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AZYTER®

azithromycine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Collyre à 15 mg/g en solution (huileuse, limpide ; incolore à légèrement jaune) :  Récipients unidoses sous sachet, boîte de 6.


COMPOSITION

 p g
Azithromycine (DCI) dihydrate 
15 mg
(soit en azythromycine : 14,3 mg)
Excipients : Triglycérides à chaîne moyenne.

Un récipient unidose de 250 mg de solution contient 3,75 mg d'azithromycine dihydrate.


INDICATIONS

Traitement antibactérien local des conjonctivites dues à des germes sensibles :
  • Conjonctivites bactériennes purulentes.
  • Conjonctivites trachomateuses dues à Chlamydia trachomatis.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Posologie :
Adultes, adolescents (12 à 17 ans), enfants (2 à 11 ans) :
Instiller 1 goutte dans le cul-de-sac conjonctival 2 fois par jour, matin et soir, pendant 3 jours.
Il n'est pas nécessaire de prolonger le traitement au-delà de 3 jours.
Le respect de la posologie est important pour le succès du traitement.
Enfants (de 1 à 2 ans) :
Pour les conjonctivites trachomateuses, aucune adaptation posologique n'est nécessaire.
Pour les conjonctivites bactériennes purulentes, il n'y a pas d'expérience suffisante sur l'utilisation d'Azyter chez l'enfant de moins de 2 ans (cf Pharmacodynamie).
Enfants (moins de 1 an) :
Pour les conjonctivites trachomateuses et les conjonctivites bactériennes purulentes, il n'y a pas d'expérience suffisante sur l'utilisation d'Azyter chez l'enfant de moins de 1 an (cf Pharmacodynamie).
Sujets âgés :
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire.

Mode d'administration :

Voie ophtalmique.

Il doit être recommandé au patient :
  • de se laver les mains soigneusement avant et après l'instillation ;
  • d'éviter de toucher l'oeil ou les paupières avec l'embout du récipient unidose ;
  • de jeter le récipient unidose après utilisation, et de ne pas le conserver pour une utilisation ultérieure.

CONTRE-INDICATIONS

Hypersensibilité à l'azithromycine, à un autre macrolide ou à l'excipient.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

Le collyre ne doit pas être injecté, ni avalé.
Le collyre ne doit pas être utilisé en injection péri ou intra-oculaire.
En cas de réaction allergique, le traitement doit être arrêté.
Selon le consensus international sur les maladies de l'oeil et du tractus génital susceptibles d'être transmises aux nouveau-nés, les conjonctivites non trachomateuses dues à Chlamydia trachomatis et les conjonctivites dues à Neisseria gonorrhoeae requièrent un traitement systémique.
En dehors du traitement des conjonctivites trachomateuses, Azyter n'est pas recommandé chez le jeune enfant de moins de 2 ans, par manque de données cliniques suffisantes dans cette classe d'âge.
Le traitement n'est pas destiné à être utilisé en prophylaxie des conjonctivites bactériennes du nouveau-né.
Le patient doit être prévenu qu'il n'est pas nécessaire de continuer les instillations du collyre après la fin du traitement au-delà du 3e jour, même s'il subsiste des signes résiduels de conjonctivite bactérienne.
Un soulagement des symptômes est généralement observé dans les 3 jours. En l'absence de signe d'amélioration après 3 jours, il faut reconsidérer le diagnostic.
Les lentilles de contacts ne doivent pas être utilisées en cas de conjonctivite bactérienne.

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses :
Aucune étude spécifique d'interaction n'a été réalisée avec Azyter.
Compte tenu de l'absence de taux plasmatique détectable d'azithromycine lors de l'administration d'Azyter par voie ophtalmique (cf Pharmacocinétique), aucune interaction médicamenteuse décrite avec l'azithromycine administrée par voie orale n'est attendue avec le collyre.
En cas de traitement concomitant par un autre collyre, instiller les collyres à 15 minutes d'intervalle. Azyter doit être le dernier produit instillé.

GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse :

Aucune étude spécifique et contrôlée n'a été conduite chez la femme enceinte. Un passage placentaire est rapporté d'après les études de reproduction menées chez l'animal. Aucun effet tératogène n'a été observé chez le rat lors des études de reproduction (cf Sécurité préclinique). Les études animales n'étant pas toujours prédictives des effets survenant chez l'homme, Azyter doit être utilisé avec précaution pendant la grossesse.


Allaitement :

D'après des données limitées, l'azithromycine est excrétée dans le lait maternel, mais les doses et la quantité disponible au niveau systémique sont faibles. De ce fait, les quantités absorbées par le nouveau-né sont négligeables. En conséquence, l'allaitement est possible pendant le traitement.


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.
La vision peut être brouillée de façon transitoire après instillation. Il est alors recommandé au patient de ne pas conduire, ni d'utiliser de machines jusqu'à ce que la vision normale soit rétablie.

