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CARTÉOL®


cartéolol

FORMES et PRÉSENTATIONS

Collyre à 1 % et à 2 % :  Flacons compte-gouttes de 3 ml.


COMPOSITION

 p flacon
 à 1 %à 2 %
Cartéolol (DCI) chlorhydrate 
30 mg60 mg
Excipients (communs) : chlorure de benzalkonium (solution à 50 %), phosphate monosodique dihydraté, phosphate disodique dodécahydraté, chlorure de sodium, eau distillée.

INDICATIONS

  • Hypertonie intraoculaire.
  • Glaucome chronique à angle ouvert.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Voie locale.
En instillation oculaire.
Il est recommandé de débuter le traitement par l'instillation dans l'oeil malade d'une goutte de cartéolol en collyre au plus faible dosage, 2 fois par jour.
En cas d'efficacité insuffisante, passer à un collyre plus concentré.
Dans un certain nombre de cas, l'administration quotidienne d'une seule goutte de cartéolol en collyre peut s'avérer suffisante, en particulier lorsque la pression intraoculaire a été maintenue à des niveaux satisfaisants.
L'ophtalmologiste pourra, s'il le juge nécessaire, associer le cartéolol en collyre à un ou plusieurs autres traitements antiglaucomateux (par voie locale et/ou générale).
Toutefois, la normalisation de la tension oculaire par le cartéolol en collyre requiert parfois quelques semaines ; aussi l'évaluation du traitement doit-elle inclure une mesure de la tension intraoculaire après une période de traitement d'environ 4 semaines.
Substitution d'un traitement antérieur :
Quand le cartéolol en collyre doit prendre le relais d'un autre collyre antiglaucomateux, ce collyre doit être arrêté à la fin d'une journée complète de traitement, et le cartéolol en collyre doit être administré le lendemain à raison d'une goutte dans l'oeil malade, 2 fois par jour.
En cas d'efficacité insuffisante de cartéolol en collyre au plus faible dosage, on utilisera un collyre plus concentré.
Si le cartéolol en collyre doit être substitué à plusieurs antiglaucomateux associés, les suppressions ne doivent concerner qu'un seul médicament à la fois.
En cas de substitution de collyres myotiques par le cartéolol en collyre, un examen de la réfraction peut s'avérer nécessaire quand les effets des myotiques ont disparu.
La prescription médicale sera accompagnée du contrôle de la pression intraoculaire, surtout lors de l'instauration du traitement.

CONTRE-INDICATIONS

Il convient de garder à l'esprit les contre-indications des bêtabloquants administrés par voie générale, bien que les effets systémiques des bêtabloquants ne soient observés que de façon exceptionnelle après instillations oculaires.
Absolues :
  • Asthme et bronchopneumopathies chroniques obstructives.
  • Insuffisance cardiaque non contrôlée par le traitement.
  • Choc cardiogénique.
  • Blocs auriculoventriculaires des deuxième et troisième degrés non appareillés.
  • Angor de Prinzmetal.
  • Maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire).
  • Bradycardie (< 45-50 contractions/minute).
  • Maladie de Raynaud et troubles circulatoires périphériques.
  • Phéochromocytome non traité.
  • Hypotension artérielle.
  • Hypersensibilité au cartéolol, ou à tout produit ou traitement ayant auparavant provoqué une réaction anaphylactique.
  • Floctafénine, sultopride : cf Interactions.
Relatives :
  • Amiodarone (cf Interactions).

