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TRANXÈNE® gélule et injectable


clorazépate dipotassique

FORMES et PRÉSENTATIONS

Gélule à 5 mg (rose et blanc) :  Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées.
Gélule à 10 mg (rose) :  Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées.
Gélule à 20 mg (bleu et blanc) :  Boîte de 28, sous plaquettes thermoformées.
Modèles hospitaliers : Boîtes de 50, sous plaquettes thermoformées.
Poudre et solvant pour solution injectable IM, IV à 20 mg/2 ml et à 50 mg/2,5 ml :  Boîtes de 5 flacons de poudre + 5 ampoules de solvant (2 ml, 2,5 ml). Modèles hospitaliers : Boîtes de 20 flacons + 20 ampoules de solvant.


COMPOSITION

Gélule :p gélule
Clorazépate dipotassique (DCI) 
5 mg
ou10 mg
ou20 mg
Excipients (communs) : carbonate de potassium, talc. Enveloppe de la gélule : gélatine, dioxyde de titane E 171, érythrosine E 127 (gél à 5 mg et à 10 mg) ou indigotine E 132 (gél à 20 mg). Calibrage : n° 3.
Poudre p sol injectable à 20 mg/2 ml :p flacon
Clorazépate dipotassique (DCI)  
20 mg
Excipients : D-mannitol, carbonate dipotassique.

Solvant : hydrogénophosphate de potassium, dihydrogénophosphate de potassium, eau ppi.

Teneur en potassium : 17 mg/flacon de solution reconstituée.

Poudre p sol injectable à 50 mg/2,5 ml :p flacon
Clorazépate dipotassique (DCI) 
50 mg
Excipients : D-mannitol, carbonate dipotassique.

Solvant : dihydrogénophosphate de potassium, eau ppi.

Teneur en potassium : environ 19 mg/flacon de solution reconstituée.


