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SECTRAL®

acébutolol

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé pelliculé à 200 mg (blanc) :  Étuis de 30 et de 90.
Modèle hospitalier : Étui de 100 en dose unitaire.
Comprimé pelliculé à 400 mg (oblong, blanc) :  Étuis de 30 et de 90.
Comprimé pelliculé à libération prolongée à 500 mg (oblong, blanc) :  Étui de 28.
Solution buvable à 40 mg/ml :  Flacon de 125 ml, avec seringue doseuse et bouchon sécurité-enfant.
Solution injectable à 25 mg/5 ml :  Ampoules de 5 ml, boîte de 5.


COMPOSITION

Comprimé :p cp
Acébutolol (DCI) 
200 mg
ou400 mg
(sous forme de chlorhydrate : 221,7 mg/cp à 200 mg ; 443,4, mg/cp à 400 mg)
Excipients (communs) : lactose (monohydraté pour le cp 400 mg), talc, amidon de blé, silice colloïdale anhydre, povidone, stéarate de magnésium. Pelliculage : hypromellose, macrogol 20 000.
Comprimé à libération prolongée :p cp
Acébutolol (DCI) 
500 mg
(sous forme de chlorhydrate : 554,25 mg/cp)
Excipients : Noyau : hyétellose, cellulose microcristalline, stéarate de magnésium. Pelliculage : dispersion aqueuse d'un copolymère d'acides et d'esters acryliques et méthylacryliques (Eudragit L 30 D), triacétine.
Solution buvable :p ml
Acébutolol (DCI) 
40 mg
(sous forme de chlorhydrate : 44,34 mg/ml)
Excipients : acide citrique monohydraté, citrate de sodium, saccharine sodique, propylèneglycol, alcool, huile essentielle d'orange douce, arôme d'abricot, eau purifiée.

Teneur en alcool : 9,9 % de vol d'éthanol (alcool), c'est-à-dire 80 mg par ml de solution buvable, ce qui équivaut à 2 ml de bière, 0,8 ml de vin.

Solution injectable :p amp
Acébutolol (DCI) 
25 mg
(sous forme de chlorhydrate : 27,71 mg/amp)
Excipients : hydrogénophosphate de sodium dodécahydraté, dihydrogénophosphate de sodium dihydraté, chlorure de sodium, eau pour préparations injectables.

Teneur en sodium : 2,8 mg (ou 0,12 mmol) par ml de solution injectable.


INDICATIONS

Comprimés à 200 et 400 mg :
  • Hypertension artérielle.
  • Prophylaxie des crises d'angor d'effort.
  • Traitement de certains troubles du rythme : supraventriculaires (tachycardies, flutters et fibrillations auriculaires, tachycardies jonctionnelles) ou ventriculaires (extrasystolie ventriculaire, tachycardies ventriculaires).
Comprimé à 200 mg :
Traitement au long cours après infarctus du myocarde (l'acébutolol diminue le risque de récidive d'infarctus du myocarde et la mortalité, particulièrement la mort subite).
Comprimé LP 500 mg :
Prophylaxie des crises d'angor stable.
Solution buvable à 40 mg/ml :
Hypertension artérielle.
Solution injectable à 25 mg/5 ml :
Traitement de certains troubles du rythme : supraventriculaires (tachycardies, flutters et fibrillations auriculaires, tachycardies jonctionnelles) ou ventriculaires (tachycardies ventriculaires).

