PROLIA®
dénosumab
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p seringue* | |
Dénosumab** (DCI) | 60 mg |
** Le dénosumab est un anticorps monoclonal IgG2 humain, produit à partir d'une lignée cellulaire de mammifère (CHO) par la technique de l'ADN recombinant.
*** Le tampon acétate est préparé par mélange d'acide acétique et d'hydroxyde de sodium.
Teneur en sorbitol (E420) : 47 mg/ml de solution (cf Mises en garde et Précautions d'emploi ).
INDICATIONS |
- Traitement de l'ostéoporose postménopausique chez les femmes à risque élevé de fractures. Prolia réduit significativement le risque de fractures vertébrales, non vertébrales et de la hanche.
- Traitement de la perte osseuse associée à un traitement hormono-ablatif chez les hommes atteints de cancer de la prostate à risque élevé de fractures (cf Pharmacodynamie). Chez les hommes atteints de cancer de la prostate recevant un traitement hormono-ablatif, Prolia réduit significativement le risque de fractures vertébrales.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
La posologie recommandée de Prolia est de 60 mg administrés en dose unique une fois tous les six mois, par injection sous-cutanée dans la cuisse, l'abdomen ou l'arrière du bras.
Les patients doivent être supplémentés de manière adéquate en calcium et en vitamine D (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
- Insuffisance rénale :
- Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale (cf Mises en garde et Précautions d'emploi, Pharmacocinétique).
- Insuffisance hépatique :
- La tolérance et l'efficacité du dénosumab n'ont pas été étudiées chez les patients présentant une insuffisance hépatique (cf Pharmacocinétique).
- Patient âgé (>= 65 ans) :
- Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire chez les patients âgés.
- Population pédiatrique :
- Prolia ne doit pas être utilisé chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans, car sa tolérance et son efficacité n'ont pas été étudiées chez ces patients. Chez l'animal, l'inhibition du complexe RANK/RANK ligand (RANKL) a été associée à une inhibition de la croissance osseuse et à une absence de poussée dentaire (cf Sécurité préclinique également).
Mode d'administration :
Prolia doit être administré par voie sous-cutanée par une personne formée de manière appropriée à la technique d'injection.
Pour les instructions concernant l'utilisation, la manipulation et l'élimination, cf Modalités de manipulation et d'élimination.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypocalcémie (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
- Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
- Supplémentation en calcium et vitamine D :
- Il est important pour tous les patients d'avoir un apport adéquat de calcium et de vitamine D.
- Précautions d'emploi :
- Avant l'instauration du traitement, toute hypocalcémie doit être corrigée par un apport adapté de calcium et de vitamine D. Les patients atteints d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) ou sous dialyse ont un risque plus élevé d'hypocalcémie. Une surveillance clinique des taux de calcium est recommandée chez les patients prédisposés à l'hypocalcémie.
- Certains patients recevant Prolia peuvent développer des infections cutanées (principalement des cellulites infectieuses) entraînant une hospitalisation (cf Effets indésirables). Les patients doivent être informés de la nécessité de consulter rapidement un médecin en cas d'apparition de signes ou symptômes de cellulite infectieuse.
- Une ostéonécrose de la mâchoire (ONM) a été rapportée chez certains patients traités par dénosumab ou par bisphosphonates, une autre classe d'inhibiteurs de la résorption osseuse. La majorité des cas est survenue dans un contexte de traitements anticancéreux ; certains cas se sont toutefois produits chez des patientes traitées pour une ostéoporose.
- Au cours des essais cliniques menés dans le cadre du traitement de l'ostéoporose, l'ONM a été rarement rapportée chez les patients recevant du dénosumab à la dose de 60 mg tous les 6 mois.
- Des cas d'ONM ont été rapportés lors d'essais cliniques menés chez des patients atteints de cancer avancé et traités par une dose mensuelle de 120 mg de dénosumab. Les facteurs de risque d'ONM connus sont un diagnostic de cancer avec lésions osseuses, des traitements concomitants (par exemple chimiothérapie, antiangiogéniques biologiques, corticoïdes, radiothérapie de la tête et du cou), une mauvaise hygiène buccale, des extractions dentaires et des comorbidités (par exemple maladie dentaire préexistante, anémie, coagulopathie, infection) et un traitement antérieur par bisphosphonates.
