ditartrate : 27,70 mg/caps à 20 mg ; 41,55 mg/caps à 30 mg)
Excipients (communs) : éthanol anhydre, eau purifiée, glycérol, macrogol 400. Enveloppe : gélatine, glycérol à 85 %, sorbitol/sorbitans (Anidrisorb 85/70), oxyde de fer jaune E 172 (caps 20 mg) ou oxyde de fer rouge E 172 (caps 30 mg), dioxyde de titane E 171, triglycérides à chaîne moyenne, Phosal 53 MCT (phosphatidylcholine, glycérides, éthanol). Encre d'impression comestible : E 120, hypromellose, propylèneglycol.

INDICATIONS

Navelbine orale est indiquée en monochimiothérapie et en polychimiothérapie dans le traitement du :
  • Cancer du poumon non à petites cellules.
  • Cancer du sein métastatique.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Voie orale uniquement.
Navelbine capsule molle doit être avalée avec de l'eau sans mâcher ni sucer la capsule. Il est recommandé de prendre la capsule à la fin d'un repas.
En monothérapie :
Le schéma d'administration recommandé est le suivant :
Trois premières administrations :
Dose de 60 mg/m2 de surface corporelle, administrée une fois par semaine en une prise unique.
Administrations suivantes :
  • Au-delà de la troisième administration, il est recommandé d'augmenter la dose de Navelbine capsule molle à 80 mg/m2 une fois par semaine en une prise unique, à l'exception des patients dont le nombre de neutrophiles a chuté une fois au-dessous de 500/mm3 ou plus d'une fois entre 500 et 1000/mm3 au cours des trois premières administrations réalisées à la dose de 60 mg/m2.
    Nb de neutrophiles lors des 3 premières administrations à 60 mg/m2/semaineDose recommandée à partir de la 4e administration (mg/m2/semaine)
    > 100080
    >= 500 et < 1000 (1 épisode)80
    >= 500 et < 1000 (2 épisodes)60
    < 50060
  • Pour toute administration prévue à la dose de 80 mg/m2, si le nombre de neutrophiles est inférieur à 500/mm3 ou s'il est plus d'une fois compris entre 500 et 1000/mm3, il convient de retarder l'administration jusqu'à la normalisation de ce paramètre et de réduire la dose de 80 à 60 mg/m2 par semaine.
    Nb de neutrophiles au-delà de la 4e administration à 80 mg/m2/semaineDose recommandée lors de l'administration suivante (mg/m2/semaine)
    > 100080
    >= 500 et < 1000 (1 épisode)80
    >= 500 et < 1000 (2 épisodes)60
    < 50060
  • Il est possible d'augmenter à nouveau la dose de 60 à 80 mg/m2 par semaine si le nombre de neutrophiles n'est pas inférieur à 500/mm3 ou plus d'une fois compris entre 500 et 1000/mm3 au cours des trois dernières administrations réalisées à 60 mg/m2, en accord avec le mode d'administration décrit plus haut.
Si le nombre de neutrophiles est inférieur à 1500/mm3 et/ou si le nombre de plaquettes est compris entre 75 000 et 100 000/mm3, il faut retarder le traitement jusqu'à normalisation de ces paramètres et surveiller le malade : cf Mises en garde/Précautions d'emploi.
En polychimiothérapie :
Les résultats des essais cliniques démontrent qu'une dose per os de 80 mg/m2 correspond à une dose IV de 30 mg/m2 et qu'une dose per os de 60 mg/m2 correspond à une dose IV de 25 mg/m2.
Pour les protocoles d'association, la dose et le schéma thérapeutique seront adaptés sur cette base.
Des capsules de différents dosages (20, 30, 40, 80 mg) sont disponibles afin de pouvoir choisir l'association adéquate pour obtenir la posologie souhaitée. Le tableau suivant donne la dose requise en fonction des intervalles de surface corporelle (SC).
SC (m2)dose (mg) pour 60 mg/m2dose (mg) pour 80 mg/m2
0,95 à 1,06080
1,05 à 1,147090
1,15 à 1,2470100
1,25 à 1,3480100
1,35 à 1,4480110
1,45 à 1,5490120
1,55 à 1,64100130
1,65 à 1,74100140
1,75 à 1,84110140
1,85 à 1,94110150
>= 1,95120160
Même pour les patients dont la SC >= 2 m2, la dose totale ne doit jamais dépasser 120 mg par semaine (posologie à 60 mg/m2) ou 160 mg par semaine (posologie à 80 mg/m2).
En cas de vomissements dans les quelques heures qui suivent la prise du médicament, ne jamais répéter l'administration de cette dose.
L'expérience clinique n'a révélé aucune différence pertinente des réponses au traitement entre les patients âgés et les patients plus jeunes, mais une sensibilité plus grande de certaines personnes plus âgées ne peut être exclue.
La tolérance et l'efficacité n'ont pas été étudiées chez l'enfant.
Pour l'ajustement de la dose chez les sous-groupes de patients à risque : cf Mises en garde/Précautions d'emploi.
Pour les instructions concernant l'utilisation et la manipulation de Navelbine orale : cf Modalités de manipulation/Élimination.

