DIHYDROERGOTAMINE AMDIPHARM
FORMES et PRÉSENTATIONS |
Solution buvable à 2 mg/ml : Flacon de 50 ml, avec mesurette graduée.
Solution injectable à 1 mg/ml (IM, SC, IV) : Ampoules de 1 ml, boîte de 2.
COMPOSITION |
Comprimé : | p cp |
Dihydroergotamine (DCI) mésilate | 3 mg |
Solution buvable : | p ml | p 30 gtes |
Dihydroergotamine (DCI) mésilate | 2 mg | 3 mg |
Teneur en éthanol à 95 % : 340 mg par unité de prise (30 gtes).
1 ml = 20 gouttes.
Solution injectable : | p ampoule |
Dihydroergotamine (DCI) mésilate | 1 mg |
INDICATIONS |
- Comprimé et solution buvable :
-
- Traitement de fond de la migraine.
- Amélioration des symptômes en rapport avec l'insuffisance veinolymphatique (jambes lourdes, douleurs, impatience du primo-décubitus).
- Proposé dans le traitement de l'hypotension orthostatique.
- Traitement de fond de la migraine.
- Solution injectable :
- Traitement de la crise migraineuse.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION |
- Comprimé et solution buvable :
- 30 gouttes (1,5 ml) ou 1 comprimé, 3 fois/jour.
- A prendre au milieu des repas avec un verre d'eau (cp) ou un demi-verre d'eau (sol buv).
- Coût du traitement journalier : 0,34 euro(s) (cp) ; 0,33 euro(s) (sol buv).
- Solution injectable :
- Une ampoule (1 ml) par voie IM, SC ou IV. L'administration peut être répétée éventuellement une seconde fois, après 30 à 60 minutes, en cas de réponse insuffisante à la première injection.
- Coût du traitement journalier : 2,61 euro(s) (éventuellement 5,21 euro(s)).
- Chez l'enfant de moins de 6 ans : ½ ampoule (0,5 ml) par jour.
- Au-delà : 1 mg (1 ampoule) par jour.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité connue aux alcaloïdes de l'ergot de seigle ou à l'un des composants.
- Affections prédisposant à des réactions angiospastiques : insuffisance coronarienne (en particulier angor instable ou spastique), états infectieux sévères, choc, maladie vasculaire oblitérante, maladies vasculaires périphériques telles que syndrome de Raynaud, antécédents d'accident ischémique transitoire ou de souffrance cérébrale, ou d'hypertension artérielle mal contrôlée.
- Artérite temporale.
- Migraine hémiplégique ou basilaire.
- Insuffisance hépatique sévère.
- Triptans, antibiotiques de la famille des macrolides (sauf spiramycine), antiprotéases (exemple : amprénavir, atazanavir, fosamprénavir, indinavir, nelfinavir, ritonavir), inhibiteurs de la reverse transcriptase (delavirdine, efavirenz), voriconazole, triclabendazole, quinupristine-dalfopristine en association, stiripentol, diltiazem, phénylpropanolamine : cf Interactions.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI |
- paresthésies (engourdissements, fourmillements), au niveau des doigts et des orteils ;
- nausées et vomissements sans rapport avec la migraine ;
- symptômes d'ischémie myocardique et douleurs thoraciques.
Les patients ayant des antécédents de fibrose (exemple : pleurale ou rétropéritonéale) d'origine iatrogène doivent être étroitement surveillés.
A utiliser avec précaution en cas d'insuffisance rénale sévère non compensée par hémodialyse. La posologie doit être diminuée.
Une surveillance particulière est recommandée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère à modérée, et plus spécialement en cas d'hépatite cholestatique.
L'utilisation excessive d'un traitement antimigraineux peut entraîner l'apparition de céphalées chroniques quotidiennes nécessitant une interruption transitoire du traitement.
- Comprimé :
- La prise du médicament à jeun est déconseillée.
- En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.
- Solution buvable :
- La prise du médicament est déconseillée à jeun.
- La solution buvable contient 0,34 g d'alcool par unité de prise. Elle est déconseillée chez les patients souffrant de maladie du foie, d'alcoolisme, d'épilepsie, de même que chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 12 ans.
- Solution injectable :
- Ce médicament est indiqué uniquement pour le traitement de la crise migraineuse, il ne doit en aucun cas être administré en traitement de fond, continu et prolongé.
- L'usage journalier chronique de ce médicament ou son emploi au-delà des doses recommandées peut entraîner un vasospasme.
- L'injection intra-artérielle de dihydroergotamine doit être strictement évitée ; en cas d'injection accidentelle, administrer un alphabloquant.
INTERACTIONS |
- Triptans (almotriptan, fovatriptan, naratriptan, rizatriptan, sumatriptan, zolmitriptan, élétriptan) : risque d'hypertension artérielle, de vasoconstriction artérielle coronaire. Respecter un délai de 24 heures entre l'arrêt du triptan et la prise de l'alcaloïde.
- Macrolides (tous sauf spiramycine), par extrapolation à partir de l'érythromycine et de la josamycine : ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (diminution de l'élimination hépatique des alcaloïdes de l'ergot de seigle).
- Antiprotéases (exemple : amprénavir, atazanavir, fosamprénavir, indinavir, nelfinavir, ritonavir), inhibiteurs de la reverse transcriptase (delavirdine, efavirenz), voriconazole, triclabendazole, quinupristine-dalfopristine (associés), stiripentol, diltiazem : ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique de l'alcaloïde de l'ergot de seigle).
- Phénylpropanolamine : risque de vasoconstriction et/ou de crises hypertensives.
