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DAONIL®


glibenclamide

FORMES et PRÉSENTATIONS


Daonil :
Comprimé sécable à 5 mg (blanc) :  Boîtes de 20, de 100 et de 180, sous plaquettes thermoformées. Hémi-Daonil :
Comprimé sécable à 2,5 mg (blanc) :  Boîtes de 60 et de 180, sous plaquettes thermoformées.
Daonil Faible :
Comprimé à 1,25 mg (orange) :  Boîte de 60, sous plaquettes thermoformées.


COMPOSITION


Daonil :
 p cp
Glibenclamide (DCI) 
5 mg

Hémi-Daonil :
 p cp
Glibenclamide (DCI) 
2,5 mg

Daonil Faible :
 p cp
Glibenclamide (DCI) 
1,25 mg
Excipients (communs) : amidon de maïs, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium, talc ; cp 1,25 mg : lactose, laque aluminium de jaune orangé S ; cp 2,5 et 5 mg : lactose monohydraté, amidon de maïs prégélatinisé.

INDICATIONS

Diabète non insulinodépendant, en association au régime adapté, lorsque ce régime n'est pas suffisant pour rétablir à lui seul l'équilibre glycémique.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Réservé à l'adulte.
Comme pour tout agent hypoglycémiant, les posologies doivent être adaptées à chaque cas particulier.
En cas de déséquilibre glycémique transitoire, une courte période d'administration du produit peut être suffisante, chez un patient habituellement bien équilibré par le régime.
Sujet de moins de 65 ans :
  • Dose initiale : La dose initiale recommandée est de ½ comprimé de Daonil 5 mg ou d'Hémi-Daonil 2,5 mg ou de 1 comprimé de Daonil Faible 1,25 mg par jour, administré avant le petit déjeuner.
  • Paliers : Les ajustements de posologie se font habituellement par paliers de ½ comprimé de Daonil 5 mg ou d'Hémi-Daonil 2,5 mg ou de 1 comprimé de Daonil Faible 1,25 mg en fonction de la réponse glycémique, en répartissant les doses avant les 2 ou 3 principaux repas. Plusieurs jours au moins doivent séparer chaque palier de dose.
    La posologie maximale est de 15 mg de glibenclamide.
  • Traitement d'entretien :
    • Daonil 5 mg : la posologie maximale est de 3 comprimés par jour, à répartir en 2 ou 3 prises avant les principaux repas
    • Hémi-Daonil 2,5 mg : la posologie maximale est de 15 mg de glibenclamide. Si nécessaire, le relais peut être pris par Daonil 5 mg.
Coût du traitement journalier : 0,05 à 0,37 euro(s) (Daonil) ; 0,02 à 0,16 euro(s) (Hémi-Daonil) ; 0,05 à 0,16 euro(s) (Daonil Faible).
Sujets à risque :
  • Sujet âgé de plus de 65 ans :
    Ne pas initier le traitement avec un comprimé de Daonil. Débuter par un ½ comprimé d'Hémi-Daonil 2,5 mg ou 1 comprimé de Daonil Faible 1,25 mg une fois par jour.
    Cette dose pourra être progressivement augmentée jusqu'à équilibre glycémique satisfaisant du patient, en respectant des paliers de 7 jours minimum et sous surveillance glycémique étroite.
  • Chez les autres patients à risque :
    Chez le patient dénutri ou présentant une altération marquée de l'état général, ou dont la ration calorique est irrégulière, et chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique, le traitement doit être instauré à la dose la plus faible et les paliers posologiques doivent être scrupuleusement respectés, de façon à éviter les réactions hypoglycémiques (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
  • Chez les patients recevant d'autres hypoglycémiants oraux :
    Comme pour tout sulfamide hypoglycémiant, ce médicament peut prendre le relais d'un traitement antidiabétique sans période de transition. Lors du passage d'un sulfamide hypoglycémiant à demi-vie plus longue (comme le chlorpropamide) à ce médicament, les patients seront attentivement suivis (pendant plusieurs semaines) afin d'éviter la survenue d'une hypoglycémie, en raison de la possibilité de chevauchement des effets thérapeutiques.