CONTRE-INDICATIONS

Absolues :
  • Hypersensibilité connue à la vinorelbine ou à d'autres vinca-alcaloïdes.
  • Pathologie digestive affectant l'absorption de manière importante.
  • Antécédent de résection chirurgicale étendue de l'estomac ou de l'intestin grêle.
  • Insuffisance hépatique sévère indépendante du processus tumoral.
  • Femme en âge de procréer n'utilisant pas de contraception efficace (cf Mises en garde/Précautions d'emploi et Grossesse/Allaitement),
  • Grossesse.
  • Allaitement.
  • Taux de neutrophiles inférieur à 1500/mm3 ou infection sévère actuelle ou récente (dans les 2 semaines).
  • Vaccin contre la fièvre jaune (cf Interactions).
Relatives :
  • Vaccins vivants atténués, phénytoïne et itraconazole.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :
  • Navelbine capsule molle doit être prescrite seulement par un médecin qualifié et expérimenté dans l'utilisation de la chimiothérapie.
  • Si le patient mâche ou suce la capsule par erreur, lui faire bien se rincer la bouche avec de l'eau ou, de préférence, du sérum physiologique.
    Si la capsule se trouve fendue ou endommagée, son contenu liquide, qui a des propriétés irritantes, pourrait avoir des effets néfastes en cas de contact avec la peau, les muqueuses ou les yeux. Les capsules endommagées ne doivent pas être avalées et elles doivent être rapportées au pharmacien ou au médecin afin d'être détruites de manière appropriée. En cas de contact, faire immédiatement un lavage soigneux avec de l'eau ou, de préférence, du sérum physiologique.
    En cas de vomissements dans les quelques heures qui suivent la prise du médicament, ne jamais répéter l'administration de cette dose. Un traitement prophylactique tel que le métoclopramide ou les sétrons par voie orale peut réduire la fréquence de survenue des vomissements.
  • La dose administrée doit être déterminée en fonction du bilan hématologique : si le nombre de neutrophiles est inférieur à 1500/mm3 et/ou si le nombre de plaquettes est inférieur à 75 000/mm3, il faut retarder le traitement jusqu'à normalisation de ces paramètres et surveiller le malade : cf Posologie/Mode d'administration.
  • En ce qui concerne l'augmentation de la dose de 60 à 80 mg/m2 par semaine après la troisième administration : cf Posologie/Mode d'administration.
  • En ce qui concerne les administrations à la dose de 80 mg/m2, si le nombre de neutrophiles est inférieur à 500/mm3 ou s'il est plus d'une fois compris entre 500 et 1000/mm3, il faut non seulement retarder l'administration mais également réduire la dose à 60 mg/m2 par semaine. Il est possible d'augmenter à nouveau la dose de 60 à 80 mg/m2 par semaine : cf Posologie/Mode d'administration.
  • Au cours des essais cliniques dans lesquels les traitements ont été débutés à la dose de 80 mg/m2, quelques patients ont développé des complications à type de neutropénie excessive.
    Il est donc recommandé de débuter le traitement à la dose de 60 mg/m2, puis d'augmenter celle-ci à 80 mg/m2 si la dose initiale est bien tolérée : cf Posologie/Mode d'administration.
  • En cas de signes ou symptômes évocateurs d'une infection, il faut procéder sans tarder à des examens.
  • En raison de la présence de sorbitol, ce médicament est contre-indiqué en cas d'intolérance au fructose.
Précautions d'emploi :
  • La conduite du traitement doit être effectuée sous contrôle hématologique rigoureux, avant chaque administration (détermination du taux d'hémoglobine, du nombre de leucocytes, de neutrophiles et de plaquettes).
  • Des précautions particulières sont recommandées chez les patients présentant une pathologie cardiaque ischémique (cf Effets indésirables).
  • Chez les patients atteints d'insuffisance hépatique ou rénale, aucune étude prospective n'est disponible permettant d'établir des recommandations pour la réduction de la dose de Navelbine capsule molle.
  • Étant donné que la vinorelbine n'est éliminée qu'en faible partie par voie rénale, une réduction de la dose de Navelbine capsule molle ne se justifie pas sur le plan pharmacocinétique chez les patients atteints d'insuffisance rénale.
  • Femme en âge de procréer ou enceinte : il importe de vérifier, par un test de grossesse, l'absence de grossesse avant l'administration de vinorelbine (cf.Grossesse/Allaitement).
  • Navelbine capsule molle ne doit pas être administrée en même temps qu'une radiothérapie dont les champs incluent le foie.