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Comprimés à 200 et 400 mg :
Hypertension artérielle :
La posologie journalière habituelle de l'acébutolol est de 400 mg, que l'on administrera soit de préférence en une seule prise chaque matin, soit en deux prises, une le matin et une le soir.
Cette posologie pourra être majorée en cas d'hypertension artérielle sévère.
Coût du traitement journalier : cp à 200 mg : 0,37 (bte de 90) à 0,41 euro(s) (bte de 30) ; cp à 400 mg : 0,35 (bte de 90) à 0,38 euro(s) (bte de 30).
Prophylaxie des crises d'angor d'effort, tachyarythmies :
La dose journalière peut varier de 400 à 800 mg (600 mg en moyenne), en commençant par la dose la plus faible et en adaptant, par paliers progressifs, la posologie à l'état clinique ou à l'électrocardiogramme.
Coût du traitement journalier : 0,38 à 0,76 euro(s) (bte de 30) ; 0,35 à 0,70 euro(s) (bte de 90).
Comprimés à 200 mg :
Traitement au long cours après infarctus du myocarde :
Le traitement par l'acébutolol devra être institué de préférence entre le 3e et le 21e jour après l'épisode aigu de l'infarctus : la posologie est de 2 comprimés à 200 mg par jour, en deux prises.
Coût du traitement journalier : 0,37 (bte de 90) à 0,41 euro(s) (bte de 30).
Comprimé LP 500 mg :
Prophylaxie des crises d'angor stable :
Chez les malades préalablement équilibrés avec 3 comprimés par jour de la forme conventionnelle à 200 mg, le relais sera pris par la forme à libération prolongée à 500 mg (Sectral LP 500 mg).
Posologie : 1 comprimé par jour, pris de préférence le matin.
Ne pas croquer ni broyer le comprimé.
En cas de réponse thérapeutique non satisfaisante, il conviendra de réévaluer le traitement.
Coût du traitement journalier : 0,69 euro(s).
Solution buvable à 40 mg/ml :
Hypertension artérielle :
Cette présentation est réservée à l'enfant ou à toute autre personne pour laquelle la forme gouttes buvables est plus adaptée, en particulier lorsque la prise de comprimés s'avère difficile, voire impossible, ou encore lorsque des doses inférieures à 200 mg par prise sont nécessaires.
La dose habituelle au début du traitement de l'hypertension artérielle est de 10 mg/kg/j en 2 prises. Elle doit être adaptée selon l'effet sur les chiffres de la pression artérielle. Une dose de 10 mg/kg/j est le plus souvent suffisante dans l'hypertension artérielle essentielle. La posologie peut être augmentée dans l'hypertension artérielle secondaire d'origine rénovasculaire jusqu'à 15, voire 20 mg/kg/j.
Remarque : Sectral, solution buvable, contient 80 mg d'éthanol par ml de solution : cette concentration ne paraît pas devoir entraîner d'effet clinique aux doses thérapeutiques usuelles.
Pour ouvrir le flacon, il faut tourner le bouchon sécurité-enfant en appuyant. Le flacon doit être refermé après chaque utilisation.
Solution injectable à 25 mg/5 ml :
Traitement de certains troubles du rythme :
Les doses d'attaque le plus souvent utilisées ont été de 0,33 à 1 mg/kg, injectées en 10 à 30 minutes par doses fractionnées en intraveineux direct ou par l'intermédiaire d'une perfusion, ou encore avec une seringue électrique. L'acébutolol injectable s'administre sous contrôle ECG.
La posologie d'entretien est fonction de l'évolution clinique.
Ces posologies sont valables chez l'adulte, le produit n'ayant pas été utilisé chez l'enfant.

CONTRE-INDICATIONS

Absolues :
  • Asthme et bronchopneumopathies chroniques obstructives, dans leurs formes sévères.
  • Insuffisance cardiaque non contrôlée par le traitement.
  • Choc cardiogénique.
  • Blocs auriculoventriculaires des 2e et 3e degrés non appareillés.
  • Angor de Prinzmetal (dans les formes pures et en monothérapie).
  • Maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire).
  • Bradycardies (< 45-50 battements/min).
  • Phénomène de Raynaud et troubles artériels périphériques, dans leurs formes sévères.
  • Phéochromocytome non traité.
  • Hypotension.
  • Hypersensibilité à l'acébutolol.
  • Antécédent de réaction anaphylactique.
  • Floctafénine : cf Interactions.
  • Allaitement.
  • Patients présentant une allergie au blé (autre que la maladie coeliaque) : comprimés à 200 mg et à 400 mg.
Relatives :
  • Bépridil, diltiazem et vérapamil : cf Interactions.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI


Mises en garde :

Ne jamais interrompre brutalement le traitement chez les angineux : l'arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctus du myocarde ou une mort subite.


Comprimés à 200 mg et à 400 mg :

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp, ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose.