CONTRE-INDICATIONS

  • Hypersensibilité au glibenclamide, à d'autres sulfonylurées ou sulfonamides, ou à l'un des excipients utilisés (notamment jaune orangé S : Daonil Faible 1,25 mg).
  • Diabète insulinodépendant, en particulier diabète juvénile, diabète acidocétosique, précoma diabétique.
  • Insuffisance rénale ou hépatique sévères.
  • Porphyries.
  • Miconazole (cf Interactions).
  • Allaitement : cf Grossesse/Allaitement.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :

Chez les sujets porteurs d'un déficit enzymatique en G6PD, des cas d'hémolyse aiguë ont été rapportés avec le glibenclamide. Sa prescription n'est donc pas recommandée chez ces patients, et le recours à une alternative thérapeutique, si elle existe, est fortement recommandée. En l'absence d'alternative, la décision doit prendre en compte pour chaque patient, le danger d'hémolyse et le bénéfice potentiel attendu du traitement. Si la prescription de ce médicament est nécessaire, la survenue d'une hémolyse éventuelle sera dépistée.

Hypoglycémie :
  • Des hypoglycémies peuvent survenir sous sulfamides hypoglycémiants. Certaines peuvent être sévères et prolongées. Une hospitalisation peut alors s'avérer nécessaire et le resucrage doit être éventuellement poursuivi sur plusieurs jours.
    Ces hypoglycémies sont le résultat de l'action hypoglycémiante du glibenclamide et surviennent lorsque les doses de glibenclamide ne sont pas adaptées à l'état métabolique du patient (régime alimentaire, exercice physique et autres facteurs qui influencent le métabolisme)
    De plus, des signes de contre-régulation adrénergique peuvent être observés : sueurs, peau moite, anxiété, tachycardie, hypertension, palpitations, angine de poitrine et arythmie cardiaque.
    Le tableau clinique d'un malaise hypoglycémique sévère peut ressembler à un accident vasculaire cérébral.
    Les symptômes disparaissent en général après absorption d'hydrates de carbone (sucre) ou quand l'hypoglycémie est corrigée.
    Une sélection soigneuse du patient, de la posologie utilisée ainsi qu'une information adéquate du patient sont nécessaires si l'on veut éviter des épisodes d'hypoglycémie.
  • Les patients âgés, dénutris ou présentant une altération de l'état général, de même que les patients présentant une insuffisance surrénalienne ou un hypopituitarisme, sont particulièrement sensibles à l'action hypoglycémiante des antidiabétiques. L'hypoglycémie peut être difficile à reconnaître chez le sujet âgé et chez le patient sous traitement par bêtabloquants.
  • Ce médicament est généralement déconseillé en association avec la phénylbutazone et le danazol (cf Interactions).
  • Ce traitement ne sera prescrit que si le patient est susceptible de s'alimenter régulièrement (notamment de prendre un petit déjeuner). Il est important de prendre des hydrates de carbone régulièrement en raison de l'augmentation du risque de survenue d'hypoglycémie, en cas de repas pris tardivement ou d'alimentation insuffisante ou déséquilibrée en hydrates de carbone.
    L'hypoglycémie est davantage susceptible de survenir en période de régime hypocalorique, après un effort important ou prolongé, après ingestion d'alcool, ou lors de l'administration d'une association d'agents hypoglycémiants.
  • Une insuffisance rénale ou hépatique peut altérer la distribution du glibenclamide et l'insuffisance hépatique peut également diminuer la capacité de néoglycogenèse, ces deux effets augmentant le risque de survenue de réactions hypoglycémiques graves.
  • Déséquilibre glycémique : l'équilibre glycémique d'un patient bénéficiant d'un traitement antidiabétique peut être menacé en cas de survenue des événements suivants : fièvre, traumatisme, infection ou intervention chirurgicale. Dans ce cas, il peut être nécessaire d'arrêter le traitement et d'administrer de l'insuline.
  • L'efficacité de tout hypoglycémiant oral, y compris le glibenclamide, pour abaisser la glycémie au niveau souhaité, diminue au long cours chez certains patients, ce qui peut être dû à une progression de la sévérité du diabète ou à une diminution de la réponse au traitement. Ce phénomène est connu sous le nom d'échec secondaire et doit être distingué de l'échec primaire, où le médicament s'avère inefficace lorsqu'il est prescrit en première intention à un patient donné. Une adaptation adéquate de la dose et l'observation du régime alimentaire doivent être envisagées avant de classer un patient comme échec secondaire.
  • Analyses biologiques : la glycémie et la glycosurie doivent être surveillées périodiquement. La mesure du taux d'hémoglobine glycosylée peut s'avérer utile.
  • Insuffisances rénale et hépatique : la pharmacocinétique et/ou pharmacodynamie du glibenclamide peut être modifiée chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique. En cas de survenue d'une hypoglycémie chez ces patients, celle-ci risquant d'être prolongée, une prise en charge appropriée doit être instituée.
  • Information du patient :
    Les risques d'hypoglycémie, ses symptômes et son traitement, ainsi que les conditions qui y prédisposent, doivent être expliqués au patient et à sa famille. Les échecs thérapeutiques primaire et secondaire doivent également être expliqués (cf ci-dessus déséquilibre glycémique.)
    Le patient doit être informé des risques potentiels, des avantages de ce traitement et des autres types de traitement. Il doit être informé de l'importance qu'il y a à respecter le régime alimentaire, à suivre un programme d'exercice physique régulier et à surveiller régulièrement la glycosurie et/ou la glycémie.
  • Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
  • Daonil Faible : ce médicament contient un agent colorant azoïque (E 110) et peut provoquer des réactions allergiques.