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses :
L'association de Navelbine capsule molle avec d'autres médicaments connus pour leur toxicité médullaire est susceptible d'aggraver les effets indésirables myélosuppresseurs. Communes à tous les cytotoxiques :

En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.


Contre-indiquées :
  • Vaccin contre la fièvre jaune : risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.

Déconseillées :
  • Phénytoïne, fosphénytoïne : risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne.
  • Vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune) : risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente. Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).

A prendre en compte :
  • Ciclosporine (décrit pour doxorubicine, étoposide) : immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.
  • Tacrolimus (par extrapolation à partir de la ciclosporine) : immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.

Spécifiques aux vinca-alcaloïdes :
Déconseillées :
  • Itraconazole : majoration de la neurotoxicité de l'antimitotique par diminution de son métabolisme hépatique.

A prendre en compte :
  • Mitomycine C : risque de majoration de la toxicité pulmonaire de la mitomycine et des vinca-alcaloïdes.
Interactions nutritionnelles :

L'ingestion simultanée d'aliments ne modifie pas l'exposition à la vinorelbine.


GROSSESSE et ALLAITEMENT

Ce médicament est contre-indiqué (cf Contre-indications).
Les femmes en âge de procréer sous Navelbine doivent éviter toute grossesse et informer immédiatement le médecin si elles venaient à être enceintes.
Dans les études animales de reproduction, Navelbine s'est révélée embryofoetolétale et tératogène. De fait, Navelbine capsule molle ne doit pas être administrée lors d'une grossesse. Si la grossesse débute en cours de traitement, une consultation avec un généticien doit être proposée.
Il n'y pas de données concernant le passage de Navelbine dans le lait maternel. L'allaitement doit être arrêté avant de commencer le traitement avec Navelbine.

