OVITRELLE®
choriogonadotropine alfa
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p seringue | |
Choriogonadotropine alfa* (DCI) | 250 µg** |
** équivalant à environ 6500 UI.
Le pH de la solution est de 7,0 (± 0,3) et son osmolarité est de 250 à 400 mOsm/l.
INDICATIONS |
- Traitement des femmes entreprenant une superovulation en vue d'une assistance médicale à la procréation telle que la fécondation in vitro (FIV) : Ovitrelle est administré pour déclencher la maturation folliculaire finale et la lutéinisation après stimulation de la croissance folliculaire.
- Traitement des femmes anovulatoires ou oligo-ovulatoires : Ovitrelle est administré pour déclencher l'ovulation et la lutéinisation chez les patientes anovulatoires ou oligo-ovulatoires après stimulation de la croissance folliculaire.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
Le traitement par Ovitrelle doit être effectué sous la surveillance d'un médecin ayant l'expérience du traitement des problèmes de fertilité.
Le schéma thérapeutique suivant doit être utilisé :
- Femmes entreprenant une superovulation en vue d'une assistance médicale à la procréation telle que la fécondation in vitro (FIV) : 1 seringue préremplie d'Ovitrelle (250 µg) est administrée 24 à 48 heures après la dernière administration de FSH ou d'hMG, c'est-à-dire lorsqu'une croissance folliculaire adéquate est obtenue.
- Femmes anovulatoires ou oligo-ovulatoires : 1 seringue préremplie d'Ovitrelle (250 µg) est administrée 24 à 48 heures après obtention d'une croissance folliculaire adéquate. On recommandera alors à la patiente d'avoir un rapport sexuel le jour même et le jour suivant l'injection d'Ovitrelle.
CONTRE-INDICATIONS |
- Tumeurs de l'hypothalamus ou de l'hypophyse.
- Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.
- Hypertrophie ovarienne ou kystes sans relation avec un syndrome des ovaires polykystiques.
- Saignements gynécologiques d'étiologie indéterminée.
- Carcinome de l'ovaire, de l'utérus ou du sein.
- Grossesse extra-utérine au cours des 3 derniers mois.
- Accidents thromboemboliques évolutifs.
- Insuffisance ovarienne primaire.
- Malformations des organes génitaux incompatibles avec une grossesse.
- Fibrome utérin incompatible avec une grossesse.
- Femmes ménopausées.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
Avant de commencer le traitement, les couples infertiles devront subir des examens et les éventuelles contre-indications à une grossesse devront être recherchées. Les examens porteront tout particulièrement sur l'hypothyroïdie et l'insuffisance corticosurrénalienne, l'hyperprolactinémie et les tumeurs hypophysaires ou hypothalamiques pour lesquelles des traitements spécifiques seront prescrits.
Des précautions particulières doivent être prises avant d'administrer Ovitrelle à des patientes dont l'état clinique général est altéré, et chez lesquelles une grossesse pourrait entraîner une aggravation de celui-ci.
Les patientes suivant un traitement de stimulation ovarienne ont plus de risque de développer un syndrome d'hyperstimulation ovarienne (SHO) dû à un développement folliculaire multiple.
Le syndrome d'hyperstimulation ovarienne peut devenir un effet indésirable grave caractérisé par de volumineux kystes ovariens proches de la rupture et la survenue d'une ascite dans un tableau clinique de dysfonctionnement circulatoire. Un syndrome d'hyperstimulation ovarienne lié à une réponse ovarienne excessive peut être évité en supprimant l'administration d'hCG. On conseillera alors aux patientes de ne pas avoir de rapport sexuel ou d'utiliser des moyens contraceptifs mécaniques pendant au moins 4 jours.
Le suivi attentif des taux d'oestradiol et de la réponse ovarienne, basé sur l'examen échographique, est recommandé avant et pendant le cycle de stimulation, pour toutes les patientes.
Le risque de grossesses multiples après assistance médicale à la procréation est corrélé au nombre d'embryons transférés. Chez les patientes suivant un traitement d'induction de l'ovulation, l'incidence des grossesses et des naissances multiples (souvent gémellaires) est accrue comparée à une conception naturelle.