Précautions d'emploi :
Arrêt du traitement :
Le traitement ne doit pas être interrompu brutalement, en particulier chez les patients présentant une cardiopathie ischémique. La posologie doit être diminuée progressivement, c'est-à-dire idéalement sur une à deux semaines, en commençant en même temps, si nécessaire, le traitement substitutif, pour éviter une aggravation de l'angor.
Asthme et bronchopneumopathies chroniques obstructives :
Les bêtabloquants ne peuvent être administrés qu'en cas de formes légères, en choisissant un bêta-1 sélectif à posologie initiale faible. Il est recommandé de faire pratiquer des épreuves fonctionnelles respiratoires avant la mise en route du traitement.
En cas de crise survenant sous traitement, on pourra utiliser des bronchodilatateurs bêtamimétiques.
Insuffisance cardiaque :
Chez l'insuffisant cardiaque contrôlé par le traitement et en cas de nécessité, l'acébutolol sera administré à très faibles doses progressivement croissantes et sous surveillance médicale stricte.
Bradycardie :
Si la fréquence s'abaisse au-dessous de 50 à 55 pulsations par minute au repos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, la posologie doit être diminuée.
Bloc auriculoventriculaire du premier degré :
Étant donné leur effet dromotrope négatif, les bêtabloquants doivent être administrés avec prudence aux patients présentant un bloc auriculoventriculaire du premier degré.
Angor de Prinzmetal :
Les bêtabloquants peuvent augmenter le nombre et la durée des crises chez les patients souffrant d'un angor de Prinzmetal. L'utilisation d'un bêtabloquant bêta-1 cardiosélectif est possible, dans les formes mineures et associées, à condition d'administrer conjointement un vasodilatateur.
Troubles artériels périphériques :
Chez les patients souffrant de troubles artériels périphériques (maladie ou syndrome de Raynaud, artérites ou artériopathies chroniques oblitérantes des membres inférieurs), les bêtabloquants peuvent entraîner une aggravation de ces troubles. Dans ces situations, il convient de privilégier un bêtabloquant cardiosélectif et doté d'un pouvoir agoniste partiel, que l'on administrera avec prudence.
Phéochromocytome :
L'utilisation des bêtabloquants dans le traitement de l'hypertension due au phéochromocytome traité nécessite une surveillance étroite de la pression artérielle.
Sujet âgé :
Chez le sujet âgé, le respect absolu des contre-indications est impératif. On veillera à initier le traitement par une posologie faible et à assurer une surveillance étroite.
Insuffisant rénal :
En cas d'insuffisance rénale, il convient d'adapter la posologie à l'état de la fonction rénale : en pratique, il suffit de surveiller le rythme cardiaque, de façon à diminuer les doses s'il apparaît une bradycardie excessive (< 50 à 55 batt/min au repos).
Sujet diabétique :
Prévenir le malade et renforcer en début de traitement l'autosurveillance glycémique.
Les signes annonciateurs d'une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs.
Psoriasis :
Des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous bêtabloquants, l'indication mérite d'être pesée.
Réactions allergiques :
Chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactique sévère, quelle qu'en soit l'origine, en particulier avec des produits de contraste iodés ou la floctafénine (cf Interactions) ou au cours de traitements désensibilisants, le traitement bêtabloquant peut entraîner une aggravation de la réaction et une résistance à son traitement par l'adrénaline aux posologies habituelles.
Anesthésie générale :
Les bêtabloquants vont entraîner une atténuation de la tachycardie réflexe et une augmentation du risque d'hypotension. La poursuite du traitement par bêtabloquant diminue le risque d'arythmie, d'ischémie myocardique et de poussées hypertensives. Il convient de prévenir l'anesthésiste que le patient est traité par un bêtabloquant.
Si l'arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de 48 heures peut être considérée comme suffisante pour permettre la réapparition de la sensibilité aux catécholamines.
Dans certains cas, le traitement bêtabloquant ne peut être interrompu :
  • chez les malades atteints d'insuffisance coronarienne, il est souhaitable de poursuivre le traitement jusqu'à l'intervention, étant donné le risque lié à l'arrêt brutal des bêtabloquants ;
  • en cas d'urgence ou d'impossibilité d'arrêt, le patient doit être protégé d'une prédominance vagale par une prémédication suffisante d'atropine, renouvelée selon les besoins. L'anesthésie devra faire appel à des produits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertes sanguines devront être compensées ;
  • le risque anaphylactique devra être pris en compte.
Thyrotoxicose :
Les bêtabloquants sont susceptibles d'en masquer les signes cardiovasculaires.
Sportifs :
L'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
Comprimés à 200 mg et à 400 mg :
Ce médicament peut être administré en cas de maladie coeliaque. L'amidon de blé peut contenir du gluten, mais seulement à l'état de trace, et est donc considéré comme sans danger pour les sujets atteints d'une maladie coeliaque.
Solution buvable :
En raison de sa teneur en alcool (cf Composition), l'utilisation de ce médicament est dangereuse chez les sujets alcooliques et doit être prise en compte chez les femmes enceintes ou allaitant, les enfants et les groupes à haut risque tels que les insuffisants hépatiques ou les épileptiques.
Ce médicament contient du propylèneglycol et peut provoquer des symptômes semblables à ceux provoqués par l'alcool.
Solution injectable :
Prendre en compte la teneur en sodium chez les patients suivant un régime hyposodé strict (cf Composition).