EFFETS INDÉSIRABLES

L'incidence globale des effets indésirables a été déterminée à partir d'études cliniques au cours desquelles 210 patients (76 patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules et 134 patientes atteintes de cancer du sein) ont reçu le protocole recommandé de Navelbine capsule molle en monothérapie (trois premières administrations à la dose de 60 mg/m2/semaine, suivies d'administrations à la dose de 80 mg/m2/semaine).
Système hématopoïétique :
  • La toxicité limitante est la neutropénie. Une neutropénie de grade 1-2 a été observée chez 24 % des patients et de grade 3 (nombre de neutrophiles compris entre 1000 et 500/mm3) chez 19 % des patients. Une neutropénie de grade 4 (< 500/mm3) a été rapportée chez 23,8 % des patients et a été associée à une fièvre supérieure à 38 °C chez 2,9 % des patients. Des complications infectieuses ont été observées chez 15,2 % des patients, mais elles n'ont été sévères (grade 3-4) que chez 5,2 % d'entre eux.
  • L'anémie a été fréquente, mais généralement d'intensité légère à modérée (69,5 % des patients ont présenté une anémie de grade 1 ou 2, 4,3 % de grade 3 et 0,5 % de grade 4).
  • Des thrombocytopénies ont été observées, mais elles ont rarement été d'intensité sévère (12,9 % des patients ont présenté une thrombocytopénie de grade 1-2).
Système gastro-intestinal :
  • Des événements indésirables de nature digestive ont été rapportés. Il s'agit des événements suivants : nausées (grade 1-2 : 70,5 % ; grade 3 : 8,6 % ; grade 4 : 0,5 %), vomissements (grade 1-2 : 52,9 % ; grade 3 : 4,3 % ; grade 4 : 3,3 %), diarrhées (grade 1-2 : 41,9 % ; grade 3 : 2,9 % ; grade 4 : 2,4 %) et anorexies (grade 1-2 : 26,7 % ; grade 3 : 4,8 % ; grade 4 : 1,0 %). Les symptômes d'intensité sévère ont été rares.
  • Un traitement prophylactique tel que les sétrons par voie orale ou le métoclopramide peut réduire la fréquence de survenue des vomissements.
  • Une stomatite d'intensité généralement légère à modérée (grade 1-2) est survenue chez 8,7 % des patients.
  • Une oesophagite a été observée chez 4,8 % des patients (grade 3 : 0,5 %).
Système nerveux central et périphérique :
  • Les troubles neurologiques ont généralement été limités à l'abolition des réflexes ostéotendineux (12,4 % des patients, grade 1-2) et ils ont rarement été d'intensité sévère. Un patient a présenté une ataxie de grade 3 partiellement réversible.
  • Des troubles neuromoteurs ont été observés chez 10,0 % des patients (grade 3 : 1,0 %).
  • Une constipation d'origine neurologique a été observée chez 11,3 % des patients (grade 1-2 : 10 %) et n'a que rarement évolué jusqu'à l'iléus paralytique (1,4 %).
  • Un épisode d'iléus paralytique à issue fatale a été rapporté. La prescription de laxatifs peut être appropriée chez les patients qui ont des antécédents de constipation et/ou qui reçoivent un traitement concomitant par morphine ou morphinomimétiques.
Peau :
Une alopécie peut apparaître progressivement lors d'un traitement prolongé.
Généralement d'intensité légère, elle peut survenir chez 27,1 % des patients (grade 1-2).
Autres effets indésirables :
Fatigue (grade 1-2 : 19,5 % ; grade 3 : 6,7 %), fièvre (grade 1-2 : 12,4 %), arthralgies, en particulier douleurs de la mâchoire et myalgies (grade 1-2 : 9,0 %), douleur et en particulier au site de la tumeur (grade 1-2 : 5,2 %) ont été signalées chez les patients recevant Navelbine capsule molle.
Par ailleurs, la survenue des effets suivants (observés avec l'administration intraveineuse) ne peut être exclue en cas d'utilisation de la vinorelbine orale comme des autres vinca-alcaloïdes.
Appareil cardiovasculaire :
De rares cas de cardiopathie ischémique (angor, infarctus du myocarde et/ou modifications transitoires de l'électrocardiogramme) ont été rapportés (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
Foie :
Des élévations transitoires des enzymes hépatiques, sans symptomatologie clinique, ont été rapportées.
Appareil respiratoire :
Comme avec les autres vinca-alcaloïdes, l'administration intraveineuse de Navelbine a été associée à une dyspnée, un bronchospasme et de rares cas de pneumopathie interstitielle, en particulier chez les patients traités par Navelbine solution injectable en association à la mitomycine.
Peau :
Rarement, les vinca-alcaloïdes pourraient induire des réactions cutanées généralisées.