Afin de limiter les risques de SHO et de grossesses multiples, il est recommandé de pratiquer des examens échographiques et de mesurer les taux sériques d'oestradiol. Chez les patientes anovulatoires, le risque de SHO est accru pour un taux sérique d'oestradiol > 1500 pg/ml (5400 pmol/l) et plus de 3 follicules de diamètre supérieur ou égal à 14 mm. Avec les techniques d'assistance médicale à la procréation, le risque d'hyperstimulation ovarienne est accru pour un taux sérique d'oestradiol > 3000 pg/ml (11 000 pmol/l) et 20 follicules ou plus de diamètre supérieur ou égal à 12 mm. Lorsque le taux d'oestradiol est supérieur à 5500 pg/ml (20 000 pmol/l) avec un total de 40 follicules ou plus, il est recommandé de ne pas administrer l'hCG.
Les syndromes d'hyperstimulation ovarienne sévères peuvent, dans de rares cas, se compliquer d'hémopéritoine, de détresse respiratoire aiguë, de torsion des ovaires ou d'accident thromboembolique.
L'incidence de l'hyperstimulation ovarienne et des grossesses multiples sera minimisée si l'on se conforme à la posologie recommandée d'Ovitrelle, au schéma thérapeutique et si le traitement est étroitement surveillé.
Les taux de fausse couche spontanée sont plus élevés chez les patientes anovulatoires et les femmes entreprenant des techniques d'assistance médicale à la procréation que ceux observés dans la population générale, toutefois comparables à ceux observés chez des femmes présentant d'autres causes d'infertilité.
Au cours d'un traitement par Ovitrelle, une légère stimulation thyroïdienne, dont la pertinence clinique est inconnue, est possible.
L'auto-injection d'Ovitrelle ne devra être réalisée que par des patientes correctement entraînées et conseillées par une personne compétente.
INTERACTIONS |
Dans les 10 jours suivant l'administration, Ovitrelle peut interférer avec le dosage immunologique d'hCG sérique/urinaire, conduisant à des résultats faux-positifs de test de grossesse.
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Il n'existe pas de données sur l'utilisation de ce médicament chez la femme enceinte. Aucune étude des fonctions de reproduction avec la choriogonadotropine alfa n'a été menée chez l'animal (cf Sécurité préclinique). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Il n'y a aucune donnée sur le passage de la choriogonadotropine alfa dans le lait.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Dans de rares cas, des accidents thromboemboliques ont été associés au traitement par ménotropine/hCG. Bien que cet événement indésirable n'ait pas été observé, il y a une possibilité pour qu'il puisse survenir également avec Ovitrelle.
Des grossesses ectopiques, torsions ovariennes et autres complications ont été observées chez les patientes après administration d'hCG. Ces effets sont considérés comme étant liés aux techniques d'assistance médicale à la procréation (AMP).
Après analyse, les effets indésirables suivants (présentés suivant un ordre décroissant de gravité au sein de chaque groupe de fréquence) peuvent être imputés à l'administration d'Ovitrelle :
- Fréquent (> 1/100, < 1/10) :
-
- Affections gastro-intestinales : vomissements/nausées, douleur abdominale.
- Affections des organes de reproduction et du sein : syndrome d'hyperstimulation ovarienne d'intensité légère ou modérée.
- Troubles généraux et anomalies au site d'administration : maux de tête, fatigue, réaction locale/douleur au site d'injection.
- Affections gastro-intestinales : vomissements/nausées, douleur abdominale.
- Peu fréquent (> 1/1000, < 1/100) :
-
- Affections psychiatriques : dépression, irritabilité, nervosité.
- Affections gastro-intestinales : diarrhée.
- Affections des organes de reproduction et du sein : syndrome d'hyperstimulation ovarienne sévère, douleur mammaire.
- Affections psychiatriques : dépression, irritabilité, nervosité.
- Très rare (< 1/10 000) :
-
- Affections du système immunitaire : réactions allergiques.
- Affections de la peau et du tissu sous-cutané : réactions cutanées réversibles d'intensité légère telles qu'éruptions cutanées.
- Affections du système immunitaire : réactions allergiques.
