Comprimé pelliculé à libération prolongée à 0,4 mg (rond ; environ 9 mm de diamètre ; biconvexe ; marqué du code « 04 » ; jaune) : Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées.
COMPOSITION
p cp
Tamsulosine (DCI) chlorhydrate
0,4 mg
(soit en tamsulosine : 0,367 mg/cp)
Excipients : macrogol 8000, macrogol 7 000 000 (sous forme de mélange : macrogol 7 000 000, butylhydroxytoluène [E 321], silice colloïdale anhydre), stéarate de magnésium. Pelliculage : Opadry jaune 03F22733 (hypromellose, macrogol 8000, oxyde de fer jaune [E 172]).
INDICATIONS
Traitement des symptômes fonctionnels de l'hypertrophie bénigne de la prostate.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION
Un comprimé pelliculé à 0,4 mg par jour. Omexel LP 0,4 mg peut être pris indifféremment pendant ou en dehors des repas. Coût du traitement journalier : 0,50 euro(s).Le comprimé pelliculé doit être avalé avec un verre d'eau sans être croqué ni mâché afin de ne pas interférer avec la libération prolongée du principe actif.
CONTRE-INDICATIONS
Absolues :
Antécédents d'hypotension orthostatique.
Hypersensibilité au chlorhydrate de tamsulosine et/ou à l'un des excipients.
Antécédents d'angioedème avec la tamsulosine.
Insuffisance hépatique sévère (classe C de la classification de Child-Pugh qui implique la présence simultanée et d'expression marquée, d'au moins quatre des cinq signes suivants : encéphalopathie, ascite, hyperbilirubinémie, hypoalbuminémie, allongement du temps de prothrombine ; elle indique un risque opératoire élevé lors du traitement chirurgical de l'hypertension portale).
Relatives :
Antécédent de syncope mictionnelle.
Autres alpha-1 bloquants : cf Interactions.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
Mises en garde :
Omexel LP 0,4 mg ne doit pas être remplacé par d'autres médicaments à base de chlorhydrate de tamsulosine.
Risque d'hypotension orthostatique : Chez certains sujets, une hypotension peut apparaître en orthostatisme. Elle peut conduire très rarement à une syncope. En cas de symptômes prémonitoires (sensations vertigineuses, fatigue, sueurs), le malade devra être allongé jusqu'à leur disparition complète. Ces phénomènes, en général transitoires, surviennent en début de traitement et n'empêchent pas sa poursuite. Le patient devra être clairement informé de leur survenue.
Angioedèmes : Un oedème de la peau ou des muqueuses a été très rarement signalé. Dans ce cas, ce médicament doit être immédiatement arrêté et le patient traité et surveillé jusqu'à disparition de l'oedème. La prescription de tamsulosine ne doit pas être reprise chez ces patients.
Syndrome de l'iris flasque peropératoire (SIFP) : le syndrome de l'iris flasque peropératoire (SIFP, une variante du syndrome de pupille étroite) a été observé au cours d'interventions chirurgicales de la cataracte chez certains patients traités ou précédemment traités par tamsulosine. Le SIFP peut entraîner une augmentation des difficultés techniques pendant l'intervention. Il est déconseillé de débuter un traitement par tamsulosine chez les patients pour qui une intervention chirurgicale de la cataracte est programmée. Interrompre la tamsulosine, 1 à 2 semaines avant l'intervention chirurgicale de la cataracte, peut être considéré comme utile mais l'avantage et la durée nécessaire de l'interruption du traitement avant l'intervention n'ont pas été établis. Au cours de la consultation préopératoire, les chirurgiens et leur équipe doivent vérifier si les patients qui vont être opérés de la cataracte sont ou ont été traités par tamsulosine afin de s'assurer que des mesures appropriées seront mises en place pour prendre en charge la survenue d'un SIFP au cours de l'intervention chirurgicale.
Précautions d'emploi :
La prudence s'impose chez les sujets traités par des médicaments antihypertenseurs et notamment avec les antagonistes du calcium qui peuvent provoquer des hypotensions sévères (cf Interactions). Il convient de tenir compte de la potentialisation qui peut en résulter et de réduire la posologie des antihypertenseurs en conséquence.