Déconseillées :
- Alcaloïdes de l'ergot de seigle dopaminergiques (bromocriptine, cabergoline, pergolide, lisuride) : risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
- Sympathomimétiques alpha, voies orale et/ou nasale (étiléphrine, midodrine, naphazoline, oxymétazoline, phényléphrine, synéphrine, tétryzoline, tuaminoheptane, tymazoline) : risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
- Sympathomimétiques indirects (sauf phénylpropanolamine) : éphédrine, phényléphrine, pseudoéphédrine : risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
Nécessitant des précautions d'emploi :
- Bêtabloquants (propranolol, oxprénolol) : ergotisme : quelques cas de spasme artériel avec ischémie des extrémités ont été observés (addition d'effets vasculaires). Surveillance clinique renforcée, en particulier pendant les premières semaines de l'association.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
Il n'existe pas actuellement de données pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de la dihydroergotamine lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse. Cependant, il existe un risque théorique, à forte dose, d'action contracturante sur l'utérus.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser la dihydroergotamine pendant la grossesse.
Allaitement :
En l'absence de données sur le passage dans le lait maternel, le risque n'est pas connu ; en conséquence, l'allaitement est déconseillé pendant la prise de dihydroergotamine.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Troubles digestifs : nausées et vomissements non reliés à la migraine, diarrhées, douleurs abdominales.
- Augmentation de la pression artérielle.
- Sensation vertigineuse.
- Réaction d'hypersensibilité : rash cutané, oedème du visage, urticaire, dyspnée.
- Paresthésies au niveau des extrémités, crampes musculaires.
- Dans de rares cas, des spasmes vasculaires, des ischémies périphériques peuvent apparaître, en particulier au niveau des extrémités inférieures. Quelques cas de gangrène ont été rapportés.
- Ischémie, voire, dans de rares cas, infarctus du myocarde.
SURDOSAGE |
- Symptômes (ergotisme) :
- Douleurs abdominales, nausées, vomissements, céphalées, tachycardie ou bradycardie associées à une hypotension, troubles respiratoires, vertiges, symptômes liés au spasme vasculaire (paresthésies, douleurs des extrémités, ischémies périphériques, gangrène), coma.
- Traitement :
- En cas d'intoxication aiguë, une évacuation digestive par le lavage gastrique et un traitement symptomatique doivent être envisagés en milieu hospitalier, sous surveillance cardiovasculaire étroite.
- L'administration de charbon actif peut diminuer le passage digestif de la dihydroergotamine.
- En cas de confirmation d'ergotisme vasculaire, un traitement d'urgence doit être administré en milieu hospitalier : il consiste généralement en une perfusion d'héparine associée à un vasodilatateur et éventuellement à des corticoïdes.
PHARMACODYNAMIE |
Antimigraineux, alcaloïdes de l'ergot de seigle (code ATC : N02CA01).
La dihydroergotamine est essentiellement caractérisée par les propriétés suivantes :- au niveau du système carotidien extracrânien, une action agoniste partielle (stimulation), notamment sur les récepteurs sérotoninergiques ;
- une action agoniste partielle au niveau des récepteurs alpha-adrénergiques vasculaires, action plus marquée sur la circulation veineuse ; il a été montré que l'effet vasoconstricteur peut être en partie attribué à la synthèse d'une substance « prostaglandine-like ».
A doses élevées enfin, la dihydroergotamine se comporte comme un bloqueur des récepteurs alpha-adrénergiques et sérotoninergiques.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Le produit présente une forte affinité tissulaire.
L'élimination s'effectue essentiellement par voies biliaire et fécale.
- Comprimé et solution buvable :
- L'absorption du produit est rapide.
- Solution injectable :
- L'absorption du produit est rapide (temps de demi-vie associé à la phase d'invasion 0,32 h + 0,09). Le taux d'absorption du produit, déduit des pourcentages d'excrétion urinaire après administration IV et per os, est de 30 % + 5.
- L'élimination est biphasique, le temps de demi-vie associé à la première phase alpha est rapide (2,0 h ± 0,1), celui associé à la phase bêta est plus long (21 h ± 0,3).
- Après administration par voie IM, l'absorption est rapide. Le maximum de la concentration plasmatique est atteint 30 min après l'injection.
INCOMPATIBILITÉS |
- Solution injectable :
- Aucune incompatibilité chimique ou physique n'a été constatée au cours de l'exploitation de la spécialité.
- En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
- Comprimé :
- Ne pas conserver à une température supérieure à 25 °C (plaquettes thermoformées).
- Solution buvable :
- Maintenir le flacon bien bouché et à l'abri de la lumière.
- Solution injectable :
- Maintenir les ampoules à l'abri de la lumière.
- Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400936438101 (1986 rév 05.11.2009) cp (bte). |
3400936463172 (1998 rév 05.11.2009) cp (fl). | |
3400936438620 (1986 rév 05.11.2009) sol buv. | |
3400936438330 (1986 rév 05.11.2009) sol inj. |
Prix : | 6.71 euros (60 comprimés). |
3.62 euros (flacon 50 ml solution buvable). | |
5.21 euros (2 ampoules solution injectable). | |
Remb Séc soc à 35 % dans les indications « Traitement de fond de la migraine » (comprimé et solution buvable) et « Traitement de la crise migraineuse » (solution injectable). Collect. |
Comprimé en flacon : non commercialisé en France métropolitaine.
Titulaire de l'AMM : Amdipharm.
CSP
76, avenue du Midi. BP 77. 63802 Cournon cdx
Tél : 04 73 69 28 28. Fax : 04 73 69 89 40
Pharmacovigilance : Tél : 01 47 04 80 46