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

Oculaires :
  • Une surveillance particulière doit être exercée chez les patients prenant un bêtabloquant par voie orale en plus du cartéolol en collyre afin d'éviter une potentialisation au niveau des effets systémiques.
  • Dans le cas où le cartéol en collyre est administré pour diminuer la pression intraoculaire chez les patients ayant un glaucome par fermeture de l'angle, un myotique doit être associé.
    En effet, chez ces patients, l'objectif immédiat du traitement est la réouverture de l'angle, ce qui nécessite l'emploi d'un myotique afin d'obtenir une constriction pupillaire, le cartéolol n'ayant pas ou peu d'effet sur la pupille.
  • Porteurs de lentilles de contact : au cours du traitement par le cartéolol en collyre, le port des lentilles de contact est déconseillé en raison du risque d'intolérance des lentilles par diminution de la sécrétion lacrymale, liée d'une manière générale aux bêtabloquants.
  • Utilisation chez l'enfant : ce collyre n'a pas fait l'objet d'études cliniques chez le prématuré, le nouveau-né et l'enfant. L'utilisation de ce collyre n'est donc pas recommandée chez ces patients.
  • Une diminution de la sensibilité au cartéolol pourrait apparaître après un traitement prolongé. Il convient, dans les traitements au long cours, de vérifier chaque année l'absence d'« échappement thérapeutique ».
Générales :
Il convient de garder à l'esprit les mises en garde et précautions d'emploi des bêtabloquants administrés par voie générale, bien que les effets systémiques des bêtabloquants ne soient observés que de façon exceptionnelle après instillation oculaire.
  • Sportifs : l'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
  • Arrêt du traitement :

    Ne jamais interrompre brutalement le traitement bêtabloquant par voie générale chez les angineux : l'arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctus du myocarde ou une mort subite.

    Un traitement bêtabloquant par voie générale ne doit pas être interrompu brutalement, en particulier chez les patients présentant une cardiopathie ischémique. La posologie doit être diminuée progressivement, c'est-à-dire sur une à deux semaines.
  • Insuffisance cardiaque : les bêtabloquants ne doivent pas être utilisés chez les patients insuffisants cardiaques non contrôlés par le traitement.
  • Bradycardie : si la fréquence cardiaque s'abaisse au-dessous de 50-55 pulsations par minute au repos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, la posologie doit être diminuée.
  • Bloc auriculoventriculaire du 1er degré : étant donné l'effet dromotrope négatif des bêtabloquants, les bêtabloquants ne doivent être administrés qu'avec prudence aux patients présentant un bloc auriculoventriculaire du 1er degré.
  • Phéochromocytome : l'utilisation des bêtabloquants dans le traitement de l'hypertension due au phéochromocytome traité nécessite une surveillance étroite de la pression artérielle.
  • Sujets âgés, insuffisants rénaux et/ou hépatiques : chez ces sujets à risque et quand le médicament est administré par voie générale, une adaptation posologique est souvent nécessaire.
  • Sujets diabétiques :
    Prévenir les malades et renforcer en début de traitement l'autosurveillance glycémique.
    Les signes annonciateurs d'une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs.
  • Réactions allergiques :
    • Psoriasis : Des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous bêtabloquant, l'indication mérite d'être pesée.
    • Chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactique sévère, quelle qu'en soit l'origine, en particulier avec des produits de contraste iodés ou la floctafénine (cf Interactions), ou au cours de traitements désensibilisants, le traitement bêtabloquant peut entraîner une aggravation de la réaction et une résistance à son traitement par l'adrénaline aux posologies habituelles.
  • Anesthésie générale :
    Les bêtabloquants vont entraîner une atténuation des phénomènes réflexes sympathiques.
    La poursuite du traitement par bêtabloquant diminue le risque d'arythmie, d'ischémie myocardique et de poussées hypertensives peropératoires. Il convient de prévenir l'anesthésiste que le patient est traité par un bêtabloquant.
    • Si l'arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de 48 heures est considérée comme suffisante pour permettre la réapparition de la sensibilité aux catécholamines.
    • Dans certains cas, le traitement bêtabloquant ne peut être interrompu :
      • chez les malades atteints d'insuffisance coronaire, il est souhaitable de poursuivre le traitement jusqu'à l'intervention, étant donné le risque lié à l'arrêt brutal des bêtabloquants ;
      • en cas d'urgence ou d'impossibilité d'arrêt, le patient doit être protégé d'une prédominance vagale par une prémédication suffisante d'atropine renouvelée selon les besoins. L'anesthésie devra faire appel à des produits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertes sanguines devront être compensées.

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses : Collyre :

Une surveillance ophtalmologique est nécessaire en cas de traitement concomitant par un collyre contenant de l'adrénaline (risque de mydriase).


Autres médicaments :

Bien que les quantités de bêtabloquants passant dans la circulation systémique soient faibles après instillation oculaire, le risque d'interactions médicamenteuses existe. Il convient donc de tenir compte des interactions observées avec les bêtabloquants administrés par voie générale.