- Avant tout traitement par Prolia, un examen dentaire comprenant des soins préventifs appropriés doit être envisagé chez les patients présentant des facteurs de risques concomitants. Au cours du traitement, ces patients doivent éviter si possible toute intervention dentaire invasive.
- Au cours du traitement par Prolia, de bonnes pratiques d'hygiène buccale doivent être maintenues. Chez les patients développant une ONM lors d'un traitement par Prolia, une chirurgie dentaire peut exacerber cette situation. En cas de survenue d'une ONM lors du traitement par Prolia, il est important de baser l'appréciation clinique et la prise en charge du patient sur l'évaluation individuelle du rapport bénéfice/risque.
- Le capuchon de l'aiguille de la seringue préremplie contient du caoutchouc naturel sec (un dérivé du latex) pouvant entraîner des réactions allergiques.
- Mises en garde concernant les excipients :
- Prolia ne doit pas être utilisé chez les patients présentant un problème héréditaire rare d'intolérance au fructose.
- Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) pour 60 mg, c'est-à-dire qu'il est considéré essentiellement sans sodium.
INTERACTIONS |
Aucune étude d'interaction n'a été réalisée.
Il n'existe pas de données cliniques concernant l'administration concomitante de dénosumab et d'un traitement hormonal substitutif (oestrogènes). Cependant, la probabilité d'une interaction pharmacodynamique est considérée comme faible.
D'après les données d'une étude évaluant le passage d'un traitement par alendronate à un traitement par dénosumab chez les femmes atteintes d'ostéoporose postménopausique, la pharmacocinétique et la pharmacodynamie du dénosumab n'ont pas été modifiées par un traitement antérieur par alendronate.
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisation de Prolia chez la femme enceinte. Les études chez l'animal n'ont pas montré d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (cf Sécurité préclinique). Chez des souris génétiquement modifiées chez lesquelles le RANKL n'est pas exprimé par suppression du gène (« souris knockout »), les études suggèrent que l'absence de RANKL (cible du dénosumab - cf Pharmacodynamie) pourrait interférer avec le développement des ganglions lymphatiques du foetus et entraîner des anomalies postnatales de la dentition et de la croissance osseuse (cf Sécurité préclinique). Prolia ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte.
Allaitement :
Le passage du dénosumab dans le lait maternel humain n'a pas été étudié. Les études réalisées chez des souris knockout suggèrent que l'absence de RANKL au cours de la gestation peut perturber la maturation de la glande mammaire, entraînant des complications de l'allaitement post-partum (cf Sécurité préclinique). La décision d'interrompre l'allaitement ou le traitement par Prolia doit être prise en tenant compte du bénéfice de l'allaitement maternel pour le nouveau-né/nourrisson et du bénéfice du traitement par Prolia pour la mère.
Fécondité :Aucune donnée n'est disponible concernant l'effet du dénosumab sur la fertilité humaine. Les études chez l'animal n'ont pas montré d'effets délétères directs ou indirects sur la fertilité (cf Sécurité préclinique).
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Résumé des effets indésirables :
- Dans le cadre des essais cliniques de phase II et III contrôlés contre placebo, la tolérance de Prolia a été évaluée chez 10 534 patients, comprenant les femmes atteintes d'ostéoporose postménopausique (sur une période maximale de 5 ans) et les patients atteints de cancer de la prostate ou du sein recevant un traitement hormono-ablatif.
- Sur la base du taux d'événements observé sur 1 an, la convention suivante a été utilisée pour la classification des effets indésirables rapportés au cours de ces essais cliniques de phase II et III (voir tableau 1) : très fréquent (>= 1/10) ; fréquent (>= 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100) ; rare (>= 1/10 000, < 1/1000) et très rare (< 1/10 000). Au sein de chaque groupe de fréquence et de classe de système d'organe Medra, les effets indésirables sont présentés selon un ordre décroissant de gravité.