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses : Les produits suivants sont susceptibles de majorer l'effet hypoglycémiant :
Contre-indiquées :
  • Miconazole (voie générale, gel buccal) : augmentation de l'effet hypoglycémiant avec survenue possible de manifestations hypoglycémiques, voire de coma.

Déconseillées :
  • Phénylbutazone (pour toutes les formes de phénylbutazone, y compris locales) : augmentation de l'effet hypoglycémiant des sulfamides par diminution de leur métabolisme hépatique. Utiliser de préférence un autre anti-inflammatoire moins interactif ; sinon, prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance glycémique ; adapter éventuellement la posologie pendant le traitement par l'anti-inflammatoire et après son arrêt.
  • Alcool : effet antabuse (chaleur, rougeurs, vomissement, tachycardie). Augmentation de la réaction hypoglycémique (inhibition des réactions de compensation), pouvant faciliter la survenue de coma hypoglycémique. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Bêtabloquants (sauf esmolol) : tous les bêtabloquants peuvent masquer certains symptômes de l'hypoglycémie (les palpitations et la tachycardie). La plupart des bêtabloquants non cardiosélectifs augmentent l'incidence et la sévérité de l'hypoglycémie. Prévenir le patient et renforcer, surtout en début de traitement, l'autosurveillance glycémique.
  • Fluconazole : augmentation du temps de demi-vie du sulfamide avec survenue possible de manifestations hypoglycémiques. Prévenir le patient, renforcer l'autosurveillance glycémique et adapter éventuellement la posologie du sulfamide pendant le traitement par le fluconazole.
  • Inhibiteurs de l'enzyme de conversion : l'utilisation des inhibiteurs de l'enzyme de conversion peut entraîner une majoration de l'effet hypoglycémiant chez le diabétique traité par les sulfamides hypoglycémiants. La survenue de malaises hypoglycémiques semble exceptionnelle. Une hypothèse avancée serait une amélioration de la tolérance au glucose qui aurait pour conséquence une réduction des besoins en insuline. Renforcer l'autosurveillance glycémique.
  • Clarithromycine, érythromycine : risque d'hypoglycémie par augmentation de l'absorption et des concentrations plasmatiques de l'antidiabétique. Prévenir le patient, renforcer l'autosurveillance glycémique et adapter éventuellement la posologie du sulfamide hypoglycémiant pendant le traitement par la clarithromycine (ou l'érythromycine).

Les produits suivants risquent d'entraîner une augmentation de la glycémie :
Déconseillées :
  • Danazol : effet diabétogène du danazol. Si l'association ne peut être évitée, prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance glycémique et urinaire. Adapter éventuellement la posologie de l'antidiabétique pendant le traitement par le danazol et après son arrêt.

Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Chlorpromazine (neuroleptiques) : à fortes posologies (> 100 mg par jour de chlorpromazine), élévation de la glycémie (diminution de la libération d'insuline).
    Prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance glycémique. Adapter éventuellement la posologie de l'antidiabétique pendant le traitement par le neuroleptique et après son arrêt.
  • Glucocorticoïdes, sauf hydrocortisone en traitement substitutif (voies générale et locale : intra-articulaire, cutanée et lavement rectal) et tétracosactide : élévation de la glycémie avec parfois acidocétose (diminution de la tolérance aux glucides par les corticoïdes).
    Prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance glycémique, surtout en début de traitement. Adapter éventuellement la posologie de l'antidiabétique pendant le traitement par les corticoïdes et après son arrêt.
  • Bêta-2 mimétiques (ritodrine, salbutamol, terbutaline), voie IV : élévation de la glycémie par les bêta-2 stimulants. Renforcer la surveillance sanguine et urinaire. Passer éventuellement à l'insuline.