INTERACTIONS

Interactions médicamenteuses : Contre-indiquées :
  • Floctafénine : en cas de choc ou d'hypotension dus à la floctafénine, réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêtabloquants.

Déconseillées :
  • Bépridil : troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire et risque majoré de troubles du rythme ventriculaire (torsades de pointes) ainsi que de défaillance cardiaque. Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé ou en début de traitement.
  • Diltiazem, vérapamil : troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire et défaillance cardiaque. Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé ou en début de traitement.

Nécessitant des précautions d'emploi :
  • Anesthésiques volatils halogénés : réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêtabloquants. L'inhibition bêta-adrénergique peut être levée durant l'intervention par les bêtamimétiques. En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêtabloquant et, de toute façon, éviter l'arrêt brutal. Informer l'anesthésiste de ce traitement.
  • Amiodarone : troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance clinique et ECG.
  • Antihypertenseurs centraux : augmentation importante de la pression artérielle en cas d'arrêt brutal du traitement par l'antihypertenseur central. Éviter l'arrêt brutal du traitement par l'antihypertenseur central. Surveillance clinique.
  • Baclofène : majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur si nécessaire.
  • Insuline, sulfamides hypoglycémiants : tous les bêtabloquants peuvent masquer certains symptômes de l'hypoglycémie : palpitations et tachycardie. Prévenir le patient et renforcer, surtout au début du traitement, l'autosurveillance glycémique.
  • Lidocaïne utilisée par voie IV : augmentation des concentrations plasmatiques de lidocaïne avec possibilité d'effets indésirables neurologiques et cardiaques (diminution de la clairance hépatique de la lidocaïne). Surveillance clinique, électrocardiographique et, éventuellement, contrôle des concentrations plasmatiques de lidocaïne pendant l'association et après l'arrêt du bêtabloquant. Adaptation si besoin de la posologie de la lidocaïne.
  • Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
  • Propafénone : troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance clinique et ECG.

A prendre en compte :
  • AINS : réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINS pyrazolés).
  • Alphabloquants à visée urologique (sauf doxazosine) : majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique majoré.
  • Amifostine : majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
  • Antihypertenseurs alphabloquants : majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique majoré.
  • Autres bradycardisants : risque de bradycardie excessive (addition des effets).
  • Dérivés nitrés et apparentés : majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
  • Dihydropyridines : hypotension, défaillance cardiaque chez les patients en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (addition des effets inotropes négatifs). Le bêtabloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
  • Dipyridamole IV : majoration de l'effet antihypertenseur.
  • Doxazosine : majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique sévère.
  • Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques : majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
  • Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif) et minéralocorticoïdes : diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
  • Pilocarpine : risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants).

GROSSESSE et ALLAITEMENT

Grossesse :

Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.

En clinique, aucun effet tératogène n'a été rapporté à ce jour et les résultats d'études prospectives contrôlées avec quelques bêtabloquants n'ont pas fait état de malformations à la naissance.

Chez le nouveau-né de mère traitée, l'action bêtabloquante persiste plusieurs jours après la naissance et peut se traduire par une bradycardie, une détresse respiratoire, une hypoglycémie mais, le plus souvent, cette rémanence est sans conséquence clinique. Il peut néanmoins survenir, par réduction des réactions cardiovasculaires de compensation, une défaillance cardiaque nécessitant une hospitalisation en soins intensifs (cf Surdosage), tout en évitant les solutés de remplissage (risque d'OAP).

En conséquence, ce médicament, dans les conditions normales d'utilisation, peut être prescrit pendant la grossesse, si besoin. En cas de traitement jusqu'à l'accouchement, une surveillance attentive du nouveau-né (fréquence cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiers jours de vie) est recommandée.


Allaitement :

En cas de traitement par l'acébutolol, l'allaitement est contre-indiqué, en raison d'un passage important dans le lait et des risques d'hypoglycémie et de bradycardie auxquels le nouveau-né est exposé (cf Pharmacocinétique).