Contre-indiquées :
  • Floctafénine : en cas de choc ou d'hypotension dus à la floctafénine, réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêtabloquants.
  • Sultopride : troubles de l'automatisme (bradycardie excessive), par addition des effets bradycardisants.

Déconseillées :
  • Amiodarone : troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).

Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Anesthésiques volatils halogénés : réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêtabloquants. (L'inhibition bêta-adrénergique peut être levée durant l'intervention par les bêtastimulants.) En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêtabloquant et, de toute façon, éviter l'arrêt brutal. Informer l'anesthésiste de ce traitement.
  • Antagonistes du calcium (bépridil, diltiazem et vérapamil) : troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction auriculoventriculaire et défaillance cardiaque (synergie des effets).
  • Antiarythmiques (propafénone et classe Ia : quinidine, hydroquinidine, disopyramide) : troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance attentive clinique et électrocardiographique.
  • Baclofène : majoration de l'effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur, si nécessaire.
  • Clonidine : en cas d'arrêt brutal du traitement par la clonidine, augmentation importante de la pression artérielle avec risque d'hémorragie cérébrale par effet sympathomimétique. Arrêter de façon progressive la clonidine.
  • Insuline, sulfamides hypoglycémiants : tous les bêtabloquants peuvent masquer certains symptômes de l'hypoglycémie : les palpitations et la tachycardie. Prévenir le malade et renforcer, surtout au début du traitement, l'autosurveillance sanguine.
  • Lidocaïne (décrit pour le propranolol, le métoprolol, le nadolol) : augmentation des taux plasmatiques de lidocaïne avec majoration possible des effets indésirables neurologiques et cardiaques (diminution du métabolisme hépatique de la lidocaïne). Adapter la posologie de la lidocaïne. Surveillance clinique, électrocardiographique et, éventuellement, des concentrations plasmatiques de lidocaïne pendant le traitement bêtabloquant et après son arrêt.
  • Produits de contrastes iodés : en cas de choc ou d'hypotension dus aux produits de contraste iodés, réduction par les bêtabloquants des réactions cardiovasculaires de compensation. Le traitement par le bêtabloquant doit être arrêté chaque fois que cela est possible avant l'exploration radiologique. En cas de poursuite indispensable du traitement, le médecin doit disposer des moyens de réanimation adaptés.

A prendre en compte :
  • AINS : réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINS pyrazolés).
  • Antagonistes du calcium (dihydropyridines, type nifédipine) : hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro des dihydropyridines, plus ou moins marqué en fonction des produits, et susceptible de s'additionner aux effets inotropes négatifs des bêtabloquants). La présence d'un traitement bêtabloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
  • Antidépresseurs imipraminiques (tricycliques), neuroleptiques : effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majorés (effet additif).
  • Corticoïdes, tétracosactide : diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
  • Méfloquine : risque de bradycardie (addition des effets bradycardisants).

FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

Le passage systémique des bêtabloquants administrés par voie oculaire est moindre que par voie orale, mais néanmoins réel.
Grossesse :
Aspect tératogène :
Chez l'animal, aucune action tératogène n'a été mise en évidence. Dans l'espèce humaine, aucun effet tératogène n'a été rapporté à ce jour et les résultats d'études prospectives contrôlées n'ont pas fait état de malformations à la naissance.
Aspect néonatal :
Chez le nouveau-né de mère traitée, l'action bêtabloquante persiste plusieurs jours après la naissance : si cette rémanence peut être sans conséquence clinique, il est néanmoins possible que survienne une défaillance cardiaque nécessitant une hospitalisation en soins intensifs (cf Surdosage), en évitant les solutés de remplissage (risque d'OAP) ; par ailleurs, bradycardie, détresse respiratoire, hypoglycémie ont été signalées. C'est pourquoi une surveillance attentive du nouveau-né (fréquence cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiers jours de vie) est recommandée en milieu spécialisé.

Allaitement :

Les bêtabloquants sont excrétés dans le lait (cf Pharmacocinétique). Le risque de survenue d'hypoglycémie et de bradycardie n'a pas été évalué : en conséquence et par précaution, l'allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

Une gêne visuelle passagère peut être ressentie après instillation de Cartéol collyre. Dans ce cas, il est conseillé au patient de ne pas conduire ou utiliser de machines jusqu'au retour de la vision normale.