INDICATIONS

Gélules à 5 mg, 10 mg et 20 mg :
  • Traitement symptomatique des manifestations anxieuses sévères et/ou invalidantes.
  • Prévention et traitement du delirium tremens et des autres manifestations du sevrage alcoolique.
Solutions injectables à 20 mg/2 ml et à 50 mg/2,5 ml :
  • Urgences neuropsychiatriques :
    • crise d'angoisse paroxystique ;
    • crise d'agitation ;
    • prévention et/ou traitement du delirium tremens et des autres manifestations du sevrage alcoolique :
      • prévention du delirium tremens ainsi que prévention et/ou traitement des autres manifestations du sevrage alcoolique seulement lorsque la voie orale est impossible,
      • traitement du delirium tremens, en unité de soins intensifs ou de réanimation ou dans les structures disposant de tous les moyens de réanimation.
  • Prémédication à certaines explorations fonctionnelles.
Solution injectable à 50 mg/2,5 ml :
  • Tétanos, en unité de soins intensifs ou de réanimation, ou dans les structures disposant de tous les moyens de réanimation.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Posologie :
Tranxène gélules :
Durée du traitement :
  • Le traitement doit être aussi bref que possible. L'indication sera réévaluée régulièrement, surtout en l'absence de symptômes. La durée globale du traitement ne devrait pas excéder 8 à 12 semaines pour la majorité des patients, y compris la période de réduction de la posologie (cf Mises en garde et Précautions d'emploi). Dans certains cas, il pourra être nécessaire de prolonger le traitement au-delà des périodes préconisées. Ceci suppose des évaluations précises et répétées de l'état du patient.
  • Prévention et traitement du delirium tremens et des autres manifestations du sevrage alcoolique : Traitement bref de l'ordre de 8 à 10 jours.
Dose :
Dans tous les cas, le traitement sera initié à la dose efficace la plus faible et la dose maximale de 90 mg par jour ne sera pas dépassée.
  • Gélule à 5 mg :
    Réservé à l'adulte et à l'enfant de plus de 6 ans.
    • Adulte : La posologie habituelle chez l'adulte est de 5 à 30 mg par jour.
      Coût du traitement journalier : 0,08 à 0,49 euro(s).
    • Enfant : L'utilisation doit être exceptionnelle et la posologie est de l'ordre de 0,5 mg/kg/jour en plusieurs prises.
  • Gélules à 10 mg et à 20 mg :
    Réservé à l'adulte.
    La posologie chez l'adulte se situe entre 25 et 90 mg par jour.
    Coût du traitement journalier : 0,42 à 0,49 euro(s) (pour 40 mg).
  • Sujet âgé, insuffisant rénal ou hépatique :
    Il est recommandé de diminuer la posologie, de moitié par exemple.
Tranxène injectable :
Réservé à l'adulte.
Dans tous les cas, le traitement sera initié à la dose efficace la plus faible.
Solutions injectables à 20 mg/2 ml et à 50 mg/2,5 ml :
  • Crise d'agitation/crise d'angoisse paroxystique :
    20 à 200 mg par jour en IM ou IV puis relais par des formes orales si nécessaire.
    Coût du traitement journalier : 1,02 à 9,20 euro(s).
  • Prévention du delirium tremens ainsi que prévention et/ou traitement des autres manifestations du sevrage alcoolique seulement lorsque la voie orale est impossible :
    50 à 100 mg sur 24 heures, si possible à la seringue électrique. Une surveillance clinique attentive est nécessaire.
    Coût du traitement journalier : 2,30 à 4,60 euro(s).
  • Traitement du delirium tremens, en unité de soins intensifs ou de réanimation ou dans les structures disposant de tous les moyens de réanimation :
    50 à 100 mg toutes les 3 ou 4 heures, sans dépasser la dose journalière de 800 mg. Une surveillance en continu des paramètres vitaux, de la fonction respiratoire et du niveau de conscience est indispensable. En fonction de la réponse clinique, dès que possible diminuer les doses et passer à la voie orale.
  • Prémédication à certaines explorations fonctionnelles :
    20 à 50 mg par jour en IM ou en IV, un quart d'heure à une demi-heure avant l'examen.
    Coût du traitement journalier : 1,02 à 2,30 euro(s).
Solution injectable à 50 mg/2,5 ml :
Tétanos :
  • tétanos bénins non trachéotomisés : 120 à 500 mg/j en perfusion IV,
  • tétanos graves trachéotomisés avec ventilation assistée : 500 à 2000 mg/j en perfusion IV.
Solutions injectables à 20 mg/2 ml et à 50 mg/2,5 ml :
  • Sujet âgé, insuffisant rénal ou insuffisant hépatique : Il est recommandé de réduire la posologie initiale, de moitié, par exemple.
    Coût du traitement journalier : 1,02 euro(s) (1 fl 20 mg) à 2,30 euro(s) (1 fl 50 mg).
  • Durée du traitement :
    Le traitement doit être aussi bref que possible. En cas de relais par la voie orale, l'indication sera réévaluée régulièrement.

Mode d'administration :
Tranxène injectable :
Voies intramusculaire ou intraveineuse lente ou perfusion.
En raison du risque d'apnée en cas d'injection intraveineuse rapide, l'injection intraveineuse doit être lente et faite dans une grosse veine (cf Effets indésirables).
Les injections intramusculaires doivent être profondes.
Il est nécessaire de disposer d'un matériel de réanimation respiratoire.
Éviter les mélanges dans la même seringue.
Utiliser le solvant spécifique à cette forme pharmaceutique.