Autres interactions :
Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Bosentan : risque de moindre efficacité du glibenclamide par diminution de ses concentrations plasmatiques, en raison de l'effet inducteur du bosentan. Par ailleurs, des cas d'hépatotoxicité ont été rapportés lors de l'association. Surveillance de la glycémie, adaptation du traitement si besoin, et surveillance des constantes biologiques hépatiques.
  • Analogues de la somatostatine : risque d'hypoglycémie ou d'hyperglycémie : diminution ou augmentation des besoins en sulfamides hypoglycémiants, par exemple diminution de la sécrétion de glucagon endogène. Renforcer l'autosurveillance glycémique et adapter si besoin la posologie du sulfamide hypoglycémiant pendant le traitement par l'octréotide ou la lanréotide.

GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse :
Risque lié au diabète :
Le diabète (gestationnel ou permanent), lorsqu'il n'est pas équilibré, est à l'origine d'une augmentation des malformations congénitales et de la mortalité périnatale. En période périconceptionnelle, un équilibre aussi bon que possible du diabète doit être réalisé, afin de réduire le risque malformatif.
Risque lié au glibenclamide :
Les sulfamides hypoglycémiants sont tératogènes chez l'animal à doses élevées.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données pertinentes ou en nombre suffisant pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du glibenclamide lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
Conduite à tenir :
La rééquilibration du diabète permet de normaliser le déroulement de la grossesse dans cette catégorie de patientes. Elle fait appel impérativement à l'insuline, quel que soit le type de diabète, I ou II, gestationnel ou permanent.
Dans ce dernier cas, il est recommandé d'effectuer le relais d'un traitement oral par l'insuline dès l'instant où une grossesse est envisagée ou en cas de découverte fortuite d'une grossesse exposée à ce médicament : dans ce cas, ceci ne constitue pas l'argument systématique pour conseiller une interruption de grossesse mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée. Une surveillance néonatale de la glycémie est recommandée.

Allaitement :

En l'absence de données concernant le passage dans le lait maternel et compte tenu du risque d'hypoglycémie néonatale, l'allaitement est contre-indiqué en cas de traitement par ce médicament.


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

Les patients devront être sensibilisés sur les symptômes d'hypoglycémie et devront être prudents en cas de conduite et d'utilisation de machines.

EFFETS INDÉSIRABLES

Troubles du métabolisme et de la nutrition :
  • Hypoglycémie : (cf Mises en garde/Précautions d'emploi et Surdosage). Ces hypoglycémies peuvent être prolongées et sévères et ne sont pas toujours faciles à corriger.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
  • Éruptions cutanéomuqueuses : prurit, urticaire, éruption maculopapuleuse.
  • Quelques cas de photosensibilisation ont été rapportés.
Atteintes du système immunitaire :
  • Manifestations d'hypersensibilité à type de bronchospasme, hypotension voire choc.
Affections gastro-intestinales :
  • Nausées, diarrhées, gêne épigastrique.
Affections hépatobiliaires :
  • Atteintes hépatiques : une augmentation des enzymes hépatiques a été notée avec la possibilité de survenue d'hépatites cytolytique ou cholestatique nécessitant l'arrêt du traitement.
    Ces atteintes peuvent évoluer vers l'insuffisance hépatique mettant en jeu le pronostic vital.
Affections hématologiques et du système lymphatique
  • Atteintes hématologiques généralement réversibles à l'arrêt du traitement :
    • Hyperéosinophilie, leucopénie, thrombocytopénie modérée ou sévère pouvant se manifester par un purpura.
    • Plus rarement : agranulocytose, anémie hémolytique, aplasie médullaire et pancytopénie.
Investigations :
  • Cas d'hyponatrémie (cas isolés).
  • Élévations occasionnelles moyennes à modérées de l'urémie et de la créatinine.
Affections oculaires :
  • Troubles visuels transitoires à type de flou visuel ou troubles de l'accommodation, surtout en début de traitement, avec ou sans variation glycémique.
Troubles généraux :
  • Effet antabuse en cas d'ingestion d'alcool pendant les repas.
  • Expression clinique d'une porphyrie (hépatique ou cutanée) chez des patients porphyriques (cf Contre-indications).
  • Exceptionnellement, vascularite allergique cutanée ou viscérale pouvant menacer le pronostic vital.