Chez les coronariens, le traitement spécifique de l'insuffisance coronaire peut être poursuivi ; mais, en cas de réapparition ou d'aggravation d'un angor, le traitement par la tamsulosine devra être interrompu.
Chez l'insuffisant rénal chronique, l'insuffisance rénale entraîne une augmentation modérée des taux sanguins sans qu'une incidence accrue des effets indésirables ait été relevée lors des études cliniques. Il ne semble pas nécessaire d'adapter la posologie de la tamsulosine chez les sujets dont la clairance de la créatinine est supérieure à 10 ml/mn. En revanche, la prudence s'impose chez l'insuffisant rénal sévère.
Chez le sujet âgé de plus de 65 ans, il convient de plus particulièrement prendre en compte la survenue d'une hypotension orthostatique.
Inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, vardénafil : risque d'hypotension orthostatique, notamment chez le sujet âgé. Débuter le traitement aux posologies minimales recommandées et adapter progressivement les doses si besoin.
Dérivés nitrés et apparentés : majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
GROSSESSE et ALLAITEMENT
L'indication thérapeutique ne concerne pas la femme. L'innocuité du chlorhydrate de tamsulosine au cours de la grossesse et le passage du chlorhydrate de tamsulosine dans le lait maternel ne sont pas connus.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES
Une prudence particulière devra être observée par les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines en raison du risque d'hypotension orthostatique, surtout en début de traitement par la tamsulosine.
EFFETS INDÉSIRABLES
Les effets indésirables sont classés par fréquence, comme suit : très fréquent (>= 1/10) ; fréquent (>= 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100) ; rare (>= 1/10 000, < 1/1000) ; très rare (>= 1/10 000) ; non connu (ne peut être estimé d'après les données disponibles).
Les effets indésirables observés sont repris dans le tableau suivant :
Classification MedDRA
Fréquent (> 1/100, < 1/10)
Peu fréquent (> 1/1000, < 1/100)
Rare (> 1/10 000, < 1/1000)
Très rares, y compris cas isolés (< 1/10 000)
Affections du système nerveux
Étourdissements (1,3 %)
Céphalées
Syncope
Affections cardiaques
Palpitations
Affections vasculaires
Hypotension orthostatique
Affections respiratoires thoraciques et médiastinales
Rhinites, congestions nasales
Affections gastro-intestinales
Constipation, diarrhée, nausées, vomissement
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Rash, prurit, urticaire
Angioedème
Affections des organes de reproduction et du sein
Éjaculation anormale
Priapisme
Troubles généraux et anomalies du site d'administration
Asthénie
Expérience après commercialisation :
Au cours d'interventions chirurgicales de la cataracte, des cas de pupille étroite, connue sous le nom de syndrome de l'iris flasque peropératoire (SIFP), ont été associés à la tamsulosine (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
SURDOSAGE
Un surdosage pourrait donner lieu à une hypotension systémique. Dans ce cas, mettre le patient en position déclive afin de restaurer la pression artérielle et normaliser le rythme cardiaque et, éventuellement, mettre en place une surveillance des paramètres cardiovasculaires et rénaux avec restauration de la volémie et utilisation de sympathomimétiques. En cas de surdosage, la résorption digestive du médicament peut être diminuée par des vomissements provoqués, un lavage gastrique, l'utilisation de charbon activé et par un laxatif osmotique tel que le sulfate de sodium. Il semble inutile, par contre, de procéder à la mise sous dialyse, compte tenu de la liaison pratiquement totale de la tamsulosine aux protéines plasmatiques.
PHARMACODYNAMIE
Alphabloquants/médicaments utilisés dans l'hypertrophie bénigne de la prostate (code ATC : G04CA02 ; G : système génito-urinaire et hormones sexuelles).