- Tableau 1 : Effets indésirables rapportés au cours des essais cliniques de phase II et de phase III contrôlés contre placebo chez des femmes souffrant d'ostéoporose postménopausique et des patients atteints de cancer de la prostate ou du sein recevant un traitement hormono-ablatif :
-
Infections et infestations : Fréquent Infection urinaire, infection des voies respiratoires supérieures Peu fréquent diverticulite*, cellulite infectieuse*, infection auriculaire Troubles du métabolisme et de la nutrition : Très rare Hypocalcémie* Affections du système nerveux : Fréquent Sciatique Affections oculaires : Fréquent Cataracte* Affections gastro-intestinales : Fréquent Constipation Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Fréquent Éruption cutanée Peu fréquent Eczéma Affections musculosquelettiques et systémiques : Fréquent Douleurs des membres -
*
Voir paragraphe Description de certains effets indésirables.
- L'analyse des données poolées de l'ensemble des études cliniques de phase II et de phase III, contrôlées contre placebo, a mis en évidence la survenue d'un syndrome pseudogrippal avec un taux de 0,006 patient-année dans le groupe dénosumab et un taux de 0,003 patient-année dans le groupe placebo. Bien que cette différence ait été identifiée par une analyse poolée, elle n'a pas été mise en évidence par l'analyse stratifiée qui a été utilisée pour calculer la fréquence de survenue des effets indésirables rapportés dans la liste ci-dessus. Cette différence n'a pas été observée dans les études individuelles.
- Description de certains effets indésirables :
-
- Hypocalcémie :
- Au cours de deux essais cliniques de phase III contrôlés contre placebo menés chez des femmes atteintes d'ostéoporose postménopausique, une diminution de la calcémie (< 1,88 mmol/l) après administration de Prolia a été observée chez environ 0,05 % des patientes (2 sur 4050). Il n'a pas été rapporté de diminution de la calcémie (< 1,88 mmol/l) dans les deux essais cliniques de phase III contrôlés contre placebo menés chez des patients recevant un traitement hormono-ablatif.
-
- Infections cutanées :
- Dans les essais cliniques de phase III contrôlés contre placebo, l'incidence globale des infections cutanées a été similaire dans les groupes placebo et Prolia, que ce soit chez les femmes atteintes d'ostéoporose postménopausique (placebo [1,2 %, 50 sur 4041] versus Prolia [1,5 %, 59 sur 4050]) ou chez les patients atteints de cancer de la prostate ou du sein recevant un traitement hormono-ablatif (placebo [1,7 %, 14 sur 845] versus Prolia [1,4 %, 12 sur 860]). Des infections cutanées nécessitant une hospitalisation, correspondant principalement à des cas de cellulite infectieuse, ont été rapportées chez 0,1 % des femmes atteintes d'ostéoporose postménopausique recevant le placebo (3 sur 4041) versus 0,4 % de celles recevant Prolia (16 sur 4050). L'incidence des infections cutanées rapportées comme graves a été similaire dans les groupes placebo (0,6 %, 5 sur 845) et Prolia (0,6 %, 5 sur 860) au cours des essais menés dans le cancer du sein et de la prostate.
-
- Ostéonécrose de la mâchoire :
- Dans le programme d'études cliniques menées dans l'ostéoporose (8710 patients traités pendant plus d'un an), l'ONM a été rarement rapportée avec Prolia (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
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- Cataracte :
- Une différence dans la survenue des événements indésirables de type cataracte a été observée (4,7 % dénosumab, 1,2 % placebo) dans un seul essai clinique de phase III contrôlé contre placebo, mené chez des patients atteints de cancer de la prostate recevant un traitement antiandrogénique. Aucune différence n'a été observée chez les femmes atteintes d'ostéoporose postménopausique ou chez les femmes atteintes de cancer du sein non métastatique traitées par un inhibiteur de l'aromatase.