CONTRE-INDICATIONS

  • Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des autres constituants.
  • Insuffisance respiratoire sévère.
  • Syndrome d'apnée du sommeil.
  • Insuffisance hépatique sévère, aiguë ou chronique (risque de survenue d'une encéphalopathie).
  • Myasthénie.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :
Tolérance pharmacologique :
L'effet anxiolytique des benzodiazépines et apparentés peut diminuer progressivement malgré l'utilisation de la même dose en cas d'administration durant plusieurs semaines.
Dépendance :
Tout traitement par les benzodiazépines et apparentés, et plus particulièrement en cas d'utilisation prolongée, peut entraîner un état de pharmacodépendance physique et psychique.
Divers facteurs semblent favoriser la survenue de la dépendance :
  • durée du traitement,
  • dose,
  • antécédents d'autres dépendances médicamenteuses ou non, y compris alcoolique.
Une pharmacodépendance peut survenir à doses thérapeutiques et/ou chez des patients sans facteur de risque individualisé.
Cet état peut entraîner à l'arrêt du traitement un phénomène de sevrage.
Certains symptômes sont fréquents et d'apparence banale : insomnie, céphalées, anxiété importante, myalgies, tension musculaire, irritabilité. D'autres symptômes sont plus rares : agitation, voire épisode confusionnel, paresthésies des extrémités, hyperréactivité à la lumière, au bruit, et au contact physique, dépersonnalisation, déréalisation, phénomènes hallucinatoires, convulsions.
Les symptômes du sevrage peuvent se manifester dans les jours qui suivent l'arrêt du traitement. Pour les benzodiazépines à durée d'action brève, et surtout si elles sont données à doses élevées, les symptômes peuvent même se manifester dans l'intervalle qui sépare deux prises ; ceci n'a pas été observé avec le clorazépate dipotassique, compte tenu de sa longue demi-vie (cf Pharmacocinétique).
L'association de plusieurs benzodiazépines risque, quelle qu'en soit l'indication, anxiolytique ou hypnotique, d'accroître le risque de pharmacodépendance.
Des cas d'abus ont également été rapportés.
Phénomène de rebond :
Ce syndrome transitoire peut se manifester sous la forme d'une exacerbation de l'anxiété qui avait motivé le traitement par les benzodiazépines et apparentés.
Amnésie et altérations des fonctions psychomotrices :
Une amnésie antérograde ainsi que des altérations des fonctions psychomotrices sont susceptibles d'apparaître dans les heures qui suivent la prise.
Troubles du comportement :
Chez certains sujets, les benzodiazépines et produits apparentés peuvent entraîner un syndrome associant à des degrés divers une altération de l'état de conscience et des troubles du comportement et de la mémoire.
Peuvent être observés :
  • aggravation de l'insomnie, cauchemars, agitation, nervosité ;
  • idées délirantes, hallucinations, état confuso-onirique, symptômes de type psychotique ;
  • désinhibition avec impulsivité ;
  • euphorie, irritabilité ;
  • amnésie antérograde ;
  • suggestibilité.
Ce syndrome peut s'accompagner de troubles potentiellement dangereux pour le patient ou pour autrui, à type de :
  • comportement inhabituel pour le patient ;
  • comportement auto ou hétéro-agressif, notamment si l'entourage tente d'entraver l'activité du patient ;
  • conduites automatiques avec amnésie post-événementielle.
Ces manifestations imposent l'arrêt du traitement.
Risque d'accumulation :
Les benzodiazépines et apparentés (comme tous les médicaments) persistent dans l'organisme pour une période de l'ordre de 5 demi-vies (cf Pharmacocinétique).
Chez des personnes âgées ou souffrant d'insuffisance rénale ou hépatique, la demi-vie peut s'allonger considérablement. Lors de prises répétées, le médicament ou ses métabolites atteignent le plateau d'équilibre beaucoup plus tard et à un niveau beaucoup plus élevé. Ce n'est qu'après l'obtention d'un plateau d'équilibre qu'il est possible d'évaluer à la fois l'efficacité et la sécurité du médicament.
Une adaptation posologique peut être nécessaire (cf Posologie et Mode d'administration).
Sujet âgé :
Les benzodiazépines et produits apparentés doivent être utilisés avec prudence chez le sujet âgé, en raison du risque de sédation et/ou d'effet myorelaxant qui peuvent favoriser les chutes, avec des conséquences souvent graves dans cette population.
Précautions d'emploi :
  • La plus grande prudence est recommandée en cas d'antécédents d'alcoolisme ou d'autres dépendances, médicamenteuses ou non (cf Interactions).
  • Sujet présentant un épisode dépressif majeur : Les benzodiazépines et apparentés ne doivent pas être prescrits seuls car ils laissent la dépression évoluer pour son propre compte avec persistance ou majoration du risque suicidaire.
  • Modalités d'arrêt progressif du traitement : Elles doivent être énoncées au patient de façon précise.
    Outre la nécessité de décroissance progressive des doses, les patients devront être avertis de la possibilité d'un phénomène de rebond, afin de minimiser l'anxiété qui pourrait découler des symptômes liés à cette interruption, même progressive.
    Le patient doit être prévenu du caractère éventuellement inconfortable de cette phase.
  • Sujet âgé, insuffisant rénal ou hépatique : Le risque d'accumulation conduit à réduire la posologie, de moitié par exemple (cf Mises en garde).
  • Insuffisant respiratoire : Chez l'insuffisant respiratoire, il convient de prendre en compte l'effet dépresseur des benzodiazépines et apparentés (d'autant que l'anxiété et l'agitation peuvent constituer des signes d'appel d'une décompensation de la fonction respiratoire qui justifie le passage en unité de soins intensifs).
  • La prise d'alcool ou de produits en contenant est déconseillée (cf Interactions).
  • Enfant (gélule à 5 mg) : Plus encore que chez l'adulte, le rapport bénéfice/risque sera scrupuleusement évalué et la durée du traitement aussi brève que possible.
  • Solutions injectables à 20 mg/2 ml et à 50 mg/2,5 ml :
    Ce médicament contient du potassium. Ce médicament contient environ 17 mg de potassium par flacon de 20 mg/2 ml ou 19 mg de potassium par flacon de 50 mg/2,5 ml de solution reconstituée. A prendre en compte chez les patients insuffisants rénaux ou chez les patients suivant un régime hypokaliémiant pour des doses supérieures à 40 mg de solution reconstituée (solution injectable à 20 mg/2 ml) ou à 100 mg de solution reconstituée (solution injectable à 50 mg/2,5 ml).
  • Solution injectable à 50 mg/2,5 ml :
    Tétanos : il est rappelé la nécessité d'une surveillance neurologique (en raison du risque de coma prolongé) et respiratoire (en raison du risque d'hypoventilation alvéolaire). Ces troubles peuvent être favorisés par une accumulation du produit en cas d'insuffisance hépatique ou rénale.

