PRORACYL
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Propylthiouracile (DCI) | 50 mg |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
- Maladie de Basedow :
- Deux schémas thérapeutiques sont possibles :
- Propylthiouracile seul :
Le traitement sera débuté par une dose d'attaque pour obtenir la réduction de l'hyperthyroïdie en général en 3 à 5 semaines (surveillance clinique et hormonale). Les doses seront alors baissées progressivement pour atteindre, en 3 ou 4 mois, une dose d'entretien qui sera poursuivie en général au moins 18 mois.
L'adaptation du traitement est indispensable car :- pour une posologie insuffisante : les signes d'hyperthyroïdie réapparaissent ou s'aggravent ;
- pour une posologie excessive : une hypothyroïdie s'installe, caractérisée d'abord par une baisse de T4, puis l'élévation de la TSH, d'où l'augmentation du volume du goitre.
- 300 à 450 mg, soit 6 à 9 comprimés par jour chez l'adulte ;
- 150 à 300 mg, soit 3 à 6 comprimés par jour chez l'enfant de plus de 10 ans ;
- parfois peuvent être utilisées des posologies plus faibles (50 à 300 mg par jour) en cas d'hyperthyroïdie discrète, de grossesse ou d'intolérance suspectée aux antithyroïdiens (cf ci-dessous). Exceptionnellement en cas d'hyperthyroïdie sévère (crise thyrotoxique) ou rebelle (surcharge en iode), des posologies plus élevées de 600 à 1200 mg par jour chez l'adulte peuvent être utilisées.
- pour une posologie insuffisante : les signes d'hyperthyroïdie réapparaissent ou s'aggravent ;
- Propylthiouracile + hormone thyroïdienne :
- Première phase : administration de l'antithyroïdien à la posologie d'attaque mentionnée ci-dessus, jusqu'à obtention d'une réduction de l'hyperthyroïdie biologique (baisse de T4) obtenue en général en 3 à 5 semaines.
- Seconde phase : poursuite de l'antithyroïdien à la même posologie, mais en association à l'hormone thyroïdienne (lévothyroxine ou tri-iodothyronine) pour obtenir l'euthyroïdie.
- Maintien du schéma thérapeutique en général au moins jusqu'au 18e mois.
- Première phase : administration de l'antithyroïdien à la posologie d'attaque mentionnée ci-dessus, jusqu'à obtention d'une réduction de l'hyperthyroïdie biologique (baisse de T4) obtenue en général en 3 à 5 semaines.
- Propylthiouracile seul :
- Autres hyperthyroïdies :
-
- Nodules toxiques et goitres multinodulaires (surtout en préparation à la chirurgie, à l'iode radioactif) : traitement initial en fonction de la sévérité de la symptomatologie (1 à 6 comprimés par jour en 3 prises) et secondairement adapté en fonction de l'état clinique et hormonal.
- En principe, le propylthiouracile (et les autres antithyroïdiens) n'est pas adapté à la prise en charge thérapeutique des hyperthyroïdies liées aux thyroïdites subaiguës ou du post-partum, aux métastases fonctionnelles des cancers, aux adénomes thyréotropes et aux états de résistance aux hormones thyroïdiennes.
- Nodules toxiques et goitres multinodulaires (surtout en préparation à la chirurgie, à l'iode radioactif) : traitement initial en fonction de la sévérité de la symptomatologie (1 à 6 comprimés par jour en 3 prises) et secondairement adapté en fonction de l'état clinique et hormonal.
Mode d'administration :
Voie orale.
CONTRE-INDICATIONS |
- Cancer de la thyroïde TSH-dépendant.
- Affections hématologiques graves préexistantes.
- Hypersensibilité au propylthiouracile.
- Hypersensibilité sévère au carbimazole.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
En cas de poussée fébrile avec ou sans infection ORL, dans l'attente des résultats de l'hémogramme, le traitement doit être arrêté, en raison du risque d'agranulocytose.
Le traitement ne doit pas être administré sans confirmation biologique de l'hyperthyroïdie.
Une surveillance régulière du bilan thyroïdien au cours du traitement doit être poursuivie.
En raison du risque de leucopénie et d'agranulocytose (0,7 %), une surveillance systématique de l'hémogramme doit être réalisée : avant le début du traitement, puis tous les 10 jours durant les 2 premiers mois de la prescription, lors de chaque contrôle hormonal et systématiquement lors de fièvre et d'infection.
L'hyperthyroïdie non traitée agit sur l'hémostase en majorant l'effet des anticoagulants oraux. Le traitement antithyroïdien, en rétablissant une euthyroïdie, impose de recontrôler l'INR dans les premiers temps, dans la mesure où la réponse au traitement anticoagulant oral peut alors être diminuée.
En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.