-
- Diverticulite :
- Une différence dans la survenue des événements indésirables de type diverticulite a été observée (1,2 % dénosumab, 0 % placebo) dans un seul essai clinique de phase III contrôlé contre placebo, mené chez des patients atteints de cancer de la prostate recevant un traitement antiandrogénique. L'incidence de diverticulite a été comparable entre les groupes de traitements, que ce soit chez les femmes atteintes d'ostéoporose postménopausique ou chez les femmes atteintes de cancer du sein non métastatique traitées par un inhibiteur de l'aromatase.
- Autres populations particulières :
- Au cours des essais cliniques, en l'absence de supplémentation en calcium, les patients atteints d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) ou dialysés ont présenté un risque plus élevé d'hypocalcémie. Un apport adapté de calcium et de vitamine D est important chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère ou dialysés (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : Médicament du traitement des maladies osseuses, autres médicaments affectant la structure et la minéralisation de l'os (code ATC : M05BX04).
- Mécanisme d'action :
- Le dénosumab est un anticorps monoclonal (IgG2) humain qui cible le RANKL, ligand du récepteur RANK. Le dénosumab se lie de façon spécifique au RANKL avec une forte affinité, empêchant l'activation du récepteur RANK situé à la surface des ostéoclastes et de leurs précurseurs. Le blocage de l'interaction RANK/RANKL inhibe la formation, la fonction et la survie des ostéoclastes et diminue ainsi la résorption osseuse dans l'os cortical et trabéculaire.
- Effets pharmacodynamiques :
- Le traitement par Prolia a rapidement diminué le taux de remodelage osseux, le Nadir du taux sérique du marqueur de la résorption osseuse, le télopeptide C-terminal du collagène de type 1 (CTX), étant atteint en 3 jours (réduction de 85 %). Les réductions du CTX ont été maintenues pendant l'intervalle entre deux administrations. A la fin de chaque intervalle d'administration, les réductions du CTX ont été partiellement atténuées, passant d'une réduction maximale supérieure ou égale à 87 % à une réduction supérieure ou égale à environ 45 % (limites : 45-80 %), reflétant la réversibilité des effets de Prolia sur le remodelage osseux après la diminution de ses concentrations dans le sang. Ces effets se sont maintenus lors de la poursuite du traitement. Les marqueurs du remodelage osseux ont généralement retrouvé les niveaux préthérapeutiques au cours des 9 mois suivant l'administration de la dernière dose. Lors de la réintroduction du traitement, les réductions du CTX par le dénosumab ont été comparables à celles observées chez les patients débutant un premier traitement par le dénosumab.
- Immunogénicité :
- Dans les essais cliniques, il n'a pas été observé d'anticorps neutralisants avec Prolia. Utilisant une méthode de dosage immunologique de grande sensibilité, moins de 1 % des patients traités par le dénosumab pendant une durée maximale de 5 ans ont été testés positifs pour des anticorps non neutralisants sans qu'il n'y ait de modification du profil pharmacocinétique, du profil de toxicité ou de la réponse clinique.
- Traitement de l'ostéoporose chez la femme ménopausée :
- L'efficacité et la tolérance de Prolia administré en dose unique tous les 6 mois pendant 3 ans ont été étudiées chez des femmes ménopausées (7808 femmes âgées de 60 à 91 ans, dont 23,6 % d'entre elles présentaient des fractures vertébrales prévalentes). Ces femmes avaient un T-score initial de densité minérale osseuse (DMO) au niveau du rachis lombaire ou de la hanche totale compris entre - 2,5 et - 4,0 et présentant en moyenne un risque absolu de fracture à 10 ans de 18,60 % (déciles : 7,9 - 32,4 %) pour les fractures ostéoporotiques majeures et de 7,22 % (déciles : 1,4 - 14,9 %) pour les fractures de la hanche. Les femmes présentant d'autres pathologies ou prenant d'autres traitements susceptibles d'affecter l'os ont été exclues de cette étude. Les femmes ont reçu une supplémentation quotidienne en calcium (au moins 1000 mg) et en vitamine D (au moins 400 UI).
-
- Effet sur les fractures vertébrales :
- Prolia a réduit de manière significative le risque de nouvelles fractures vertébrales à 1, 2 et 3 ans [p < 0,0001] (voir tableau 2).