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses : Déconseillées :
  • Alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

A prendre en compte :
  • Autres médicaments sédatifs : dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution) ; neuroleptiques ; barbituriques ; autres benzodiazépines ; anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple méprobamate) ; hypnotiques ; antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine) ; antihistaminiques H1 sédatifs ; antihypertenseurs centraux ; baclofène ; thalidomide : majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
    De plus, pour les dérivés morphiniques et les barbituriques : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
  • Buprénorphine utilisée en traitement de substitution : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale. Évaluer attentivement le rapport bénéfice/risque de cette association. Informer le patient de la nécessité de respecter les doses prescrites.
  • Clozapine : risque accru de collapsus avec arrêt respiratoire et/ou cardiaque.

GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse :

A ce jour, aucun effet malformatif n'est attribué à l'exposition aux benzodiazépines au cours du 1er trimestre de la grossesse.

En cas de prise de benzodiazépines à fortes doses aux 2e et/ou 3e trimestres de grossesse une diminution des mouvements actifs foetaux et de la variabilité du rythme cardiaque foetal ont été décrits.

Un traitement en fin de grossesse par benzodiazépine même à faibles doses peut être responsable chez le nouveau-né de signes d'imprégnation tels qu'hypotonie axiale, troubles de la succion entraînant une mauvaise prise de poids. Ces signes sont réversibles mais peuvent durer 1 à 3 semaines en fonction de la demi-vie de la benzodiazépine prescrite. A doses élevées, une dépression respiratoire ou des apnées, et une hypothermie réversibles peuvent apparaître chez le nouveau-né. Par ailleurs, un syndrome de sevrage néonatal est possible, même en l'absence de signes d'imprégnation. Il est caractérisé notamment par une hyperexcitabilité, une agitation et des trémulations du nouveau-né survenant à distance de l'accouchement. Le délai de survenue dépend de la demi-vie d'élimination du médicament et peut être important quand celle-ci est longue.

Compte tenu de ces données, l'utilisation de clorazépate est envisageable au cours de la grossesse quel qu'en soit le terme, dans le strict respect des indications et des posologies.