En raison de la présence de saccharose, ce médicament est contre-indiqué en cas d'intolérance au fructose, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en sucrase-isomaltase.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
En clinique, l'utilisation du propylthiouracile au cours d'un nombre limité de grossesses n'a apparemment révélé aucun effet malformatif particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer l'absence de risque malformatif d'une exposition en cours de grossesse.
Chez l'homme, la thyroïde foetale commence à fixer l'iode au cours de la 12e semaine postconceptionnelle.
Des anomalies fonctionnelles thyroïdiennes transitoires ont été rapportées chez le nouveau-né de mère traitée en cours de grossesse par antithyroïdiens de synthèse.
Le propylthiouracile peut être prescrit au cours de la grossesse.
- Il sera nécessaire d'adapter les posologies afin d'obtenir une euthyroïdie, voire une légère hyperthyroïdie maternelle, de façon à limiter le risque d'hypothyroïdie foetale. En effet, une supplémentation maternelle en L-thyroxine s'avérerait inefficace pour le foetus puisque cette hormone passe très peu le placenta.
- Un diagnostic prénatal (échographique) sera envisagé de manière à surveiller la thyroïde foetale.
- Il sera pratiqué un bilan thyroïdien néonatal.
Allaitement :
Le passage du propylthiouracile dans le lait maternel est faible, et les données relatives au suivi d'enfants allaités sont pauvres, mais il ne semble pas y avoir de conséquences néonatales décrites. En conséquence, par mesure de prudence, en raison du manque d'expérience clinique, il est préférable d'éviter d'allaiter ; néanmoins, en cas d'allaitement, une surveillance régulière du nouveau-né devra être mise en route.
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Toute augmentation du volume du goitre doit, en premier lieu, faire évoquer une hypothyroïdie par surdosage.
- Leucopénie pouvant être annoncée par de la fièvre, une angine, une infection, voire une agranulocytose ou une aplasie médullaire de survenue habituellement brutale, nécessitant l'arrêt du traitement et la réalisation d'une numération-formule sanguine en urgence.
- Réactions allergiques : cutanées (prurit, éruption, urticaire), fièvre, érythème, arthralgies, myalgies, courbatures (1 à 5 % des cas). Elles surviennent surtout en début de traitement. Elles sont parfois transitoires, résolutives sous antihistaminiques, mais peuvent nécessiter l'arrêt de la thérapeutique si elles sont sévères ou persistent.
- Des atteintes hépatiques, plutôt cytolytiques que rétentionnelles, sont possibles. Mais la surveillance des transaminases n'est pas indispensable.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Antithyroïdiens, code ATC : H03BA02 (propylthiouracile).
Antithyroïdien de synthèse (H : hormones, sauf sexuelles).
Actif par voie orale, le propylthiouracile bloque l'hormonogenèse thyroïdienne en inhibant l'organification de l'iode et le couplage des iodotyrosines en iodothyronines. En outre, il inhibe la conversion périphérique de T4 (thyroxine) en T3 (tri-iodothyronine) par blocage de la désiodase de type 1 (foie, rein, thyroïde). Comme pour tous les antithyroïdiens de synthèse, on constate sous propylthiouracile une diminution des titres d'anticorps antithyroïdiens, notamment thyréostimulants.
PHARMACOCINÉTIQUE |
La biodisponibilité par voie orale est de l'ordre de 75 %. Le pic plasmatique est obtenu en 1 à 1,5 heure. Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 75 %. Le propylthiouracile se concentre au niveau de la thyroïde. Le métabolisme est hépatique majoritairement par glucuroconjugaison. L'élimination du médicament et de ses métabolites est rénale. La demi-vie d'élimination plasmatique est de 1 à 2 heures. Elle est augmentée en cas d'insuffisance rénale.
Le propylthiouracile traverse la barrière placentaire et est faiblement excrété dans le lait.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les études de toxicité chez l'animal ont montré des effets liés à l'action antithyroïdienne du propylthiouracile. Des effets sur le développement embryofoetal sont observés ; ils sont liés au passage transplacentaire du propylthiouracile et aux effets exercés sur le fonctionnement de la thyroïde foetale.
Le propylthiouracile est classé comme cancérogène chez l'animal ; après l'administration orale du produit, on observe l'apparition de tumeurs thyroïdiennes chez la souris, le rat, le hamster, le cobaye, et des adénomes hypophysaires chez la souris.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
A conserver dans le conditionnement primaire d'origine, à l'abri de la lumière.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
A avaler avec un verre d'eau.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400938130119 (2001 rév 09.07.2007) 30 cp. |
3400938130287 (2001 rév 09.07.2007) 90 cp. |
Prix : | 9.08 euros (30 comprimés). |
26.17 euros (90 comprimés). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
Titulaire de l'AMM : AP-HP.
Exploitant :
Laboratoires GENOPHARM
Parc de l'Esplanade. 2, rue Niels-Bohr
77400 Saint-Thibault-des-Vignes
Tél : 01 64 12 21 12. Fax : 01 64 12 37 14 E-mail : genopharm@aol.com