SURDOSAGE |
Néanmoins, la survenue d'un syndrome d'hyperstimulation ovarienne (SHO) est possible en cas de surdosage d'Ovitrelle (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : gonadotrophines (code ATC : G03GA08).
Ovitrelle est un médicament composé de choriogonadotropine alfa produite par des techniques d'ADN recombinant. Sa séquence d'acides aminés est identique à celle de l'hCG urinaire. La choriogonadotropine se lie aux cellules de la thèque (et de la granulosa) de l'ovaire, par l'intermédiaire d'un récepteur commun avec l'hormone lutéinisante, le récepteur LH/hCG.
L'activité pharmacodynamique principale chez la femme est la reprise de la méiose de l'ovocyte, la rupture folliculaire (ovulation), la formation du corps jaune et la production de progestérone et d'oestradiol par le corps jaune.
Chez la femme, la choriogonadotropine agit comme substitut de libération de LH et déclenche l'ovulation.
Ovitrelle est utilisé pour déclencher la maturation folliculaire finale et la lutéinisation précoce, après utilisation de médicaments stimulant la croissance folliculaire.
Dans les études comparatives, l'administration d'une dose de 250 µg d'Ovitrelle était aussi efficace qu'une dose de 5000 UI et de 10 000 UI d'u-hCG pour induire la maturation folliculaire finale et la lutéinisation dans les techniques d'assistance médicale à la procréation et aussi efficace qu'une dose de 5000 UI d'u-hCG pour l'induction de l'ovulation.
Jusqu'à présent, il n'y a aucun signe de développement d'anticorps vis-à-vis d'Ovitrelle chez l'homme. Une exposition répétée à Ovitrelle n'a été étudiée que chez les hommes. La recherche clinique chez les femmes dans les indications d'AMP et d'anovulation a été limitée à un cycle de traitement.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Après administration par voie intraveineuse, la choriogonadotropine alfa a une demi-vie de distribution dans le liquide extracellulaire d'environ 4,5 heures. Le volume de distribution à l'état d'équilibre et la clairance totale sont respectivement de 6 l et 0,2 l/h. Aucune donnée ne suggère que la choriogonadotropine alfa soit métabolisée et excrétée d'une façon différente de l'hCG endogène.
Après administration par voie sous-cutanée, la choriogonadotropine alfa est éliminée avec une demi-vie terminale d'environ 30 heures et la biodisponibilité absolue est d'environ 40 %.
Une étude comparative entre la forme lyophilisée et la forme liquide montre une bioéquivalence de ces deux formulations.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les données de sécurité non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée et génotoxicité n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme. Aucune étude sur le potentiel carcinogène n'a été menée. Ceci est justifié par la nature protéique de la substance active et les essais de génotoxicité qui n'ont rien révélé.
Aucune étude sur la reproduction n'a été menée chez l'animal.
INCOMPATIBILITÉS |
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 2 ans.
A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C) dans l'emballage extérieur d'origine.
Pendant sa durée de conservation, la solution peut être conservée jusqu'à 30 jours à une température ne dépassant pas 25 °C sans être remise au réfrigérateur durant cette période, et doit être jetée, si non utilisée, à l'issue de ces 30 jours.
- Après ouverture :
- Le produit doit être utilisé immédiatement. Cependant, la stabilité a été démontrée entre 2 °C et 8 °C pendant 24 heures.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Seule une solution limpide, dépourvue de particules, doit être utilisée.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur. A usage unique.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement. | |
Prescription réservée aux spécialistes en gynécologie et/ou gynécologie-obstétrique et/ou endocrinologie et métabolisme. |
AMM | EU/1/00/165/007 ; CIP 3400936224520 (RCP rév 15.03.2010). |
Prix : | 36.11 euros (seringue 250 µg/0,5 ml). |
Remb Séc soc à 100 %. Collect. |
Titulaire de l'AMM : Merck Serono Europe Limited.
MERCK SERONO
37, rue Saint-Romain. 69379 Lyon cdx 08
Tél : 04 72 78 25 25
Info médic/Pharmacovigilance :
Tél Vert : 08 00 88 80 24 E-mail : infoqualit@merck.fr
Site web : http://www.merckserono.fr