-
Tableau 2 : Effet de Prolia sur le risque de nouvelles fractures vertébrales Proportion de femmes avec une fracture
%Réduction du risque absolu
(%)
[IC 95 %]Réduction du risque relatif
(%)
[IC 95 %]Placebo
n = 3906
(%)Prolia
n = 3902
(%)0 - 1 an 2,2 0,9 1,4 [0,8 ; 1,9] 61 [42 ; 74](1) 0 - 2 ans 5,0 1,4 3,5 [2,7 ; 4,3] 71 [61 ; 79](1) 0 - 3 ans 7,2 2,3 4,8 [3,9 ; 5,8] 68 [59 ; 74](2) -
(1)
p < 0,0001 - analyse exploratoire
-
(2)
p < 0,0001
-
- Effet sur les fractures de la hanche :
- Il a été montré avec Prolia une réduction du risque relatif de fracture de la hanche sur 3 ans de 40 % (réduction du risque absolu de 0,5 %) [p < 0,05]. L'incidence des fractures de la hanche a été de 1,2 % dans le groupe placebo versus 0,7 % dans le groupe Prolia à 3 ans.
- Dans une analyse post hoc réalisée chez les femmes de plus de 75 ans, une réduction du risque relatif de 62 % a été observée avec Prolia (réduction du risque absolu de 1,4 %, p < 0,01).
-
- Effet sur toutes les fractures cliniques :
- La réduction des fractures par Prolia a été statistiquement significative sur tous les types/groupes de fractures (voir tableau 3).
-
Tableau 3 : Effet de Prolia sur le risque de fractures cliniques sur 3 ans Proportion de femmes avec une fracture(1)
%Réduction du risque absolu
(%)
[IC 95 %]Réduction du risque relatif
(%)
[IC 95 %]Placebo
n = 3906
(%)Prolia
n = 3902
(%)Toute fracture clinique(2) 10,2 7,2 2,9 [1,6 ; 4,2] 30 [19 ; 41](6) Fracture vertébrale clinique 2,6 0,8 1,8 [1,2 ; 2,4] 69 [53 ; 80](6) Fracture non vertébrale(3) 8,0 6,5 1,5 [0,3 ; 2,7] 20 [5 ; 33](7) Fracture non vertébrale majeure(4) 6,4 5,2 1,2 [0,1 ; 2,2] 20 [3 ; 34](8) Fracture ostéoporotique majeure(5) 8,0 5,3 2,7 [1,6 ; 3,9] 35 [22 ; 45](6) -
(1)
Taux d'événements basés sur les estimations de Kaplan-Meier à 3 ans
-
(2)
Inclut les fractures vertébrales cliniques et les fractures non vertébrales
-
(3)
Exclut les fractures des vertèbres, du crâne, du visage, de la mandibule, du métacarpe et des phalanges des doigts et des orteils
-
(4)
Inclut le pelvis, le fémur distal, le tibia proximal, les côtes, l'humérus proximal, l'avant-bras et la hanche
-
(5)
Inclut les fractures vertébrales cliniques, de la hanche, de l'avant-bras et de l'humérus, selon la définition de l'OMS
-
(6)
p <= 0,0001
-
(7)
p = 0,0106 (critère d'évaluation secondaire inclus dans l'ajustement de la multiplicité)
-
(8)
p <= 0,05
- Chez les femmes avec une DMO initiale au col du fémur <= - 2,5, il a été observé avec Prolia une réduction de l'incidence des fractures non vertébrales (réduction du risque relatif de 35 %, réduction du risque absolu de 4,1 %, p < 0,001, analyse exploratoire).
- Les réductions de l'incidence de nouvelles fractures vertébrales, de la hanche et non vertébrales par Prolia sur 3 ans ont été cohérentes quel que soit le risque fracturaire initial à 10 ans.