EFFETS INDÉSIRABLES

Lors des études cliniques réalisées avec Azyter collyre en solution, les signes et symptômes suivants liés au traitement ont été rapportés :
Troubles oculaires :
  • Très fréquents (>= 1/10) : gêne oculaire (prurit, brûlures, picotements) à l'instillation.
  • Fréquents (>= 1/100, < 1/10) : vision floue, sensation d'oeil collé, sensation de corps étranger à l'instillation.
  • Peu fréquents (>= 1/1000, < 1/100) : augmentation de la sécrétion lacrymale à l'instillation.

SURDOSAGE

Après administration malencontreuse intraveineuse ou orale, la quantité totale d'azithromycine dans un récipient unidose, suffisante pour traiter les deux yeux, est trop faible pour induire des effets secondaires.

PHARMACODYNAMIE

Classe pharmacothérapeutique : antibiotiques (code ATC : S01AA26).

Mode d'action :
L'azithromycine est un macrolide de seconde génération, appartenant à la classe des azalides.
Cet antibiotique inhibe la synthèse des protéines bactériennes en se liant à la sous-unité 50 S du ribosome et en empêchant la translocation peptidique.
Résistance (croisée) :
Il est généralement rapporté que la résistance de différentes espèces bactériennes aux macrolides est associée à trois mécanismes : modification de la cible, inactivation de l'antibiotique ou altération du transport antibiotique (efflux). Différents systèmes de pompes à efflux ont été décrits chez les bactéries. Chez les streptocoques, un système d'efflux important contrôlé par les gènes mef aboutit à une résistance limitée aux macrolides (phénotype M). La modification de la cible par des méthylases contrôlées par les gènes erm (phénotype MLSB) peut entraîner une résistance croisée vis-à-vis de plusieurs classes d'antibiotiques (voir ci-après).
La résistance croisée est totale entre l'érythromycine, l'azithromycine, les autres macrolides et les lincosamides et les streptogramines B pour Streptococcus pneumoniae, les streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A, Enterrococcus spp et Staphylococcus aureus, y compris Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM).
Les souches de Streptococcus pneumoniae sensibles à la pénicilline ont une plus grande probabilité d'être sensibles à l'azithromycine que les souches de Streptococcus pneumoniae résistantes à la pénicilline. Les souches de Staphylococcus aureus résistantes à la méticilline (SARM) ont une moindre probabilité d'être sensibles à l'azithromycine que les souches de Staphylococcus aureus sensibles à la méticilline (SASM).
Des mutants constitutifs de souches présentant une résistance inductible avec erm(A) ou erm(C) peuvent être sélectionnés in vitro à des fréquences basses ~ 10-7 ufc en présence d'azithromycine.
Concentrations critiques :
L'établissement de la liste des micro-organismes présentée ci-dessous a tenu compte des indications (Cf Indications).
Les concentrations critiques et le spectre d'activité in vitro présentés ci-dessous sont applicables à l'utilisation systémique. Ces concentrations ne sont pas directement transposables à l'utilisation topique oculaire en raison des concentrations atteintes in situ et des conditions physicochimiques locales qui peuvent modifier l'activité générale de l'antibiotique au site d'application.
Selon le CLSI (Clinical and Laboratory Standards Institute), les concentrations critiques suivantes ont été définies pour l'azithromycine :
  • Sensible <= 2 mg/l ; modérément sensible 4 mg/l ; résistant >= 8 mg/l.
  • Haemophilus spp : sensible <= 4 mg/l.
  • Streptococcus pneumoniae et Streptococcus pyogenes : sensible <= 0,5 mg/l ; modérément sensible 1 mg/l ; résistant >= 2 mg/l.
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d'obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l'intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale.
Spectre d'activité antibactérienne de l'azithromycine pour des espèces bactériennes correspondant aux indications :
  • Espèces habituellement sensibles :
    • Aérobies à Gram négatif : Haemophilus influenzae(1), Moraxella (Branhamella) catarrhalis, Moraxella sp.
    • Anaérobies : Propionibacterium spp.
    • Autres : Chlamydia pneumoniae, Chlamydia trachomatis(2), Mycoplasma pneumoniae.
  • Espèces inconstamment sensibles (résistance acquise >= 10 %) :
    • Aérobies à Gram positif : staphylococcus (sensible à la méticilline(2) ; résistant à la méticilline(3)), Streptococcus pneumoniae, Streptococcus pyogenes, groupe de Streptococci viridans, Enterococcus sp sauf Enterococcus faecium(1)(3),
    • Aérobies à Gram négatif : Neisseria gonorrhoeae(4).
  • Espèces naturellement résistantes :
    • Aérobies à Gram positif : Corynebacterium spp, Enterococcus spp,
    • Aérobies à Gram négatif : Pseudomonas aeruginosa, acinetobacter.
(1)  Espèce naturellement intermédiaire.
(2)  Efficacité clinique démontrée pour les souches sensibles isolées dans les indications approuvées.
(3)  Plus de 50 % de taux de résistance acquise.
(4)  Les conjonctivites dues à Neisseria gonorrhoeae requièrent un traitement systémique (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
Informations issues des essais cliniques :
  • Conjonctivites trachomateuses dues à Chlamydia trachomatis : Azyter a été évalué dans une étude randomisée, menée sur 2 mois, réalisée en double insu et comparant Azyter à une dose unique d'azithromycine administrée par voie orale, chez 670 enfants (âgés de 1 à 10 ans) ayant un trachome. Le critère principal d'efficacité était la guérison clinique à J60, soit le stade TF0 (TF = inflammation trachomateuse-folliculaire ; selon l'échelle simplifiée de l'OMS). A J60, le taux de guérison clinique avec Azyter instillé 2 fois par jour pendant 3 jours (96,3 %) était non-inférieur à celui de l'azithromycine orale (96,6 %).
  • Conjonctivites bactériennes purulentes : Azyter a été évalué dans une étude randomisée, les investigateurs en insu, comparant Azyter instillé 2 fois par jour pendant 3 jours, à la tobramycine 0,3 % collyre instillée toutes les 2 heures pendant 2 jours puis 4 fois par jour pendant 5 jours, chez 1043 sujets (population en intention de traiter) ayant une conjonctivite bactérienne purulente. Parmi eux, ont été inclus 109 enfants âgés de 11 ans maximum, dont 5 nouveau-nés (0 à 27 jours) et 38 nourrissons et jeunes enfants (28 jours à 23 mois). Dans la population per protocole (n = 471), il n'y avait aucun nouveau-né et seulement 16 nourrissons et jeunes enfants. L'étude clinique a été réalisée dans différentes zones géographiques en Europe, Afrique du Nord et Inde. Le critère principal d'efficacité était la guérison clinique à J9 (population per protocole), définie par un score de 0 pour l'hyperhémie conjonctivale bulbaire et les sécrétions purulentes. A J9, le taux de guérison clinique avec Azyter (87,8 %) était non inférieur à celui observé sous tobramycine (89,4 %). Le taux de guérison microbiologique sous Azyter était comparable à celui obtenu avec la tobramycine.

