CERAZETTE®
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Désogestrel (DCI) | 0,075 mg |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
- Pas de contraception hormonale préalable (pendant le dernier cycle) :
- Un comprimé par jour chaque jour, sans interruption, à la même heure, de sorte que l'intervalle entre la prise de 2 comprimés soit toujours de 24 heures.
- Le premier comprimé doit être pris le premier jour des règles. Le traitement peut aussi être débuté entre le 2e et le 5e jour à condition d'utiliser une méthode contraceptive mécanique (exemple : préservatif) pendant les 7 premiers jours de prise de Cerazette.
- Le premier comprimé de la plaquette suivante doit être pris obligatoirement le lendemain du jour où la plaquette précédente a été terminée.
- Relais d'un contraceptif hormonal combiné (contraceptif oral combiné [COC], anneau vaginal ou patch transdermique) :
- La femme devra commencer Cerazette le jour suivant la prise du dernier comprimé actif (soit le dernier comprimé contenant les principes actifs) de son précédent COC. En cas de relais d'un anneau vaginal ou d'un patch transdermique, Cerazette devra être commencé le jour du retrait. Dans ces cas, l'utilisation d'une contraception supplémentaire n'est pas nécessaire.
- Relais d'une méthode uniquement progestative (pilule microprogestative, injection, implant ou dispositif intrautérin libérant un progestatif) :
- En relais d'une pilule microprogestative, la femme pourra faire le relais n'importe quel jour. En relais de l'implant ou d'un dispositif intra-utérin libérant un progestatif, le jour de leur retrait ; en relais d'un progestatif injectable, le jour prévu pour la prochaine injection.
- Après une naissance ou après un avortement du second trimestre :
- Pour les femmes qui allaitent, cf Grossesse/Allaitement.
- On conseillera à la femme de commencer entre le 21e et le 28e jour après l'accouchement ou l'avortement du second trimestre. Si la prise débute plus tard, on lui conseillera d'utiliser en plus une méthode contraceptive mécanique pendant les 7 premiers jours de prise. Cependant, si des rapports sexuels ont déjà eu lieu, une grossesse devra être exclue avant de débuter la prise de Cerazette autrement la femme devra attendre ses premières règles tout en utilisant une méthode contraceptive mécanique (exemple : préservatif).
- Après un avortement du premier trimestre :
- Il est recommandé de débuter le traitement immédiatement. Dans ce cas, il n'est pas nécessaire d'utiliser de méthode contraceptive supplémentaire.
- Conseil en cas d'oubli d'un comprimé :
- La protection contraceptive peut être réduite si plus de 36 heures s'écoulent entre 2 comprimés. Si l'oubli est constaté dans les 12 heures qui suivent l'heure habituelle de prise, prendre immédiatement le comprimé oublié et prendre le prochain comprimé à l'heure habituelle.
- Si l'oubli est constaté plus de 12 heures après l'heure normale de la prise, la femme devra prendre le dernier comprimé oublié dès qu'elle constate l'oubli et prendre le prochain comprimé à l'heure habituelle, même si cela conduit à la prise de 2 comprimés en même temps. De plus, une méthode contraceptive mécanique (exemple : préservatif) devra être utilisée pendant au moins 7 jours.
- Si cet oubli de plus de 12 heures a eu lieu pendant la toute première semaine d'utilisation et que des rapports sexuels ont eu lieu au cours des 7 jours précédant cet oubli, il existe un risque de grossesse.
- Conseil en cas de troubles gastro-intestinaux :
- Si des vomissements se produisent dans les 3-4 heures qui suivent la prise d'un comprimé, de même en cas de diarrhée sévère, l'absorption peut ne pas être complète et ces cas devront être considérés comme une absence de prise. Pour la conduite à tenir, se reporter aux conseils décrits dans le paragraphe « Conseil en cas d'oubli d'un comprimé ».
- Dans le cas de figure où la prise d'un nouveau comprimé s'impose, si la femme ne veut pas modifier son calendrier normal de prise de comprimé, elle pourra prendre le(s) comprimé(s) supplémentaire(s) dans une autre plaquette.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.
- Accidents thromboemboliques veineux évolutifs.
- Présence ou antécédent de pathologie hépatique sévère, tant que les paramètres de la fonction hépatique ne sont pas normalisés.
- Tumeurs sensibles aux progestatifs (exemple : cancer du sein).
- Hémorragie génitale inexpliquée.
- Millepertuis (cf Interactions).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
Des cas isolés d'accidents thrombo-emboliques ont été rapportés lors de contraception progestative microdosée. En cas d'antécédent documenté de thrombose veineuse profonde ou d'embolie pulmonaire ou d'une immobilisation prolongée, l'utilisation de Cerazette pourra être envisagée sous réserve d'une surveillance accrue.
En cas d'antécédents d'ictère cholestatique gravidique ou de prurit gravidique, l'administration de Cerazette peut entraîner une récidive de l'ictère ou du prurit ; dans ce cas son administration doit être suspendue.
Lorsqu'il existe un ictère chronique héréditaire (maladie de Dubin-Johnson ou de Rotor), l'ictère peut être accentué par le médicament.