-
- Effet sur la densité minérale osseuse :
- Prolia a augmenté de manière significative la DMO de tous les sites cliniques mesurés en comparaison au placebo après 1, 2 et 3 ans de traitement. Prolia a augmenté la DMO de 9,2 % au niveau du rachis lombaire, de 6,0 % au niveau de la hanche totale, de 4,8 % au niveau du col du fémur, de 7,9 % au niveau du trochanter, de 3,5 % au niveau du tiers distal du radius et de 4,1 % au niveau du corps entier sur 3 ans (dans tous les cas, p < 0,0001).
- Dans les essais cliniques étudiant les effets de l'arrêt de Prolia, la DMO est approximativement revenue aux niveaux préthérapeutiques et est restée supérieure à la DMO sous placebo au cours des 18 mois suivant l'administration de la dernière dose. Ces données indiquent qu'il est nécessaire de poursuivre le traitement par Prolia pour maintenir l'effet du médicament. La réintroduction de Prolia a entraîné des gains de DMO comparables à ceux obtenus lorsque Prolia avait été administré pour la première fois.
-
- Histologie osseuse :
- L'histologie osseuse a été évaluée chez 62 femmes soit atteintes d'ostéoporose postménopausique, soit ayant une faible densité osseuse, préalablement traitées par alendronate et traitées pendant 1 à 3 ans par Prolia. Les résultats des biopsies osseuses réalisées dans les deux études ont montré un os d'architecture et de qualité normales, sans mise en évidence de défaut de minéralisation, d'os en aspect de « sucre mouillé » ou de fibrose médullaire.
- Traitement de la perte osseuse associée à un traitement antiandrogénique :
- L'efficacité et la tolérance de Prolia administré en dose unique tous les 6 mois pendant 3 ans ont été étudiées chez des hommes atteints de cancer de la prostate non métastatique confirmé par histologie, recevant un traitement antiandrogénique (1468 hommes, âgés de 48 à 97 ans) et à risque élevé de fracture (définis pour un âge > 70 ans, ou pour un âge < 70 ans avec un T-score de DMO < - 1,0 au niveau du rachis lombaire, de la hanche totale ou du col du fémur ou un antécédent de fracture ostéoporotique). Tous les hommes ont reçu quotidiennement une supplémentation en calcium (au moins 1000 mg) et en vitamine D (au moins 400 UI).
- Prolia a augmenté de manière significative la DMO de tous les sites cliniques mesurés en comparaison avec le placebo après 3 ans de traitement : 7,9 % au niveau du rachis lombaire, 5,7 % au niveau de la hanche totale, 4,9 % au niveau du col du fémur, 6,9 % au niveau du trochanter, 6,9 % au niveau du tiers distal du radius et 4,7 % au niveau du corps entier (dans tous les cas, p < 0,0001). Dans une analyse exploratoire prospective planifiée, des augmentations significatives de la DMO ont été observées au niveau du rachis lombaire, de la hanche totale, du col du fémur et du trochanter 1 mois après l'administration de la dose initiale.
- Prolia a entraîné une réduction significative du risque relatif de nouvelles fractures vertébrales sur 1 an : 85 % (réduction du risque absolu de 1,6 %) à 1 an, 69 % (réduction du risque absolu de 2,2 %) à 2 ans et 62 % (réduction du risque absolu de 2,4 %) à 3 ans (dans tous les cas, p < 0,01).
- Traitement de la perte osseuse associée à un traitement adjuvant par inhibiteur de l'aromatase :
- L'efficacité et la tolérance de Prolia administré en dose unique tous les 6 mois pendant 2 ans ont été étudiées chez des femmes atteintes de cancer du sein non métastatique (252 femmes, âgées de 35 à 84 ans) et dont le T-score de DMO initial était compris entre - 1,0 et - 2,5 au niveau du rachis lombaire, de la hanche totale ou du col du fémur. Toutes les femmes ont reçu quotidiennement une supplémentation en calcium (au moins 1000 mg) et en vitamine D (au moins 400 UI).
- Le critère principal d'efficacité a été le pourcentage de modification de la DMO au niveau du rachis lombaire, l'efficacité anti-fracturaire n'ayant pas été évaluée. Prolia a augmenté de manière significative la DMO au niveau de tous les sites cliniques mesurés en comparaison au placebo après 2 ans de traitement : 7,6 % au niveau du rachis lombaire, 4,7 % au niveau de la hanche totale, 3,6 % au niveau du col du fémur, 5,9 % au niveau du trochanter, 6,1 % au niveau du tiers distal du radius et 4,2 % au niveau du corps entier (dans tous les cas, p < 0,0001).