En fin de grossesse, s'il s'avère nécessaire d'instaurer un traitement par clorazépate, éviter de prescrire des doses élevées et tenir compte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets précédemment décrits.


Allaitement :

L'utilisation de ce médicament pendant l'allaitement est déconseillée.


CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

Prévenir les conducteurs de véhicules et utilisateurs de machines du risque possible de somnolence.
L'association avec d'autres médicaments sédatifs doit être déconseillée ou prise en compte en cas de conduite automobile ou d'utilisation de machines (cf Interactions).
Si la durée de sommeil est insuffisante, le risque d'altération de la vigilance est encore accru.

EFFETS INDÉSIRABLES

Ils sont en rapport avec la dose ingérée et la sensibilité individuelle du patient.
Effets indésirables neuropsychiatriques (cf Mises en garde et Précautions d'emploi) :
  • Amnésie antérograde, qui peut survenir aux doses thérapeutiques, le risque augmentant proportionnellement à la dose.
  • Troubles du comportement, modifications de la conscience, irritabilité, agressivité, agitation.
  • Dépendance physique et psychique, même à doses thérapeutiques, avec syndrome de sevrage ou de rebond à l'arrêt du traitement.
  • Sensations ébrieuses, céphalées, ataxie.
  • Confusion, baisse de vigilance, voire somnolence (particulièrement chez le sujet âgé), insomnie, cauchemars, tension.
  • Modifications de la libido.
Effets indésirables cutanés :
  • Éruptions cutanées, prurigineuses ou non.
Effets indésirables généraux :
  • Hypotonie musculaire, asthénie.
  • Tranxène injectable : risque d'apnée en cas d'injection intraveineuse rapide.
Effets indésirables oculaires :
  • Diplopie.

SURDOSAGE

Le pronostic vital peut être menacé, notamment dans les cas de polyintoxication impliquant d'autres dépresseurs du système nerveux central (y compris l'alcool).
En cas de prise massive, les signes de surdosage se manifestent principalement par une dépression du SNC, pouvant aller de la somnolence jusqu'au coma, selon la quantité ingérée. Les cas bénins se manifestent par des signes de confusion mentale, une léthargie.
Les cas plus sérieux se manifestent par une ataxie, une hypotonie, une hypotension, une dépression respiratoire, exceptionnellement un décès.
En cas de surdosage oral antérieur à 1 heure, l'induction de vomissement sera pratiquée si le patient est conscient ou, à défaut, un lavage gastrique avec protection des voies aériennes.
Passé ce délai, l'administration de charbon activé peut permettre de réduire l'absorption.
Une surveillance particulière des fonctions cardiorespiratoires en milieu spécialisé est recommandée.
L'administration de flumazénil peut être utile pour le diagnostic et/ou le traitement d'un surdosage intentionnel ou accidentel en benzodiazépines.
L'antagonisme par le flumazénil de l'effet des benzodiazépines peut favoriser l'apparition de troubles neurologiques (convulsions), notamment chez le patient épileptique.

PHARMACODYNAMIE

Anxiolytiques (code ATC : N05BA05 ; N : système nerveux central).

Le clorazépate appartient à la classe des 1-4 benzodiazépines et a une activité pharmacodynamique qualitativement semblable à celle des autres composés de cette classe :
  • myorelaxante,
  • anxiolytique,
  • sédative,
  • hypnotique,
  • anticonvulsivante,
  • amnésiante.

Ces effets sont liés à une action agoniste spécifique sur un récepteur central faisant partie du complexe « récepteurs macromoléculaires GABA-OMÉGA », également appelés BZ1 et BZ2, et modulant l'ouverture du canal chlore.