EFFETS INDÉSIRABLES

Au plan clinique :
Le plus fréquemment rapportés :
  • asthénie,
  • refroidissement des extrémités,
  • bradycardie, sévère le cas échéant,
  • troubles digestifs (gastralgies, nausées, vomissements),
  • impuissance.
Beaucoup plus rarement :
  • ralentissement de la conduction auriculoventriculaire ou intensification d'un bloc auriculoventriculaire existant,
  • insuffisance cardiaque,
  • chute tensionnelle,
  • bronchospasme,
  • hypoglycémie,
  • syndrome de Raynaud,
  • aggravation d'une claudication intermittente existante,
  • diverses manifestations cutanées, y compris éruptions psoriasiformes ou exacerbation d'un psoriasis (cf Mises en garde/Précautions d'emploi),
  • exceptionnellement, pneumopathies d'origine immuno-allergique.
Au plan biologique :
On a pu observer, dans de rares cas, l'apparition d'anticorps antinucléaires ne s'accompagnant qu'exceptionnellement de manifestations cliniques à type de syndrome lupique et cédant à l'arrêt du traitement.

SURDOSAGE

En cas de bradycardie ou de baisse tensionnelle excessive, on aura recours à l'administration par voie veineuse :
  • d'atropine, 1 à 2 mg en bolus ;
  • de glucagon à la dose de 10 mg en bolus lent suivie si nécessaire d'une perfusion de 1 à 10 mg par heure ;
  • puis, si nécessaire, soit d'isoprénaline en injection lente à la dose de 15 à 85 µg (l'injection sera éventuellement renouvelée, la quantité totale à administrer ne devant pas dépasser 300 µg), soit de dobutamine 2,5 à 10 µg/kg/min.
En cas de décompensation cardiaque chez le nouveau-né de mère traitée par bêtabloquants :
  • glucagon sur la base de 0,3 mg/kg,
  • hospitalisation en soins intensifs,
  • isoprénaline et dobutamine : les posologies, en général élevées, et le traitement prolongé nécessitent une surveillance spécialisée.

PHARMACODYNAMIE

Classe pharmacothérapeutique : bêtabloquant sélectif (code ATC : C07AB04).

L'acébutolol se caractérise par trois propriétés pharmacologiques :
  • activité bêtabloquante bêta-1 sélective,
  • effet antiarythmique,
  • pouvoir agoniste partiel (activité sympathomimétique intrinsèque modérée).