SURDOSAGE

Le surdosage de sulfamides peut entraîner une hypoglycémie.
Les symptômes modérés d'hypoglycémie, sans perte de connaissance ni signes neurologiques, doivent être corrigés absolument par un apport glucidique, une adaptation de la posologie et/ou une modification du comportement alimentaire. Une surveillance étroite doit être poursuivie jusqu'à ce que le médecin soit sûr que le patient est hors de danger.
Les réactions hypoglycémiques sévères, avec coma, convulsions ou autres troubles neurologiques sont possibles et constituent une urgence médicale nécessitant un traitement immédiat dès que la cause est diagnostiquée ou suspectée avant l'hospitalisation immédiate du patient.
Si un coma hypoglycémique est diagnostiqué ou suspecté, le patient doit recevoir une injection intraveineuse rapide d'une solution glucosée concentrée (50 %). Celle-ci doit être suivie d'une perfusion continue de solution glucosée plus diluée (10 %) à la vitesse nécessaire au maintien d'une glycémie au-dessus de 100 mg/dl. Les patients doivent être étroitement surveillés pendant au moins 48 heures et, selon l'état du patient à ce moment, le médecin décidera si une surveillance supplémentaire est nécessaire.
Le glucagon ne doit pas être utilisé car il peut entraîner une rechute de l'hypoglycémie par hypersécrétion secondaire d'insuline.
La clairance plasmatique du glibenclamide peut être prolongée chez les patients souffrant d'une pathologie hépatique. Du fait de la forte liaison du glibenclamide aux protéines, une dialyse n'est pas utile au patient.

PHARMACODYNAMIE

Classe pharmacothérapeutique : sulfamide hypoglycémiant, antidiabétique oral (code ATC : A10BB01 ; A : voies digestives et métabolisme).

Le glibenclamide, sulfonylurée de seconde génération à demi-vie courte, semble diminuer la glycémie de façon aiguë par stimulation de la libération d'insuline par le pancréas, cet effet étant dépendant de la présence de cellules bêta actives dans les îlots pancréatiques.

La stimulation de la sécrétion d'insuline par le glibenclamide en réponse à un repas est d'une importance majeure. L'administration de glibenclamide chez le diabétique provoque une majoration de la réponse insulinotrope postprandiale. Les réponses postprandiales de sécrétion d'insuline et de peptide-C continuent à être majorées après au moins 6 mois de traitement.


PHARMACOCINÉTIQUE

Après administration orale, le glibenclamide est fortement absorbé (92 %). La concentration plasmatique maximale est atteinte en 2 à 6 heures. La prise d'aliments ne modifie ni la vitesse ni le taux d'absorption.

Le glibenclamide est fortement fixé à l'albumine plasmatique (99 %), ce qui peut rendre compte de certaines interactions médicamenteuses.

Le glibenclamide est complètement métabolisé par le foie en 3 métabolites inactifs éliminés par voie biliaire (60 %) et par voie rénale (40 %), l'élimination étant complète en 45 à 72 heures.

La demi-vie d'élimination est de 4 à 11 heures.

L'insuffisance hépatocellulaire diminue le métabolisme du glibenclamide et donc ralentit de manière importante son élimination.

L'excrétion biliaire des métabolites augmente en cas d'insuffisance rénale, de façon proportionnelle à la sévérité de l'altération rénale.

L'insuffisance rénale n'affecte pas son élimination aussi longtemps que la clairance de la créatinine reste supérieure à 30 ml/min.


CONDITIONS DE CONSERVATION

A conserver à une température ne dépassant pas + 25 °C.


PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
AMM3400930281055 (1969/97, RCP rév 11.08.2009) Daonil 20 cp.
3400930280973 (1969/97, RCP rév 11.08.2009) Daonil 100 cp.
3400937200608 (2005, RCP rév 11.08.2009) Daonil 180 cp.
3400931650263 (1971/97, RCP rév 11.08.2009) Hémi-Daonil 60 cp.
3400937239288 (2006, RCP rév 11.08.2009) Hémi-Daonil 180 cp.
3400933081706 (1988, RCP rév 01.12.2009) Daonil Faible 60 cp.
  
Prix :2.47 euros (Daonil 20 comprimés).
9.00 euros (Daonil 100 comprimés).
15.00 euros (Daonil 180 comprimés).
3.26 euros (Hémi-Daonil 60 comprimés).
8.31 euros (Hémi-Daonil 180 comprimés).
3.18 euros (Daonil Faible 60 comprimés).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.
Remb Séc soc à 65 % sur la base du TFR : 3.26 euros  (Hémi-Daonil 60 cp) et 8.31 euros  (Hémi-Daonil 180 cp).


sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
Info médic et pharmacovigilance :
Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
Fax : 01 57 62 06 62

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