PHARMACOCINÉTIQUE

L'azithromycine n'est pas détectée dans le sang des patients présentant une conjonctivite bactérienne après instillation d'Azyter à la posologie préconisée (limite de détection : 0,0002 µg/ml de plasma).


SÉCURITE PRÉCLINIQUE

Chez l'animal, l'azithromycine a causé une phospholipidose réversible. Cet effet a été observé après des expositions par voie orale environ 300 fois supérieures à l'exposition humaine maximale après administration oculaire, ce qui indique peu de pertinence par rapport à l'usage clinique.

Les investigations électrophysiologiques ont montré que l'azithromycine prolonge l'intervalle QT.

Potentiel carcinogène :
Aucune étude à long terme n'a été menée sur l'animal pour évaluer le potentiel carcinogénique.
Potentiel mutagène :
Aucun effet délétère sur les gènes et les chromosomes n'a été identifié dans des tests in vivo et in vitro.
Reproduction :
Aucun effet tératogène n'a été observé lors des études d'embryotoxicité effectuées sur le rat, après administration orale d'azithromycine. Chez le rat, les doses d'azithromycine de 100 et 200 mg/kg de poids corporel/jour ont conduit à un léger retard de l'ossification foetale et à de la prise de poids maternel. Toujours chez le rat, les études péri et postnatales comprenant un traitement de 50 mg/kg/jour d'azithromycine et au-delà ont révélé un léger retard de développement. Ces effets ont été observés après administration orale à des expositions environ 1000 fois supérieures aux expositions observées après administration oculaire chez l'homme. En raison de cette marge de sécurité élevée, ces effets ne présagent pas d'un risque quelconque pour la reproduction chez l'homme.
Toxicité oculaire :
L'administration oculaire d'Azyter 2 ou 3 fois par jour pendant 28 jours chez l'animal n'a pas eu d'effet toxique local ou systémique.

CONDITIONS DE CONSERVATION

A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

Conserver les récipients unidoses dans le sachet, à l'abri de la lumière.

Après première ouverture du récipient unidose :
La solution doit être utilisée immédiatement.
Jeter le récipient unidose ouvert immédiatement après premier usage.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
AMM3400938203820 (2007).
  
Prix :6.10 euros (6 récipients unidoses).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.


Laboratoires THÉA
12, rue Louis-Blériot
63017 Clermont-Ferrand cdx 2
Tél : 04 73 98 14 36. Fax : 04 73 98 14 38
Site web : http://www.laboratoires-thea.com

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