- L'Agence européenne du médicament a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études effectuées sur l'ensemble de la population pédiatrique avec Prolia, que ce soit pour le traitement de troubles osseux associés à la ménopause et des désordres périménopausiques ou pour le traitement de la perte osseuse associée à un traitement ablatif des hormones sexuelles. Cf Posologie et Mode d'administration : informations sur l'utilisation pédiatrique.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Après l'administration sous-cutanée d'une dose de 1,0 mg/kg, correspondant environ à la dose recommandée de 60 mg, l'exposition calculée sur la base de l'AUC a été de 78 % par rapport à l'administration intraveineuse pour une même dose. Pour une dose sous-cutanée de 60 mg, une concentration sérique maximale de dénosumab (Cmax) de 6 µg/ml (limites : 1 - 17 µg/ml) a été obtenue en 10 jours (limites : 2 - 28 jours). Après avoir atteint la Cmax, les taux sériques ont diminué, avec une demi-vie de 26 jours (limites : 6 - 52 jours) sur une période de 3 mois (limites : 1,5 - 4,5 mois). Cinquante-trois pour cent (53 %) des patients n'avaient plus de quantité mesurable de dénosumab 6 mois après la dernière dose administrée. Dans les études de recherche de dose, la pharmacocinétique du dénosumab a été dose-dépendante et non linéaire, présentant une clairance plus faible aux doses ou aux concentrations plus élevées, mais avec des augmentations approximativement dose-proportionnelles pour une exposition à des doses de 60 mg et plus.
Sur la base de l'administration sous-cutanée de doses multiples de 60 mg une fois tous les 6 mois, aucune accumulation ou modification temps-dépendante de la pharmacocinétique du dénosumab n'a été observée. La pharmacocinétique du dénosumab n'a pas été modifiée par la formation d'anticorps de liaison anti-dénosumab et a été comparable chez les hommes et chez les femmes. L'âge (28 - 87 ans), l'origine ethnique et l'état pathologique (faible densité osseuse ou ostéoporose ; cancer de la prostate ou du sein) ne semblent pas affecter de manière significative la pharmacocinétique du dénosumab.
Une tendance a été observée entre un poids corporel plus élevé et une exposition plus faible sur la base de l'AUC et de la Cmax. Cette tendance n'est toutefois pas considérée comme cliniquement pertinente puisque les effets pharmacodynamiques, basés sur les marqueurs du remodelage osseux et sur les augmentations de la DMO, ont été cohérents sur un large éventail de poids corporel.
Le dénosumab est composé uniquement d'acides aminés et de carbohydrates, comme l'immunoglobuline native, et ne devrait pas être éliminé par métabolisme hépatique. Son métabolisme et son élimination devraient suivre les voies de clairance de l'immunoglobuline pour aboutir à une dégradation en petits peptides et en acides aminés individuels.
- Populations particulières :
- Dans une étude conduite chez 55 patients présentant divers degrés d'atteinte de la fonction rénale, incluant des patients sous dialyse, le degré d'insuffisance rénale n'a pas eu d'effet sur la pharmacocinétique du dénosumab.
- Aucune étude spécifique n'a été conduite chez des patients insuffisants hépatiques. En règle générale, les anticorps monoclonaux ne sont pas éliminés par métabolisme hépatique. La pharmacocinétique du dénosumab ne devrait pas être modifiée par l'insuffisance hépatique.
- Le profil pharmacocinétique du dénosumab n'a pas été évalué chez l'enfant.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Dans des études de toxicité à doses uniques ou répétées conduites chez des singes cynomolgus, des doses de dénosumab entraînant une exposition systémique 100 à 150 fois plus élevée que celle induite par la dose humaine recommandée n'ont eu aucun impact sur la physiologie cardiovasculaire, la reproduction des mâles et des femelles et n'ont entraîné aucune toxicité spécifique sur les organes cibles.