SURDOSAGE

Expérience humaine :
Aucun cas de surdosage en Navelbine capsule molle n'a été rapporté ; toutefois, le surdosage en Navelbine capsule molle pourrait se traduire par une aplasie médullaire parfois associée à des complications infectieuses avec de la fièvre ou à un iléus paralytique.
Conduite à tenir en cas de surdosage chez l'homme :
Les mesures générales de soutien associées à une transfusion sanguine et l'administration de facteurs de croissance ou d'antibiotiques à large spectre doivent être instaurées à la libre appréciation du médecin. Il n'existe aucun antidote connu en cas de surdosage en Navelbine capsule molle.

PHARMACODYNAMIE

Antinéoplasique cytotoxique de la famille des vinca-alcaloïdes (L : antinéoplasiques et immunomodulateurs ; L01CA04 : vinca-alcaloïdes et analogues).

Navelbine est un cytotoxique antinéoplasique de la famille des vinca-alcaloïdes mais, au contraire de tous les autres vinca-alcaloïdes, la fraction catharantine de la vinorelbine a subi une modification structurelle. Au niveau moléculaire, elle agit sur l'équilibre dynamique de la tubuline au coeur de l'appareil des microtubules de la cellule. Elle inhibe la polymérisation de la tubuline et se lie préférentiellement aux microtubules mitotiques, n'affectant les microtubules axonaux qu'à forte concentration. Le pouvoir spiralisant de la tubuline est inférieur à celui de la vincristine.

Navelbine bloque la mitose en phase G2-M et provoque la mort cellulaire en interphase ou à la mitose suivante.


PHARMACOCINÉTIQUE

Après administration orale, Navelbine est rapidement absorbée et le Tmax est atteint en 1,5 à 3 heures, avec une concentration plasmatique maximale (Cmax) d'environ 130 ng/ml après administration à la dose de 80 mg/m2.

La biodisponibilité absolue est d'environ 40 % et l'ingestion simultanée d'aliments ne modifie pas l'exposition à la vinorelbine.

La vinorelbine orale administrée aux doses de 60 et de 80 mg/m2 se traduit par une exposition sanguine comparable à celle procurée respectivement par des doses de 25 et de 30 mg/m2 de la forme intraveineuse.

La variabilité interindividuelle de l'exposition est équivalente après administration par voie IV et par voie orale.

L'exposition sanguine augmente de manière proportionnelle à la dose.

Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible (13,5 %) ; en revanche, la vinorelbine est fortement liée aux cellules sanguines, en particulier aux plaquettes (78 %).

La vinorelbine est largement distribuée dans l'organisme et le volume de distribution à l'état d'équilibre est important, puisqu'il est compris entre 11 et 21 l/kg après administration IV, ce qui témoigne d'une captation tissulaire importante.

La pénétration de la vinorelbine dans les tissus pulmonaires semble importante, comme en témoigne le rapport moyen des concentrations tissu/plasma, détecté par biopsie chirurgicale pulmonaire, qui est supérieur à 300.

La demi-vie d'élimination de la vinorelbine est comprise entre 35 et 40 heures.

Navelbine orale est principalement excrétée par voie biliaire et faiblement éliminée dans les urines.

La vinorelbine inchangée est le principal composé retrouvé aussi bien dans les urines que les fèces. La 4-O-désacétyl-vinorelbine est un métabolite actif détecté dans le sang et éliminé dans la bile.