PHARMACOCINÉTIQUE

Comprimés à 200 et 400 mg, solution buvable à 40 mg/ml :
  • Absorption : administré par voie orale, l'acébutolol est rapidement et presque complètement résorbé ; toutefois, l'effet de premier passage hépatique est important et la biodisponibilité est de 40 % ; le pic de concentration plasmatique est atteint au bout de 2 à 4 heures environ.
    A noter que chez l'enfant, la concentration plasmatique maximale est légèrement plus élevée, pour une résorption globalement comparable à celle de l'adulte (solution buvable à 40 mg/ml).
  • Métabolisme : la majorité de l'acébutolol est transformée au niveau hépatique en un dérivé N-acétylé, le diacétolol, qui est un métabolite actif ; le pic de concentration plasmatique de ce métabolite est atteint au bout de 4 heures environ, et les concentrations plasmatiques de diacétolol représentent le double de celles de l'acébutolol.
Comprimé LP 500 mg :
La formulation à libération prolongée modifie les valeurs des concentrations plasmatiques maximales et des temps correspondants.
  • Pour l'acébutolol : très net écrêtement du pic de concentration plasmatique (2,5 fois plus faible que celui de la forme à libération immédiate), se traduisant par un profil cinétique en « pseudo-plateau » atteint plus tardivement (Tmax = 5 heures) et se maintenant pendant 8 à 10 heures.
  • Pour le diacétolol (dérivé N-acétylé actif) : diminution très significative du pic de concentration plasmatique (près de 3 fois plus faible que celui de la forme à libération immédiate) et atteint plus tardivement (Tmax = 7 heures).
La modification du site d'absorption de l'acébutolol dans le tractus digestif, due à l'enrobage de nature gastrorésistante du comprimé à libération prolongée, n'altère pas sa biodisponibilité.
L'administration chronique d'acébutolol sous la forme à libération prolongée conduit à des concentrations résiduelles (c'est-à-dire juste avant la prise suivante, 24 heures après) équivalentes à celles que l'on observe avec la forme conventionnelle à 200 mg administrée en 3 prises, et les valeurs des paramètres hémodynamiques, au repos comme à l'effort, ne sont pas modifiées.
En ce qui concerne le métabolite actif, le diacétolol, le niveau du plateau d'équilibre des concentrations est comparable à celui retrouvé avec le comprimé à 200 mg administré en 3 prises quotidiennes.
Toutes formes orales :
Distribution :
  • Liaison aux protéines plasmatiques : la liaison aux protéines plasmatiques est faible : 9 à 11 % pour l'acébutolol, 6 à 9 % pour le diacétolol.
  • Demi-vie d'élimination : la demi-vie d'élimination plasmatique de l'acébutolol est de 4 heures environ et de 10 heures pour le diacétolol.
Élimination :
L'acébutolol et le diacétolol circulants sont excrétés en majorité par le rein.
Populations à risque :
  • Insuffisance rénale :
    L'élimination urinaire est diminuée et les demi-vies de l'acébutolol, et plus encore du diacétolol, augmentent.
    Il existe une corrélation très significative entre la clairance de la créatinine et la clairance rénale du diacétolol.
    Les risques d'accumulation existent lors d'une insuffisance rénale, notamment en cas de prises biquotidiennes. Réduire les doses, le cas échéant, en exerçant une surveillance attentive de la clinique, sur l'effet bradycardisant, par exemple (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
  • Sujet âgé : la baisse physiologique de la fonction rénale peut conduire à l'augmentation des demi-vies de l'acébutolol et du diacétolol.
  • Grossesse :
    L'acébutolol passe dans le placenta. Les rapports moyens des concentrations sang du cordon/sang maternel d'acébutolol et de son métabolite actif, le diacétolol, sont d'environ 1,6 pour des doses de 200 et 400 mg.
    Les concentrations maximales sont observées, pour l'acébutolol, 4 à 5 heures après la dernière prise, pour le diacétolol, 5 à 7 heures après.
  • Allaitement : l'acébutolol est excrété dans le lait maternel ; la concentration d'acébutolol dans le lait est maximale entre 4 h 30 et 6 heures après la prise. Les rapports moyens des concentrations lait maternel/sang maternel varient dans un rapport de 4 à 5,5 pour des doses de 200 et 400 mg respectivement. Pour le diacétolol, ces rapports varient entre 3 et 4, la concentration maximale étant observée 7 heures après une prise de 200 mg et 12 heures après une prise de 400 mg.
Solution injectable à 25 mg/5 ml :
Dès la fin d'une perfusion à la dose de 1 mg/kg passée en 15 minutes, les concentrations sériques s'abaissent très rapidement, puis plus lentement : en moyenne, les demi-vies rapide et lente sont respectivement de 6 et 160 minutes environ.
La fraction d'acébutolol non liée aux protéines plasmatiques est élevée et indépendante de la concentration plasmatique.
En moyenne, la clairance plasmatique de l'acébutolol est de 6,6 ml/min/kg et la clairance rénale de 2,7 ml/min/kg.
Après administration par voie veineuse, l'élimination urinaire sur 24 heures de l'acébutolol inchangé représente 30 à 40 % de la dose administrée. L'élimination sous forme de métabolite acétylé est moindre que par voie orale.

INCOMPATIBILITÉS

Solution injectable à 25 mg/5 ml : en l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.


PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

LISTE I
Solution injectable : Réservé à l'usage hospitalier et à l'usage en situation d'urgence selon l'article R.5121-96 du code de la Santé publique.
AMM3400934047039 (1975 rév 16.04.2009) 30 cp 200 mg.
3400937208581 (2005 rév 16.04.2009) 90 cp 200 mg.
3400955899198 (1995 rév 16.04.2009) 100 cp 200 mg.
3400932207718 (1978 rév 16.04.2009) 30 cp 400 mg.
3400937222549 (2005 rév 16.04.2009) 90 cp 400 mg.
3400933173128 (1989 rév 15.04.2009) 28 cp LP 500 mg.
3400933046057 (1988 rév 16.04.2009) sol buv.
3400932488704 (1981 rév 16.04.2009) sol inj.
  
Prix :6.12 euros (30 comprimés à 200 mg).
16.46 euros (90 comprimés à 200 mg).
11.47 euros (30 comprimés à 400 mg).
31.69 euros (90 comprimés à 400 mg).
19.40 euros (28 comprimés LP à 500 mg).
12.78 euros (flacon de 125 ml, solution buvable).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.
Modèles hospitaliers (100 comprimés à 200 mg et solution injectable) : Collect.


sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
Info médic et pharmacovigilance :
Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
Fax : 01 57 62 06 62

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