Aucun test standard pour évaluer le potentiel génotoxique du dénosumab n'a été réalisé, ces tests n'étant pas pertinents pour cette molécule. Toutefois, compte tenu de sa nature, il est peu probable que le dénosumab soit doté d'un quelconque potentiel génotoxique.
Le potentiel carcinogène du dénosumab n'a pas été évalué dans le cadre d'études à long terme chez l'animal.
Dans le cadre d'études de toxicité sur le développement embryofoetal conduites chez les singes cynomolgus, des expositions au dénosumab jusqu'à 100 fois plus élevées que l'exposition humaine n'ont pas entraîné d'altération de la fertilité des femelles ni d'effet délétère pour le foetus. Dans les études précliniques conduites chez des souris knockout de RANK ou RANKL, une altération du développement des ganglions lymphatiques a été observée chez les foetus. Une absence de lactation due à l'inhibition de la maturation de la glande mammaire (développement lobulo-alvéolaire au cours de la gestation) a également été observée chez des souris knockout de RANK ou RANKL.
Dans les études précliniques évaluant la qualité de l'os, conduites chez des singes traités au long cours par le dénosumab, la diminution du remodelage osseux a été associée à une amélioration de la résistance osseuse et à une histologie osseuse normale. Les taux de calcium ont été transitoirement diminués et les taux de parathormone transitoirement augmentés chez les guenons ovariectomisées traitées par le dénosumab.
Chez des souris mâles génétiquement modifiées pour exprimer hu-RANKL (souris knockin) et sujettes à une fracture corticale, le dénosumab a retardé la résorption du cartilage et le remodelage du cal fracturaire en comparaison des souris témoins, mais la résistance biomécanique n'a pas été altérée.
Les souris knockout de RANK ou RANKL (cf Fertilité/Grossesse/Allaitement) ont présenté une diminution du poids corporel, une réduction de la croissance osseuse et une absence de poussée dentaire. Chez les rats nouveau-nés, l'inhibition de RANKL (cible du traitement par le dénosumab) par de fortes doses d'une structure moléculaire d'ostéoprotégérine liée à Fc (OPG-Fc) a été associée à une inhibition de la croissance osseuse et de la poussée dentaire. La réversibilité des effets de l'OPG-Fc n'a pas été testée. De jeunes primates exposés à des doses de dénosumab 27 et 150 fois (10 et 50 mg/kg) celles correspondant à l'exposition clinique ont présenté une anomalie des cartilages de croissance. Le traitement par le dénosumab pourrait donc altérer la croissance osseuse chez les enfants avec des cartilages de croissance non soudés et pourrait inhiber la poussée dentaire.
INCOMPATIBILITÉS |
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 3 ans.
A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).
Ne pas congeler.
Conserver la seringue préremplie dans l'emballage extérieur d'origine à l'abri de la lumière.
Ne pas agiter de façon excessive.
Prolia peut être conservé à température ambiante (ne dépassant pas 25 °C) jusqu'à 30 jours dans l'emballage extérieur d'origine. Une fois sorti du réfrigérateur, Prolia doit être utilisé dans la limite de cette période de 30 jours.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Avant administration, la solution de Prolia doit être inspectée visuellement. Ne pas injecter la solution si celle-ci contient des particules ou si elle est trouble ou décolorée. Ne pas agiter de façon excessive. Afin d'éviter une gêne au point d'injection, laisser la seringue préremplie atteindre la température ambiante (ne dépassant pas 25 °C) avant injection et injecter lentement. Injecter tout le contenu de la seringue préremplie. Tout produit restant dans la seringue préremplie doit être éliminé.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | EU/1/10/618/003 ; CIP 3400949285785 (RCP rév 02.02.2011). |
Non remboursable et non agréé Collect à la date du 01.07.2010 (demandes à l'étude). |
AMGEN
62, bd Victor-Hugo. 92200 Neuilly-sur-Seine
Tél : 01 40 88 27 00. Fax : 01 40 88 27 90
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Tél : 09 69 36 33 63