Le métabolisme de la vinorelbine ne fait intervenir ni glucuroconjugaison ni sulfoconjugaison.

Il sollicite essentiellement l'isoforme CYP 3A4 des cytochromes P450. Une forte corrélation a été établie entre l'exposition sanguine à la vinorelbine et la baisse des leucocytes et des neutrophiles.


SÉCURITE PRÉCLINIQUE

  • Potentiel mutagène et carcinogène :
    L'interaction de Navelbine avec le fuseau achromatique au cours de la mitose peut entraîner une distribution incorrecte des chromosomes. Dans les études animales, Navelbine administrée par voie intraveineuse a provoqué une aneuploïdie et une polyploïdie. Il est possible que Navelbine puisse également provoquer des effets mutagènes (induction d'une aneuploïdie) chez l'homme.
    Les études de carcinogénicité dans lesquelles Navelbine a été administrée par voie intraveineuse une fois toutes les deux semaines afin d'éviter les effets toxiques du produit se sont révélées négatives.
  • Études de la reproduction : dans les études animales de reproduction, Navelbine s'est révélée embryofoetolétale et tératogène.
    La dose sans effet toxique chez le rat a été de 0,26 mg/kg tous les 3 jours.
    Après administration péri ou postnatale chez le rat à une dose de 1 mg/kg tous les 3 jours par voie IV, un retard de gain pondéral a été observé dans la descendance jusqu'à la 7e semaine de vie.
  • Tolérance pharmacologique : aucun effet hémodynamique n'a été observé chez des chiens traités à la dose maximale tolérée ; seuls des troubles mineurs de la repolarisation, non significatifs, sont apparus comme avec les autres vinca-alcaloïdes testés. Aucun effet sur le système cardiovasculaire n'a été observé chez des primates traités par des doses répétées de vinorelbine pendant 39 semaines.
  • Surdosage chez l'animal : les symptômes du surdosage chez les animaux testés ont consisté en des pertes de poils, un comportement anormal (prostration, somnolence), des lésions pulmonaires, une perte de poids et divers degrés d'aplasie médullaire.

CONDITIONS DE CONSERVATION

A conserver entre + 2 °C et + 8 °C (au réfrigérateur).

Conserver le conditionnement primaire soigneusement fermé.


MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

Navelbine capsule molle doit être avalée avec de l'eau, sans mâcher ni sucer la capsule. Il est recommandé de prendre la capsule à la fin d'un repas.

Navelbine capsule molle doit être administrée exclusivement par voie orale.

Pour des raisons de sécurité, toute capsule inutilisée ou endommagée doit être rapportée au prescripteur ou au pharmacien afin d'être détruite conformément à la procédure habituelle en vigueur pour les substances cytotoxiques.

Pour ouvrir le conditionnement sécurisé de Navelbine capsule molle :
  • découper la plaquette avec des ciseaux en suivant le trait noir ;
  • peler doucement le film blanc qui recouvre la plaquette ;
  • appuyer sur le plastique transparent pour expulser la capsule au travers du feuillet d'aluminium.

Pour les précautions d'emploi, cf Mises en garde/Précautions d'emploi.


PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Un livret d'information et de suivi destiné au patient est fourni par le titulaire de l'Autorisation de mise sur le marché.
AMM3400936594845 (2001 rév 30.05.2008) 20 mg.
3400936594906 (2001 rév 30.05.2008) 30 mg.
  
Prix :70.37 euros (1 capsule à 20 mg).
102.94 euros (1 capsule à 30 mg).
Remb Séc soc à 100 %. Collect.


PIERRE FABRE MÉDICAMENT
Laboratoires PIERRE FABRE ONCOLOGIE
45, place Abel-Gance. 92100 Boulogne
Info médic :
La Chartreuse. 81106 Castres cdx
Tél : 08 00 32 12 73
Pharmacovigilance :
Tél : 01 49 10 96 18 (ligne directe)

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