PHARMACOCINÉTIQUE

Absorption (gélule) :
La majeure partie (80 %) du clorazépate est rapidement décarboxylée dans l'estomac pour donner du desméthyldiazépam, dont la concentration plasmatique maximale est atteinte en 1 heure environ (Tmax égal environ 1 heure).
Distribution :
Après injection IM ou IV de 50 mg de clorazépate dipotassique, celui-ci et son principal métabolite, le desméthyldiazépam, atteignent des concentrations plasmatiques maximales entre une demi-heure et une heure pour la voie intramusculaire, beaucoup plus précocement pour la voie intraveineuse.
Le volume de distribution du desméthyldiazépam est de l'ordre de 1 l/kg.
La liaison aux protéines est importante, supérieure à 97 %.
Une relation concentration-effet n'a pu être établie pour cette classe de produits, en raison de l'intensité de leur métabolisme et du développement d'une tolérance.
Les benzodiazépines passent la barrière hémato-encéphalique ainsi que dans le placenta et le lait maternel.
Métabolisme et élimination :
Le métabolite principal du clorazépate est le desméthyldiazépam, également actif, dont la demi-vie est plus importante que celle de la molécule mère (entre 30 et 150 heures).
L'hydroxylation de cette molécule donne naissance à un autre métabolite actif, l'oxazépam.
L'inactivation se fait par glucuroconjugaison, aboutissant à des substances hydrosolubles éliminées dans les urines.
Populations à risque :
  • Sujet âgé : le métabolisme hépatique diminue ainsi que la clairance totale avec augmentation des concentrations à l'équilibre, de la fraction libre et des demi-vies. Il importe de diminuer les doses.
  • Insuffisant hépatique : on note une augmentation de la demi-vie, avec baisse de la clairance plasmatique totale.

INCOMPATIBILITÉS

Solutions injectables à 20 mg/2 ml et à 50 mg/2,5 ml :
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.

CONDITIONS DE CONSERVATION

Gélule à 20 mg :
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
Poudre et solvant pour solution injectable à 20 mg/2 ml :
A conserver à l'abri de la lumière, à une température ne dépassant pas 25 °C.
Poudre et solvant pour solution injectable à 50 mg/2,5 ml :
A conserver à l'abri de la lumière et de l'humidité, à une température ne dépassant pas 25 °C.

PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
Gélules à 5 mg et à 10 mg, et poudre et solvant pour solution injectable IM, IV à 20 mg/2 ml et à 50 mg/2,5 ml : Durée de prescription limitée à 12 semaines.
Gélule à 20 mg : Prescription limitée à 28 jours. Prescription en toutes lettres sur ordonnance sécurisée (répondant aux spécifications fixées par l'arrêté du 31 mars 1999). Sauf mention expresse portée sur l'ordonnance, une nouvelle ordonnance ne peut être ni établie, ni exécutée par les mêmes praticiens pendant la période déjà couverte par une précédente ordonnance. Une copie de l'ordonnance est conservée pendant 3 ans par le pharmacien. Ces dispositions ne s'appliquent pas aux prescriptions devant être exécutées au cours d'une hospitalisation.
AMM3400937701297 (2006, RCP rév 04.01.2007) 5 mg × 30.
3400955900290 (1996, RCP rév 04.01.2007) 5 mg × 50.
3400937701358 (2006, RCP rév 04.01.2007) 10 mg × 30.
3400955900351 (1996, RCP rév 04.01.2007) 10 mg × 50.
3400936298859 (1975/88, RCP rév 04.01.2007) 20 mg × 28.
3400956536238 (1975/88, RCP rév 04.01.2007) 20 mg × 50.
3400932430161 (1988, RCP rév 15.06.2010) 5 fl + amp 20 mg.
3400955409366 (1988, RCP rév 15.06.2010) 20 fl + amp 20 mg.
3400932429912 (1988, RCP rév 15.06.2010) 5 fl + amp 50 mg.
3400955409427 (1988, RCP rév 15.06.2010) 20 fl + amp 50 mg.
  
Prix :2.43 euros (30 gélules à 5 mg).
3.68 euros (30 gélules à 10 mg).
5.81 euros (28 gélules à 20 mg).
5.11 euros (Tranxène 20 mg, 5 flacons + solvant).
11.49 euros (Tranxène 50 mg, 5 flacons + solvant).
Remb Séc soc à 65 %. Collect (gélules).
Modèles hospitaliers : Collect.


sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
Info médic et pharmacovigilance :
Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
Fax : 01 57 62 06 62

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