Mécanisme d'action :
La tamsulosine est un antagoniste des récepteurs alpha1-adrénergiques postsynaptiques sélectif des sous-types de récepteurs alpha1A et alpha1D. Ces propriétés se traduisent par une relaxation du muscle lisse de la prostate et de l'urètre.
Effets pharmacodynamiques :
La tamsulosine augmente le débit urinaire et améliore les syndromes obstructifs par la relaxation exercée sur les muscles lisses prostatiques et urétraux.
Les effets d'Omexel sur l'obstruction et la miction sont maintenus lors du traitement à long terme.
Les alpha1-bloquants peuvent entraîner une diminution de la pression artérielle par un mécanisme de diminution des résistances vasculaires périphériques. Au cours des essais cliniques avec la tamsulosine, il n'a pas été rapporté de diminution de la pression artérielle cliniquement significative.
PHARMACOCINÉTIQUE
Absorption :
La tamsulosine administrée sous forme de comprimés à libération prolongée de type gel matriciel (Ocas) est absorbée au niveau de l'intestin à hauteur d'environ 55 à 59 % de la dose administrée. L'absorption de la tamsulosine, administrée sous forme de comprimés pelliculés, n'est pas affectée par la prise de nourriture. La pharmacocinétique de la tamsulosine est linéaire.
Après administration d'une dose unique de Omexel LP 0,4 mg à jeun, le pic plasmatique est atteint en moyenne 6 heures après la prise.
Après administrations réitérées, à l'état d'équilibre plasmatique qui est atteint le 4e jour, la concentration plasmatique maximale est atteinte respectivement entre 4 et 6 heures, à jeun ou après un repas. Les concentrations plasmatiques aux pics atteignent 6 ng/ml à la première prise et jusqu'à 11 ng/ml à l'état d'équilibre.
Il existe une importante variation interindividuelle des concentrations plasmatiques atteintes que ce soit après prise unique ou prises répétées.
Distribution :
Chez l'homme, la tamsulosine est liée à 99 % aux protéines plasmatiques. Le volume de distribution est faible (environ 0,2 l/kg).
Biotransformation :
L'effet de premier passage du chlorhydrate de tamsulosine est faible ; la molécule est en grande quantité présente dans le plasma sous forme inchangée et est métabolisée lentement au niveau du foie.
Aucun des métabolites formés ne montre une activité pharmacologique supérieure à celle de la tamsulosine inchangée.
Élimination :
Le chlorhydrate de tamsulosine et ses métabolites sont principalement éliminés dans les urines. Environ 4 à 6 % de la dose administrée sont excrétés sous forme inchangée.
Après administration d'une dose unique de 0,4 mg de tamsulosine sous forme de comprimé pelliculé et à l'équilibre, une demi-vie d'élimination respectivement de 19 heures et 15 heures a été mesurée.
Populations particulières :
Chez le sujet âgé, l'insuffisant rénal (clairance de la créatinine supérieure à 10 ml/min) et l'insuffisant hépatique (classe A et B de Child-Pugh), il existe une augmentation modérée des taux sanguins de chlorhydrate de tamsulosine qui ne justifie pas d'adaptation de la posologie. Cependant, la prudence s'impose chez ce type de patients (cf Mises en garde/Précautions d'emploi).
SÉCURITE PRÉCLINIQUE
Les essais de toxicité aiguë permettent d'évaluer une DL 50 per os d'environ 700 mg/kg chez le rat et 1100 mg/kg chez la souris.
Les principaux risques d'intoxication sont de nature neurovégétative :
Les doses sans effet toxique chez le rat sont de : 70 mg/kg/jour pour 3 mois de traitement, 5 mg/kg/jour pour 12 mois de traitement.
Les systèmes et organes cibles sont de 3 ordres : effets proprement pharmacologiques, effets sur la sphère génitale, effets fonctionnels hépatiques.
Les essais de génotoxicité se sont révélés négatifs.
Les fonctions de reproduction ne sont pas altérées.
Les études de cancérogenèse montrent une hyperplasie des glandes mammaires en rapport avec l'hyperprolactinémie provoquée par le chlorhydrate de tamsulosine chez le rat.