EFFETS INDÉSIRABLES

Oculaires :
Comme pour tous les collyres bêtabloquants, il peut-être observé :
  • une diminution de la sécrétion lacrymale (sécheresse oculaire) ;
  • des symptômes d'irritation oculaire : légère sensation de brûlure ou de picotements en début de traitement ; conjonctivite, blépharite, kératite, hypoesthésie cornéenne ;
  • des troubles visuels comprenant des modifications de la réfraction (dues parfois à l'arrêt du traitement par les myotiques), diplopie, ptosis.
Généraux :
Il convient de garder à l'esprit les effets indésirables des bêtabloquants administrés par voie générale, bien qu'ils ne soient observés que de façon exceptionnelle après instillation oculaire.
Au plan clinique :
Le plus fréquemment rapportés :
  • asthénie ;
  • refroidissement des extrémités ;
  • bradycardie, sévère le cas échéant ;
  • insomnie, cauchemars, voire dépression ;
  • troubles digestifs (gastralgies, nausées, vomissements).
Beaucoup plus rarement :
  • ralentissement de la conduction auriculoventriculaire ou intensification d'un bloc auriculoventriculaire existant ;
  • insuffisance cardiaque ;
  • chute tensionnelle ;
  • bronchospasme ;
  • hypoglycémie ;
  • syndrome de Raynaud ;
  • aggravation d'une claudication intermittente existante ;
  • diverses manifestations cutanées, y compris éruptions psoriasiformes.
Au plan biologique :
On a pu observer, dans de rares cas, l'apparition d'anticorps antinucléaires ne s'accompagnant qu'exceptionnellement de manifestations cliniques à type de syndrome lupique et cédant à l'arrêt du traitement.

SURDOSAGE

Bien que les quantités de bêtabloquants passant dans la circulation systémique soient faibles après instillation oculaire, le risque de surdosage doit être gardé à l'esprit et la conduite à tenir calquée sur celle habituellement adoptée pour les bêtabloquants.

PHARMACODYNAMIE

Classe pharmacothérapeutique : antiglaucomateux bêtabloquant (S : organes sensoriels).

Sur le plan général :
Le cartéol se caractérise par trois propriétés pharmacologiques :
  • bêtabloquant non cardiosélectif ;
  • pouvoir agoniste partiel [activité sympathomimétique intrinsèque (ASI) modérée] ;
  • effet stabilisant de membrane (anesthésique local ou quinidine-like) non significatif.
Sur le plan oculaire :
Le chlorhydrate de cartéolol en collyre abaisse la tension intraoculaire, associée ou non à un glaucome.
Il réduit l'hypertonie intraoculaire en diminuant la sécrétion de l'humeur aqueuse. Son activité se manifeste quelque 20 minutes après instillation, atteint son maximum en 1 à 2 heures et est encore présente au bout de 24 heures.
Stabilité de l'effet hypotenseur dans le temps : l'effet peut rester constant pendant un an ; comme pour tous les bêtabloquants, une diminution de la sensibilité au chlorhydrate de cartéolol reste cependant possible, notamment après un traitement plus prolongé.
Il n'y a pratiquement pas de modification du diamètre pupillaire ou de l'accommodation. On n'observe donc pas de spasme de l'accommodation, ni de modification de l'acuité visuelle.

PHARMACOCINÉTIQUE

Comme les autres collyres bêtabloquants, le cartéolol contenu dans Cartéol peut passer dans la circulation générale.


MODALITÉS DE CONSERVATION

Durée de conservation avant ouverture :
2 ans.

A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

Durée de conservation après ouverture :
15 jours.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
AMM3400934380792 (1985, RCP rév 07.12.2010) fl 1 %.
3400934380914 (1985, RCP rév 07.12.2010) fl 2 %.
Mis sur le marché en 1985.
  
Prix :4.65 euros (flacon de 3 ml à 1 %).
4.97 euros (flacon de 3 ml à 2 %).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.


Laboratoire CHAUVIN (BAUSCH & LOMB)
416, rue Samuel-Morse. CS 99535
34961 Montpellier cdx 2. Tél : 04 67 12 30 30

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