L'effet des progestatifs microdosés sur la sensibilité périphérique à l'insuline et sur la tolérance au glucose, s'il existe, est minime. En cas d'utilisation de Cerazette chez des patientes diabétiques, une surveillance accrue s'impose lors de l'initiation du traitement.
La prise d'un contraceptif progestatif faiblement dosé serait associée à une fréquence plus élevée de GEU. Bien que Cerazette inhibe régulièrement l'ovulation, la possibilité d'une grossesse ectopique doit être prise en compte dans le diagnostic différentiel si la femme présente une aménorrhée ou des douleurs abdominales.
En cas d'antécédents de chloasma gravidique, il est recommandé d'éviter l'exposition au soleil ou aux radiations UV pendant l'utilisation de Cerazette.
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
La prise de ce médicament est déconseillée en association avec les inducteurs enzymatiques, le nelfinavir, l'oxcarbazépine, le ritonavir et le topiramate (cf Interactions).
- Examen médical/Consultation :
- Avant toute prescription, il est nécessaire d'effectuer un recueil des antécédents personnels et familiaux, un bilan clinique initial et une surveillance périodique en cours de traitement avec plus particulièrement, examen des seins, de l'utérus et frottis vaginaux. Les résultats de cette consultation conditionnent les intervalles entre les examens de contrôle.
- Les femmes devront être informées que Cerazette ne protège pas du VIH (SIDA) ni d'autres maladies sexuellement transmissibles.
- Efficacité réduite :
- L'efficacité des pilules uniquement progestatives peut être réduite en cas d'oubli d'un comprimé (cf Posologie/Mode d'administration : Conseil en cas d'oubli d'un comprimé), de troubles gastro-intestinaux (cf Posologie/Mode d'administration : Conseil en cas de troubles gastro-intestinaux ») ou de traitement concomitant (cf Interactions).
- Changement du rythme des hémorragies génitales :
- Pendant l'utilisation d'un contraceptif progestatif microdosé, des saignements irréguliers peuvent apparaître. En cas d'aménorrhée prolongée et en cas d'oubli de comprimé, il faut éliminer une grossesse.
- Développement folliculaire :
- Avec les contraceptifs progestatifs microdosés, le développement folliculaire persiste et occasionnellement un follicule peut continuer à croître au delà de la taille qu'il atteindrait au cours d'un cycle normal.
INTERACTIONS |
- Millepertuis : diminution des concentrations plasmatiques du contraceptif hormonal, en raison de l'effet inducteur enzymatique du millepertuis, avec risque de baisse d'efficacité, voire d'annulation de l'effet dont les conséquences peuvent être éventuellement graves (survenue d'une grossesse).
Déconseillées :
- Inducteurs enzymatiques (carbamazépine, efavirenz, fosphénytoïne, névirapine, phénobarbital, phénytoïne, primidone) : Diminution de l'efficacité contraceptive du contraceptif hormonal, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur. Utiliser de préférence une autre méthode contraceptive, en particulier de type mécanique, pendant la durée de l'association et un cycle suivant.
- Nelfinavir : risque de diminution de l'efficacité contraceptive par diminution des concentrations en contraceptif hormonal. Utiliser de préférence une autre méthode contraceptive, en particulier de type mécanique (préservatif ou stérilet), pendant la durée de l'association et un cycle suivant.
- Oxcarbazépine : diminution de l'efficacité du progestatif par augmentation de son métabolisme hépatique par l'oxcarbazépine. Utiliser de préférence une autre méthode contraceptive, en particulier de type mécanique.
- Ritonavir : risque de diminution de l'efficacité contraceptive par diminution des concentrations en contraceptif hormonal. Utiliser de préférence une autre méthode contraceptive, en particulier de type mécanique (préservatif ou stérilet), pendant la durée de l'association et un cycle suivant.
- Topiramate : pour des doses de topiramate >= 200 mg/jour, risque de diminution de l'efficacité contraceptive par diminution des concentrations en estrogène. Utiliser de préférence une autre méthode contraceptive, en particulier de type mécanique.
Nécessitant des précautions d'emploi :
- Bosentan : risque de diminution de l'efficacité contraceptive par augmentation du métabolisme hépatique du contraceptif hormonal. Utiliser une méthode contraceptive fiable, additionnelle ou alternative, pendant la durée de l'association et un cycle suivant.
- Griséofulvine : risque de diminution de l'efficacité contraceptive par augmentation de son métabolisme hépatique. Utiliser de préférence une autre méthode contraceptive, en particulier de type mécanique, pendant la durée de l'association et un cycle suivant.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Ce médicament n'est pas indiqué en cas de grossesse évolutive. En cas d'échec de cette méthode de contraception avec poursuite de la grossesse, les résultats de nombreuses études épidémiologiques avec les progestatifs permettent d'écarter, à ce jour, un risque malformatif (urogénital ou autre) avec ce progestatif.
Allaitement :
Cerazette ne semble pas avoir d'effet sur la production et la qualité du lait. Le passage dans le lait maternel est faible (cf Pharmacocinétique). En conséquence, l'allaitement est possible en cas de traitement par Cerazette.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Infections et infestations :
- Peu fréquent : vaginites.
- Fréquent : modification de l'humeur, diminution de la libido.
- Fréquent : céphalées.
- Peu fréquent : intolérance aux lentilles de contact.
- Fréquent : nausée.
- Peu fréquent : vomissements.
- Fréquent : acné.
- Peu fréquent : alopécie.
- Rare : rash, urticaire, érythème noueux.
- Fréquent : mastodynie, saignements irréguliers, aménorrhée.
- Peu fréquent : dysménorrhée, kyste ovarien.
- Peu fréquent : fatigue.
- Fréquent : prise de poids.
SURDOSAGE |
Les symptômes qui peuvent survenir dans ce cas sont nausées, vomissements et saignements vaginaux.
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : contraceptif hormonal monocomposé, progestatif (code ATC : G03AC09).
Cerazette est un contraceptif uniquement progestatif, contenant du désogestrel.
Comme avec les autres contraceptifs uniquement progestatifs, Cerazette convient le mieux aux femmes qui allaitent et à celles qui ne peuvent pas ou ne veulent pas utiliser des estrogènes. Au cours d'une étude clinique de 12 mois, les échographies des ovaires, l'absence de pic de LH et l'absence de l'augmentation de la progestérone en phase lutéale ont permis de conclure que l'effet contraceptif de Cerazette était lié également à une inhibition de l'ovulation (58/59 des cas).
Les autres effets incluent une augmentation de la viscosité de la glaire cervicale.
Au cours d'une étude pharmacodynamique menée chez 103 femmes, sur deux cycles, en considérant qu'une ovulation a eu lieu lorsqu'un taux de progestérone supérieur à 16 nmol/l a été retrouvé pendant 5 jours consécutifs, la fréquence d'ovulation observée a été de 1 % (1/103) avec un intervalle de confiance à 95 % (0,02 % - 5,29 %) dans le groupe en ITT (intention de traiter, les erreurs des utilisatrices et les échecs de la méthode étant donc pris en compte).
L'inhibition de l'ovulation a été obtenue dès le premier cycle d'utilisation. Le retour de l'ovulation après interruption de Cerazette s'est produit en moyenne après 17 jours (entre 7 jours minimum et 30 jours maximum).
Dans un essai comparatif sur l'efficacité (le délai d'oubli d'un comprimé était de 3 heures maximum), l'indice de Pearl de Cerazette calculé sur 15 000 cycles environ était de 0,52 %.
Le traitement conduit aussi à une diminution des taux d'estradiol à un niveau correspondant à celui observé au début de la phase folliculaire. Aucun effet clinique sur le métabolisme des glucides, des lipides et de l'hémostase n'a été observé.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Absorption :
- Après une prise orale de Cerazette, le désogestrel (DSG) est rapidement absorbé et converti en son métabolite biologiquement actif l'étonogestrel (ENG). Au niveau d'équilibre, les pics sériques sont atteints 1,8 heure après la prise du comprimé et la biodisponibilité absolue de l'ENG est approximativement de 70 %.
- Distribution :
- L'ENG est liée à 95,5-99 % aux protéines sériques, surtout à l'albumine et, dans une proportion moindre, à la Sex Hormon Binding Globuline (SHBG).
- Métabolisme :
- Le DSG est métabolisé par hydroxylation et déshydrogénation en un métabolite actif, l'ENG. L'ENG est métabolisé par une réaction de sulfoconjugaison et une réaction de glucuroconjugaison.
- Élimination :
- L'ENG est éliminé avec un temps de demi-vie moyen d'approximativement 30 heures, sans aucune différence observée entre la prise d'une dose unique ou la prise de doses réitérées. Les taux plasmatiques au niveau d'équilibre sont atteints après 4 à 5 jours. La clairance sérique après une administration IV d'ENG est approximativement de 10 l/heure. L'excrétion d'ENG et de ses métabolites, sous forme de stéroïdes libres ou sous forme conjuguée, est urinaire ou fécale (avec un ratio de 1,5/1). Chez la femme qui allaite, l'ENG est excrété dans le lait maternel avec un ratio lait/sérum de 0,37-0,55. En tenant compte de ces données, on estime qu'un enfant peut ingérer 0,01 à 0,05 µg d'étonogestrel par kg/jour par absorption de 150 ml/kg/jour de lait.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les études de toxicologie n'ont pas révélé d'effets autres que ceux qui peuvent être expliqués par les propriétés hormonales du désogestrel.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
A conserver à une température ne dépassant pas + 30 °C.
Conserver le conditionnement primaire dans l'emballage extérieur afin de protéger ce médicament contre la lumière.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400935290205 (1999 rév 16.09.2009) 1 plaq. |
3400935290373 (1999 rév 16.09.2009) 3 plaq. |
Non remb séc soc : prix libre. |
SCHERING-PLOUGH
34, av Léonard-de-Vinci. 92400 Courbevoie
Standard : Tél : 01 80 46 40 00
Info médic : Tél : 01 80 46 40 40
Pharmacovigilance : Tél : 01 80 46 46 46